WONDER WEEK 2017 #13 (accès libre)
Pendant la Wonder Week, les « gueux » du vendredi devront payer leur champagne, mais les grands seigneurs de la montre se gaveront de sushis
On nous avait méchamment désinformés sur le champagne consommé pendant le SIHH. De terrifiantes rumeurs se propageaient sur le fait qu’il faudrait désormais payer sa coupe dans les open bars. Certains révoltés parlaient déjà de dresser des barricades dans les allées et les rebelles mitonnaient des plans pour prendre Franco Cologni en otage pour exiger la libération des bulles. « Business Montres » vous raconte comment on a évité la mutinerie ourdie autour des 2 650 litres de champagne à consommer en cinq jours…
Les uns évoquaient la trésorerie exsangue du groupe Richemont et donc la nécessité de mégoter sur le catering. D’autres faisaient allusion à de mystérieuses réglementations sur l’encouragement à la consommation d’alcool. Tous faisaient référence à la rumeur qui affirmait que le SIHH ferait désormais payer les alcools dans les open bars, notamment le champagne qui coule toujours à flots pendant le SIHH depuis bientôt trente ans.
Après enquête, rassurons tout le monde : il n’en est rien ! La seule journée d’abstinence (relative) sera le vendredi, journée d’accueil du grand public, où les réglementations en question exigent que les alcools soient payants : les « gueux », qui auront acquitté leur droit d’entrée de 70 francs suisses, auront droit aux cafés et aux soft drinks en accès libre [pas de repas complets pour eux, mais une cargaison de mini-sandwiches] et ils s'apercevront alors que les boissons alcoolisées ont payantes. Ouf ! On ne connaît pas encore les prix pratiqués pour ces boissons et ces repas, mais on les espère aussi accessibles que les montres « accessibles » qu’on nous prédit un peu partout…
Pendant tout le reste de la semaine, du lundi au jeudi, les « seigneurs » de la montre invités par le SIHH et les grands féodaux de l'horlogerie auront à leur disposition 3 500 bouteilles de champagne (2 650 litres) et 25 000 bouteilles d’eau, avec 36 000 cafés à se faire offrir par les 310 serveurs embarqués à Palexpo. Côté repas, 10 000 sets de table sont prévus pour le service de 50 000 plats (sur cinq jours), mais il n’y aura que 4 500 assiettes de sushis [la pénurie quotidienne menace : pourvu que ça ne relance pas une jacquerie dans les couloirs !]. Moralité : la guerre du champagne n'a pas eu lieu (pour rassurer les esprits chagrins, avouons que nous ne buvons quasiment jamais de champagne dans les salons)...
