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GPHG 2025 #22 (accès libre)
Seize opinions sans concessions sur seize montres « Petite aiguille » du GPHG

En parallèle avec nos pages « Repérages » habituelles, nous proposons cet été un « repérage » des montres inscrites pour le prochain GPHG, dans l’ordre choisi par le GPHG, mais dans le cadre d’une revue critique, éclairée et commentée. De quoi aider les académiciens à faire leur choix. Voici donc seize montres de seize marques en quête d’un prix au soir de la finale dans la catégorie « Petite Aiguille » (montres entre 3 000 et 10 000 francs suisses) : Amida, Beda’a, Berney Watch, Bremont, Christopher Ward London, Ciga Design, Fears, Furlan Marri, Gagà Laboratorio, Guillaume Lewis, H. Moser & Cie, Habring2, ID Genève, M.A.D.Editions, Maghnam et Massena Lab…


En toute transparence, avant d’être critiquées (au meilleur sens du terme) et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » : c’est la langue usuelle de nos « amies les marques » et c’est la langue de bois des « boîtes » d’horlogerie. Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, quelles montres les académiciens vont-ils devoir sélectionner ? Certaines de ces montres ont déjà été présentées par Business Montres, mais nous y revenons avec plaisir ! Place à un nouvel épisode de notre panorama du GPHG 2025, avec nos commentaires critiques sur seize montres de seize marques (pour les notices complètes de présentation, on pourrait se reporter à la page du GPHG qui présente les montres en compétition)…

 (dessin publié en novembre 2022)

AMIDA Digitrend Open Sapphire

L’iconique « drivers’ watch » des années 70, revisite la complication des heures sautantes. Sous son capot en verre saphir, la complication prend vie et dévoile toute sa précision. Chaque changement d'heure se réalise avec fluidité parfaite, mettant en valeur le jeu des disques et l’ingénierie de ce mécanisme unique. Avec son boîtier façon « carrosserie Targa » et son capot à la fois robuste et translucide, la Digitrend Open Saphir est un véritable tableau de bord de transparence. Design, technologie, transparence, style…Tout est réuni pour capturer l’essence de l’horlogerie moderne, à un prix plus que raisonnable.

UN COMMENTAIRE ? Ce serait bien d’avoir une montre à affichage vertical dans une présélection qui éliminera plus de cinq montres sur six inscrites dans la catégorie « Petite aiguille » : présélection forcément injuste et absurde, qui prouve à quel point le GPHG doit changer ses catégories pour ne pas éjecter en dépit du bon sens des montres qui mériteraient d’être dinstinguées…

BEDA'A Eclipse II

Suite à l'accueil enthousiaste de la première Eclipse, Beda’a présente une création inédite, une évolution au nom évocateur d'Eclipse II. En son cœur bat un mouvement doté d'un module spécialement conçu, incarnant de manière unique l'esprit de Beda’a, marquant un tournant pour la jeune Maison. Eclipse II ouvre le deuxième chapitre, approfondissant le récit céleste : un hommage horloger au cosmos qui nous rappelle que le chronométrage est né de la fascination de l'humanité pour les étoiles. Le design reste primordial. Ce garde-temps orchestre un dialogue parfait entre précision linéaire et grâce orbitale.

UN COMMENTAIRE ? Design et substance horlogère au rendez-vous, mais il est douteux que les académiciens présélectionneurs soient sensibles au narratif de Beda’a, qui reste un des plus intéressantes « nouvelles marques » de ces dernières années (option connexe : le prix « Révélation »)…

BERNEY WATCH Night & Day

La montre bague Night & Day incarne une élégante dualité, alliant discrétion et parfaite lisibilité. Son cadran laqué noir, épuré et sophistiqué, est animé par deux aiguilles dauphine polies qui glissent avec grâce entre trois index "dot" minimalistes. À midi, un zircon étincelant, semblable à un diamant, apporte une touche de lumière, évoquant le passage subtil de la nuit au jour. Cette harmonie se prolonge sur la lunette, où les diamants noirs alternent avec des diamants blancs éblouissants, savamment disposés par groupes de cinq au cœur des griffes, créant un jeu captivant d'ombre et de lumière.

UN COMMENTAIRE ? Le coup de la montre-bague est amusant, mais on rigole un peu moins à 9 900 francs suisses [un prix calculé pour entrer dans cette catégorie ?]. On a des doutes sur une éventuelle présélection…

BREMONT MB Stealth Grey

Audacieuse et sans compromis, l’édition limitée Altitude MB Stealth Grey propose une interprétation moderne et dynamique de la célèbre Bremont MB. Son boîtier Trip-Tick de 42 mm, réalisé en titane Grade 2 avec finition mate texturée, s’inspire des revêtements d’avions militaires. Cette esthétique gris furtif rend hommage aux opérations spéciales. Corps moleté avec revêtement DLC noir et double couronne soulignent son ADN tactique. Le cadran texturé présente un effet météorite, numérisé et reproduit à partir de la surface d’une véritable météorite. Les accents jaune vif offrent un contraste fort et rappellent le modèle MB1, exclusivement destiné aux pilotes ayant dû s’éjecter d’un avion. Le super-LumiNova, l’aiguille « sucette » et boucle inspirée de la poignée de siège éjectable renforcent l’identité technique de la montre.

UN COMMENTAIRE ? La nouvelle horlogerie anglaise fait des efforts pour rattraper sa grande sœur suisse et elle a bien raison : Bremont a tout pour faire un excellent prix « Petite aiguille », à condition de passer une présélection impitoyable pour cinq montres sur six…

CHRISTOPHER WARD LONDON C12 Loco

La C12 Loco marque une étape majeure pour Christopher Ward: le lancement du CW-003, le deuxième mouvement manufacture de la marque et son projet le plus ambitieux à ce jour. Ce nouveau calibre concrétise l'ambition de Christopher Ward de combiner la beauté d'un design de balancier visible avec la précision technique d'un balancier à inertie variable, une première pour la marque. Développé sous la direction technique de Frank Stelzer, le mouvement à remontage manuel CW-003 offre une précision de -0/+7 secondes par jour, une réserve de marche de six jours (144 heures) grâce à deux barillets et intègre un balancier sur mesure. Ce dernier remplace la traditionnelle raquetterie par des vis d’inertie, permettant un ajustement plus fin et une meilleure precision à long terme.

UN COMMENTAIRE ? Encore une « petite Anglaise » qui aurait tout pour monter sur le podium en finale, si les académiciens lui donnent une chance lors de la présélection : pour son prix (4 100 francs suisses), c’est une des montres-phénomènes de l’année…

CIGA DESIGN U Series – Antarctica

Au cœur du cadran, une gravure microtechnique restitue avec précision la topographie de l'Antarctique. Les futures zones d'inondation sont marquées avec une encre thermosensible.Exposée au soleil, la glace « condamnée » vire progressivement au bleu — fusionnant visuellement avec l'océan pour simuler en temps réel la régression des glaces. Le boîtier en céramique de zircone haute technologie, d'un blanc givré d'une douceur soyeuse, incarne une sobriété résiliente. Animé par le mouvement automatique CD03 de CIGA Design avec technologie de suivi non synchrone, le globe terrestre rotatif permet à son repère nautique d'indiquer simultanément les heures et les minutes.

UN COMMENTAIRE ? Un narratif plus alarmant que convaincant, mais une montre amusante, dont on voit mal comment elle pourrait passer le cap de la présélection compte tenu de l’excellence des concurrentes qui seront admises en finale…

FEARS Fears Arnos Pewter Blue

L’Arnos puise son inspiration dans le patrimoine de Fears, connu pour ses montres-bracelets rectangulaires élancées et élégantes, produites dans les années 1920 et 1930. Elle réinterprète et fusionne cette histoire avec un design contemporain pour créer une montre pensée pour les porteurs d’aujourd’hui. L’Arnos conserve les proportions harmonieuses des boîtiers centenaires de Fears incluant également un profil doublement courbé pour épouser parfaitement le poignet. Son boîtier de fabrication suisse associe des surfaces polies à des finitions linéaires brossées, lui conférant une esthétique intemporelle. Malgré un boîtier compact de 22,6 mm de large et 8,4 mm de haut, l’Arnos est équipée d’un mouvement automatique Sellita SW1000 décoré sur mesure.

UN COMMENTAIRE ? Quelle élégance néo-classique pour cette autre « petite Anglaise » qui rêve d’un prix au GPHG ! Après tout, pourquoi pas une présélection ? Cette année, les boîtiers de forme sont à la mode…

FURLAN MARRI Disco Volante Onyx, Lab diamonds

Au cœur de cette pièce bat le mouvement Peseux 7001 à remontage manuel, véritable symbole de l’excellence horlogère suisse. Ce calibre ultra-fin est reconnu pour sa fiabilité et sa précision. Il fut historiquement le premier mouvement pensé pour l’industrialisation et la production de masse. Avec une épaisseur de seulement 2,5 mm, le calibre 7001 s’est imposé comme le choix idéal pour ce projet. Intégré dans un boîtier de 38 mm aux formes arrondies et à la lunette incurvée, ce nouveau modèle Disco Volante se pare d’un élégant cadran en onyx — une pierre semi-précieuse issue d’une variété de calcédoine — orné d’indexes en diamants. Directement sertis à griffes sur le cadran en onyx, les six diamants taille baguette, d’un poids total de 0.12 carat, sont positionnés à 2, 4, 8 et 10 heures, avec un double index à 12 heures. Fidèle à son engagement en matière d’accessibilité, la marque a opté pour des diamants de laboratoire, un choix raisonné garantissant également qualité, pureté, durabilité et traçabilité. Le cadran en onyx donne à cette Disco Volante de profonds reflets noirs, une brillance saisissante et de superbes jeux de lumière. Quand vient le soir, la montre révèle encore davantage son éclat : ses aiguilles courbées, dotées d’un insert en Super-LumiNova, diffusent une lueur bleue vibrante. Toutes les indications et les textes sont réalisés par double impression, tout comme le sous-cadran qui affiche la petite seconde à 6 heures.

UN COMMENTAIRE ? 2025 a tout pour devenir l’« année Furlan Marri », la marque méritant largement un prix en « Petite aiguille » non seulement pour cette montre, mais aussi pour toutes ses autres collections. Les académiciens présélecteurs en sont certainement conscients…

GAGÀ LABORATORIO Labormatic Cinquanta

La Labormatic « Cinquanta » est la première montre réalisée par Gagà Laboratorio et dessinée par Mo Coppoletta. Ses lignes capturent la sinuosité et la vitalité des années cinquante, une époque où le monde redécouvrait la paix. L’inspiration puise autant dans le boom économique italien, où les objets du quotidien se transformaient en œuvres d’art, que dans l’Amérique rugissante avec ses voitures « spatiales » chromées, ses merveilles de l’ère Jet Age et ses jukebox colorés. Les teintes pastel et les éléments de design emblématiques de cette époque façonnent l’esthétique de ce modèle. La représentation créative de la minuterie apporte une touche unique à la montre.

UN COMMENTAIRE ? Une des montres les plus originales de cette séquence « Petite aiguille », puisqu’elle n’est ni inspirée par la rétronostalgie de l’âge d’or, ni par un rêve rétrofuturiste. On la verrait bien en présélection, pour le fun, mais sans doute pas en finale – ça viendra un jour…

GUILLAUME LEWIS Awelon

Cette montre est une occasion de célébrer les succès de ses proches tout en utilisant sa passion pour l’horlogerie. Fabriquée en quatre exemplaires uniques, Awelon est un réel hommage aux liens familiaux à travers le temps. Chaque pièce de la montre est vue comme une opportunité de partager son message: chacun des exemplaires a une gravure personnalisée, et le modèle présenté arbore une montagne valaisanne, où de nombreux souvenirs furent créés. Tous les aspects de la montre ont été pensés pour allier tradition et modernité tout en restant sobre et élégant. Son cadran bicolore offre une représentation de la fugacité du moment, à la fois immobile et fluide. Afin d'obtenir une montre robuste mais élégante, un mouvement micro-rotor a été choisi, et le fond ouvert offre une visibilité totale sur ce dernier. L’attention au détail porte au-delà de la montre, avec le cuir du bracelet reprenant l’allure de la montre.

UN COMMENTAIRE ? Sympathique certes, mais pas au point d’accéder à la présélection en vue de la finale, cette Awelon semble sincère en dépit de son manque de consistance. Dommage…

H. MOSER & CIE Streamliner Alpine Mechanics Edition

C’est une première mondiale : une montre imaginée non pour les vitrines ou les tribunes, mais pour la performance sur le terrain. Développée sur une plateforme technologique spécifique, en étroite collaboration avec les équipes Alpine, elle devient le prolongement naturel des procédures de l’écurie : messages clairs, informations clés accessibles instantanément, synchronisation parfaite. Car dans un sport où les voitures évoluent d’un week-end à l’autre, où chaque boulon peut être repensé pour gagner quelques millièmes, l’horlogerie ne pouvait rester simple spectatrice. Ce modèle inédit marie une âme digitale à un cœur analogique. D’un côté, un écran noir, mystérieux et parfaitement silencieux lorsqu’il est en veille, puis soudain vibrant d’informations dès qu’on l’active : GMT avec sélecteur de pays, chronographe à rattrapante, calendrier perpétuel et mode F1, avec compte à rebours avant les départs et notifications des moments clés pour les courses de la saison de Formule 1.

UN COMMENTAIRE ? Une montre H. Moser & Cie. à ce prix (4 500 francs suisses), on croit rêver : comme quoi, la montre connectée carpo-révolutionnaire est peut-être une solution pour retrouver des prix décents. Une place dans la présélection n’est pas à exclure, mais il ne faut pas (trop) rêver du fantastique pied-de-nez que constituerait un podium en finale…

HABRING2 Josef

Josef, le régulateur particulier doté du « gène de la durabilité » de l'atelier Habring² : le modèle Josef, est le premier régulateur venu enrichir en 2024 la collection de l'atelier Habring², implanté dans le sud de l'Autriche. Un régulateur avec réserve de marche et seconde sautante. Si ce modèle est nouveau, le concept de durabilité qui caractérise la politique commerciale de cette entreprise depuis sa création, va bien au-delà du simple choix de matériaux. Le respect de l’environnement lui est familier.

UN COMMENTAIRE ? Les Habring (l’un ne va pas sans l’autre), on les aime parce qu’ils font des belles montres à des bons prix, comme ce régulateur qui a tout-à-fait sa place dans la présélection, voire sur le podium en finale…

ID GENÈVE 5e Élément

Le 5e Élément est le modèle le plus conceptuel et le plus énigmatique de la collection Elements. Alors que les quatre premières pièces s'inspirent des éléments classiques - la Terre, l'Eau, l'Air et le Feu - ce dernier garde-temps incarne la cinquième force, souvent appelée éther ou quintessence : l'énergie invisible qui relie toutes les choses. Son cadran est réalisé à l'aide d'une technologie suisse brevetée de nanogravure développée par Morphotonix, qui crée des microstructures réactives à la lumière sans utiliser d'encre, d'additifs ou de revêtements. Cette innovation produit un cadran qui révèle une iridescence éternelle, une profondeur qui semble pulser et se déplacer à chaque regard, faisant écho aux vibrations invisibles qui animent la vie. Véritable symbole de l'horlogerie circulaire, le 5e Élément intègre : un mouvement automatique remis à neuf, un boîtier en acier inoxydable recyclé, un fond fermé, pour réduire l'impact environmental.

UN COMMENTAIRE ? À défaut d’une place dans la présélection « Petite aiguille », il faudra songer à repêcher ID Genève avec un prix « Éco-Innovation » amplement mérité…

M.A.D. EDITIONS M.A.D.2 Green

Les cadrans auxiliaires surélevés de la M.A.D.2 – ceux des heures et des minutes – évoquent les platines d'une console de mixage de DJ. Le cadran principal sur lequel ils tournent met à l’honneur la texture des vinyles, avec des rainures et une finition satinée qui rappellent les sillons musicaux. À la périphérie, on distingue le plateau inspiré de la bande stroboscopique de la Technics SL-1200, avec des chevilles d'arrêt en Super-LumiNova. Le plateau tourne à chaque mouvement du poignet et, si l’on se concentre, on peut presque entendre le rythme du passé qu’il évoque. Le plateau stroboscopique est en réalité le rotor de remontage automatique, visible au recto comme au verso. Quand on retourne la montre, on découvre un rotor gyroscopique décentré à donner le tournis. Et il y a une surprise horlogère : les heures sautantes. C'est un secret que l'on ne découvre qu'au bout d’un certain temps – à première vue, rien ne signale les heures sautantes bidirectionnelles. Les petits repères métalliques – qui ressemblent à des médiators, des amandes ou peut-être à des yeux d'extraterrestres – indiquent parfaitement les heures sautantes et les minutes traînantes au centre de la montre. Avec 42mm de diamètre, la M.A.D.2 est aussi douce qu'elle en a l'air. Elle joue avec l'approche ludique inattendue des M.A.D.Editions sans en faire trop – c’est comme une amande parfaitement polie. Bien que visuellement très différente de la M.A.D.1, elle abrite un même cœur, le mouvement suisse La Joux-Perret de la M.A.D.1S, ici enrichi d'un module d'heures sautantes développé sur mesure par MB&F, fabriqué et assemblé en Suisse.

UN COMMENTAIRE ? Aucune inquiétude sur le fait de retrouver cette M.A.D.2 dans la présélection, avec d’excellentes chances de tirer son épingle du jeu au moment de décrocher le prix en finale : franchement, peut-on être plus créatif et plus rupturiste (sans excès) pour 3 200 francs suisses ?

MAGHNAM Noor

Dans sa version neutre, Noor est une structure en titane grade 5 mesurant 10 mm à son sommet et présentant une combinaison de surfaces sablées et polies qui accentuent son architecture. À l'avant de cette structure se trouve un poussoir qui, lorsqu'il est pressé, actionne deux mécanismes à ressort, soulevant la capsule de la montre à la verticale et affichant les heures et les minutes grâce au mécanisme à remontage manuel qui anime la montre. Noor est animée par le calibre MCF5-01, un calibre LJP D101 à remontage manuel revisité. Le D101 a été choisi comme base pour sa taille et ses dimensions idéales, ainsi que pour ses excellentes performances. Il a toutefois subi deux modifications : des roues et des pignons plus courts afin d'intégrer le mouvement et l'affichage de l'heure dans une capsule de seulement 5,5 mm d'épaisseur, et une finition du mouvement selon les normes Maghnam. Parmi les décorations ajoutées, on compte des Côtes de Genève, un anglage, un cerclage, un sablage, ainsi que divers revêtements et finitions manuelles qui ajoutent profondeur et dimensionnalité à ce mouvement remarquablement fin. Noor affiche l'heure à travers une ouverture dans le cadran en titane, située au-dessus des indicateurs plutôt qu'en dessous. Cette ouverture révèle un large disque en saphir affichant les heures, ainsi qu'un emblème Maghnam rotatif indiquant les minutes dans le sens horaire traditionnel.

UN COMMENTAIRE ? Pas sûr que les académiciens présélecteurs aient le temps d’approfondir le message disruptif de Maghnam, alors qu’ils auront la rude mission de rejeter cinq montres sur six pour déterminer les finalistes de cette catégorie « Petite aiguille ». Il manque une catégorie au GPHG pour les montres rupturistes à prix accessibles…

MASSENA LAB Noctograph de Massena LAB et Raúl Pagès

La Noctograph, fruit de la collaboration entre Massena LAB et Raúl Pagès, se distingue par son cadran bleu profond, son élégant boîtier en acier de 38,5 mm et son mouvement exclusif, conçu conjointement par les deux maisons. Cette montre incarne l’alliance subtile du minimalisme et des influences classiques et historiques chères à Massena LAB. Une fusion visible dès le cadran principal, d’un bleu foncé aux reflets changeants. Grâce à une finition brossée verticale, il révèle, selon l’incidence de la lumière, une riche palette de nuances : bleu ardoise, bleu pétrole, puis bleu nuit. À 4 heures, l’œil attentif remarquera la signature « Massena », discrètement intégrée au design. La Noctograph est animée par le calibre M660, un mouvement suisse à remontage manuel, doté d’une réserve de marche de 60 heures. Visible à travers un fond en verre saphir, ce mouvement dévoile des finitions soignées : platines décorées de Côtes de Genève, ponts anglés à la main, et perlage minutieux. Sous le balancier, on retrouve le poinçon distinctif de Raúl Pagès; une tortue, hommage à son célèbre automate.

UN COMMENTAIRE ? Cette superbe Noctograph a le profil parfait de la montre récompensée par le prix « Petite aiguille » – sagesse du design, sagesse du prix et sagesse des amateurs qui font un triomphe à ce type de « collab » sanctionnée par un Certificat de chronométrie de la Horological Society of New York…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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