PIPOLITIQUE : L'incroyable histoire de la nouvelle montre (française) d'Arnaud Montebourg
Le 30 / 08 / 2014 à 15:19 Par Le sniper de Business Montres - 1406 mots
Sa Longines étant tombée en panne, le nouveau croisé du « Made in France » a changé de montre cet été. C'est de cette montre dont on parle le plus dans les couloirs de La Rochelle. Nom du modèle de cette March LA.B : « AM2 ». Une allusion quasiment prémonitoire aux initiales d'un Arnaud Montebourg au carré, puissance 2, qui vient de dynamiter la rentrée politique...
▶▶▶ MARCH LA.B Une des plus sympathiques …
Sa Longines étant tombée en panne, le nouveau croisé du « Made in France » a changé de montre cet été. C'est de cette montre dont on parle le plus dans les couloirs de La Rochelle. Nom du modèle de cette March LA.B : « AM2 ». Une allusion quasiment prémonitoire aux initiales d'un Arnaud Montebourg au carré, puissance 2, qui vient de dynamiter la rentrée politique...
▶▶▶ MARCH LA.B Une des plus sympathiques jeunes marques tricolores sous le feu inattendu des médias... ◉◉◉◉ AUTANT L'EX-MINISTRE DU REDRESSEMENT PRODUCTIF s'était légèrement fait piéger, quand il posait en marinière, avec une montre Michel Herbelin dont le « Made in France » purement formel était discutable (voir le commentaire Business Montres de l'époque), autant il a eu du flair pour remplacer sa Longines personnelle, tombée en panne [ça arrive aux meilleures marques]. Flânant dans son quartier du Marais courant juillet, celui qui était alors locataire de Bercy tombe en arrêt devant la vitrine de la mini-boutique March LA.B, qui vient de d'ouvrir pas très loin de chez lui. Les lecteurs de Business Montres connaissent bien cette jeune marque, fondée par deux Français et baptisée en fonction de son mois de naissance (March) et de la ville de référence de ses deux créateurs (LA pour Los Angeles et B pour Biarritz) : on se souvient notamment de leur communication vidéo très épicée, avec les multiples épisodes des aventures d'une petite dame en culotte rouge qu'on aimerait bien croiser plus souvent au petit matin ! Reste pendant une évidence : en phase de notoriété tout juste émergente dans les milieux avant-gardistes de la fashion parisienne, March LA.B n'en reste pas moins une marque très confidentielle. ◉◉◉◉ LE MINISTRE AURAIT PU TOMBER PLUS MAL, dans le purement suisse ou dans le tout-Chinois, mais la belle Louise, qui l'a reçu dans la boutique, lui a révélé la francitude intrinsèque de March LA.B, de la conception à l'assemblage final, quelque part en Franche-Comté du côté de Morteau. Même si quelques composants ne sont pas suisses [la montre n'en est pas moins marquée de l'indispensable Swiss Made], la touche française est présente à toutes les étapes de la vie de ces montres – communication comprise comme on peut le vérifier en cliquant sur les liens ci-dessus. Le choix du ministre, emballé par ce Made in France pur sucre et par le non-conformisme d'une marque indépendante, dont la jeunesse est gage de créativité : une AM2 noire « électrique » – il a hésité sur la rouge « Burgundy », qui aurait été de circonstance pour incarner la gauche de la gauche, mais pas sur la bleue, trop notoirement lepéno-sarkozyste. Prix boutique : à peu près 395 euros, nettement moins cher que sa Longines hors d'usage...
◉◉◉◉ PERSONNE NE POUVAIT ÉVIDEMENT IMAGINER, au début de l'été, que le remuant ministre ne serait plus avant la fin du mois d'août. Tout cela aurait pu être désolant pour Marc LA.B, qui n'a pas réalisé tout de suite à quel point le nom même du modèle [inconnu du ministre] annoncé une rentrée déchaînée : « AM2 », Arnaud Montebourg à la puissance Arnaud Montebourg, soit un concentré explosif qui a fini par renverser tout un gouvernement. Pendant la fameuse Fête de la Rose, au cours de laquelle l'ex-ministre aurait franchi la « ligne jaune », on ne voyait que cette montre. À La Rochelle, ce week-end, c'est la montre qu'on commente, non seulement dans les coulisses des agapes socialistes, mais aussi dans la presse locale (exemple : Sud-Ouest et Ouest-France). Une superbe opération de communication pour Alain Marhic, le co-fondateur de la marque [en fait, le AM vient de ses initiales !], presque un « coup fumant » à la Jean-Claude Biver. En plus, la date verte et l'aiguille verte des secondes ne pourront qu'enthousiasmer les futurs alliés écologistes d'Arnaud Montebourg... ◉◉◉◉ TRÈS FRENCHIE-FRIENDLY [en français dans le texte], le futur ex-ministre du Made in France avait longuement discuté avec Alain marhic des jeunes entrepreneurs et des difficultés de faire des montres françaises en France. Arnaud Montebourg s'était d'ailleurs montré plutôt bien renseigné sur les difficultés de cette filière horlogère, y compris pour des marques de référence comme Péquignet. Il ne reste plus qu'à convaincre le premier opposant à Manuel Valls de la nécessité de réformer cette filière, qui utilise aujourd'hui l'argent des contribuables français pour former des horlogers qui sont immédiatement recrutés par les marques suisses [une fantastique destruction de valeur pour la communauté économique française, qui ne peut pas trouver de main-d'oeuvre qualifiée], alors que ces horlogers, quand ils retournent en France comme chômeurs, sont indemnisés par l'Etat. Sans parler du Made in France passoire dont les abus profitent aux pires sans aider les meilleurs. Il serait temps qu'un responsable politique de premier plan prenne en main le dossier « horlogerie française »... ◉◉◉◉ ON VEUT BIEN PRENDRE LES PARIS sur la montre du successeur d'Arnaud Montebourg : elle sera sans doute proche d'une Patek Philippe – tradition haute bancaire oblige – que d'une March LA.B néo-vintage. Comme certains avaient appelé leur yacht antillais Merci, Béré après avoir profité des largesses fiscales du ministre de l'Economie Pierre Bérégovoy, Alain Marhic – qui a vu les connexions exploser sur son site, de même que ses ventes en ligne – devrait rebaptiser cette montre... « Merci, Arnaud » !
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