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BUSINESS MONTRES x ATLANTICO
Quand l’icône décompresse et quand l’amour part de zéro : c’est l’actualité des montres en mode ventôse

Mais aussi des couleurs de mode pour défier le temps, une sportive dans la lune, la pelle-bêche d’une plongeuse et la renaissance d’un génie oublié… Images ci-dessous : une ronde de fuseaux horaires autour d’une échelle de paliers de décompression (Mido)…


••• Une page Atlantic-Tac à retrouver, comme chaque vendredi, sur Atlantico, le premier portail d’informations générales indépendant parmi les pure players numériques du web francophone (4 millions de visiteurs mensuels), un site classé comme un des plus influents de l'écosystème français...


RAKETA : Avec un O comme Love…

Les montres russes de la manufacture indépendante Raketa ont l’originalité de placer un 0 (zéro) à la place du traditionnel douze (midi) – ce qui n’est pas totalement illogique. Comme tout commence toujours par l’amour et en l’honneur de la journée internationale de la femme (8 mars), l’affichage Big Zero devient cette année… Big Love, avec le zéro qui se mue en O de Love dans un boîtier minimaliste de 40 mm doté d’un mouvement automatique « manufacture » et d’un choix de bracelets facilement interchangeables (édition limitée à 200 exemplaires, proposés en ligne à 1 333 euros, avec une livraison gratuite en France). Big Love : l’amour comme état d’esprit, avec le temps comme preuve d’amour renouvelée d’heure en heure…

FERRAGAMO : Palette chromatique de saison…

Toute ressemblance de ces chronographes avec deux des couleurs fétiches du prêt-à-porter de la mode 2023 est strictement volontaire : on est chez Ferragamo, ce qui implique aussi un souci de la ligne [celle de ces montres en 40 mm est très stricte] et des détails nécessaires à toute idée de luxe – ici les diamants, le petit détail du contrepoids de l’aiguille des secondes et l’alternance de l’or et de l’acier jusque dans le bracelet métallique intégré, détail horloger particulièrement prisé cette saison. Le tout Swiss Made, avec la précision électronique d’un mouvement à quartz et une étanchéité à 50 mètres : il y a beaucoup de finesse dans ce parti-pris de géométrie. Elle a vraiment tout pour plaire, cette Vega Chrono Lady…

YEMA : Des secondes à la pelle…

La première des marques indépendantes de la nouvelle France horlogère relance une nouvelle version de son icône semi-séculaire, la légendaire Superman 500 – parce que cette « plongeuse » est étanche à 500 mètres. En prime cette année, une lunette tournante et une quatrième aiguille calées toutes deux sur 24 heures, histoire de pouvoir afficher l’heure dans fuseaux horaires différents (celui de la montre, celui de l’aiguille et celui de la lunette. Autre amélioration intéressante : même en cas de couronne dévissée, la montre reste étanche jusqu’à trente mètres de profondeur. Deux tailles raisonnables pour cette Superman 500 GMT automatique à 42 heures de réserve de marche : 39 mm ou 41 mm, avec des prix placés entre 1 259 euros (bracelet cuir) ou 1 429 euros (bracelet caoutchouc) et trois couleurs de lunette tournante (rouge, vert, brun). Pour le plaisir des yeux, on ne se lasse pas de l’aiguille des secondes en « pelle » (ou en « pelle-bêche », au choix), avec son point rouge qui ressemble à celui d’un viseur laser lancé dans une course autour du cadran…

CHARLIE PARIS : Sportive dans la lune…

La jeune marque indépendante française Charlie Paris fait dessiner et assembler ses montres en France, même si c’est toujours avec des mouvements suisses [un virage bienvenu vers des mouvements automatiques français est en train de s’amorcer]. L’équipe fait ses gammes horlogères avec application, comme en témoigne cette Alliance dotée d’un affichage des phases de lune dans un sous-compteur à neuf heures. Avec son verre saphir bombé, ce boîtier de 39,5 mm est d’une élégance soulignée par le cadran mat bleu nuit, parfaitement lisible dans l’obscurité grâce à la générosité de son SuperLumiNova. On appréciera le jeu des surfaces brossées, mates et polies de cette montre « intemporelle » qui propose tout de même 40 heures de réserve de marche sans remontage et qui peut se permettre de rester aussi à l’aise au bureau qu’en week-end (étanchéité à 30 m). On peut toujours essayer cette Alliance dans la boutique parisienne de Charlie Paris (53, rue Saint-André-des-Arts, dans le sixième arrondissement) : l’édition sera limitée à une centaine d’exemplaires, qu’on pourra payer en trois fois (1 895 euros)…

MIDO : Plongeuse néo-vintage…

Vous pensiez avoir fait le tour des montres de plongée, à peu près toutes calées sur le même style « Submariner » (cadran noir, lunette tournante, etc.) ! Grave erreur, la grande famille des « plongeuses » réserve plus d’une surprise, comme cette Ocean Star Decompression Worldtimer proposée par Mido, maison horlogère qui n’est pas forcément la plus célèbre en Suisse, mais qui se classe indubitablement parmi les plus sérieuses [la faible notoriété de la marque garantissant aux amateurs des prix plus que raisonnables pour la qualité Swiss Made de ces montres]. Ajoutons à cette Ocean Star un délicieux parfum vintage, qui nous renvoie aux montres Ocean Star des années 1960 : à l’époque, l’échelle multicolore de la table de décompression était follement innovante. C’est plutôt original et finalement assez pratique ! En 2023, on garde le style Ocean Star (boîtier de taille modeste : 40,5 mm) et la table des paliers de décompression, en y ajoutant une dimension encore plus horlogère : l’indication d’un second fuseau horaire par une quatrième aiguille vernie rouge (avec les villes de référence de ces fuseaux internationaux), le tout généreusement éclaboussé de SuperLumiNova pour améliorer la lecture dans la pénombre. Le résultat est plutôt amusant, avec deux versions de bracelets qui complète l’esthétique sportive ou plus urbaine de la montre – le tout pour moins de 1 400 euros, ce qui est plus que bien placé comme prix…

BON À SAVOIR : en vrac, en bref et en toute liberté…

•••• WONDER WEEK : à moins d’un mois des grands salons horlogers de printemps, qui se tiendront à Genève et qui verront entre cent et cent cinquante marques présenter leurs nouveautés de l’année, le monde horloger retient son souffle faute de visibilité sur l’année qui commence. Croissance ou décroissance ? Surtout, croissance pour quelles marques et décroissance pour quelles autres marques ? Ceci alors que les marchés « moteurs » pour les montres de luxe semblaient donner des signes de faiblesse économique (Chine, États-Unis, Europe, etc.), à l‘exception du Proche-Orient. La « Wonder Week » genevoise sera donc celle des grandes interrogations : pied sur le frein ou pied sur l’accélérateur ? Tant que les Bourses se portent bien, il y aura des acheteurs pour le grand luxe de la haute horlogerie, dont les prix sont actuellement soumis à une inflation spectaculaire… •••• DANIEL ROTH : comme Atlantic-Tac vous le révélait fin septembre 2022 [nos lecteurs avaient six mois d’avance sur les autres !], le groupe LVMH s’apprête à relancer la marque Daniel Roth, lancée par l’horloger éponyme – un des génies horlogers de la fin du XXe siècle – en 1988, mais mise en sommeil dans les années 2000. Plusieurs centaines de montres sont programmées tous les ans, toujours dans le domaine de la haute horlogerie créative, la Fabrique du Temps – qui a la responsabilité des montres Louis Vuitton – assurant le suivi de cette renaissance. La première série de cette Saison 2 reprend le style et l’esthétique de la « première » montre Daniel Roth, un tourbillon à cadran décentré et secondes séquencées que son esthétique situe dans l’esprit des montres Breguet de l’époque – excusez du peu ! Précisons, pour l’histoire, que Daniel Roth était l’animateur de la relance des montres Breguet dans les années 1980 et que cette convergence des styles n’a rien de fortuit (ci-dessous). Précisons aussi que le dessin très particulier de ce boîtier ellipsoïdalement cambré, de même que ce mouvement tourbillon très original, étaient à l’origine destinés à Breguet, qui les avait dédaignés – ce qui avait poussé Daniel Roth à les récupérer pour reprendre sa liberté d’horloger indépendant…


Coordination éditoriale : Eyquem Pons



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