RAKETA : Attention, collector horloger en vue pour les jeux Olympiques de Sotchi !
On ne badine pas avec les symboles olympiques, ni avec le seul nom de Sotchi, et encore moins avec le monopole horloger concédé à Omega par le Comité international olympique. Raketa – seule manufacture de montres russes et ancien chronométreur officiel des JO de Moscou, en 1980 – retire du commerce sa montre commémorative des JO russes de 2014... ▶▶▶ « RAKETA FOR SOCHI »Même le nom de Sotchi est interdit …
On ne badine pas avec les symboles olympiques, ni avec le seul nom de Sotchi, et encore moins avec le monopole horloger concédé à Omega par le Comité international olympique. Raketa – seule manufacture de montres russes et ancien chronométreur officiel des JO de Moscou, en 1980 – retire du commerce sa montre commémorative des JO russes de 2014...
▶▶▶ « RAKETA FOR SOCHI »Même le nom de Sotchi est interdit d'évocation... ◉◉◉◉ En révélant cet été le lancement de la montre « Raketa for Sochi », dont le cadran ne portait pas le moindre anneau olympique, mais seulement des logos de sports olympiques, Business Montres (24 juin 2013) n'imaginait pas que le Comité international olympique irait jusqu'à faire pression sur l'administration russe de la concurrence pour faire interdire cette montre. On imagine évidemment quelques pressions d'Omega, qui ne tient pas à voir son monopole horloger sur les JO contestés, même par Raketa, seule manufacture de montres en Russie, qui fait ici figure de « régional de l'étape » – comme on dit pendant les courses cyclistes. Il est vrai que les Suisses d'Omega (Swatch Group) ont un importante collection à protéger (ci-dessous, avec une publicité Omega)... 
◉◉◉◉ L'administration russe de la concurrence admet pourtant que la montre « Raketa pour Sochi » n'enfreint aucune disposition de la loi sur la concurrence, mais la collection n'en est pas moins déclarée illégale, avec l'obligation pour Raketa de retirer du commerce toutes les montres, qui pourraient laisser penser que la manufacture de Saint-Pétersbourg a un rapport quelconque avec les jeux Olympiques – jeux dont on rappellera que Raketa en était le chronométreur officiel en 1980 (Moscou). Apparemment, c'est l'utilisation du mot « Sochi » qui a posé problème (ci-dessous, le fond de la montre) – ce qui revient à interdire tous les objets-souvenirs qui feront référence à Sotchi et ce qui fait beaucoup ! L'usage des symboles (logos non officiels) de sports olympiques n'étant pas clairement condamné, ni d'ailleurs autorisé, on reste là encore aux frontières incertaines d'une légalité très politiquement correcte des autorités russes, qui veulent absolument aplanir toute difficulté avec le CIO... 
◉◉◉◉ La décision de retirer les montres des vitrines ne va sans doute pas affecter la manufacture Raketa, qui n'avait pas forcé sur la promotion de cette collection. On peut parier que ces montres – devenues collectors du fait de l'intervention de l'administration russe – se négocieront bientôt à des prix indécents sous le manteau : ne sont-elles pas devenues un symbole de la résistance intérieure russe face à l'impérialisme d'un CIO mobilisé par des prétextes marchands inavouables ? Ne vont-elles pas devenir le signe de ralliement de tous les Russes qui considèrent que ces jeux Olympiques doivent d'abord proclamer la nouvelle fierté russe ? 
◉◉◉◉ Entre nous, pouvait-il en être autrement qu'avec cette interdiction ? Les lecteurs de Business Montres (9 août 2012) se souviendront ici des réactions d'humeur d'Omega face à l'ambush marketing (« marketing d'embuscade ») de Richard Mille, qui avait réussi à placer la montre de Yohan Blake – signée Richard Mille – au coeur de tous les commentaires, alors que personne n'avait parlé des montres olympiques d'Omega. Plus question, à Sotchi, de tolérer le moindre espace de liberté pour les amateurs d'embuscade ! Avis aux amateurs, qui savent pourtant qu'on arrive toujours à contourner une prohibition – comme les Américains ont su le prouver à la grande époque : l'imagination est au pouvoir... 
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