RAS-LE-BUZZ ! Vous avez vraiment envie de continuer à exposer vos montres sur Instagram ?
Le 28 / 04 / 2015 à 13:22 Par Le sniper de Business Montres - 1033 mots
Entre les filles en string qu'on ligote, les flingues, les über-montres et le délire friqué des petites frappes de banlieue qui se prennent pour des super-héros de la globalisation insolente, Instagram est un média de moins en moins « social » et de plus en plus malsain. Il serait temps que les marques de montres cessent de s'y croire indispensables et de faire confiance aux guignols qui y pullulent...
Entre les filles en string qu'on ligote, les flingues, les über-montres et le délire friqué des petites frappes de banlieue qui se prennent pour des super-héros de la globalisation insolente, Instagram est un média de moins en moins « social » et de plus en plus malsain. Il serait temps que les marques de montres cessent de s'y croire indispensables et de faire confiance aux guignols qui y pullulent...
▶▶▶ INSTAGRAMLes cons, ça ose tout, c'est même à ça que les marques devraient les reconnaître (maxime empruntée à Michel Audiard)... ◉◉◉◉ MAIS NON, CE N'EST PAS UN NOUVEAU SCUD LANCÉ contre le malheureux Watch Anish, déjà bien en perdition après nos opérations ponctuelles du début d'année (Business Montres du 1er février : « Le temps des guignols de l'information horlogère » – Business Montres du 16 février : « La promotion des horlogers avec des culs sublimes et des gibiers de potence sado-masochistes »). Ayant mis le doigt dans un engrenage fatal, l'ex-wonder boy des réseaux sociaux horlogers passe à présent pour un cul-bénit un peu coincé [d'ailleurs, depuis le snipng de Business Montres, il ne passe plus que des images de jeunes gens en cravate, histoire de rattraper par la manche les marques horlogères qui l'évitent] : à côté de ses mises en scène façon pulp magazines des années 1960 (Business Montres du 22 février), qui le classent désormais parmi les premiers communiants d'Instagram, ses épigones s'en donnent à coeur joie. Sur le créneau mini-neurones maxi-montres, Business Montres (13 décembre) avait déjà repéré Dan Bilzarian, le nouveau héros d'Instagram (8,1 millions d'abonnés : une puissance qui fait secrètement rêver les horlogers). Il est à présent dépassé par un certain Tony Toutouni, étoile montante d'Instagram (825 000 abonnés en quelques semaines), qui n'est guère mieux loti côté QI, mais qui explose tous les compteurs côté vulgarité satisfaite (ci-dessus et ci-dessous). C'était difficile compte tenu de la cote d'alerte atteint par les héros cités au début de ce paragraphe, mais l'honorable M. Toutouni est au niveau expert : il ferait presque passer Dan Bilzerian pour un collégien pudibond et boutonneux. C'est le roi du doigt d'honneur ! Même s'il paraît bidonnissime de chez bidonnissime, ce héros d'Instagram (ci-dessous, avec deux doigts) se fait passer pour un milliardaire flambeur, goujat et frimeur... ◉◉◉◉ AVEC CES GENS-LÀ, ON N'ATTEINT JAMAIS LE FOND : le pire est toujours à redouter ! Et il va forcément arriver. On comprend de moins en moins que des marques acceptent encore de payer des sommes pharamineuses pour figurer sur les images des uns ou des autres de ces faiseurs qui sont autant de faisans. Images d'ailleurs de plus en plus répétitives : avez-vous remarqué comme le fil Instagram se réduit à présent quotidiennement à une lassante succession de putes filles de luxe + voitures de luxe + montres de luxe dans des décors de luxe d'un conformisme de carton-pâte ? Tout ceci n'est pas très enthousiasmant pour l'image des montres de luxe, ni pour l'image des marques ainsi compromises – rarement à l'insu de leur plein gré, quoiqu'elles en disent et quoiqu'elles aient signé. Instagram semble être devenu le cloaque d'une société de post-consommation en mal d'anti-icônes dérisoires : il serait temps de tirer le rideau sur ces mises en scène de bas-empire. Ce n'est pas avec des doigts d'honneur et des gros seins que pourra s'organiser une résistance intelligente et opportune aux montres connectées... D'AUTRES SÉQUENCES RÉCENTESDE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...