REPÉRAGES #112-2023 (accès libre)
Sept montres qui vont vous épater par leur ingéniosité, leur somptuosité ou leur simplicité
112e épisode de notre présentation des nouveautés du premier semestre 2023. Des montres racontées ici du strict point de vue des marques : elles sont expliquées avec la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, dont vous aurez compris qu’il s’agissait des « manufactures » de montres ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de faire le point sur ce qu’on va découvrir dans les vitrines. Quand on aime, on ne compte pas : voici donc sept montres de sept marques : Bvlgari, Bulova, Chanel, Hublot, Louis Pion, MB&F et Rolex…
HUBLOT Big Bang Unico Nespresso Origin
Hublot et Nespresso, deux Maisons iconiques suisses, se rassemblent autour d’un projet d’exception : la création d’une montre Big Bang issue du recyclage et de la circularité. Cette montre est la première montre dont une partie est issue de capsules et de marc de café Nespresso recyclés. Depuis sept ans, à travers ses initiatives Second Life, Nespresso crée de nouveaux produits à partir de capsules en aluminium usagées, en partenariat avec des marques suisses de renom. Cette année, fruit d’une collaboration entre Hublot et Nespresso, la Big Bang Unico Nespresso Origin rassemble les deux marques suisses autour de valeurs telles que l’innovation, l’excellence et la durabilité. Née en 1980, Hublot est reconnue pour son Art de la Fusion, imaginant de nouveaux alliages, matériaux et composites, repoussant les limites de la matière, et donnant au caoutchouc sa place dans l’univers horloger à travers ses bracelets. Pour sa part, Nespresso a, depuis 1986, révolutionné l’Art du Café avec un système de café portionné alliant précision, commodité et un goût inoubliable, mais aussi en imaginant en 1991, un système de recyclage permettant de séparer l’aluminium du marc de café, et de les revaloriser. Une circularité qui aujourd’hui voit une capsule de café se transformer en montre, du bracelet au boîtier. Pour la première fois au monde et grâce à l’esprit novateur fusionné de Hublot et Nespresso, le marc de café recyclé des capsules, est transformé en bracelets de montre. L’aluminium recyclé, fusionné avec l’aluminium provenant de capsules Nespresso recyclées, devient quant à lui boîtier, lunette, couronne et poussoirs. Une collaboration inattendue, arborant pour seule signature du partenariat, le « N » de Nespresso gravé sur la couronne et la couleur emblématique rappelant celle de la capsule Master Origins Peru Organic. Savant mélange entre la densité des deux matériaux afin de garantir la durée de vie du produit, le boîtier de 42 mm de la Big Bang Unico Nespresso Origin est taillé dans de l’aluminium recyclé, dont 28 % de cet alliage qui provient des capsules de café Nespresso, anodisé dans un vert vibrant, satiné et poli. Idem pour la couronne et les poussoirs. Le fond de la boîte et le container sont tous les deux en Eco-Titanium (titane recyclé). La boucle déployante en titane du bracelet caoutchouc, avec sa coiffe décor en aluminium recyclé, est également anodisée vert, tout comme la boucle sport du bracelet velcro.
La Big Bang Unico Nespresso Origin invite le marc de café recyclé des capsules Nespresso dans l’alchimie de ses bracelets grâce à son système d’interchangeabilité breveté One Click. Pour la création du bracelet en caoutchouc, Hublot a savamment mesuré le ratio de chacun des ingrédients pour atteindre une couleur et une qualité parfaites. Pour le bracelet en tissu, Hublot a collaboré avec SingTex, un partenaire de Nespresso qui utilisait déjà le marc de café recyclé pour réaliser un tissu appelé Scafé. Ce tissu, 100% recyclé (composé à 5% de marc de café et 95% de polyester recyclé), est pour la première fois utilisé pour réaliser un bracelet de montre. Un subtil équilibre, afin de garantir la durabilité du bracelet, qui voit également le bracelet en caoutchouc fusionner 4.1% de marc de café, 8.2% de caoutchouc blanc recyclé et la formule Hublot usuelle. Une année de R&D a été nécessaire à Hublot, en étroite collaboration avec Nespresso, pour assurer la parfaite harmonie de couleurs de sept matières différentes qui composent la montre de son boîtier à ses bracelets (aluminium anodisé, vernis du cadran & aiguilles, décalque logo Hublot sur la glace, caoutchouc du bracelet, tissu, doublure et scratch du bracelet velcro) et pour s’assurer que cette homogénéité perdure à travers le temps. Une montre symbolique puisqu’avec la Big Bang Unico Nespresso Origin, Hublot et Nespresso démontrent qu’il est possible de revaloriser des matières premières recyclées et que la circularité n’a pas de limite. Autre première, la Big Bang Unico Nespresso Origin sera accompagnée de l’écrin Hublot Greenbox. Un nouvel écrin entièrement développé par la manufacture horlogère pour accompagner désormais toutes ses collections de montre. Réalisé entièrement en bois de chêne jusqu’à ses charnières, il est taillé dans un bois traçable, majoritairement massif, et sa provenance ainsi que sa production favorisent les circuits courts. Destiné à devenir un objet réutilisable, son intérieur amovible atteint 98% de composants écoresponsables et recyclés. Il est composé de tissus, fils en plastique et PET recyclés, ainsi que de papier et cartons recyclés labellisés éco-durables. Dans le cadre de la collaboration avec Nespresso, l’écrin Hublot Greenbox est spécialement décoré des logos des deux Maisons, apposés en utilisant du marc de café.
ROLEX Oyster Perpetual Cosmograph Daytona réf. 126529 LN (or gris)
Montre iconique par excellence, le Cosmograph Daytona s’est imposé bien au-delà des circuits automobiles par son esthétique emblématique et ses performances techniques. À l’occasion des 60 ans du modèle, Rolex perpétue le mythe de son chronographe en revisitant l’ensemble de la gamme. Rolex dévoile l’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona de nouvelle génération, avec une gamme entièrement renouvelée. L’habillage de ce chronographe, qui se distingue depuis son lancement par un design unique, a été réétudié et certains détails subtilement retravaillés. Le cadran notamment présente un nouvel équilibre graphique et, grâce à un harmonieux jeu de couleurs, le contraste entre le fond et les compteurs – ou leurs anneaux – est accentué. Le boîtier Oyster a été redessiné, et ses formes sont ainsi mises en valeur par les reflets de lumière sur les cornes et les flancs de carrure. Sur les déclinaisons dotées d’une lunette Cerachrom, celle-ci est bordée d’un fin liseré façonné dans le même métal que la carrure. Dès cette année, le Cosmograph Daytona est équipé du calibre 4131. Ce nouveau mouvement chronographe est une évolution du calibre 4130 et intègre certaines des innovations majeures que Rolex a apportées à ses mouvements, parmi les- quelles l’échappement Chronergy. Son esthétique est extrêmement soignée, avec des finitions ou déco- rations inédites – les ponts, en particulier, présentent des Côtes de Genève Rolex, réinterprétation d’une fameuse décoration horlogère – et une masse oscil- lante ajourée. Le calibre 4131 permet au Cosmograph Daytona de mesurer un intervalle de temps grâce à la fonction chronographe en plus d’afficher les heures, les minutes et les secondes. Comme toutes les montres Rolex, l’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona bénéficie de la certification Chronomètre Superlatif, qui garantit ses excellentes performances au poignet.
Présenté en 1963, le Cosmograph Daytona a été conçu pour répondre aux besoins des professionnels de la course automobile. Doté d’une lunette avec échelle tachymétrique et équipé d’un mouvement mécanique haute performance entièrement développé et manufacturé par Rolex, ce chronographe devenu légendaire est l’instrument idéal pour mesurer un intervalle de temps ou déterminer une vitesse moyenne. Par son nom et ses fonctionnalités, le Cosmograph Daytona est lié à jamais au monde des sports automobiles et, soixante ans après son lancement, il conserve son statut à nul autre pareil parmi les chronographes de sport. Rolex a joué un rôle pionnier dans le développement de céramiques spéciales pour la fabrication de lunettes monoblocs et de disques de lunette monoblocs. Particulièrement résistants aux rayures, ces matériaux présentent des couleurs inaltérables et d’une intensité rare. De plus, par la nature de leur composition chimique, ces céramiques de haute technologie sont inertes et ne peuvent pas se corroder. La marque a développé des savoir-faire et mis au point des méthodes de fabrication exclusives et innovantes lui permettant de produire ces composants en céramique en toute indépendance. Exemple de robustesse et de fiabilité, le boîtier Oyster du Cosmograph Daytona de nouvelle génération, d’un diamètre de 40 mm, est garanti étanche jusqu’à 100 mètres de profondeur. Le fond, bordé de fines cannelures, est hermétiquement vissé à l’aide d’un outil spécial ; seuls les horlogers habilités par Rolex peuvent ainsi accéder au mouvement. La couronne de remontoir Triplock, munie d’un système de triple étanchéité et protégée par un épaulement taillé dans la car- rure, se visse solidement sur le boîtier, de même que les poussoirs de chronographe. Quant à la glace, elle est en saphir pratiquement inrayable et bénéficie d’un traitement antireflet. Totalement étanche, le boîtier Oyster protège de manière optimale le mouvement qu’il abrite.
BULOVA Marine Star
Cette nouvelle montre pour homme Bulova Marine Star combine un style nautique classique avec un héritage qui remonte à des décennies. Le boîtier audacieux et anguleux en acier inoxydable argenté présente une finition brossée avec des accents polis, une lunette bleu profond, un cristal minéral plat et une couronne vissée. Le cadran bleu saisissant combine une texture rayon de soleil le long de la piste des heures et un cadran central avec une finition rayonnante, avec des aiguilles avec traitement luminescent, des index polis et un sous-cadran des secondes avec des accents orange. Visible à la fois à travers l'ouverture du cadran et un fond de boîtier d'exposition, le mouvement automatique à pulsation ouverte comprend 21 rubis et une réserve de marche de 42 heures. La montre de 45 mm est complétée par un bracelet en acier inoxydable argenté assorti avec une boucle déployante à bouton-poussoir. La montre est étanche à 200 mètres, à la hauteur de son nom en tant que montre qui peut aller partout où vous allez sans manquer un battement.
BVLGARI Giardino Marino Piccolo (collection Mediterranea)
L’atelier de design horloger de Bulgari à Neuchâtel en Suisse interprète « Éclat du Sud » en célébrant la richesse du monde sous-marin méditerranéen et en reflétant l’adN de Bulgari fait d’audace et de romanité. toutes les montres de ce chapitre sont mécaniques et animées par les calibres de la haute horlogerie de Bulgari, notamment le calibre Piccolissimo BVl 100, dont la miniaturisation extrême fait la part belle à l’imagination et à la créativité. Associé aux maîtres artisans et aux experts en gemmologie de la marque, l’atelier de design a créé deux jardins sous-marins dans lesquels la flexibilité structurelle et une riche variété de trésors cachés et de récifs vivants transmettent un sentiment de vitalité et de jubilation. tous les éléments – qu’ils soient fixes, mobiles ou montés sur trembleurs – sont assemblés sur un bracelet souple composé de pièces en or blanc en forme de corail qui évoquent le mouvement de la houle tout en assurant le confort du poignet. Bulgari s’inspire de la collection Naturalia des années 1990, et plus particulièrement d’une broche historique en coquillage, sertie de saphirs et d’une émeraude cabochon. Un dégradé impressionnant de bleu et de vert distingue la montre à secret Giardino Marino Piccolo, sur laquelle est recréé un récif orné d’anémones et de coquillages entouré de poissons dans une palette de couleurs lumineuses inspirée du sud de l’Italie. Ici foisonnent les diamants, émeraudes, saphirs, tourmalines Paraiba, tanzanites, tourmalines vertes, tsavorites, topazes et péridots. une topaze centrale transparente révèle le cadran de la montre dotée du mouvement mécanique micro-rond Piccolissimo.
CHANEL Mademoiselle Privé Pique-Aiguilles Décor Matelassé (H 9465)
Dans ses ateliers de la rue Cambon, deux outils ne quittaient jamais Gabrielle Chanel : une paire de ciseaux glissée sur un ruban, qu’elle portait en sautoir, et, au poignet, l’indispensable de la couturière, un pique-aiguilles. En 2023, Arnaud Chastaingt, Directeur du Studio de Création Horlogerie de Chanel, s’approprie cet outil et imagine la montre Mademoiselle Privé Pique-Aiguilles.« J’aime l’image de ce bijou fonctionnel qui orne le poignet des couturières ». Cet incontournable des artisans de la couture se matérialise généralement sous la forme d’un bracelet métallique orné d’un généreux coussin en forme de dôme Techniquement, il permet de stocker et d’organiser épingles et aiguilles en vue d’en faciliter l’usage lors des travaux de confection. « Je suis fasciné par le dessin des objets dont l’architecture est née d’un besoin pratique. En termes de style, le pique-aiguilles signe le poignet avec autorité, sa présence est impactante. Son format démesuré n’altère en rien son confort, il s’adapte à tous les poignets. J’aime le dessin aléatoire des aiguilles qui ponctuent la surface du coussin. Ordonnées, désordonnées, les têtes d’épingles piquées dans le dôme de tissu créent un décor qui évolue au cours des travaux de confection. J’ai adopté l’esprit de cet outil pour créer une montre. Si son architecture a l’audace de la simplicité, son cadran surdimensionné joue les excès et offre une incroyable surface d’expression. J’ai rêvé de cette création comme d’une toile blanche pour les Métiers d’art les plus audacieux. J’ai imaginé cinq tableaux pour cette collection: une dentelle de camélias, une composition de sacs iconiques, un jeté de bijoux, une broderie de diamants et une veste en cours de confection. » De fil en aiguille, chacune des cinq pièces raconte une histoire, une histoire propre à Chanel, une histoire de Couture et de Haute Horlogerie dont seul Chanel a le secret. 5 sacs iconiques ont été gravés et modelés dans la nacre noire pour reproduire son matelassé de cuir. Leurs chaînes en or jaune gravé sont ponctuées de pampilles de diamants. Chaque fermoir est orné d’un diamant baguette.
MB&F HM8 Mark 2
Le lien entre MB&F et les voitures n’est pas nouveau : créé en 2012 avec la HM5, il s’est poursuivi avec la HMX en 2015 et la HM8 en 2016. Ces montres sont toutes caractérisées par un affichage de type compteur de vitesse immédiatement reconnaissable, placé sur la carrure du boîtier, qui rappelle le design audacieux et futuriste des années 1970. Dix ans après les premières Machines MB&F inspirées de l'automobile, préparez-vous au retrait de la bâche de soie sur la HM8 Mark 2, le modèle le plus technique à ce jour. Pour bien comprendre le lien entre MB&F et le monde de l'automobile, il faut remonter pour un instant à 1985. Enfants, nous faisons tous des rêves, certains se réalisent, d'autres se dissipent au fil du temps, et certains sont si ancrés dans notre for intérieur qu'ils finissent par se réaliser malgré nous. C'est le cas pour le fondateur de MB&F, Maximilian Büsser, qui a passé la majeure partie de son enfance à rêver de devenir designer automobile. Il était si attiré par cette idée que, de 4 à 18 ans, il ne dessinait que des voitures. Alors que ses camarades de classe commençaient à explorer d'autres centres d'intérêt, il restait fermement attaché à l'automobile, à ses lignes aérodynamiques et racées. Juste avant l’obtention de son diplôme de fin d'études secondaires, il a appris que le célèbre ArtCenter College of Design de Pasadena ouvrait un campus en Europe, et pas n’importe où en Europe, mais à La Tour-de-Peilz, à deux pas de la maison de son enfance. Fallait-il y voir un signe ? Il a eu du mal à contenir son enthousiasme jusqu'à ce qu'il découvre que les frais de scolarité s'élevaient à 50’000 francs suisses, une somme importante de nos jours, colossale en 1985. Sachant à quel point il aimait les voitures, ses parents lui ont annoncé qu'ils trouveraient un moyen. Cependant, Maximilian savait que ce serait trop pour eux et, comme tout le monde pensait qu'il ferait un très bon ingénieur car il était très fort en maths, il s'est inscrit à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). L’histoire aurait pu se terminer ainsi, mais non. « Je me suis égaré, j'ai perdu le nord et je me suis retrouvé dans l'industrie horlogère », déclare-t-il en souriant. « Alors, quand j’ai eu la possibilité de transposer le design automobile dans une montre, c’était prodigieux pour moi. C'était ce dont j'avais toujours rêvé. »
Il s'est inspiré d'un modèle extravagant d'Amida, une montre baptisée Amida Digitrend dévoilée en 1976, juste avant la faillite de l'entreprise. Adoptant un concept similaire, MB&F a utilisé des prismes en saphir pour afficher les heures sautantes et les minutes traînantes à la verticale, alors qu'elles s’inscrivent en réalité à plat, sur des galettes au sommet du mouvement. L'heure est indiquée dans un guichet qui ressemble à un compteur de vitesse vintage sur le devant du boîtier : elle peut être consultée sans problème en conduisant, rien que ça ! Contrairement à ceux de l'Amida qui sont juxtaposés, les disques de la MB&F HM se chevauchent, ce qui permet d’augmenter la taille des chiffres et donc d’améliorer la lisibilité. Le concept va encore plus loin, dans le but de donner aux chiffres un aspect presque numérique ou électronique. Pour ce faire, on utilise des disques en saphir que l’on recouvre d'une couche métallique noire, hormis sur les chiffres. On ajoute du Super-LumiNova® au-dessous, de sorte que la surface luminescente apparaît parfaitement plane, et non renflée comme généralement sur les cadrans. Précisons que les chiffres sont dessinés à l'envers et restitués à l’endroit par les prismes. Ce système a vu le jour dans la HM5, avec des lamelles qui s'ouvrent et se ferment pour permettre à la lumière de pénétrer dans le mouvement et d’entretenir la luminescence. Ces lamelles ont été inspirées par le design de Marcello Gandini pour la carrosserie Bertone de la Lamborghini Miura, dotée d’un volet à caractère futuriste sur la vitre arrière. Dans le modèle suivant, la HMX, les lamelles ont été remplacées par un couvercle en verre saphir qui dévoile partiellement le moteur. Cette pièce a été inspirée par le style d'un autre carrossier italien, le Superleggera de Touring, et elle comporte des capsules miniatures qui peuvent être dévissées et remplies d'huile horlogère. Puis est venue la HM8 « Can-Am », avec un verre saphir qui dévoile en outre le rotor de remontage. On retrouve son mouvement de base, un calibre Girard-Perregaux, dans la toute nouvelle HM8 Mark 2. La première HM8 a été inspirée par les voitures du Can-Am (d'où son surnom), le célèbre Canadian American Racing Championship. Leur design inhabituel, caractérisé par des arceaux de sécurité, a engendré les deux arceaux en titane de la montre. Quant à la HM8 Mark 2, elle relève de différentes sources, notamment de l'emblématique Porsche 918 Spyder pour la forme du boîtier et de la Zagatto Double Bubble pour le verre saphir.
Le monde de l’automobile a inspiré non seulement les codes esthétiques, mais aussi la construction des montres. Après tout, Maximilian n’a pas obtenu son diplôme d'ingénieur pour rien ! Pour les HM5 et HM8 Mark 2, la construction repose sur un châssis étanche indépendant auquel on ajoute la carrosserie, alors que pour les HMX et HM8, la construction est monobloc. La nouvelle HM8 Mark 2 arbore une carrosserie en CarbonMacrolon blanc ou vert British Racing, avec une finition mate sur le dessus et extrêmement polie sur les côtés. La version blanche est dotée d'un rotor traité CVD vert et d'un repère des minutes vert clair, la version vert British racing d'un rotor et d'un balancier en or rose et d'un repère des minutes turquoise. Cette dernière est limitée à 33 exemplaires. Développé spécifiquement pour MB&F, le CarbonMacrolon est un matériau composite formé par une matrice en polymère dans laquelle on injecte des nanotubes de carbone pour augmenter la résistance et la dureté. Les nanotubes de carbone offrent une résistance à la traction et une rigidité supérieures à celles de la fibre de carbone traditionnelle. Le CarbonMacrolon de MB&F est un matériau massif dur qui peut être coloré, poli, microbillé, laqué, satiné... En outre, il est huit fois plus léger que l'acier, ce qui le rend extrêmement polyvalent et intéressant en matière de technique comme en matière de design. Comme pour toute super ou hypercar, une grande partie de la technologie contenue dans la HM8 Mark 2 ne saute pas aux yeux, à commencer par le châssis en titane qui est extrêmement difficile à usiner. Avec de l’acier, le travail aurait déjà été très exigeant, mais avec un alliage aussi dur, les techniciens de MB&F sont réellement mis à rude épreuve. Il en va de même pour la carrosserie en CarbonMacrolon qui, en raison du faible volume de production, ne peut être fraisée que dans un bloc, ce qui rend sa réalisation encore plus complexe.
MB&F a repoussé les limites du physiquement possible en matière de production de verre saphir à travers une longue série de montres… la HM8 Mark 2 ne fait pas exception à la règle. La création du saphir doublement incurvé atteint un niveau de complexité de 30 à 40 fois supérieur à celui d'un dôme. Un seul fournisseur a accepté de relever le défi. Durant les nombreuses heures nécessaires à la production de chaque verre, le risque de provoquer une cassure est incroyablement élevé — et s'il doit se briser, c'est toujours au tout dernier moment, au grand désespoir de toutes les personnes impliquées. Cependant, une fois achevé et fixé à la montre, il est aussi robuste que le verre saphir de n'importe quelle montre sportive. Dernier point, mais non le moindre, le rotor astéro-hache qui alimente le mouvement requiert une fabrication très complexe car l'une des lames en or 22 carats n'a que deux dixièmes de millimètre d'épaisseur. Comme il est impossible de l'usiner, il faut l'estamper, avec la gravure préalablement intégrée à la matrice. Pas sous le capot, mais néanmoins à l’abri du regard, on trouve une couronne d’un tout nouveau genre, dotée d’un système de « double débrayage », pour reprendre un terme automobile. On enfonce la couronne et on lui fait faire une rotation sur trois quarts de tour pour la débloquer. Ainsi, on gagne de la place et on apporte une sécurité supplémentaire, ce qui constitue un véritable atout pour une montre sportive. La HM8 Mark 2 reprend tout ce que les fans de MB&F ont apprécié dans la série automobile depuis plus de 10 ans, dans une version plus technique, plus lisible, plus sexy et plus facile à porter. Mais surtout, elle rappelle que, dans la vie, il n'est jamais trop tard pour réaliser ses rêves.
LOUIS PION Grace
Avec sa nouvelle création Grace, Louis Pion réinterprète la montre bijou. Sophistiquée et moderne, Grace apporte une touche d’élégance à toutes les tenues. Véritable parure, elle accueille un cadran orné uniquement de deux aiguilles et deux index chiffrés, à 6h et à 12h. Une lecture de l’heure minimaliste qui laisse la part belle à son fond de cadran texturé. Proposée en 4 versions, Grace s’inspire des matières orne- mentales : nacre et malachite. Les reflets irisés de la nacre se retrouvent sur deux modèles : acier argenté avec cadran en nacre blanche et, plus contrasté, acier doré avec cadran en nacre noire, tandis qu’un troisième cadran reproduit les variations uniques de la malachite verte. Une dernière déclinaison arbore un cadran de couleur champagne, minutieusement guilloché d’un motif soleillé, renforçant sa profondeur. Un travail tout en finesse réhaussé par la lunette parée de 32 cristaux sertis par des griffes, technique joaillière offrant un maintien optimal des pierres. Cette pièce féminine d’un petit diamètre de 24mm s’habille d’un délicat bracelet en maille grain de riz. Souple et graphique, il se porte comme une seconde peau. L’allure élégante et décontractée de Grace est complétée par sa finition poli-miroir. Avec Grace, Louis Pion imagine une nouvelle montre bijou intemporelle. Un porté chic qui twiste les tendances et joue avec les matières pour des looks irréprochables.