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REPÉRAGES #98-2025 (accès libre)
Sept appréciations incisives sur sept montres qui préparent l’été

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 98e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : ArtyA, Blancpain, Breitling, Citizen, Cuervo y Sobrinos, Fossil et Mido…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

BREITLING Superocean Heritage

La Superocean Heritage est de retour : plus affinée, plus épurée et prête pour une saison de soleil et de surf. Nous avons sublimé la plus élégante des montres de plongée de Breitling dans tous les sens du terme, pour une alliance parfaite entre style vintage et sophistication tout en légèreté et modernité. Chaque détail a été perfectionné : de l’assortiment de tailles à l’ajout du nouveau mouvement manufacture B31. En même temps que ce nouveau design, Breitling lance une édition limitée créée avec Kelly Slater, le meilleur surfeur de tous les temps, et des lunettes de soleil conçues en collaboration avec Cutler and Gross. L’objectif ? Passer avec confiance des vagues au front de mer. La Superocean Heritage n’est pas une montre de plongée ordinaire et ne l’a jamais été. Lorsque Breitling l’a lancée pour la première fois en 1957, elle s’est démarquée des autres montres deplongée de l’époque. Le modèle Ref. 1004 (une montre épurée à trois aiguilles) et le modèle Ref. 807 (le premier chronographe de plongée au monde) ne se contentaient pas de permettre l’exploration du monde sous-marin ; ils étaient aussi conçus pour le faire avec style. Les aiguilles en forme de lance et de flèche, la lunette rotative en aluminium anodisé et les proportions naturellement épurées en ont fait le modèle préféré des aventuriers du monde entier, passionnés par la mer et le style. Aujourd’hui, cette philosophie demeure au cœur de la Superocean Heritage. Sa conception contemporaine renferme toujours l’esprit des années 1950. Comme le résume Georges Kern, le PDG de Breitling : « La Superocean Heritage est la plus élégante de nos montres de plongée, et ce nouveau design est placé sous le signe de l’élégance. Chaque détail a été perfectionné, mais l’esprit reste le même : le style maritime. »

Ce relooking garde tous les éléments qui distinguent la Superocean Heritage, tout en rendant la montre encore plus performante. La collection comprend un chronographe de 42 mm, équipé du CalibreBreitling Manufacture 01, le mouvement de chronométrage d’avant-garde de la marque. Les modèles automatiques, disponibles dans des diamètres de 44, 42 et 40 mm, sont équipés pour la première fois du mouvement B31, le calibre manufacture exclusif à trois aiguilles lancé par Breitling en mars dernier. Il existe également un modèle de 36 mm de diamètre doté du mouvement automatique Calibre 10. La palette de couleurs de la collection a été simplifiée en trois couleurs phares : noir, bleu et vert. La lunette incrustée en céramique assortie offre une haute résistance aux rayures et permet de conserver l’aspect neuf de la montre pendant longtemps. Des bracelets plus fins et mieux intégrés en maille métallique et en maille caoutchouc garantissent un ajustement étanche au boîtier, avec des boucles déployantes pour une finition parfaite. D’autres améliorations renforcent la symétrie et les proportions. Les sous-cadrans ton sur ton et le subtil guichet de date à six heures équilibrent la composition, tandis que les aiguilles distinctes (une flèche pour les heures, une lance pour les minutes) et les index pointus permettent de lire l’heure d’un coup d’œil, un détail de l’original qui avait conquis les plongeurs dans les années 50. Pour la première fois, certains modèles utilisent de l’or rouge 18 carats issu de sources responsables sur les lunettes extérieures. Une touche d’éclat qui reste dans l’esprit épuré de la collection. Nous avons pensé aux personnes qui préfèrent un diamètre plus fin, adapté à une grande variété depoignets : cette gamme polyvalente comprend de nouvelles tailles de 36 et 40 mm. La campagne de lancement fait vivre les couleurs d’Hawaï : ses images, ses sonorités et sa culture du surf qui ont inspiré la nouvelle Superocean Heritage. L’esthétique moderne rétro évoque le vert de la forêt tropicale, les couleurs saturées et l’énergie ensoleillée de cet état où l’esprit d’Aloha est au cœur de tout.

UN COMMENTAIRE ? Les collections Breitling évoluent régulièrement, mais à leur rythme, tantôt rapidement, tantôt plus lentement comme, par exemple, l’iconique montre Superocean, qui vient d’être restylée en Superocean Heritage [la mode du concept « Héritage » ne se dément pas], avec de nouvelles tailles (44 mm, 42 mm, 40 mm, 36 mm), de nouvelles couleurs (cadran, bracelet), de nouveaux matériaux (beaucoup d’acier, mais aussi de l’or, de la céramique, du caoutchouc), de nouveaux mouvements « manufacture » (B01, B31, Calibre 10 et forcément de nouveaux prix – entre 5 200 euros et 9 200 euros selon les versions plus ou moins limitées et compliquées. Il y a près de huit ans que cette collection n’avait pas été retouchée : on la retrouve ici subtilement remise au goût du jour, dans un style rétro-modernisé par une vingtaine d’expressions différentes. La série des Superocean est née en 1957, alors que les amateurs découvraient les plaisirs de la plongée autonome et l’orgueil de porter une « plongeuse » à la ville comme à la mer : les nouvelles Superocean Heritage assument cette génétique subaquatique, toujours fonctionnelle, mais avec une nouvelle exigence d’élégance qui caractérise le « sport chic » contemporain. Signe des temps : Breitling a conçu avec la maison Cutler & Gross, en parallèle à cette nouvelle série des Superocean Heritage, une offre de lunettes solaires ponctuées de détails qui évoquent les montres, toujours dans la même veine de qualité et d’élégance (excellents verres Zeiss LightPro). Histoire de parfaire cette panoplie, Breitling a collaboré avec Havaianas, la référence brésilienne des tongs les plus iconiques, pour créer une série spéciale de sandales qui rendent hommage à la ligne Superocean Heritage, toujours dans une logique d’élégance décontractée – cool chiccomme disent les colonisés du franglais. Si, avec tout ça, vous n’êtes pas le nouveau phénix des hôtes de la plage, c’est à désespérer…

MIDO Multifort TV Big Date cadran noir/gris fumé

Tout en restant fidèle aux codes forts de la Multifort TV Big Date, Mido dévoile une version acier au cadran dégradé de noir à gris, soulignée de touches énergétiques jaunes. Derrière son écran TV, le performant Calibre 80 rythme le temps avec précision. Accompagnée d’un bracelet textile noir, ce modèle au tempérament subtilement affirmé sait faire la différence ! Réintroduite chez Mido en 2023, dans la collection Multifort, la forme TV est devenue incontournable. Inspirée par les grands succès depuis les années 1970, elle incarne le riche patrimoine de la marque, fondée en 1918 en Suisse. Son boîtier carré aux angles harmonieux rappelle le contour des téléviseurs de l'époque. Irrésistible ! Sa précision et sa robustesse en font une alliée tout-terrain, doublée d’une élégance et d’une efficacité hors normes, grâce à ses magnifiques finitions, ainsi que sa grande date à midi, une signature de Mido. Elle profite en outre d’une construction solide et de matériaux innovants : acier inoxydable, Super-LumiNova pour une excellente lisibilité jour et nuit, ainsi qu'un mouvement d’exception – le Calibre 80 fiable et précis, équipé d’un spiral high-tech en Nivachron. La nouvelle Multifort TV Big Date joue avec des nuances audacieuses, mettant en valeur son tempérament unique. La boîte en acier inoxydable poli et satiné souligne son cadran dégradé du gris au centre au noir intense sur le pourtour, relevé par des accents jaune vif. Un bracelet noir en textile sur base caoutchouc, avec des coutures assorties à ces accents lumineux, complète ce style distinctif. En noir et jaune, la Multifort TV Big Date est parée pour toutes les aventures, prête à dompter l’adrénaline avec élégance !

La Multifort TV Big Date se distingue par la forme de sa lunette, reconnaissable en un coup d’œil, encadrant un cadran dégradé de noir à gris. Son brossage horizontal marqué crée des reflets captivants. Les index en relief garnis de Super-LumiNova blanc, et la minuterie jaune sur le rehaut, accentuent sa vivacité. Mido met une nouvelle fois l’accent sur la lisibilité, avec des aiguilles des heures et des minutes noires diamantées, garnies elles aussi de Super-LumiNova blanc, ainsi qu'une grande seconde laquée jaune. La Big Date trône à 12 heures, surmontée par un point sablé sur la lunette. Le robuste boîtier en acier inoxydable reste pourtant très élégant grâce à l’éclat de ses surfaces polies et satinées. Sur le côté, un protège-couronne minimise les chocs sur ce composant crucial, permettant une utilisation tout-terrain de cette sportive au charme affirmé. Le bracelet en textile, monté sur une base en caoutchouc noir à changement rapide, se prête tout particulièrement à une utilisation au gré des envies, apportant à cette pièce une touche de sportivité. Au dos, la Multifort TV Big Date dévoile son calibre mécanique haute précision grâce à un fond transparent. Le Calibre 80, équipé d’une masse oscillante décorée de Côtes de Genève et gravée du logo Mido, assure une fiabilité et une précision exceptionnelles. Ce mouvement peut compter jusqu’à 80 heures de réserve de marche. Son spiral innovant en Nivachron fait preuve d’une résistance aux chocs et au magnétisme hors normes. Fiable jusque dans ses moindres détails, la Multifort TV Big Date attire les regards, à toute heure du jour comme de la nuit. Avec cette nouvelle interprétation dynamique en noir et jaune, Mido renforce le tempérament fort et audacieux de la Multifort TV Big Date, portée par une mécanique précise et ultra-robuste.

UN COMMENTAIRE ? On ne nous avait pas encore fait le coup de la « touche énergétique jaune » sur un cadran de montre, mais il faut de tout pour faire un monde : hormis cette invention, rien que de très classique dans cette Multifort multi-déclinée qui cumule beaucoup d’arguments positifs pour un prix très raisonnable (moins de 1 200 euros pour ce boîtier de 40 mm étanche à 100 m dont le mouvement automatique suisse s’avère très performant pendant ses 80 heures de réserve de marche). Rien n’est plus à la mode cette année que les « montres de forme » du tyme « TV Screen »…

FOSSIL Shelby Grand Tourer édition limitée

Fossil capture l'esprit des voitures classiques de Shelby dans une nouvelle montre saisissante, conçue à la fois pour les amateurs de voitures et les collectionneurs de montres. Fondée par le légendaire Carroll Shelby, Shelby American est mondialement reconnue pour la fabrication de véhicules haute performance, y compris les Cobrasauthentiques, depuis son siège à Las Vegas, Nevada. La collaboration se compose de la montre Grand Tourer (489 euros), le chronographe le plus raffiné de Fossil à ce jour, qui rend hommage à l'héritage automobile de Shelby. Fabriquée en acier inoxydable de ton argenté, la montre est dotée d'un mouvement chronographe japonais avec des sous-cadrans pour les minutes et les secondes. Le cadran arbore la finition rayée distinctive de Shelby dans leurs nuances emblématiques de bleu Guardsman et de blanc Wimbledon, accentuées par le logoShelby, un cobra enroulé prêt à frapper. Les touches finales incluent le logo Shelby et le détail du cobra gravé sur le fond du boîtier avec une numérotation en édition limitée, rendant cette montre à la fois de collection et fonctionnelle. L'emballage personnalisé s'inspire de la boîte à outils en métal d'un mécanicien automobile et arbore les bandes de course emblématiques de Shelby. À l'intérieur, les collectionneurstrouveront un certificat d'authenticité, ainsi qu'un bracelet en cuir interchangeable inspiré des gants de conduite perforés portés dans les années 1960…

UN COMMENTAIRE ? On s’y croirait : le bleu Shelby, le cobra Shelby, le bracelet perforé en cuir ; le chronographe bi-compax à l’ancienne, les poussoirs champignons : dommage que la typographie des chiffres et de la lunette n’ait pas pris, elle aussi, un coup de rétro-nostalgie [la touche vintage aurait été parfaite si l’échelle du tachymètre n’avait été poussée jusqu’à 500, sans qu’on nous précise d’ailleurs s’il s’agit de mph ou de km/h]. Rien à redire en revanche, ni sur le prix, ni même sur le mouvement électronique japonais, ni non plus sur la taille (44 mm étanche à 100 m) et pas même sur le coffret de présentation. Si vous trouvez qu’il y a un air dee famille avec certaines montres des collections TAG Heuer, ce n’est sans doute pas un hasard, mais les concurrentes suisses sont dix fois plus coûteuses…

CUERVO Y SOBRINOS chronographe Emilio Carranza

Cuervo y Sobrinos est fier de dévoiler le Chronographe Emilio Carranza, une refonte audacieuse de son précédent hommage à l'un des pionniers de l'aviation les plus vénérés du Mexique. Cette nouvelle édition allie l'esthétique de l'aviation vintage à une horlogerie raffinée, honorant ainsi l'héritage d'Emilio Carranza, un nom gravé dans les cieux du début du XXe siècle. Surnommé le « Lindbergh du Mexique », Carranza a captivé deux nations par ses missions transnationales intrépides. L'une d'entre elles est son vol historique de bonne volonté de New York au Mexique en 1928, un voyage qui s'est terminé par une tragédie mais qui a laissé une marque durable dans l'histoire de l'aviation. Ce nouveau chronographe poursuit l'hommage de Cuervo y Sobrinos au courage, à l'élégance et à l'esprit pionnier de Carranza. Le Chronographe Emilio Carranza fait revivre l'histoire grâce à un design inspiré des instruments de cockpit des années 1920. Le cadran noir présente des index crème revêtus de Super-LumiNova, un emblème CyS appliqué avec raffinement et des accents rouges, ainsi qu'un motif d'avion gravé à 9 heures - une référence directe à l'avion de Carranza.L'une des caractéristiques les plus uniques est l'aiguille de la petite seconde en forme d'hélice, qui imite une hélice d'avion en rotation. Cet élément de design subtil, associé aux cadrans auxiliaires du chronographe aux tons vintage et aux aiguilles lumineuses, renforce le thème de l'aviation tout en offrant une excellente lisibilité. Associée à un bracelet en cuir vintage et à une boucle ardillon en acier inoxydable gravée de l'emblème CyS, la montre respire à la fois la nostalgie et la sophistication.

UN COMMENTAIRE ? Parfait inconnu hors du ciel méso-américain, cette Emilio Carranza a au moins le mérite d’avoir servi de prétexte à ce chronographe d’inspiration rétro, dont certaines courbes (cornes, poussoirs, chiffres du cadran, etc.) semblent tentées par le baroque. L’argument de l’hélice comme aiguille des secondes à neuf heures est assez amusant. Il faut compter dans les 4 500 euros pour ce boîtier de 44 mm x 13,8 mm d’épaisseur, étanche à 30 m [ce qui est insuffisant pour une montre un tant soit peu sportive], qui est animé par un mouvement automatique suisse, le fameux Valjoux 7750 à 48 heures de réserve de marche. Le bon point : la montre est fidèle tant à l’esprit de la marque qu’à sa génétique hispano-cubaine désormais élargie à l’espace mexicain…

CITIZEN Promaster Marine Professional Diver 300 m

La maison horlogère japonaise élargit sa collection de montres sportives professionnelles Promaster Marine, étanches à 300 mètres et équipées de la technologie Eco-Drive, capables de fonctionner en pleine autonomie pendant 365 jours. Conçue pour repousser les limites sous-marines, la nouvelle Professional Diver 300m dotée d’un robuste boitier de 46mm rejoint la collection Promaster. Inspirée de l’iconique Citizen Promaster Marine BN0156-05E, cette montre de plongée estéquipée d’une valve d’échappement à hélium et d’une résistance allant jusqu’à 300 mètres. Le mouvement Eco-Drive cal. E365 assure une autonomie exceptionnelle (365 jours), même dans des conditions extrêmes et en faible luminosité sous l’eau. Ce garde-temps hérite de nombreux éléments de design distinctifs du célèbre modèle BN0156-05E, notamment sa couronne vissée et son protège-couronne à 4 heures, la forme des index et de ses aiguilles luminescentes, ainsi que le contour de sa lunette unidirectionnelle. Son cadran, noir ou rouge foncé selon les modèles, affiche une transition subtile vers une teinte plus sombre vers 6 heures, lui conférant un look sobre et intemporel.Citizen a choisi le matériau Benebiol pour son bracelet, un polyuréthane d’origine végétale ayant un faible impact environnemental. Le fond du boîtier est orné d’une gravure représentant un casque de plongée, symbole universel reconnu par les plongeurs professionnels. Depuis son lancement en 1989, la collection Promaster est devenue une référence en matière de montres sportives professionnelles, reconnue pour sa durabilité et sa fiabilité dans les environnements les plus extrêmes. Pensée pour une fonctionnalité, durabilité et sécurité optimales, elle inspire les amateurs de sports extrêmes à repousser leurs limites.

UN COMMENTAIRE ? Si l’horlogerie européenne semble tituber et trébucher sur à peu près tous les continents, l’horlogerie japonaise paraît s’en tirer un peu mieux, avec des montres d’une indéniable qualité, des prix plus raisonnables que ceux des concurrents et une vraie attention portée aux amateurs, là où les « grandes marques » suisses font preuve d’une arrogance méprisante. Prenons l’exemple tout simple de ces « plongeuses » Promaster Marine que propose la maison Citizen, qui fêté l’année dernière son centième anniversaire : le boîtier n’est pas modeste (46 mm x 16,3 mm d’épaisseur), mais il s’agit d’une montre « professionnelle » étanche à 300 m et pourvue d’une valve à hélium, dont le mouvement Eco-Drive dispose de 365 jours de réserve de marche (± 15 secondes de précision par mois). Ce concept Eco-Drive alimente la montre sans pile, à partir de n’importe quelle source de lumière solaire ou artificielle. Autre bon point environnemental : le bracelet est en Benebiol, un polyuréthane d’origine végétale. Dernière politesse de Citizen : le prix, calé sous les 500 euros, ce qui fait de cette Promaster Marine Eco-Drive une des « montres-outils » (tool watch) les plus intéressantes à porter pour la séquence estivale qui s’ouvre. Touches d’allure contemporaine : le cadran « fumé » bordeaux foncé, qui s’assombrit aux frontières du rehaut rouge vif (une version noire est proposée pour les traditionnalistes), et la couronne de remontage décalée à quatre heures. À la plage comme en ville, cette virile Promaster « solaire » a de quoi rassurer : elle inspire le respect…

BLANCPAIN Fifty Fathoms automatique (38 mm)

Blancpain présente deux nouvelles montres Fifty Fathoms Automatique pour femmes, introduisant pour la première fois un boîtier de 38 mm dans cette ligne emblématique. Chic en noir, pop en rose : deux modèles qui osent. Une vague inédite déferle chez Blancpain avec deux sublimes montres Fifty Fathoms Automatique conçues pour les femmes qui vivent l’Océan comme un état d’esprit et incarnent l’audace de l’exploration. Pour la première fois, ces garde-temps sont dotés d’un boîtier raffiné de 38 mm, une réinterprétation féminine et contemporaine de la célèbre montre de plongée iconique. Inspirée d’une observation deJean-Jacques Fiechter – alors CEO de Blancpain, plongeur pionnier et père de la Fifty Fathoms –, qui avait remarqué que les femmesplongeuses de son entourage consommaient souvent moins d’air et restaient plus longtemps sous l’eau, Blancpain agrandit la collectionFifty Fathoms avec des garde- temps célébrant l’esprit aventurier des femmes. « Ces montres répondent à une demande croissante pour des garde-temps sportifs, mais élégants, parfaitement adaptés aux poignets plus fins. Elles reflètent notre héritage horloger et rendent hommage aux femmes qui, par leur art et leur courage, révèlent les merveilles du monde sous-marin. » (Marc A. Hayek, Président & CEO Blancpain).

Avec l’introduction, pour la première fois, d’un boîtier de 38 mm dans la ligne Fifty Fathoms Automatique, Blancpain franchit une étape importante. Il ne s’agit pas d’une simple réduction de taille, mais la Maison a redessiné les proportions de la montre pour créer une silhouette équilibrée et harmonieuse. Ce nouveau diamètre vient compléter la famille Fifty Fathoms, en offrant des options pour tous les poignets et en ouvrant la voie à de futures déclinaisons. L’iridescence subtile et chatoyante de la nacre, un trésor lumineux venu des profondeurs, occupe le devant de la scène sur ces nouveaux modèles d’exception. Le cadran noir, sublimé par un dégradé fumé, est combiné à un boîtier poli en or rouge 18 ct, dont l’éclat évoque les plus belles pièces de joaillerie. Associé à un bracelet en caoutchouc tropic à la fois sophistiqué et confortable, le cadran noir fumé et l’or rouge forment une alliance irrésistible, idéale pour affirmer son style, de jour comme de nuit. Le modèle rose, quant à lui, exhale une énergie vive et lumineuse. Son cadran nacré rose pétale irradie de lumière, logé au sein d’un boîtier en titane brossé à la teinte grisée subtile, qui s’accorde avec la lunette rose luminescente. Rehaussé de rayures roses électriques et pétale, le bracelet blanc ajoute une touche sportive et espiègle, conçu pour attirer tous les regards et accompagner chaque mouvement avec une vitalité irrésistible. Les deux montres incarnent l’excellence technique propre à Blancpain : lunette unidirectionnelle avec insert en saphir bombé, signature, étanchéité jusqu’à 300 mètres, et calibre automatique 1153 offrant une réserve de marche exceptionnelle de 100 heures. 

Bien plus que de simples pièces élégantes, ces montres incarnent le Blancpain Ocean Commitment, l’engagement profond de la Maison en faveur de la préservation de l’Océan. Lancé en 2020 par Oceanographic Magazine en partenariat avec Blancpain, le concours Ocean Photographer of the Year (OPY) célèbre les plus belles photographies sous-marines à travers le monde. Créé en 2021, le Female Fifty Fathoms Award récompense plus particulièrement les femmes photographes dont le travail sensibilise à la préservation de l’Océan, en capturant à la fois sa beauté et sa fragilité. « Le Female Fifty FathomsAward célèbre non seulement l’excellence artistique, mais aussi le lien profond que les femmes entretiennent avec l’Océan. Pour la première fois, l’Ocean Photographer of the Year dispose de montres dédiées, créant un lien fort entre la photographie sous-marine et l’héritagehorloger de Blancpain », explique Marc A. Hayek. « Chaque image raconte une histoire de résilience et d’émerveillement, tout commel’esprit de ces nouvelles montres, conçues pour donner davantageconfiance aux femmes qui inspirent avec courage et créativité », conclut-il.

UN COMMENTAIRE ? On ne peut que se féliciter de voir Blancpain s’ouvrir aux « plongeuses » féminines : il n’est jamais trop tard et cette Fifty Fathoms en titane, nacrée et soulignée de rose, est une vraie réussite (comptez dans les 16 000 euros à 19 000 euros selon les version et le bracelet). On peut cependant se demander si Blancpain ne se tire pas une balle dans le pied en connotant « femme » une taille de boîtier qui correspond aujourd’hui au standard masculin contemporain [qui est désormais repassé autour des 38-40 mm). Sans son cadran en nacre, avec des finitions moins brillantes et plus satinées, la version or rose à lunette noire ferait une très acceptable Fifty Fathoms masculine : caler d’emblée l’image des nouvelles 38 mm pour le public féminin, c’est rendre plus difficiles les déclinaisons ultérieures en mode plus viril (comptez dans les 27 000 euros à 30 000 euros cette version en or rose). Après tout, dans les années 1950, les premières Fifty Fathoms des nageurs de combat français étaient même au-dessous de ces 38 mm et les rudes gaillards qui les portaient ne s’en plaignaient pas…

ARTYA Luminity Micro-Rotor verre saphir

ArtyA Genève présente son premier calibre Micro-Rotor : l’exclusif AMR-02, un calibre automatique micro-rotor à double barillet, avec l’élégance de l’intemporel boîtier Wavy dans deux matériaux – le titane grade 5 et le saphir. L’AMR-02, dernier calibre exclusif de la collection Luminity, incarne le présent et le futur de la manufacture genevoise. Disponible aujourd’hui sous un cadran en saphir pour l’apprécier sous tous ses angles, il alimentera de nombreuses collections iconiques dans le futur. Premier développement exclusif disposant de cette technologie, l’AMR-02 devient le calibre automatique de référence de la manufacture genevoise. Micro-rotor en tungstène pour une efficacité accrue pour ce calibre ultra fin avec une épaisseur totale de 3,6 mm : plus de trois jours de réserve de marche garantie (82 heures de chronométrie assurée) grâce à deux barillets travaillant en parallèle et équipés de ressorts plus longs et plus fins, afin d’assurer un meilleur dévidage qui fournit une énergie plus stable et plus linéaire. Le couple fournit par les deux barillets est également augmenté pour atteindre 730 gr.mm. La lame est polie pour optimiser le coefficient de frottement. Arborant fièrement le nom de la manufacture suisse ainsi que celui de ce calibre, ce détail subtil vient parfaire l’habillage.

L’intemporel boîtier Wavy de 40 mm est logiquement choisi pour accueillir ce nouveau calibre exclusif. Ses courbes uniques sont aujourd’hui présentées dans 2 matériaux distincts : le verre saphir et le titane grade 5. Verre saphir : incroyable résistance aux rayures en raison de la grande dureté des saphirs - 9 sur l'échelle de Moh's (environ 1800 Vickers) le troisième minéral le plus dur, après le diamant et la moissanite. Sa transparence magnifie le jeu des lignes ondulantes du boîtier, créant un effet lumineux constant. Polissage manuel du saphir pour lui donner sa transparence parfaite. Cette réalisation nécessite une maîtrise de haute précision dans le façonnage du saphir, particulièrement complexe dans un design aussi sculptural. Dessiné par Jérémie Arpa, fils de Yvan Arpa, ce design complexe est le symbole d’une horlogerie familiale, indépendante et autofinancée. Son inspiration se manifeste à travers une conception fluide et organique qui rappelle le mouvement puissant des vagues sur l'océan. Pour faire honneur à la technicité du mouvement, ArtyA propose deux approches complémentaires dans la conception de ses cadrans. Pour pleinement apprécier ce nouveau calibre, les premières références présentées disposent d’un cadran complet en saphir pur, en saphir de couleur, ou en NanoSaphir Chameleon. Orné d’indexes diamantés et brossés. La lisibilité reste optimale dans le minimalisme de ce visage. Dans une approche plus artistique, plusieurs modèles présentent un centre de cadran réalisé en pierre naturelle : aventurine ou météorite. Chaque variation rend hommage au lien entre l’horlogerie et l’art, offrant des pièces uniques à forte personnalité tout en pouvant admirer les finissions exclusives du mouvement AMR-02.

UN COMMENTAIRE ? Nous présenterons plus tard la version en titane mat, très élégante et très contemporaine dans ses moindres détails [elle est nettement moins coûteuse], mais cette version en verre saphir incolore rehaussé d’un cadran en saphir coloré est esthétiquement très intéressante. Assagie, mais toujours dans un registre anticonformiste, la maison genevoise ArtyA consolide son parcours horloger avec un nouveau mouvement automatique à micro-rotor et double barillet, logé dans un boîtier en titane mat aux lignes très fluides : cette Luminity a quelque chose d’à la fois sensuel et furtif, qui joue avec les transparences colorées du verre saphir de son cadran pour révéler les petits secrets du mouvement AMR-02 qui anime la montre (boîtier de 40 mm x 13 mm d’épaisseur, étanche à 30 m, proposé entre 19 000 euros et 21 000 euros pour les versions « Stone » qui porte au centre du cadran un disque de pierre naturelle ou de météorite. Pour pousser encore plus loin le concept de transparence, certaines de ces Luminity s’offrent même un boîtier intégralement taillé dans un bloc de verre saphir, pur, coloré ou même « Chameleon » (reflets chromatiques changeants) – on évolue là dans les 40 000 euros à 42 000 euros selon les versions. Il faut saluer les 82 heures de réserve de marche de ce mouvement, ce qui rend la montre « weekend proof » – à l’épreuve du week-end : on la retrouve à l’heure quand on la reprend le lundi matin après l’avoir abandonnée à la maison pour partir en week-end. ArtyA (Art Yvan Arpa), c’est effectivement une forme d’art appliqué à la montre…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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