REPÉRAGES #124-2025 (accès libre)
Sept appréciations nuancées sur sept montres féminines du GPHG 2025
Nous commençons, en alternance, avec nos pages « Repérages » habituelles, un « repérage » des montres inscrites pour le prochain GPHG, dans l’ordre choisi par le GPHG, mais dans le cadre d’une revue critique éclairée et commentée sur sept montres de sept marques : Arnold & Son, Artya, Audemars Piguet, Berney Watch, Bvlgari et Century…

En toute transparence, avant d’être critiquées (au meilleur sens du terme) et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » : c’est la langue usuelle de nos « amies les marques » et c’est la langue de bois des « boîtes » d’horlogerie. Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, quelles montres les académiciens vont-ils devoir sélectionner ? Quand on aime, on ne compte pas ; donc, une nouvelle pièce par jour de la semaine (certaines ont d’ailleurs déjà été présentées par Business Montres) ! Voici donc le 124e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques…
ARNOLD & SON Perpetual Moon 38 White Gold Aventurine
L’horlogerie féminine selon Arnold & Son rayonne de mille feux : éclatante sous la lumière du jour, elle se révèle envoûtante à la nuit tombée. Une nouvelle édition de la Perpetual Moon 38 rejoint la constellation astronomique de la plus britannique des Maisons suisses. Son cadran en verre aventurine bleu, constellé de particules scintillantes, évoque un ciel étoilé. Le boîtier en or gris poli de 38 mm reflète une lumière froide, tandis que la lunette et les cornes étincellent sous un sertissage de diamants blancs. Au centre de cette scène, la Lune astronomique — un disque de nacre luminescent — évolue dans sa trajectoire, accompagnée des constellations peintes-main de la Grande Ourse et de Cassiopée. Proposée en édition limitée à 18 exemplaires, la Perpetual Moon 38 White Gold, Aventurine Edition marie avec grâce, poésie lumineuse et excellence horlogère.Dans cette déclinaison, la Perpetual Moon 38 se drape d’un précieux boîtier en or gris, sublimé par un sertissage de diamants. Disposés en taille brillant sur la lunette, les cornes et la boucle, et en taille marquise sur les index appliqués, ces diamants — totalisant environ 2,66 carats — confèrent à la Perpetual Moon 38 White Gold, Aventurine Edition un éclat remarquable. Orientée vers les astres, cette création joaillière demeure ancrée dans le savoir-faire horloger de la manufacture de La Chaux-de-Fonds. Elle bat au rythme d’un mouvement manuel de haute précision, héritier de l’excellence de John Arnold, maître horloger anglais dont la quête inlassable de précision a marqué son époque.Chaque détail de la Perpetual Moon 38 White Gold, Aventurine Edition rend hommage à l’esprit de sa complication lunaire. Le cadran en aventurine, parsemé d’éclats métalliques, évoque un ciel nocturne parsemé d’étoiles lointaines. Dans une généreuse ouverture, un large disque en aventurine également accueille la Lune en nacre, rehaussée d’ombres minutieusement peintes à la main. Fidèle à la tradition de la collection, la Lune est encadrée des constellations de la Grande Ourse et de Cassiopée, elles aussi peintes à la main et sublimées par une matière luminescente. Ce choix fait écho à l’histoire de John Arnold, pionnier de la chronométrie de marine. Depuis toujours, ces deux constellations ont guidé les navigateurs. À mi-chemin entre elles se trouve Polaris, l’étoile Polaire. Sa position constante indique immanquablement le nord, et son altitude permet de calculer la latitude — le seul repère fiable en mer avant l’invention des instruments de mesure de la longitude. La Perpetual Moon 38 White Gold, Aventurine Edition révèle ainsi deux visages : le jour, un boîtier en or gris poli associé à un cadran bleu profond aux reflets scintillants ; la nuit, un visage mystérieux s’éveille lorsque les éléments ajoutés de Super-LumiNova s’illuminent d’un bleu glacé. C’est alors que la lumière lunaire prend le pas sur l’éclat des diamants, affirmant toute sa puissance poétique. Ce garde-temps transpose dans un univers féminin les standards horlogers d’exigence qui ont toujours animé Arnold & Son. Pour ce faire, la manufacture suisse a développé un mouvement sur mesure, le plus petit de sa collection. D’un diamètre de 30 mm, le calibre A&S1612 a été spécialement conçu pour s’intégrer parfaitement dans le boîtier de 38 mm, dont l’épaisseur n’excède pas 10,44 mm. À remontage manuel, il s’inscrit dans la tradition des calibres à longue réserve de marche de la Maison, offrant une autonomie remarquable de 90 heures. La phase de lune constitue la complication emblématique du calibre A&S1612. Fidèle à l’identité de la collection Perpetual Moon, elle s’affiche sur un disque lunaire de grande dimension. Entre 10h et 2h, les différents croissants reproduisent avec exactitude l’évolution visible de l’âge de la Lune. Dans le respect de sa tradition horlogère, Arnold & Son a doté cette complication d’une précision remarquable : son mécanisme n’accuse qu’un jour de décalage après 122 ans de fonctionnement ininterrompu. Une prouesse qui illustre l'engagement de la manufacture envers l’exactitude astronomique.
UN COMMENTAIRE ? On ne comprend pas très bien pourquoi cette superbe a été inscrite dans la catégorie officielle « Femme » et non en « Complication femme », où elle aurait eu à peu près trois fois plus de chances d’être présélectionnée ou même primée ! Il faut compter dans les 54 000 francs suisses pour ce boîtier de 38 mm x 10,4 mm, étanche à 30 m et motorisé par un mouvement à remontage manuel (90 heures de réserve de marche) qui peut afficher les phases de lune…
ARTYA Wawy Sapphire Micro-Rotor Amazonite
L’AMR-01, dernier calibre exclusif de la collection Luminity, incarne le présent et le futur de la manufacture genevoise. Il dispose d’un micro-rotor en tungstène pour une efficacité accrue. Un calibre ultra fin avec une épaisseur totale de 3,6 mm. Plus de trois jours de réserve de marche garantie (82 heures de chronométrie assurée). Arborant fièrement le nom de la manufacture suisse ainsi que celui de ce calibre, ce détail subtil vient parfaire l’habillage. Son boitier Wavy en saphir est proposé avec un diamètre de 35 mm. Il dispose d’une incroyable résistance aux rayures en raison de la grande dureté des saphirs - 9 sur l'échelle de Moh's (environ 2300 Vickers) le troisième minéral le plus dur, après le diamant et la moissanite. Le polissage manuel du saphir lui donne une transparence parfaite, magnifiant le jeu des lignes ondulantes du boîtier, créant un effet lumineux constant. Cette réalisation nécessite une maîtrise de haute précision dans le façonnage du saphir, particulièrement complexe dans un design aussi sculptural. Dessiné par Jérémie Arpa, fils de Yvan Arpa, ce design complexe est le symbole d’une horlogerie familiale, indépendante et autofinancée. Dans une approche artistique, son cadran central est réalisé en pierre naturelle fascinante : une amazonite, à la fois esthétique et énergétique. Elle rend hommage au lien entre l’horlogerie et l’art, offrant une pièce unique à forte personnalité tout en pouvant admirer les finitions exclusives du mouvement AMR-01.
UN COMMENTAIRE ? Toute « horlogerie familiale, indépendante et autofinancée » – c’est la goire du clan Arpa – a forcément un coût : il faut compter autour des 37 900 francs suisses pour ce boîtier en verre saphir de 35 mm x 11,7 mm, étanche à 30 m et animé par un mouvement « manufacture » squeletté prévu pour 82 heures de réserve de marche. Pour le côté féminin, qui justifie l’inscription de « Femme », voyez avec les plaquettes en amazonite et comptez sur la taille modérée du boîtier, dont la minceur n’en est pas moins appréciable…
AUDEMARS PIGUET Royal Oak Mini Frost Gold Quartz
Audemars Piguet dévoile un modèle Royal Oak miniature à quartz, mesurant seulement 23 mm de diamètre et décliné dans un choix d’or gris, jaune ou rose. Ces petits garde-temps monochromes allient les codes esthétiques audacieux du modèle Royal Oak à l’éclat raffiné du Frosted Gold, créant un impact visuel saisissant. Inspiré par la riche histoire des montres miniatures et joaillières de la Manufacture, ce trio propose une interprétation contemporaine de la Mini Royal Oak de 20mm lancée en 1997. En repensant les proportions, l’architecture, le design et les performances de la plus petite Royal Oak jamais produite, la nouvelle ligne s’appuie sur l’histoire de la Manufacture pour ouvrir de nouveaux horizons créatifs à destination des poignets les plus fins, tout en s’adaptant au mode de vie contemporain avec un mouvement à quartz garantissant plus de 7 ans d’autonomie.
UN COMMENTAIRE ? 31 500 francs suisses pour une « petite » montre à quartz de 23 mm x 6,6 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et se contentent d’un cadran heures-minutes pour un mouvement donné pour sept ans d’autionomie : hormis le fan club d’Audemars Piguet, cette mini-Royal Oak va avoir du mal à convaincre les académiciens qui doivent décider de la présélection 2025 ! Et c’est dommage, parce qu’elle est très mignonne…
BERNEY WATCH La Panda
Berney incarne l’horlogerie suisse indépendante. Spécialiste des mouvements Valjoux et pionnière des montres-bijoux, la maison allie héritage technique et audace créative, avec une exigence : 100% Swiss Made. Née en 1972 à la Vallée de Joux, Berney s’est imposée comme une maison atypique, refusant de choisir entre tradition mécanique et innovation quartz. Dès les années 70, son fondateur, Henri Berney comprend que le mouvement quartz, loin de menacer l’art horloger, ouvre de nouveaux territoires créatifs - notamment dans l’univers joaillier. Cette intuition donne naissance à des pièces uniques où la technique se met au service du beau, une philosophie qui guide encore aujourd’hui l’atelier familial. La maison Berney présente sa création la plus emblématique de l’année : la Panda. Une montre-bague d’exception où l’horlogerie suisse rencontre l’art joaillier, portée par un savoir faire artisanal et une vision résolument intemporelle. La Panda, pièce maîtresse des ateliers Berney, incarne l’alliance parfaite entre technique horlogère et poésie joaillière. Conçue comme un tableau miniature où chaque détail raconte une histoire, cette création exceptionnelle révèle toute l’expertise de la maison. Le panda, symbole universel de douceur et de force, épouse avec élégance les courbes d’une bague ovale de 16 mm en or gris 750. L’animal prend vie sous les mains expertes des artisans : ses parties noires, réalisées en émail Grand Feu, exigent des cuissons successives à près de 800°C pour obtenir ce noir profond et lumineux, tandis que ses yeux en onyx poli captent la lumière avec une intensité presque vivante. La branche de bambou aux feuilles translucides apporte une touche organique et poétique à l’ensemble. Le boîtier, magnifié par 128 diamants (1,069 carat, qualité F-G VS), devient un écrin de lumière qui met en valeur sans l’éclipser la présence majestueuse du panda. Animé par le mouvement quartz ETA 901.001 offrant deux ans d’autonomie, ce chef-d’œuvre allie avec grâce la précision suisse à une durabilité adaptée au quotidien, tout en conservant des dimensions remarquablement discrètes (6 mm d’épaisseur). La Panda naît d’un savoir-faire horloger et joaillier exceptionnel. Le panda prend d’abord forme sous les doigts experts des artisans, modelé en cire avant d’être transformé en métal précieux par la technique séculaire de la fonte à cire perdue. L’émaillage devient alors une danse délicate : chaque grain d’émail Grand Feu est appliqué avec une précision chirurgicale avant de subir plusieurs passages au four à 800°C, suivis d’un polissage méticuleux pour révéler cette profondeur de noir unique. Le sertissage des 128 diamants représente à lui seul près de cent heures de travail concentré, chaque pierre étant ajustée individuellement pour créer cette constellation parfaite. L’assemblage final, véritable chorégraphie de précision, voit le mouvement quartz ETA 901.001 prendre place dans un espace restreint de seulement 6 mm d’épaisseur - un exploit technique qui défie les limites du possible. Ce processus exigeant, nécessitant entre trois et cinq mois de travail pour chaque pièce, incarne l’engagement indéfectible de Berney envers l’excellence artisanale. Plus qu’une montre-bague, la Panda 2025 se révèle être un véritable manifeste du savoir-faire horloger joaillier, où chaque détail raconte l’histoire d’une passion transmise depuis trois générations…
UN COMMENTAIRE ? Certes, les montres-bagues fleurissent cette année dans les vitrines, mais la dynamique est plutôt portée par d’amusantes montres à un demi-millier de francs que par des pièces à 24 900 francs suisses, plus proches de la haute joaillerie que du mainstream horloger (boîtier de 16 mm x 18,5 mm x 6 mm, étanche à un mètre – donc pas étanche – et muni d’un micro-mouvement à quartz). On évitera de se laver les mains avec cette bague horlogère, dont on se demande pourquoi elle n’a pas été versée en « Joaillerie », où elle aurait eu deux à trois fois plus de chances de passer le cap de la présélection et d’arriver en finale…
BOVET 1822 Miss Audrey « Bris de verre »
La Miss Audrey « Bris de Verre » est un véritable chef-d’œuvresigné Bovet, dont le cadran exceptionnel Bris de Verre gravé à la main fascine par son éclat. Ce cadran spectaculaire, que l’on pourrait confondre avec un pavage intégral de diamants, est en réalité composé de milliers de minuscules triangles gravés à la main. Plus qu’un garde-temps, la Miss Audrey est un bijou à part entière, pensé pour célébrer la beauté et l’élégance à chaque instant. Réaliser le cadran Bris de Verreexige 30 à 40 heures de travail minutieux, entièrement confié au savoir-faire des maîtres graveurs de Bovet. La première étape consiste à graver les repères essentiels : le contour extérieur du cadran, le point central pour les aiguilles, ainsi que les quatre logements poire pour les saphirs. Mais la véritable magie s’opère à l’étape suivante : à l’aide d’une onglette — un burin d’acier à la pointe effilée — l’artisan sculpte à la main des milliers de minuscules triangles. Chacun d’eux doit être parfaitement régulier dans ses dimensions, sa profondeur et son inclinaison afin de créer des reflets harmonieux qui font rayonner le cadran. Aucun gabarit, aucun tracé préétabli : seule la main guidée par l’instinct et la maîtrise du graveur peut donner naissance à cet éclat unique. Ce savoir-faire d’exception exige autant de précision que de résilience. Au fil de la gravure, la pointe de l’outil s’use ou se brise sous la pression répétée. Il faut donc l’aiguiser ou la réaffûter jusqu’à 40 fois par cadran pour garantir la régularité indispensable à une finition parfaite. Le résultat est saisissant. Le motif Bris de Verre semble danser avec la lumière, sublimé par quatre saphirs colorés en forme de poire. Orientés vers le centre, ils guident le regard à travers les éclats du cadran. Là, les aiguilles en acier bleui, rehaussées de Super-LumiNova blanche, marquent le temps avec grâce — et se rejoignent chaque heure pour dessiner un cœur discret et romantique. La Miss Audrey est un joyau lumineux, habillé d’un boîtier en acier inoxydable de 36 mm serti de diamants taille brillant. Véritable tableau aux multiples facettes scintillantes, son cadran Bris de Verre capte la lumière et s’impose avec élégance au centre de la scène. Bien plus qu’un garde-temps, la Miss Audrey se transforme en un instant grâce à l’ingénieux système convertible Amadeo développé par Bovet. Une simple pression sur les cabochons et la charnière du boîtier suffit pour la porter en pendentif ou la poser en montre de table, offrant ainsi une polyvalence élégante pour chaque moment de la journée. Sous cette silhouette étincelante bat un calibre automatique de haute horlogerie, composé de 66 composants et 25 rubis. Fréquence de 28 800 alternances par heure, réserve de marche de 42 heures : la précision est à la hauteur de sa beauté.
>UN COMMENTAIRE ? C’est une des montres les plus séduisantes de celles qui ont choisi la catégorie « Femme » pour défendre leur identité au GPHG : elle est facturée dans les 38 900 francs suisses (boîtier en acier de 36 mm x 11,3 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et motorisé par un mouvement automatique de belle qualité, disposant de 42 heures de réserve de marche). Encore une montre féminine qui n’est pas aussi « simple » que le voudrait la catégorie et qui aurait pu concourir en « Complication femme » [chances de sortir du lot multipliées par trois]ou en « Joaillerie » [même remarque sur les chances]. Cet art de jouer avec les reflets de la lumière est fascinant et il donne beaucoup de force de conviction à cette montre…
BVLGARI Serpenti Seddutori Automatique
L’icône Serpenti se métamorphose, plus horlogère, plus précieuse. Dans cette pièce horlogère pulse le nouveau calibre manufacture automatique Lady Solotempo BVS100, né de l’expertise de Bvlgari.Après plusieurs années de développement, le nouveau calibre Lady Solotempo BVS100 marque un tournant pour Bvlgari. Entièrement créé en interne dans les ateliers de Bvlgari, en Suisse, Lady Solotempo a bénéficié du vaste savoir-faire acquis par la Maison en la matière. Ce calibre automatique confirme l’expertise horlogère de Bvlgari dans l’univers Serpenti. Grâce à sa magie mécanique, Serpenti transcende son statut de bijou, devient pièce horlogère à part entière dans de multiples expressions. Boîtier, lunette et bracelet en or jaune 34 mm sertis d'un total de 471 diamants ronds taille brillant (7,91 ct). Cadran serti de 336 diamants taille brillant (1,03 ct), avec aiguilles et index plaqués or jaune. Couronne en or jaune sertie d'une rubellite rose taille cabochon. Bracelet souple en or jaune avec boucle déployante. Fond transparent. Mouvement manufacture à remontage automatique - BVS100 Lady Solotempo. Masse oscillante décorée du logo Bvlgari et de motifs d'écailles de serpent.
UN COMMENTAIRE ? Cette Serpenti n’était pas clairement plus « iconique » que la Serpenti x MB&F présentée par Bvlgari dans la catégorie « Iconique » ? Tout le monde en conviendra, en regrettant qu’on ait choisi, en « Femme », une magnifique Serpenti ultra-sertie facturée autour des 117 000 francs suisses (boîtier en or de 26 mm x 32,4 mm x 9 mm, étanche à 30 m et dotée d’un mouvement automatique avec 50 heures de réserve de marche : un grand exploit pour un micro-mouvement !). En prime : 807 diamants pesant 8,94 carats. Pas belle, la vie des montres de femme au GPHG ?
CENTURY Prima Donna
Véritable joyau, Prima Donna révèle un boîtier en saphir Centiry, composé de 52 facettes, toutes taillées et polies à la main, en forme de fuseau appelée taille marquise. Aussi gracieuse qu’effilée, cette silhouette est inspirée d’une légende née à Versailles. Louis XV aurait fait tailler une pierre précieuse à l’image des lèvres de sa favorite, la marquise de Pompadour. Aujourd’hui, ce galbe noble renaît dans un écrin d’or blanc 18 ct. illuminé d’un arc-en-ciel de pierres précieuses, reflet de son esprit flamboyant et libre. Les attaches en forme de tiare ainsi que le cadran nacre, orné d’un délicat liseré intérieur, sont sertis de 82 pierres colorées, évoquant un coucher de soleil sur un royaume enchanté. Son bracelet en or blanc 18 ct. en maille milanaise rend hommage à l'héritage raffiné des orfèvres italiens de la Renaissance et évoque le drapé somptueux d’une robe haute couture. Une torsade en or ton sur ton vient souligner la sensualité de son porté. Cette pièce est animée par un mouvement à quartz suisse.
UN COMMENTAIRE ? Les montres de cette marque sont clivantes : questions de forme, de matériau du boîtier, de vision originale de l’horlogerie féminine : généralement meilleur marché, les collections féminines de Century nous proposent ici une Prima Donna à 29 700 francs suisses, ce qui est audacieux (boîtier or blanc et saphir de 18,5 mm x 33,5 mm x 8,2 mm, serti de 0,5 carat, étanche à 100 m et animé par un mouvement à quartz). Il ne nous semble pas évident que cette montre, qui ne manque pourtant pas d’intérêt, parvienne à séduire les académiciens chargés d’élaborer la présélection 2025 : la concurrence est rude dans cette catégorie très chargée (21 montres en compétition)…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS