REPÉRAGES #173-2025 (accès libre)
Sept jugements critiques sur sept nouvelles montres en vitrine
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 173e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Depancel, Franck Muller, Grand Seiko, Hanhart, Swatch, Tissot et Vacheron Constantin…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

FRANCK MULLER Round Triple Mystery (or gris/or rose)
Au cœur de Genève, où tradition et innovation audacieuse se rencontrent, Franck Muller imagine un garde-temps qui défie les conventions de l'horlogerie et le temps lui-même. La Round Triple Mystery est la dernière évolution de cette vision. Tout a commencé avec le Mystère. Lors d'un voyage d'affaires, Franck Muller, cofondateur de la marque, a vécu une expérience interculturelle profonde qui l'a marqué à jamais. Inspiré par la perception fluide et libre du temps dans certaines cultures, où le temps est appréhendé à son propre rythme et selon ses propres conditions, il a cherché à capturer cette essence dans une montre. Cette fascination a conduit à la création de la montre Mystery, un élégant hommage à la liberté et au mystère du temps lui-même, où les aiguilles traditionnelles ont été remplacées par un seul disque rotatif affichant uniquement l'heure. Deux ans plus tard, la Double Mystery a été dévoilée au monde entier, introduisant deux disques rotatifs quiindiquaient à la fois les heures et les minutes. Aujourd'hui, avec le lancement de la Triple Mystery, un troisième disque rotatif des secondes apporte encore plus de profondeur au passage du temps, repoussant une fois de plus les limites de l'art horloger. À première vue, le cadran semble flotter en mouvement, son affichage n'étant pas lié aux aiguilles traditionnelles. Mais, en y regardant de plus près, vous assisterez à un ballet complexe de trois disques rotatifs, chacun marquant sans relâche le passage des heures, des minutes et, pour la première fois, des secondes. Logé dans un boîtier en or rose ou en or blanc de 39 mm de diamètre, le Round Triple Mystery allie l'audace sculpturale à la finesse mécanique. Son cadran est orné de diamants, sertis dans une spirale hypnotique qui attire le regard vers trois indicateurs triangulaires rotatifs. Chaque pierre précieuse suit sa propre trajectoire, transformant le passage du temps en une danse céleste. Pour ceux qui recherchent une touche de brillance supplémentaire, la Round Triple Mystery existe également dans une variante avec une lunette sertie de diamants taille baguette. La construction de la Round Triple Mystery est une prouesse technique conçue pour alimenter trois disques totalement indépendants sans compromettre la précision.

L'intégration du deuxième disque rotatif avec le Double Mystery a représenté un défi technique important en raison de sa rotation rapide, nécessitant une légèreté exceptionnelle pour garantir une efficacité énergétique et des performances optimales. En effet, le simple fait d'ajouter un troisième disque rotatif pour les secondes augmenterait considérablement la consommation d'énergie du mouvement. C'est pourquoi le disque central des secondes est squeletté afin d'atteindre deux objectifs essentiels : créer un design enchanteur au cœur de ce garde-temps extraordinaire et garantir la légèreté nécessaire au bon fonctionnement du mouvement. L'un des plus grands défis techniques a été de développer un disque des secondes qui resteexceptionnellement léger afin de maintenir la précision du mouvement. L'ensemble de la structure ne pèse que 0,052 g, l'aiguille indicatrice 0,002 g, le diamant 0,003 g et la pastille squelettée 0,047 g. Cet équilibre délicat a été méticuleusement étudié pour garantir que le disque des secondes tourne sans effort et sans perturber les performances du mouvement. Après des recherches approfondies et de nombreux tests sur divers matériaux, les ingénieurs de Franck Mulleront choisi l'aluminium comme matériau optimal pour le disque des secondes, offrant l'équilibre idéal entre légèreté et rigidité pour la fabrication de la pastille centrale squelettée. L'usinage de ce composant délicat nécessite le plus haut niveau de précision en raison de sa conception extrêmement fine, chaque pont mesurant seulement 0,3 mm de largeur, ce qui constitue une prouesse extraordinaire dans le domaine de la fabrication. La plaque centrale, ornée d'un seul diamant niché dans un délicat motif géométrique rappelant un spirographe, est conçue pour souligner l'essence même de la rotation. La géométrie complexe du motif reflète le mouvement continu des trois disques rotatifs (heures, minutes et secondes) qui définissent le mode de chronométrage unique de la montre. Chaque facette du design fait écho au boîtier incrusté de diamants de la montre, amplifiant l'interaction entre le mouvement et la lumière. Le choix de la géométrie dans le design célèbre non seulement la nature cyclique du temps, mais souligne également le savoir-faire artisanal de la Triple Mystery, où chaque tour révèle de nouveaux angles, de nouveaux reflets et, en fait, le temps lui-même. Le disque des secondes est également orné d'un diamant ou d'une pierre précieuse taillée en triangle qui sert d'indicateur des secondes, constituant un élément de design poétique et capturant le rythme continu du temps avec une élégance captivante. Plus qu'un simple garde-temps, la Round Triple Mystery est une histoire de défi et d'imagination. Elle tra nsforme le langage même du temps, transformant le mystère des heures, des minutes et des secondes en un ballet captivant de lumière et de mouvement. Chaque élément a été conçu pour mettre en valeur l' affichage fascinant des heures, des minutes et des secondes et sublimer l'expérience du temps lui-même, unhommage à l'esprit d'invention et à ceux qui croient que le mystère n'est pas quelque chose à résoudre, mais quelque chose à savourer.
UN COMMENTAIRE ? Cette Round Triple Mystery existe en deux couleurs de boîtier (or gris et or rose) et quatre couleurs de pierres (diamants, émeraudes, rubis, saphirs bleus). Il faut compter dans les 90 000 euros pour ce boîtier de 39 mm x 10 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé d’un mouvement automatique suisse prévu pour 42 heures de réserve de marche. Selon les versions, on peut compter jusqu’à 360 pierres serties dans cette montre pesant plus de huit carats. La présélection 2025 du Grand prix d’horlogerie de Genève a retenu une Round Triple Mystery pour le prix « Complication pour femmes »…

HANHART Silva rosé / Silva Pistaccio
Légèreté et joie de vivre pour des journées qui raccourcissent : pour faire fi de la morosité de l'hiver qui approche, Hanhart ajoute deux nouvelles couleurs à la gamme Silva : rose pastel et vert pistache. Les deux modèles se caractérisent par des lignes épurées, des proportions équilibrées et une esthétique intemporelle délibérément unisexe. Le nom « Silva », qui signifie « forêt » en latin, fait référence à l'origine de cette montre : elle est fabriquée dans la Forêt-Noire, à Gütenbach, où Hanhart est synonyme de précision et de savoir-faire depuis 1882. La Silva allie un design puriste à l'ADN classique de Hanhart. Le boîtier en acier inoxydable de 38,5 mm et d'une hauteur de seulement 10 mm garantit des proportions parfaites et un grand confort au porter, idéal pour tous les poignets. Le cadran vert pistache ou rose pastel combine des aiguilles claires et contrastées avec des points marquants et le logo historique de Hanhart. Le look : moderne, épuré, fonctionnel. Le design de la nouvelle Silva s'inspire d'un modèle Hanhart des années 1930, le Calibre 36/39, connu pour son design épuré. Cette inspiration a été réinterprétée et modernisée sur le plan technique. Le boîtier en acier inoxydable poli, le verre saphir bombé avec traitement antireflet à l'intérieur et le fond vissé en verre saphir avec vue sur le mouvement créent un lien entre le passé et le présent : un style classique, un design moderne. La Silva renferme le fiable Soprod SOP P024, un mouvement automatique de haute qualité en version TOP, synonyme de précision et de longévité. Ce mouvement robuste à trois aiguilles sans affichage de la date bat à une fréquence de 28 800 alternances par heure (4 Hz) et compte 25 rubis. Un balancier Glucydur et le système de protection contre les chocs Incabloc garantissent une stabilité maximale et une protection optimale dans le cadre d'une utilisation quotidienne. Avec une réserve de marche d'au moins 38 heures, le mouvement offre une durée de fonctionnement fiable, tandis que la fonction d'arrêt des secondes permet de régler l'heure avec précision. Le rotor squeletté avec le logo Hanhart souligne le haut niveau de savoir-faire artisanal et est visible à travers le fond vissé en verre saphir.

Deux options de bracelet sont disponibles pour la Silva : un bracelet en cuir de veau noir ou marron foncé avec Alcantara à l'intérieur pour un confort maximal, ou un bracelet milanais en acier inoxydable avec un fermoir classique pour un look élégant et moderne. Avec une étanchéité de 5 bars (50 m) et une dimension de corne à corne de 44 mm, la Silva est suffisamment robuste pour être portée au quotidien et suffisamment élégante pour les occasions spéciales. La norme Hanhart en matière de précision des montres est aussi unique que les montres elles-mêmes. Chaque mouvement est testé et réglé par des horlogers hautement qualifiés dans la manufacture Hanhart à Gütenbach. Les spécifications Hanhart en matière de précision sont de 0 à +8 secondes par jour en moyenne sur 6 positions. Cela correspond à un écart de +-4 secondes, mais Hanhart n'autorise pas de seconde négative dans les positions principales. La ponctualité allemande garantit que les utilisateurs de montres Hanhart ne seront jamais en retard en raison d'une mesure imprécise du temps. De plus, un écart maximal de 10 secondes est autorisé entre les positions. En tant que pionnier dans le développement des chronographes et des chronomètres de poignet, Hanhart a joué un rôle prépondérant dans l'histoire de l'industrie horlogère allemande. Animé par une passion pour l'inventivité technique, Hanhart continue aujourd'hui encore à se fixer les normes les plus élevées et se guide par les maximes suivantes : précision et fiabilité, lisibilité parfaite et fonctionnement simple et sûr, ainsi que robustesse maximale. Depuis 1882, le fabricant de montres produit des garde-temps qui allient perfection et design incomparable. Le développement, la production et la vente de ces chefs-d'œuvre mécaniques sont basés à Gütenbach, dans la Forêt-Noire.
UN COMMENTAIRE ? Ne sont-ils pas mignons, ces cadrans pastellisés rose et vert, dans leur non moins mignon boîtier de 38,5 mm x 10 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique suisse prévu pour 38 heures de réserve de marche (comptez dans les 990 euros, avec un grand choix de bracelets – cuirs, acier, maille milanaise – qui permettent de multiplier les versions, et donc de varier les plaisirs). Mettre de la couleur à son poignet, c’est ajouter du caractère à son quotidien…

VACHERON CONSTANTIN « Les travaux d’Hercule » : l’Hydre de Lerne / le Lion de Némée (collection Les cabinotiers)
Vacheron Constantin célèbre son 270e anniversaire et sa quête d’excellence avec une nouvelle série de montres Les Cabinotiers intitulée « La Quête » qui rend hommage à l’astronomie et aux grandesodyssées des temps anciens. Conjuguant défis techniques et esthétiques, ces créations illustrent la maîtrise de Vacheron Constantin dans la réalisation de pièces à grande complication sublimées par les arts décoratifs. Les montres Les Cabinotiers Les Travaux d’Héraclès célèbrent ce demi-dieu gréco-romain, illustrant chacune l’un de ses douze travaux accomplis dans sa quête de rédemption. Véritables œuvres d’art miniatures, les cadrans en or blanc à deux niveaux mettent en lumière toute la beauté de l’émail grand feu, de la peinture miniature et de la micro-sculpture. Logé dans un boîtier en or blanc de 40 mm, le calibre 1120 AT offre une lecture du temps à la fois fascinante et originale avec ses heures satellites servant d’aiguille pour l’indication des minutes sur une échelle fixe. Les montres Les Travaux d’Héraclèsassocient un affichage des heures « vagabondes » à une minuterie fixe positionnée sur le côté droit du cadran. Cet affichage de l’heure aussi évocateur qu’inattendu est dû au calibre automatique 1120 AT qui intègre un ingénieux module d’heures satellites mis au point par les horlogers de Vacheron Constantin et développé sur un mouvement manufacture ultraplat. Positionné sur la partie supérieure du mouvement qui se dissimule sous le cadran, ce mécanisme d’affichage repose sur une roue des heures à trois branches dont chacune se termine par un carrousel portant quatre chiffres des heures. Ce mécanisme est entraîné par un système breveté prenant la forme de l’emblématique croix de Malte de la Maison. Ingénieux et technique, ce module satellitaire permet aux heures trainantes de survoler le cadran de haut en bas, le long de la minuterie fixe positionnée sur un arc de cercle de 120° gradué aux dix minutes. Les chiffres des heures « voyagent » ainsi sur le cadran, leur position indiquant les minutes à la place d’une aiguille traditionnelle. Une fois passée la marque des 60 minutes, le chiffre de l’heure s’efface pour laisser place à celui de l’heure suivante.

Les cadrans sont constitués de deux plaques en or blanc 18 carats, placées sur des niveaux distincts, dont l’une chevauche partiellement l’autre. Sur le niveau inférieur, le secteur droit du cadran est orné de la reproduction d’une carte de la Grèce au XVIIe siècle. La technique de gravure à la main en taille-douce appliquée aux zones maritimes à servi à créer des vagues pour renforcer l’impression de profondeur. Sur ce fond texturé, le maître artisan a ensuite appliqué un émaillage translucide – incolore en haute mer et gris le long des côtes pour en souligner les contours – en veillant avec précision à laisser les zones terrestres exemptes d’émail. Quatre couches d’émail sont appliquées, chacune suivie d’une cuisson à des températures comprises entre 800 et 900 °C. Après l’émaillage, les continents sont gravés à la main, toujours en taille-douce, afin d’ajouter relief et texture, soit un travail exigeant une attention de tous les instants pour ne pas endommager l’émail. La réalisation de cette partie du cadran nécessite environ huit heures de gravure à la main, auxquelles s’ajoutent huit heures d’émaillage. Pour concrétiser cette partie du cadran, les maîtres artisans de Vacheron Constantin ont dû relever deux autres défis, tous deux aussi exigeants en termes de précision. Il s’agissait d’une part à inscrire les chiffres arabes des minutes sur une surface irrégulière faite d’émail brillant et d’or texturé et, de l’autre, à positionner un cabochon poli en or jaune 18K 3N de seulement 0,4 mm de diamètre à l’emplacement exact correspondant, sur la carte, au travail d’Héraclès représenté sur le cadran. La grande plaque supérieure du cadran, placée sur le côté gauche, illustre le travail auquel chaque montre est dédiée. Pour avoir exercé une véritable fascination depuis plus de deux millénaires, la légende des travaux d’Héraclès a inspiré d’innombrables peintres et sculpteurs à travers les âges et selon les styles les plus variés.

De leur côté, les cadrans Les Travaux d’Héraclès signés Vacheron Constantin constituent une réinterprétation contemporaine de ce thème, puisant leur inspiration dans la sculpture grecque classique et la peinture des maîtres européens anciens. Le héros, une micro-sculpture tridimensionnelle en or blanc, se détache sur fond de peinture miniature de couleur, réalisée en en émail grand feu, évoquant le paysage où se déroule chacun des travaux. La réalisation du fond émaillé peint à la main a nécessité au total 50 heures d’un travail d’une très grande précision. Celui-ci débute par l’application de cinq couches d’émail blanc opalescent sur la base en or blanc 18K afin de créer un effet chatoyant sur lequel sont ensuite ajouté le ciel, l’eau et la terre. Chaque couche doit être cuite à très haute température avant l’application de la suivante. S’ensuit la peinture du paysage avec de subtiles variations de couleurs et une grande minutie dans la représentation des roches, de la végétation et des formations nuageuses. Un travail qui requiert dix couches d’émail successives. Gravée main en micro-sculpture, la figure d’Héraclès en or blanc 18K, engagé dans un combat à mort contre une redoutable créature mythologique, respire la force et la puissance. Bien qu’elle mesure seulement 0,5 mm d’épaisseur, elle dégage une impression d’un grand dynamisme grâce au soin apporté par le graveur aux détails de la musculature, des traits du visage et de la chevelure d’Héraclès. Un même soin du détail est apporté à la fourrure, aux écailles ou aux plumes des différentes créatures qu’il affronte. Chaque applique requiert environ 40 heures de micro-sculpture.

• Le Lion de Némée : doté d’une peau invulnérable, le lion de Némée semait la terreur parmi les habitants de la région située en Argolide(l’actuelle Corinthe). Le roi Eurysthée ordonna à Héraclès d’abattre la bête, première épreuve de la série de ses douze travaux. Incapable de percer la peau du lion malgré son adresse légendaire au tir à l’arc, Héraclès parvint à acculer la créature dans sa caverne, à la saisir par le cou et à l’étrangler à mains nues. Il confectionna ensuite une cape àpartir de la peau du lion, portée en guise de protection mais aussi comme symbole de son courage. Les couleurs de la peinture miniature sur émail réalisée sur le cadran sont mises en valeur par un bracelet en alligator bleu foncé.
• L’Hydre de Lerne : créée par Héra elle-même dans le but précis de tuer Héraclès, l’hydre de Lerne était un monstre à têtes de serpent qui hantait les marais de la région située au sud d’Argos, sur la côte orientale du Péloponnèse. Pour son deuxième travail, Héraclès fut chargé de détruire cette créature mais à chaque tête tranchée, deux nouvelles repoussaient. Avec l’aide de son neveu Iolaos, Héraclès appliqua des brandons incandescents sur les plaies de la bête afin d’empêcher toute repousse par cautérisation. Parvenu enfin à la tête principale et immortelle du monstre, il la trancha et l’enfouit sous un immense rocher, avant de tremper la pointe de ses flèches dans le sang empoisonné de l’hydre. Les couleurs de la peinture miniature sur émail réalisée sur le cadran sont mises en valeur par un bracelet en alligator bleu.

UN COMMENTAIRE ? Par définition, ces pièces uniques n’ont pas d’autre prix que celui que l’heureux collectionneur qui les convoite veut bien y mettre (boîtier en or blanc de 40 mm x 12,5 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et motorisé par un mouvement automatique qui dispose de 40 heures de réserve de marche, avec des heures satellitaires et des minutes « traînantes »). Le travail est évidemment remarquable, mais on peut se demander si de telles pièces uniques vont bien le vecteur idéal pour conquérir de nouvelles parts de marche auprès d’une nouvelle génération d’amateurs : dans quelques années, on risque de s’apercevoir que l’horlogerie a un peu trop abusé des « métiers d’art » dont la pratique lui a fait perdre une part de son âme…

TISSOT PRX Powermatic 80 Damas
Tissot revisite sa collection classique PRX avec trois nouvelleséditions automatiques de 38 mm, dans de nouveaux matériaux étonnants. L’acier inoxydable de Damas, riche et texturé, apparaît pour la toute première fois dans les collections de Tissot. Des modèles qui continuent d’écrire l’histoire de la PRX. Propulsant l’esprit audacieux de la PRX vers de nouveaux horizons horlogers, ces garde-temps honorent un héritage qui traverse les générations et se porte avec confiance, aujourd’hui encore. La collection Tissot PRX voit le jour en 1978. Elle se destine aux amateurs de style et d’endurance, comme en témoigne son nom : PRX, pour Précision, Robustesse et étanchéité à 10 bars. Une promesse de fiabilité au cœur d’un design raffiné. Remise au goût du jour ces dernières années, la PRX impose son esthétique à la fois classique et moderne, avec une boîte en acier inoxydable et un bracelet intégré qui se fondent harmonieusement dans une géométrie angulaire. Elle préserve ainsi l’équilibre entre force et audace qui la caractérise depuis plusieurs décennies. S’appuyant sur une base solide forgée au fil du temps, Tissot introduit aujourd’hui de nouveaux matériaux qui élèvent la collection vers de nouveaux sommets, chacun racontant sa propre histoire. Le modèle en acier inoxydable de Damas révèle une esthétique unique, entre modernité et allure vintage. La boîte et le cadran sont fabriqués en acier inoxydable de Damas, réputé pour son extraordinaire solidité, sa durabilité et ses motifs captivants. Ses motifs tourbillonnants offrent un spectacle visuel qui évoque le mouvement des vagues et reflète la lumière sous tous les angles.

Cette texture envoûtante donne vie à la montre et fait de chacune une pièce unique, soulignant la beauté brute de la nature. Les aiguilles bâtons et l’audacieuse trotteuse noire apportent structure et contraste, tandis que les index noirs nickelés garantissent une lisibilité optimale. Pour compléter le design, un bracelet interchangeable en cuir grainé avec des embouts et une boucle en acier inoxydable de Damas souligne la polyvalence et fait écho à la boîte travaillée. Au cœur de ces remarquables garde-temps se trouve le mouvement Powermatic 80 et son impressionnante réserve de marche de 80 heures. Même après plusieurs jours sans être portée, la montre continue de battre à un rythme régulier. En complément, le balancier spiral Nivachron offre une résistance parfaite aux interférences magnétiques, aux chocs, à l’usure et aux variations de température. Ce savant mélange de technologie et de précision garantit la fiabilité de la PRX dans les moments les plus cruciaux de la vie. Le mouvement est protégé par une glace saphir, deuxième matériau le plus rigide après le diamant, qui offre une résistance inégalée aux rayures et préserve l’éclat du cadran année après année. La nouvelle Tissot PRX Powermatic 80 est plus qu’un garde-temps. C’est un hommage à l’esthétique intemporelle, à la maîtrise technique et à la poésie subtile des matériaux nobles.
UN COMMENTAIRE ? Il faut reconnaître les motifs dessinés dans l’acier par la technique du damassage ont quelque chose de fascinant, on seulement parce qu’ils rendent, par leur dessin, chaque boîtier unique, mais aussi parce qu’ils constituent un hommage aux traditions de la haute métallurgie, telle que la pratiquaient, par exemple, les Gaulois qui exportaient leurs épées dans tout l’Empire romain. Il faut compter un peu plus de 1 000 euros pour cette PRX damassée de 38 mm x 10,9 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et mécanisé par l’excellent mouvement Powermatic 80, qui dispose de plus de 80 heures de réserve de marche. « Plus qu’un accessoire, ces garde-temps sont l’incarnation d’une histoire remplie d’authenticité », nous confirme Tissot avec une vraie pertinence…

DEPANCEL Allure Black Tangerine
Pensée comme un véritable instrument de bord, la Allure Black Tangerine rend hommage aux chronos des pilotes des années 60 et 70. Chaque élément de son design rappelle les codes de la compétition.L’échelle tachymétrique présente sur sa lunette en aluminium permet la lecture d’une vitesse moyenne en utilisant la fonction chronographe : la mesure de cette vitesse s’établit sur une distance définie, souvent 1 kilomètre ou 1 mile, en fonction du temps mesuré par l’aiguille centrale des secondes. La Allure Black Tangerine est animée par le calibresuisse ETA 7753, un mouvement automatique reconnu pour sa robustesse et sa précision. Il intègre les fonctions chronographe et date et offre une réserve de marche de 54 heures. Le fond de boîtetransparent révèle le cœur de la montre, ses rouages en action et sa masse oscillante décorée. Une mécanique de précision pensée pour durer, et pour être admirée : l’édition Allure Black Tangerine est limitée et numérotée à 50 exemplaires. Cette pièce ne sera jamais reproduite par la suite. Cette édition est livrée avec deux braceletsinterchangeables, conçus pour s’adapter à vos envies et usages : un bracelet en acier à maillons H aux finitions polies et brossées et un bracelet en cuir de taureau fabriqué à la main en France, disponible au choix avec une boucle ardillon ou une boucle déployante.
UN COMMENTAIRE ? Si l’inspiration vintage est indéniable dans ce boîtier en acier de 43 mm x 15 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique suisse (ETA 7753) qui promet 54 heures de réserve de marche, ce chronographe n’en affiche pas moins une série de touches contemporaines bienvenues (compter dans les 2 400 euros pour cette série limitée de 50 pièces,imaginée, conçue et assemblée en France : la montre est livrée avec deux bracelets, cuir et métal).

SWATCH Shimmer at Dusk (automatique)
Cette montre automatique possède un cadran brossé soleil bleu avec des aiguilles des heures et des minutes argentées qui brillent dans le noir, accompagnées de marqueurs des heures coordonnés. L’aiguille des secondes bleu clair est assortie à l’anneau extérieur ponctué d’une minuterie imprimée blanche. Un guichet de date blanc à écriture noire est positionné à trois heures. Le boîtier en acier inoxydable brossé est associé à une lunette en acier inoxydable brillant. Au dos, il dévoile le mouvement Sistem51 sublimé d’un motif à impression numérique. Un bracelet en acier inoxydable à finition brossée et polie et une boucle papillon complètent le look. Fidèle à notre philosophie, Sistem51 est le seul mouvement au monde à réunir seulement 51 pièces, dont l’assemblage est entièrement automatisé. Avec une autonomie de 90 heures et des propriétés anti-magnétiques exceptionnelles, ce fantastique mouvement mécanique Swiss-made à remontage automatique a révolutionné l’horlogerie automatique.
UN COMMENTAIRE ? Avec un boîtier en acier plutôt musclé de 42 mm x 13,8 mm d’épaisseur, étanche à 30 m [ce qui est un peu léger pour une montre de style « sport chic » à bracelet métallique intégré] et motorisé par un calibre automatique Sistem41, cette Irony de la collection Essentials est plutôt élégante grâce à son cadran bleu soleillé. Comme quoi la sobriété sied parfaitement à des montres Swatch habituellement plus bariolées et moins traditionnelles (il faut compter dans les 250 euros pour cette Swatch néo-classique)…

GRAND SEIKO Heritage quartz 37 mm cadran bleu (SBGX265)
Grand Seiko considère que l'âme d'un garde-temps réside dans la précision, la beauté, la lisibilité, la robustesse et la fluidité de son utilisation. Fièrement incarnées par les créations mécaniques et Spring Drive de Grand Seiko, ces qualités sont également inhérentes auxmontres à quartz 9F, y compris les modèles 37 mm de la collection Heritage. Déjà très populaires dans leurs versions à cadran noir et champagne, une troisième version à cadran bleu, auparavant exclusive au marché japonais, est désormais disponible dans le monde entier. La précision et la longévité constituent l'essence même d'un garde-temps idéal et ont toujours guidé les valeurs de Grand Seiko. Le calibre 9F a été conçu pour insuffler cesqualités à la montre à quartz, établissant de nouvelles références dans l'ensemble de ses performances. Alors que la plupart des mouvements à quartz dans le monde sont produits par assemblage automatisé, le calibre à quartz 9F est entièrement assemblé à la main par les maı̂tres-artisans du Shinshu Watch Studio.Le calibre 9F62, qui anime cette nouvelle version, concentre toutes les caractéristiques qui rendent les mouvements à quartz Grand Seiko uniques : le mécanisme de changement instantané de la date permet de l'ajuster en un clin d'œil, le « mécanisme d'ajustement automatique du jeu » assure que l'aiguille des secondes s'arrête précisément sur le repère sans le moindre tremblement, le Twin Pulse Control permet d'équiper la montre d'aiguilles plus larges et plus lourdes, et la structure scellée préserve les huiles lubrifiantes tout en empêchant la poussière de pénétrer dans le mouvement lors du remplacement de la pile.

En termes de précision, ce calibre bénéficie d'une précision impressionnante de ±10 secondes par an, rendue possible notamment grâ ce à ses oscillateurs à quartz de fabrication interne, ainsi qu'au circuit intégré à faible consommation d'énergie avec contrôle de la température, qui compense les fluctuations de la température ambiante pour garantir le plus haut niveau de stabilité. L'essentiel de Grand Seiko dans une montre en acier inoxydable de 37 mm : bien que simple dans sa conception, ce garde-temps reste complexe dans son exécution. Le quartz 9F, un calibre créé pour allier la précision possible d'une montre à quartz aux normes élevées de Grand Seiko, avait besoin d'un ambassadeur à sa hauteur. Bien que la majeure partie du boı̂tier en acier inoxydable soit brossée, ce qui lui confère un caractère sportif, la lunette et les bords du boı̂tier arborent des surfaces Zaratsu, polies pour obtenir une finition parfaite, semblable à un miroir, sans distorsion. La montre est associée à un bracelet en acier inoxydable à trois maillons, entièrement brossé avec des côtés polis, et sécurisé par une boucle déployante à trois volets. Le cadran soleillé est revêtu de bleu, révélant de subtils reflets violets aux yeux de celui qui le porte. Les index à multiples facettes se distinguent par deux techniques de finition différentes, leur permettant de capter la lumière sous tous les angles et d'assurer une lisibilité optimale sur le cadran bleu. Le même principe optique est appliqué aux aiguilles, dont les arrêtes sont polies et la surface supérieure brossée, offrant un contraste parfait avec le cadran.
UN COMMENTAIRE ? Évidemment, à première, 2 700 euros pour une montre à quartz en acier, ça pique un peu, mais c’est oublier que, d’une part, elle est signée « Grand Seiko » [c’est une des plus sérieuses signatures du monde horloger et une des plus prestigieuses] et que, d’autre part, il y a longtemps que l’électronique horlogère a conquis ses lettres de noblesse et n’est plus synonyme d’entrée de gamme à vil prix. Donc, voici un boîtier de 37 mm x 10 mm d’épaisseur en tous points d’une montre mécanique, étanche à 100 m et doté d’un mouvement plus précis que n’importe quelle montre mécanique. Qui s’en plaindra, surtout avec un aussi beau cadran bleu ?

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS

