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REPÉRAGES #147-2025 (accès libre)
Sept jugements sans complaisance sur sept nouvelles pièces horlogères d’avant l’automne

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 147e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Albishorn, Breguet, Breitling, Jaeger-LeCoultre, Lip, Poiray et Sinn…


Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

ALBISHORN Marinagraph

Albishorn dévoile fièrement son quatrième chronographe : le Marinagraph, un chronographe imaginaire dédié à la régate qui allie la robustesse d'une montre de plongée à la précision d'un chronographe de régate. Disponible en deux versions distinctes, le Marinagraph Classic Racing capture l'essence même du design, tandis que le Paraíba Racing le sublime davantage avec un cadran vert vif qui s'harmonise parfaitement avec sa lunette verte. Plus qu'un simple instrument, le Marinagraph est conçu comme un compagnon fidèle aux exigences incessantes de la vie en mer. Aussi à l'aise sur la ligne de départ d'une course de voiliers que dans le calme sous-marin, il s'épanouit partout où la terre cède la place à l'eau. Chez Albishorn, nous créons des montres vintage qui n'ont jamais existé. Notre concept « Imaginary Vintage » explore des histoires alternatives, créant des « chaînons manquants » dans l'horlogerie, des montres qui s'intègrent parfaitement dans le patrimoine horloger tout en exprimant un caractère distinct et original. La Marinagraph est l'une de ces créations : le chapitre inédit de l'évolution du chronographe de plongée. La Marinagraph est l’hommage d'un horloger à l'esprit de 1958, année de la renaissance d'un mythe. L'America's Cup est le plus ancien trophée sportif international, disputé pour la première fois en 1851. Après des décennies de domination du New York Yacht Club, la compétition a été interrompue par la Seconde Guerre mondiale. L'édition de 1958 a marqué le retour de la course après une longue pause, redynamisant le monde de la voile de compétition. Pour la première fois, des yachts de 12 mètres ont été introduits, remplaçant les anciens modèles de 15 mètres. Ces nouveaux bateaux offraient une agilité améliorée et apportaient un nouveau niveau d'équilibre et d'excitation à la compétition. La course de 1958 a inspiré Albishorn pour imaginer un outil qui aurait pu accompagner l'équipage de Columbia sur l'eau - un chronographe conçu pour les exigences intenses du chronométrage avant la course et de la prise de décision pendant la course. C'est ainsi qu'est né le Marinagraph, hommage au design fictif ancré dans l'esprit technique de l'époque. Pour un équipage comme celui de Columbia, la précision était essentielle. Chaque élément du yacht - de sa coque à son mât - avait un but unique : donner un avantage à l'équipe. Dans ce même esprit, le Marinagraph a été conçu avec des caractéristiques adaptées aux courses de yachts au plus haut niveau.

Au cœur de la montre se trouve une fonction de compte à rebours rétrograde de 10 minutes, idéale pour le compte à rebours tendu avant le départ d'une course. Contrairement aux comptes à rebours conventionnels, le mécanisme de la Marinagraph se désengage à zéro, figeant l'aiguille en place. Cette caractéristique subtile mais essentielle évite toute confusion visuelle au moment du coup de canon du départ, permettant aux équipages d'agir avec une clarté absolue. Une deuxième caractéristique essentielle est la grande lunette à fort contraste de l'indicateur de marée du Marinagraph. Dans les eaux changeantes au large de Newport, où les marées jouent un rôle stratégique essentiel, la lisibilité rapide est indispensable. Le Marinagraph répond à ce besoin avec une présentation conçue pour une compréhension immédiate, même dans des conditions turbulentes. Enfin, le choix de l'aluminium pour la lunette et le poussoir du chronographe rend un hommage subtil au mât de Columbia - un clin d'œil à l'esprit d'innovation commun à toutes les disciplines. Tout comme Columbia a adopté de nouveaux matériaux pour gagner en compétitivité, la Marinagraph incarne cette même poursuite du progrès, imaginée à travers la lentille de l'horlogerie de précision. Disponible en deux versions distinctes, la Marinagraph Classic Racing capture l'essence pure du design, tandis que la Paraíba Racing l'élève encore plus haut avec un cadran vert vif parfaitement assorti à sa lunette verte. Cette montre et le récit qui l'accompagne sont entièrement fictifs. La vision était de créer un chronographe qui allie l'esprit robuste d'un plongeur à la précision et à la sophistication d'un véritable chronomètre de régate. Chaque détail devait rester fidèle à l'époque, répondre aux exigences des navigateurs, tout en introduisant une création entièrement originale. C'est ainsi qu'est née la Marinagraph : un chronographe nautique qui se distingue par un design singulier et innovant et une fonction de régate brevetée - conçue pour ceux qui naviguent à la fois sur le temps et sur les marées. Le cadran de la Marinagraph est conçu avec un engagement sans compromis pour la lisibilité et la fonction. Chaque index et marqueur reste intact - jamais coupé, jamais obscurci - offrant la clarté d'une montre classique à trois aiguilles dans la complexité d'un chronographe à part entière. Sa disposition distinctive est sans précédent, un hommage délibéré aux instruments de précision de son époque. Formés en hommage à l'emblème de la montagne de la marque, les index et les aiguilles sont généreusement recouverts de Super-LumiNova pour une visibilité exceptionnelle dans toutes les conditions. Les index et les aiguilles s'inspirent de l'emblème de la montagne de la marque. Pour renforcer cette clarté - et contrairement à toute autre montre-bracelet mécanique - la Marinagraph intègre un compte à rebours rétrograde breveté de 10 minutes pour la régate à 7 heures, complété par un guichet coloré à 3 heures qui sert d'indicateur de course.

Bien qu'animée par un mouvement automatique, la Marinagraph conserve un profil remarquablement élégant - mesurant seulement 13 mm de hauteur, y compris son verre saphir en forme de boîte. Fabriqué en acier inoxydable, son boîtier incarne un équilibre harmonieux entre robustesse et élégance. Le jeu des finitions brossées et polies crée un contraste raffiné sur le site, renforçant ainsi sa présence visuelle, tandis que chaque arête est méticuleusement chanfreinée et polie sur le site afin de refléter une véritable esthétique de haute horlogerie. Positionnée à 10 heures, la couronne assure un remontage et une mise à l'heure sans effort tout en restant discrète lors des manœuvres critiques. Juste à côté, à 9 heures sur le flanc du boîtier, se trouve un poussoir en aluminium rouge, subtilement intégré à . Cet emplacement lui permet d'être naturellement actionné par le pouce, largement considéré comme le doigt le plus efficace pour enclencher un chronographe. Ses dimensions généreuses permettent une activation sans effort, tout en conférant à la montre une touche supplémentaire d'individualité. Le fond du boîtier est gravé d'une représentation complexe d'un voilier, soulignant l'esprit nautique de la montre. L'une des caractéristiques de la Marinagraph est sa lunette tournante en acier inoxydable avec un insert en aluminium, calibrée avec une échelle des marées. Conçue pour suivre le cycle des marées sur une période de 24 heures. Les marqueurs blancs, généreusement remplis de Super-LumiNova, indiquent les 12 premières heures suivant la dernière marée haute. Les marqueurs rouges indiquent les 12 heures suivantes. Cette configuration permet non seulement à de suivre le cycle complet des marées sur 24 heures, mais permet également au porteur d'estimer la hauteur relative de la marée à n'importe quelle heure. La Marinagraph intègre un mouvement chronographe automatique monopoussoir, raffiné et fiable, fabriqué de manière experte à La Chaux-de-Fonds, Suisse. Une fois entièrement remonté, il offre une réserve de marche stupéfiante de 64 heures. Le mouvement a été conçu comme un chronographe mono-poussoir, avec un seul bouton pour contrôler toutes les fonctions du chronographe (démarrage, arrêt et remise à zéro) plutôt que le système plus courant à deux poussoirs. Une autre caractéristique remarquable du mouvement de la Marinagraph est sa hauteur remarquablement basse pour un chronographe automatique de seulement 6,60 mm, permettant la production de chronographes particulièrement minces comme dans les années 1960. Albishorn a spécialement développé ce mouvement pour mettre en valeur le cadran unique et distinctif de la marque, qui comporte un compte à rebours rétrograde breveté de 10 minutes pour la régate à 7 heures et une ouverture pour un indicateur de course à pied à 4 heures. Contrairement aux indications de compte à rebours typiques des chronographes de régate, qui redémarrent à l'infini une fois le compte à rebours terminé, celui de la Marinagraph a été conçu pour s'arrêter une fois les 10 minutes écoulées, tandis que les secondes du chronographe continuent de s'écouler. Pour remettre à zéro l'indication du compte à rebours, le chronographe doit être arrêté et remis à zéro à l'aide du poussoir situé à 9 heures.

UN COMMENTAIRE ? « Dans la série des montres un peu rétro qui auraient pu exister, mais qu’il est plus amusant de recréer aujourd’hui, l’imaginatif Sébastien Chaulmontet nous propose sa Marinagraph Paraïba Racing qui synthétise un chronographe qui serait à la fois une « plongeuse » et une montre de régate et dont on regrette qu’elle n’ait pas couru l’America’s Cup dans les années 1950-1960. L’essentiel est de comprendre qu’elle aurait pu, son prix lui-même (un peu moins de 4 500 euros) semblant resté calé sur les tarifs de l’époque. Ce boîtier en acier de 39 mm x 13 mm, étanche à 100 m, doté d’une lunette tournante maréographe en aluminium, est animé par un mouvement automatique exclusif proposant 64 heures de réserve de marche, avec une fonction chronographe (secondes au centre) et une fonction régate sur 10 minutes. La vocation nautique de cette Marinagraph ne fait aucun doute, mais on aimerait dépasser les contraintes de son narratif pour l’expérimenter dans les embruns : c’est, en tout cas, une des créations les plus originales de cette rentrée (Business Montres du 11 septembre)…

SINN EZM 3 S

Les missions de plongée dans des conditions extrêmes poussent l’homme et le matériel à leurs limites – et bien souvent au-delà. Dans les profondeurs glaciales, sous une pression massive ou dans une obscurité quasi totale, une fiabilité absolue est indispensable. C’estprécisément pour ce type d’intervention professionnelle que nous avons conçu l’EZM 3 S : un concentré de technologie mécanique qui incarne comme peu d’autres montres l’essence même d’une montre Sinn. Dès le premier regard, l’EZM 3 S impose sa présence : son Revêtement Anti-Éraflure Noir, combiné à la technologie Tegiment – utilisée pour la première fois dans cette gamme – lui confère un profil technique marqué. Le contraste de couleur améliore en outre de manièresignificative la lisibilité de la lunette de plongée. La véritable ADN Sinn se révèle à l’intérieur de la montre. Son équipement technologique haut de gamme garantit résistance maximale et fonctionnalité sans compromis. Dotée d’une protection contre les champs magnétiques,d’une technologie de résistance aux températures extrêmes et de la technologie de déshumidification Ar, l’EZM 3 S offre un impressionnant niveau de performance. Son design épuré, typique des EZM, permet une lecture parfaite même dans les situations de stress. Autre gage de qualité, qui inspire la confiance des plongeurs professionnels : l’EZM 3 S a été testée selon les normes européennes relatives aux équipements de plongée et certifiée par un institut indépendant. Une chose est donc certaine : cette montre est d’une fiabilité absolue.

UN COMMENTAIRE ? Un prix franchement sympathique (aux alentours de 2 200 euros) pour une montre aussi « professionnelle » dans son boîtier en acier microbillé de 41 mm x 12,3 mm d’épaisseur, étanche à 500 m (certification par un institut spécialisé) et doté d’un mouvement automatique suisse (Sellita) qui affiche 56 heures de réserve de marche. Une montre opérationnelle, fonctionnellement très pure et esthétiquement très sobre, qui sera également très à l’aise dans un cadre urbain…

JAEGER-LECOULTRE Reverso Tribute Enamel « Horse » (année du Cheval)

Jaeger-LeCoultre rend hommage au Nouvel An lunaire 2026 grâce à la Reverso Tribute Enamel « Horse », magistralement émaillée et gravée dans l’atelier des Métiers Rares de la Grande Maison. La Reverso Tribute Enamel « Horse » est proposée en édition limitée à 10 exemplaires. Créée en 1931 avec une boîte pivotante ingénieuse, la Reverso a été conçue pour les joueurs de polo qui avaient besoin de protéger le cadran et le verre de leur montre sur le terrain. Rapidement adoptée par tous les amateurs d’horlogerie, attirés par son esthétique Art déco unique et la possibilité d’une personnalisation sur le fond de boîte, la Reverso et ses origines sont à jamais liées au sport équestre. La Reverso Tribute Enamel « Horse » est la quatrième d’une série rendant hommage au zodiaque chinois, après les années du tigre, du dragon et du serpent. Symbole de puissance, de beauté et de liberté, mais aussi de vitalité, de rapidité et de persévérance, le cheval occupe une place importante dans l’art et la culture chinois. Souvent représenté comme un sujet à part entière, il orne désormais le fond de la Reverso. En tournant la boîte de la montre pour révéler son verso, on découvre un majestueux cheval gravé à la main, dont la tête et les pattes avant semblent jaillir de nuages dorés suspendus dans le ciel. Tout autour, l’émail Grand Feu noir opaque complète l’éclat des surfaces polies du cheval, tandis que les détails contrastants de la crinière,du museau et des sabots, dessinés à la main avec du rhodium noir, confèrent au cheval un aspect plus vrai que nature. Une texture sablée sur les nuages renforce l’illusion de mouvement. Afin d’amplifier le sens du volume et d’apporter de la profondeur au motif, le maître graveur a fait appel à une technique appelée gravure modelée, une tâche exigeante qui demande une concentration absolue et une dextérité remarquable. Outre la précision requise pour cette tâche, l’artisan n’a pas commencé son travail sur une surface métallique nue, comme c’est habituellement le cas, mais sur une surface déjà recouverte d’émail Grand Feu, ce qui a nécessité une précision sans précédent afin d’éviter d’endommager l’émail impeccable. Outre l’utilisation de 10 burins de différentes tailles pour sculpter progressivement le métal, ce chef-d’œuvre a nécessité au total 80 heures de travail.

Le cadran de la Reverso Tribute Enamel « Horse » révèle la même nuance d’émail Grand Feu brillant que le fond de boîte. L’élégant minimalisme typiquement Art déco du cadran signature de la Reverso Tribute met en valeur la beauté de ce fond noir éclatant, avec ses index facettés en applique, son chemin de fer et ses aiguilles Dauphine, perpétuant ainsi l’esthétique caractéristique de la Reverso. La simplicité apparente de l’émail noir pur est subtilement trompeuse. En effet, l’émaillage Grand Feu est un processus où le résultat de chaque cuisson reste en partie imprévisible. Cette nuance à la profondeur et à l’intensité rares exige l’application de cinq à six couches d’émail, chacune suivie d’une phase de cuisson et de refroidissement minutieuses, réparties sur plusieurs jours de travail méticuleux. Cette opération est suivie d’une demi-journée de polissage afin d’obtenir une brillance parfaite et uniforme. Le fait que les deux surfaces soient parfaitement assorties en matière de couleur et de pureté témoigne d’un degré de maîtrise qui ne peut être atteint qu’au terme de nombreuses années d’expérience. Jaeger-LeCoultre demeure l’une des dernières manufactures à posséder son propre atelier dédié à l’émaillage et à la gravure, et de ce fait protège et promeut ce savoir-faire ancestral. Animée par le Calibre 822 à remontage manuel, la Reverso Tribute Enamel « Horse » indique les heures et les minutes et dispose d’une réserve de marche de 42 heures. Comme tous les calibres Jaeger-LeCoultre, le mouvement a été entièrement conçu et produit à la Manufacture de La Grande Maison, dans la Vallée de Joux, en Suisse. Avec la Reverso Tribute Enamel « Horse », Jaeger-LeCoultre ajoute un nouveau chapitre à son histoire d’artisanat et d’art, où la culture et la créativité évoluent en harmonie avec l’expertise technique des horlogers de la Manufacture.

UN COMMENTAIRE ? La Chine a beau décevoir toutes les espérances des ravis de la crèche horlogère, le Nouvel An chinois – devenu plus mercantilo-commercial que culturellement identitaire – n’en passionne pas moins les horlogers suisses : il est vrai que la manufacture Jaeger-LeCoultre ne prend pas de risques avec une série limitée de dix pièces là où elle en aurait mis une centaine sur le marché à la fin des années 2010. L’addition pour célébrer l’année du Cheval se situera cette année au-delà des 100 000 euros (boîtier en or rose de 45,6 mm x 27,4 mm x 9,7 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement à remontage manuel prévu pour 42 heures de réserve de marche. Bien entendu, sur le plan purement artistique, cette Reverso est une réussite parfaite, l’émail noir étant un des exercices les plus difficiles qui soient dans ce domaine…

BREGUET Marine Hora Mundi 5555

Breguet dévoile le 5e chapitre des célébrations de son 250e anniversaire, une version inédite et limitée à 50 exemplaires baptisée Marine Hora Mundi 5555. La pièce rend hommage aux métiers d’art avec un cadran sur deux niveaux superposés, l’un guilloché et l’autre saphir, qui s’inspire du “Black Marble” de la NASA, une vision nocturne de la Terre. En optant pour une vue de nuit, la Hora Mundi 5555 célèbre un monde en mouvement, où les lumières des villes rappellent que la Terre ne dort jamais : un clin d’œil parfait pour une montre pensée pour les grands voyageurs. Proposée pour la première fois en or Breguet, cette Hora Mundi 5555 emploie également un nouveau cadran décoré d’émail phosphorescent, objet d’une demande de brevet. Chacun des 50 collectionneurs pourra personnaliser les villes attribuées aux 24 fuseaux horaires. Pour sa nouvelle Marine Hora Mundi 5555, Breguet relie Terre et Mer. La manufacture offre une invitation horlogère au voyage, inédite et onirique. Elle embrasse son héritage historique, à la suite d’Abraham-Louis Breguet nommé Horloger de la Marine Royale il y a tout juste 210 ans. Nous étions en 1815, et Louis XVIII reconnaissaitau grand horloger ses talents visionnaires pour concevoir les garde-temps capables de repousser les limites de la science et del’exploration. Aujourd’hui, les océans ne sont plus la frontière infranchissable des siècles passés. Cette quête perpétuelle de nouveaux défis anime également la Marine Hora Mundi 5555 interprétée à travers une série très limitée de seulement 50 exemplaires. Au centre de la pièce, une composition unique de métiers d’art incarne l’harmonie entre tradition et modernité, savoir-faire artistique et prouesse technique, mer et horizons infinis. La nouvelle Marine Hora Mundi 5555 se fonde sur la pièce en collection courante : boîtier de 43.9 mm, calibre 77F1 à double fuseau horaire pré-programmable à saut instantané avec date, indication jour/nuit et ville synchronisée. Mais là s’arrête la comparaison.

Au-delà, tout ce qui caractérise la Hora Mundi 5555 est inédit, à commencer par son cadran. Ce qui le singularise au premier regard est son effet de profondeur et de rotondité. Il est le fruit d’une construction exclusive. Elle repose en réalité sur deux éléments. D’une part, un cadran de base en or, décoré d’un dégradé allant du bleu ciel au bleu marine - on y lit déjà l’inspiration « ciel et mer » qui signe le garde-temps. Cette base est ensuite finement guillochée des méridiens et parallèles à la main. Elle est plane et, pourtant, elle offre le trompe- l’œil d’une Terre réellement courbée. L’illusion est créée par les lignes guillochées représentant méridiens et parallèles, qui convergent vers les quatre points cardinaux. Ce travail optique apporte la première composante du cadran : sa rotondité. La seconde composante est sa profondeur. Objectif : donner l’illusion d’un point de vue pris depuis l’espace, comme si l’acquéreur observait la Terre depuis la thermosphère. Pour y parvenir, Breguet a coiffé ce cadran guilloché d’un verre saphir translucide. Ce cadran saphir agrège un florilège sans équivalent de métiers d’art. Il est entièrement peint à la main en trois phases, et sur ses deux faces. En premier lieu, tous les continents sont réalisés en peinture miniature émail. Le verre saphir étant lui aussi plat, les contours des continents sont affinés à mesure qu’ils se rapprochent du rehaut, décalqués par tampographie en émail petit feu transparent. Les artisanes et artisans Breguet émaillent ensuite à l’intérieur de ces tracés. Ces continents sont peints sur le côté envers du saphir. L’exercice est particulièrement délicat, puisque les artisans Breguet doivent donc les représenter en miroir inversé, afin qu’ils apparaissent correctement une fois le verre saphir repositionné à l’endroit. Cette couche de peinture émaillée fait l’objet d’une première cuisson à très haute température - d’où son nom d’émail grand feu. En deuxième lieu, les artisans Breguet retournent ce cadran saphir et y peignent, côté face, un ensemble de nuages donnant vie et réalisme à la composition. Cette couche nuageuse est exécutée en peinture émail. Mais si les contours des continents sont immuables, les nuages sont fluctuants - tout comme ils le seraient à la surface de la Terre, par leur flottement au-dessus des continents. Chaque artiste peintre Breguet s’offre ici une marge de créativité personnelle. Chacune des Hora Mundi 5555 sera en cela une pièce unique, avec une part de magie et de mystère flottant à la surface des océans, au gré de l’inspiration de chaque artisan Breguet... Enfin, en troisième lieu, les villes éclairées la nuit sont à leur tour représentées. Pour les faire briller de nuit, l’option la plus courante est d’utiliser du Super-LumiNova. Breguet a toutefois préféré opter pour une peinture miniature d’émail phosphorescent. C’est une création artisanale, mais hautement technique. Cette innovation s’inscrit dans la longue tradition de la maison Breguet depuis 250 ans.

Pour souligner la singularité de cette série limitée à 50 exemplaires, Breguet a enrichi l’Hora Mundi 5555 de multiples détails qui la rendent différente et unique. Le boîtier Marine est, pour la première fois, réalisé en or Breguet. Spécialement pour cette édition limitée, son attache centrale est polie. La juxtaposition des finitions polies et satinées souligne la beauté du nouvel or Breguet. Côté fond, on retrouve le double liseré du guilloché spécial 250e anniversaire, dit Quai de l’Horloge. Le fond saphir, qui arbore le logo anniversaire tout comme les autres modèles de la collection 250 ans, permet de découvrir l’intimité du calibre 77F1 dont la masse oscillante est, pour la première fois aussi, en or Breguet. Côté cadran, chaque collectionneur de l’un des 50 exemplaires de la Hora Mundi 5555 pourra s’il le souhaite en personnaliser le disque des villes. Le cœur de la Hora Mundi 5555 reste le calibre 77F1. C’est un mouvement robuste qui anime la collection Hora Mundi depuis sa création (calibre 77F0 devenu 77F1 en 2022). En plus de l’heure et de la date, il indique un second couple heure et date pour le fuseau de son choix, basé sur l’une des 24 villes représentant chacune un fuseau horaire. Propre à Breguet, sans équivalent sur le marché, il repose sur le principe de mémoire mécanique à affichage instantané. Après avoir défini l’heure et la date avec la couronne placée à 3h par rapport à une première ville, il suffit de régler uniquement la seconde ville et son fuseau par la couronne-poussoir à 8h. Le mécanisme calcule alors l’heure et la date de celle-ci par le biais d’un système de cames, de marteaux et d’un différentiel intégré. Par simple pression du poussoir à 8h, l’affichage bascule à la demande entre le premier et le second fuseau, ajustant automatiquement la date dans les deux cas. Un indicateur à 4h spécifie si le fuseau affiché se trouve en zone jour ou nuit. Plusieurs brevets protègent le calibre 77F1. L’un se rapporte à une pièce d’horlogerie comprenant un mécanisme à deux fuseaux horaires ; le second l’affichage d’un fuseau horaire à la demande via l’aiguillage principal ; le troisième porte sur la roue de mémoire mécanique programmable et reprogrammable pour une pièce d’horlogerie ; et le dernier concerne le dispositif d’affichage d’une dimension temporelle via une aiguille traînante.

UN COMMENTAIRE ? Autant on pouvait se féliciter de voir enfin décoller l’année des 250 ans de Breguet avec la quatrième pièce présentée (un superbe tourbillon sidéral « volant-mystérieux » sur aventurine : Business Montres du 13 septembre), autant cette Hora Mundi s’avère peu satisfaisante et encore moins chargée d’émotions, quoique qu’elle témoigne d’une haute intensité créative en matière de métiers d’art et de maîtrise de la décoration horlogère. Le choix du motif de cet enchevêtrement de latitudes et de longitudes n’aide pas à la perception de la virtuosité qui a permis de réaliser ce cadran (il faut compter environ 100 000 euros pour cette 5555 dans son volumineux boîtier en or de 43,9 mm x 13,8 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et motorisé par un mouvement automatique à double fuseau horaire calé sur 55 heures de réserve de marche. La personnalisation possible des villes de cette montre devrait aider à convaincre les collectionneurs qui manqueraient de motivation pour une Breguet plutôt décevante…

POIRAY Ma première Mini or/acier bracelet tressé

À la rentrée, les montres Ma Première et Ma Première Mini de la Maison Poiray s’imposent comme des icônes. Alliées précieuses du quotidien, elles conjuguent l’exigence de l’horlogerie et l’élégance joaillière, avec des cadrans raffinés et des bracelets interchangeables qui redéfinissent le style au fil des envies. Dotée d’un bracelet en cuir de veau tressé noisette, cette montre joue le jeu du raffinement texturé. Lecadran tressé, clin d’œil au savoir-faire joaillier, se déploie comme une signature lumineuse au poignet. Dans une allure plus graphique, une autre Mini impose son esprit contemporain… Avec cette sélection, la Maison Poiray signe une rentrée élégante et lumineuse : des montres-bijoux intemporelles, incontournables pour celles qui font de chaque instant une déclaration de style.

UN COMMENTAIRE ? Les années passent, mais l’icône horlogère de Poiray n’est toujours pas dépassée : on se demande ce qu’il manque à cette montre pour devenir une des stars de l’offre horlogère contemporaine… Il faut compter dans les 5 500 euros pour cette Ma Première Mini Bracelet tressé dans son boîtier en or/acier de 21 mm x 18 mm, animé par un mouvement électronique. 

BREITLING Lady Premier Superquartz 32

La collection Lady Premier revisite les modèles Premier Fantaisies des années 1940 pour leur apporter une touche de modernité. Ces créations allient silhouettes sculptées, nuances lumineuses, pavages de diamants et finitions dégradées, révélant une élégance empreinte de fantaisie. La collection capture le raffinement et l’esprit spontané de la femme Lady Premier, rendant hommage à celles qui ont façonné le passé de la marque et qui définissent son avenir. Bien avant que les hommes ne délaissent leurs montres de poche, les femmes avaient déjà adopté la montre-bracelet, et leur influence n’a cessé d’inspirer Breitling. Dans les années 1940, Willy Breitling lance la ligne Premier, transformant le chronographe d’un simple instrument de précision en une expression de style, avec des matériaux raffinés, des finitions élégantes et même l’un des premiers chronographes spécialement conçus pour les femmes. Plus tard, son épouse Béatrice, véritable incarnation de l’élégance et du charisme, deviendra sa muse et jouera un rôle déterminant dans l’orientation créative de la marque. Au fil des décennies, les montres Breitling ont continué à embellir des femmes affirmées et charismatiques, notamment Raquel Welch dans le film d’espionnage Fathom, sorti dans les années 1960. Comme le disait Willy Breitling : « Lorsqu’une femme porte sa montre, toute sa personnalité se transforme comme par magie ». Cet esprit prend vie dans la nouvelle collection Lady Premier. Tout en restant fidèle à l’esprit chic de la ligne Premier, Lady Premier dévoile un nouveau langage esthétique : boîtiers fluides, bracelets en cuir d’alligator dégradés et cadrans scintillants. Même son nom est un clin d’œil rétro aux collections féminines de Breitling des années 1980, à l’image des Lady-J et Wings Lady.

« La collection Lady Premier propose une nouvelle interprétation de la montre élégante qui est à la fois affirmée, féminine et pleine de caractère, à l’image de la femme qui la porte », explique Georges Kern, PDG de Breitling. Le lancement de la Lady Premier vient compléter la collection féminine de Breitling, qui s’étend de la performance sportive à une expression d’élégance. Inspiré des modèles Premier Fantaisies des années 1940, le design rappelle leurs cornes avant-gardistes et la fluidité des coutures entre le boîtier et le bracelet. Pablo Widmer, responsable du design produit chez Breitling , explique : « L’esprit rétro moderne est notre style emblématique. Nous sommes partis d’un design d’archive qui suscitait l’émotion, et nous l’avons transformé en quelque chose d’indéniablement moderne avec des courbes, des finitions et des teintes contemporaines. » Fabriqués en acier inoxydable, les modèles 32 mm sont dotés de cadrans en nacre, bleu encre et noir profond. Ils sont équipés d’un nouveau bracelet Chevron à sept rangées effilées, dont le motif en V apporte une touche féminine à la structure plus linéaire du bracelet Premier pour homme. Ces montres sont dotées du mouvement calibre 77 SuperQuartz™ certifié COSC de Breitling, qui garantit une précision irréprochable. Les lignes de diamants tombent en cascade depuis les cornes jusqu’à la lunette, formant des courbes organiques. Sur le cadran, deux finitions différentes se combinent : un effet satiné soleil au centre et sur le rehaut, ainsi qu’un brossage circulaire autour des index. Ensemble, elles créent une surface lumineuse et changeante. Des chiffres minimalistes, des aiguilles en forme de losange et une couronne sculpturale subliment ce style qui se porte comme un bijou. Dans le cadre de la mission d’excellence de Breitling, « mission to do better », les matériaux précieux sont considérés avec intégrité. La collection est fabriquée avec de l’or provenant de filières responsables et des diamants synthétiques traçables.

UN COMMENTAIRE ? Une très belle nouvelle collection, qui vient non pas renouveler, mais rafraîchir l’imaginaire horloger en matière de montres féminines, proposées ici dans un boîtier en acier, avec ou sans diamants, de 32 mm x 8,9 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et disposant d’un mouvement électronique Breitling (Calibre 77 Superquartz) certifié chronomètre et prévu pour trois à quatre de marche sans changement de batterie. Trois variantes de couleur pour le cadran (nacre, bleu encre et noir profond). Une montre qui sait attirer tous les regards…

LIP horloge murale Mach 2000

Lip réinvente l’icône Mach 2000 avec une horloge au design audacieuxEn 1974, la maison Lip amorce un tournant décisif en confiant la création de ses montres à sept designers issus d’univers extérieurs à l’horlogerie. La marque avait pour objectif d’insuffler une nouvelle vision à ses collections, dans un contexte marqué par les bouleversements sociaux de 1973. De cette initiative naît, en 1975, une collection avant-gardiste qui marque durablement l’histoire du design horloger. Parmi ces pièces, une création s’impose comme un véritable symbole : Le chronographe Mach 2000, signé Roger Tallon, figure majeure du design industriel français. En 2025, LIP célèbre l’héritage de cette pièce emblématique avec le lancement d’une horloge inspirée du célèbre boîtier Mach 2000.

Reprenant les codes visuels audacieux du modèle d’origine – formesgéométriques affirmées, contrastes de couleurs et esprit fonctionnel – cette nouvelle création dépasse sa simple fonction pour s’affirmer comme une véritable œuvre d’art, qu’elle soit accrochée au mur ou à poser. Plus qu’un objet du temps, une œuvre de design : conçue pour sublimer tous les intérieurs, cette horloge incarne l’équilibre parfait entre patrimoine et modernité. Elle affirme avec élégance la vocation de Lip :proposer des pièces où le temps devient un geste artistique, une signature forte et intemporelle.

UN COMMENTAIRE ? Deux versions pour cette horloge Mach 2000 : une horloge murale (à suspendre) proposée à 199 euros et une horloge à poser §sur pied, proposée à 249 euros (« caisse » en polymère thermoplastique ABS de 31,5 cm x 30 cm x 5,5 cm d’épaisseur, animée par un mouvement à quartz silencieux alimenté par pile, le tout pesant 900 g). On ne comprend pas bien pourquoi Lip n’a pas trouvé la moindre idée pour les sous-compteurs purement décoratifs, alors qu’on aurait pu imaginer des compteurs de date, de jour de la semaine ou de mois. De même, on aurait aimé que les légendaires poussoirs en couleurs servent à quelque chose…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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