REPÉRAGES #294-2024 (accès libre)
Sept montres qui constituent un brillant feu d’artifices de fin d’année (en prime : nos sept commentaires)

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 000 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

BLANCPAIN Ladybird Colors Saint-Valentin 2025

Depuis 25 ans déjà, Blancpain célèbre les amoureux à travers le monde. Habillée de l'ardente couleur de l'amour, la Ladybird Colors Saint-Valentin 2025 invite la romantique phase de lune Blancpain aux traits féminins et l'apprête de délicats cœurs dorés. Brûlante de passion, cette nouvelle édition limitée est destinée à faire fondre les cœurs.Fraîche et vivante, la collection Ladybird abrite les modèles féminins les plus récents de la Marque. Ne faisant aucun compromis entre esthétisme et technicité, ils se distinguent par un look coloré et ludique,tout en abritant les dernières technologies mécaniques. Cette édition Saint-Valentin 2025 ne fait pas exception à la règle. Revendiquant haut et fort sa personnalité romantique, cette nouvelle version de 34,9 mm en or blanc 18 ct se pare d'une exquise nuance de rouge. Bracelet, index ou encore cœur transpercé par la flèche de Cupidon en guise d'aiguille des secondes, la Ladybird Colors Saint-Valentin 2025 joue la carte de la passion sur tous les fronts. Profonde comme les sentiments amoureux qui nous animent, l'intensité des index est rendue possible, grâce aux cinq passages de couleur requis, ceux-ci nécessitant maîtrise et minutie puisqu'il est notamment impératif de jauger de manière précise le temps de séchage nécessaire entre chacune des applications.

Asymétriques, ces index romains ne compromettent pas pour autant l'équilibre du cadran grâce à la présence de la phase de lune à 6h. Parée de ses attributs féminins – yeux fermés habillés de longs cils, lèvres charnues et mouche au coin de la bouche –, elle est accompagnée de deux cœurs dorés étincelants et semble flotter sur un nuage de nacre. Provenant d'un type de coquille d'une extrême blancheur, qui n'existe qu'en infime quantité, la qualité de nacre utilisée pour le cadran se caractérise par sa profondeur exacerbée, jouant avec la lumière comme aucune autre. Ajoutant de l'éclat au cadran, le sertissage, dont la forme évoque deux croissants de lune, est composé de diamants taille brillant, dont les proportions s'affinent à mesure qu'on se dirige vers les 6 h. Le boîtier, les cornes, la couronne et la boucle arborent également cette pierre précieuse, pour un total supérieur à 2 ct sur l'ensemble de la pièce. A la forte personnalité visuelle et aux compétences chronométriques remarquables, la Ladybird Colors Saint-Valentin 2025 est limitée à 14 pièces, en référence au jour où la fête des amoureux est célébrée.

UN COMMENTAIRE ? Chez Blancpain, la passion n’a pas de prix et chaque année alourdit l’addition : les Cupidon de la Saint-Valentin 2025 se négocieront nettement plus cher que ceux de la Saint-Valentin 2024, puisqu’i faudra dépasser les 36 000 euros pour faire battre les cœurs à l’unisson. Peu importe, après tout, puisqu’il n’y aura que 14 de ces délicieuses Ladybird, certes un peu « cul-cul la praline » [l’expression est de Colette, grande amoureuse !], mais absolument charmantes et parfaitement bien exécutées...

KURONO TOKYO x Hajime Asaoka Chronograph P1 (Shanghai Special Edition)

Pour célébrer le premier salon de Kurono à l'étranger, à Shanghai, nous sommes fiers de présenter un chronographe unique en petite série - le nouveau Chronograph P1 Shanghai Special Edition - notre premier chronographe sans date avec un design de cadran unique, avec la technique du pointillisme utilisée pour obtenir une teinte rouge-brune sur le cadran. Le P de la P1 désigne les puristes, puisqu'il s'agit du premier chronographe sans date lancé par Kurono. Cet effort de pureté du cadran est une réponse aux demandes des collectionneurs depuis le lancement du tout premier Chronographe 1. Le résultat est un chronographe extrêmement raffiné, avec l'interprétation la plus pure du langage des formes de Hajime Asaoka. La création d'un chronographe sans date n'est pas aussi simple que la suppression de la fonction date, et il a fallu des années pour le mettre au point lors de la phase de prototypage. Hajime Asaoka a pris le temps d'améliorer et de modifier personnellement le mouvement original. Désormais animé par un mouvement à embrayage vertical et roue à colonnes NE86PWT modifié en interne, Hajime-sensei a conçu pour la P1 un cadran classique et épuré, avec une police de caractères gothique sur les index 12 et 6, et une palette de couleurs carmin moyen, blanc et noir. Le Chronographe P1 est animé par une version modifiée du célèbre mouvement NE86, qui témoigne de la quête incessante de l'excellence horlogère par Hajime-sensei. Alors que le NE86 original était déjà une réalisation remarquable, Hajime Asaoka a identifié une opportunité de raffinement supplémentaire. En modifiant soigneusement le mouvement, il a éliminé le guichet de la date, ce qui a permis d'obtenir un cadran plus épuré et plus minimaliste. Cette modification a nécessité une expertise technique importante, car elle a impliqué la reconfiguration des composants internes du mouvement et l'ajustement du fonctionnement de la couronne. Il en résulte un garde-temps extrêmement précis et fiable, à l'esthétique pure et épurée. Le mouvement NE86 modifié continue de mettre en valeur les prouesses techniques et l'esprit d'innovation de Kurono Tokyo.

Le cadran du Chronographe P1 n'est pas encombré par le guichet de la date, il présente un canevas propre et sans fioritures qui permet de se concentrer sur les éléments essentiels de la mesure du temps. Le radial de couleur carmin moyen sur le cadran blanc et les sous-cadrans noirs donne au garde-temps une touche de couleur, et est obtenu en utilisant la même méthode de pointillisme que celle introduite précédemment dans Hisui. Les chiffres gothiques distinctement polis à 12 et 6, qui rappellent la série Calendrier, ajoutent une touche d'intérêt visuel et d'identité. La combinaison des aiguilles feuilles polies et des aiguilles modernes des heures et des minutes est emblématique de Kurono. Les extrémités des aiguilles des minutes et des secondes du chronographe sont pliées à la main pour épouser les courbes du cadran et du verre. Le cadran guilloché à 9 heures 9 est serti d'une aiguille unique en forme de flèche japonaise traditionnelle (kyudo). La forme différente de toutes les aiguilles est un dispositif utilisé dans les chronographes haut de gamme des années 1950 et 1960, que Hajime Asaoka affectionne. Pour l'anecdote, les aiguilles étaient initialement pliées à la main sur le toit d'une voiture jouet moulée sous pression afin d'obtenir un angle toujours parfait. Les aiguilles de Kurono sont encore pliées à la main aujourd'hui.

UN COMMENTAIRE ? Un travail artisanal remarquable pour un chronographe aux finitions superlatives et à l’esthétique très réussie : Hajime Asaoka, un des meilleurs maîtres-horlogers japonais du moment, sait également rester modeste en n’exigeant qu’à peu près 3 500 euros hors taxes pour ce chronographe automatique rétro-classique de toute beauté [attention, il n’y en aura pas pour tout le monde !). Une fois épuisée, cette série P1 (boîtier de 38 mm étanche à 30 m) n’aura pas de suite et elle ne sera pas rééditée…

JUNGHANS nouvelles Form pour femmes

La nouvelle Form pour femmes fait honneur à son nom. Elle se montre en pleine forme, séduit par ses lignes claires, ses couleurs fraîches et son design minimaliste de qualité. Les femmes modernes qui attachent de l'importance à un look contemporain et fonctionnel, tant au bureau que pendant les loisirs, ont le choix entre trois cadrans et trois bracelets. Le cadran blanc avec des chiffres finement imprimés est discret et classique. Ceux qui préfèrent une version encore plus réduite choisiront la variante avec des index à traits discrets. Pour chacun destrois nouveaux modèles, la couleur d'incrustation des aiguilles des heures et des minutes est assortie au bracelet correspondant. Vous avez le choix entre deux bracelets en cuir fin, l'un dans un bleu acier cool, l'autre dans un ton menthe un peu plus moderne. Le bracelet milanais tissé de fins fils d'acier est visuellement discret, mais offre néanmoins une allure forte. Une fonction Quick Release permet un changement facile et rapide du bracelet. Ainsi, le bracelet peut être facilement adapté à l'humeur du jour ou à la tenue vestimentaire.Discrète dans son apparence, claire dans sa forme, la montre offre un excellent confort compte tenu de la forme et de la légèreté du boîtier. Leboîtier brillant aux proportions équilibrées garantit une esthétique élégante. Le mouvement à quartz J645.36 assure l’entraînement fiable de cette montre particulière. Outre l'heure, il indique la date à 3 heures - discrète dans son apparence, claire dans sa forme. Nous le répétons : la nouvelle Form pour femmes fait honneur à son nom.

UN COMMENTAIRE ? En 34 mm, avec une étanchéité urbaine à 50 m, un mouvement à quartz et trois couleurs agréables à l’œil et reposantes (menthe, bleu, blanc), cette nouvelle série de Form sait effectivement y mettre les formes (comptez dans les 600 euros pour se faire ce plaisir discret, qu’on prolongera en changeant à volonté de bracelet)…

ARTEFKT Versa XC Baseline One

Artefkt n'est pas n'importe quelle entreprise horlogère : c'est une accumulation de plus de 20 ans d’expérience dans tous les secteurs de l'industrie horlogère, construite à partir de la base pour être tout ce que les autres n'ont pas. Nous sommes une entreprise horlogère américaine de haute performance : « Premium American Performance Watch Company ». Artefkt Versa XC établit une toute nouvelle distinction en matière de chronométrage. Une consécration pour le titane grade 5 qui est autant une machine, un outil et un produit utilitaire qu'une déclaration, une icône et un objet d'expression personnelle. Chaque référence Versa XC a sa propre histoire, inspirée par les voyages que nous faisons et les souvenirs qu'ils évoquent. Baseline One est la plateforme de base pour Artekt, une montre contemporaine néo-rétro, audacieuse, distinctive et reconnaissable entre toutes. La lunette octogonale et le boîtier de la Baseline One sont ornés d'un chanfrein poli et de chiffres noirs, alliant de manière transparente l'artisanat et le design industriel à l'utilité et à la fonctionnalité. Chaque surface, chanfrein, angle, forme, texture, finition et la géométrie sont le fruit d'une conception. Les montres Artefkt Versa XC sont méticuleusement conçues à partir de matériaux de haute performance et d'une fabrication de précision. Elles sont conçues pour résister au style de vie qu'elles inspirent. Le titane de grade 5 est le plus répandu et le plus polyvalent de tous les titanes. Il est plus solide que le titane commercialement pur, très résistant à la corrosion, presque deux fois plus léger que l'acier, hypoallergénique, résistant aux rayures et antimagnétique. Mieux encore, le G5 nous donne la possibilité d'explorer, en offrant la plus large gamme de styles de finition, de processus et de traitements. Artefkt Versa XC a été conçu dès le départ pour être votre montre multisports, à tout moment et en tout lieu. Pas d'outils spéciaux ou de tolérances impossibles à respecter. L'interchangeabilité est essentielle pour toute plateforme de montre basée sur la performance. Nous n'avons pas choisi la facilité, mais nous avons intégré un grand poussoir mono dans notre maillon central, ce qui vous offre un espace suffisant pour ajuster rapidement et en toute confiance votre bracelet en fonction de vos besoins.

UN COMMENTAIRE ? Évidemment, tout le monde aura reconnu, comme il le fait lui-même, l’inspiration de Brandon Little, le créateur designer d’Artefkt, qu a travaillé pour le groupe Fossil, pour le groupe Richemont et, plus récemment pour Shinola : on sent qu’il a bien réfléchi sur l’iconique série des BR de Bell & Ross. S’il n’en renouvelle pas le concept, il lui apporte une certaine humilité dans la taille, les performances et même le prix (boîtier de 36 mm, mouvement suisse Sellita, étanchéité à 200 m : comptez dans les 1 450 dollars pour en commander une). Le marché a ratifié son approche minimaliste : la campagne de lancement sur Kickstarter a permis à une centaine d’amateurs d’engager plus de 125 000 euros de précommandes pour cette série…

URWERK UR-150 « Scorpion » titane

Urwerk réinvente sa complication fétiche, les heures satellite. Nouveau mécanisme, nouvelle scénographie. La UR-150 « Scorpion » se présente sous une carapace tout en rondeur. Mais ne vous fiez pas à son allure débonnaire et pacifique, la UR-150 cache un dispositif redoutable, un aiguillon fulgurant dont la fonction létale se déclenche en un centième de seconde. C’est l’une des devises les plus célèbres de Mohamed Ali, le secret de sa réussite : « Float like a butterfly, sting like a bee ». Vole comme un papillon, pique comme une abeille. Une devisetotalement assimilée par la nouvelle création d’Urwerk. Car cette UR-150-là vole et pique… comme un scorpion. Cette nouvelle création tire son surnom d'une double analogie avec l'arachnide au dard effilé : d'une part, la morphologie de son secteur des minutes, qui se déploie sur 240 degrés et rappelle la queue du scorpion en position d’attaque ; de l'autre, la fulgurance de son aiguille rétrograde des minutes, rapide et redoutable lorsqu’elle frappe au passage de chaque heure.Hammerhead, Tarantula, Cobra, Scorpion … Urwerk a toujours été adepte des analogies animalières peu amènes. « Nous avons à nouveau choisi un surnom brutal pour notre création, c'est une sale bête, le scorpion. Pourtant, le design de la UR-150 est doux. C'est très Urwerk, ces appellations hardcore qui cache une réalité cool », s'amuse Felix Baumgartner, maître horloger et co-fondateur de la maison horlogère. « Nous cherchons à marier les extrêmes car nous sommestout sauf lisses » poursuit-il. Cette UR-150 affiche une large aiguille ajourée encadrant l’index de l'heure active. Sa pointe, elle, suit le rail des minutes. Une fois la 60e minute écoulée, l'aiguille des heures effectue un saut pour revenir à l’index zéro des minutes. Simultanément, toutes les heures satellites vont pivoter sur elles-mêmes. L’aiguille rétrograde enserrera alors la nouvelle heure active. Et tout ceci en un 1/100e de seconde !

Le mécanisme rétrograde utilisé ici rappelle celui développé pour les automates mécaniques : un carrousel volant portant les trois satellites des heures suit l’itinéraire imposé par une came. Cette came qui encode les mouvements du carrousel est parcourue en exactement 60 minutes. A la 60e minute, un ressort Urwerk déclenche l’attaque foudroyante de la UR-150 : l'aiguille rétrograde saute de 240°, et simultanément les satellites des heures pivotent sur eux-mêmes de 270°. « C'est comme un alignement parfait des étoiles, un “Perfect Storm”, explique Felix Baumgartner. Pour entraîner l’ensemble des satellites, guider l’aiguille des heures et que chacun de ces éléments effectuent son saut en temps et en heure nous avons conçu un nouveausystème de complication satellite. Il s'articule autour d'un mobile volant qui trouve sa place entre les satellites et le mouvement de base. Il décrypte et suit le fil conducteur d’une came. Nous avons ainsi remplacé notre “classique” dispositif reposant sur des croix de Malte par cettecame et un râteau et mis au point un ressort si particulier que nous l’usinons dans nos propres ateliers. Et pour rendre cette explosion de mouvement plus visible, nous avons doublé la distance usuelle entre les index 60 et 0 », conclue-t-il. L'affichage de la minute sur la UR-150 est devenu plus ample et ambitieux, passant de l'habituel 120 degrés à un arc de cercle de 240 degrés. Une utilisation optimale de l’énergie est alors cruciale pour garder une isochronie parfaite du mouvement et réaliser ce “Perfect Storm”. Ce système rétrograde est ainsi le plus exigeant jamais conçu par Urwerk : les masses portées sont les plus importantes, la rapidité et l'inertie les plus violentes, et par conséquent, l’énergie nécessaire pour maîtriser ces différentes forces mobiles inédite. D’où le rôle crucial joué par le régulateur de vitesse placé sur le mobile volant de la UR-150. Cet élément que l’on trouve usuellement sur les montres à sonnerie, vient « lisser » le retour fulgurant de l’aiguille rétrograde.

Parmi les innovations de cette UR-150, le remontage automatique régulé par un double jeu de turbines atteint ici un nouveau stade de développement. Ce rotor plein présente un nouveau profil énergétique et antichoc. « L’objectif des turbines est d’encaisser des chocs sur le rotor, éviter que ce soit l'axe qui les reçoive. » La UR-150 propose également une direction artistique nouvelle. La dureté piquante du surnom « Scorpion » contraste avec l’apparente douceur de cette nouveauté. Une approche différente entamée avec les débuts de la collection 100 : « C'est un processus évolutif, explique Martin Frei, Directeur créatif et co-fondateur d'Urwerk. Nous aimons jouer avec les lignes, mêler les courbes et les angles acérés. Ici, le profil de la boite et du saphir est une section d'une même forme, parfaitement sphérique, et l’aiguille des minutes présente exactement le même galbe. » Latéralement, la UR-150 affiche un profil arqué, boîte et verre saphir trouvent leur prolongement dans la courbe du bracelet, sur une même ligne bombée, pour épouser les rondeurs du poignet. Une courbure qui dépasse l'habillage et qui intègre le mouvement lui-même puisque les satellites et l'aiguille des heures sont pareillement inclinés. « Sur cette UR-150 on lit l’heure sans tordre le poignet. Le présent nous fait face, il nous confronte. Tout relèvedu détail, d’un jeu de positionnement. La tension entre douceur et la dureté de la mécanique crée l’énergie de cette UR-150, dit Martin Frei. « L’harmonie n'est pas un sujet qui m'intéresse », assure-t-il. La beauté vient de la contradiction ! » A l’intérieur de ce nouveau corps, Urwerk a installé la dernière évolution en date de son mouvement à heures satellite vagabondes. La UR-150 est profondément centrée sur ce moment crucial où une heure devient la suivante. « C’est une vibration dans le continuum temporel, poursuit Martin Frei. Ce moment de retour en arrière est très particulier. Chez Urwerk, on adore cet instant, on l'attend et on le regarde. Ce d'autant plus qu'il présente une double nature. Car si les minutes défilent lentement, en l’absence d'indicateur des secondes, le flyback de l’aiguille des minutes est soudain, immédiat. » La UR-150 sera exécutée en deux variations : Métal et Dark (limitée à 50 pièces chacune)

UN COMMENTAIRE ? Attention mécanisme méchant : ça pique l’espace et ça mord le temps ! Cette très jolie variation du concept Urwerk se paye au prix fort (comptez un peu moins de 100 000 euros pour repartir avec ce « scorpion » au poignet), mais c’est une des plus belles créations de la haute horlogerie mécanique au XXIe siècle : la maîtrise du design par Martin Frei est admirable de justesse et de précision dans la gestion des volumes, la tension des lignes et l’élégance des courbes (boîtier de 42,4 mm x 52, 3 mm x 14, 7 mm d’épaisseur, le tout étanche à 50 m)... 

ARTYA Gears série spéciale « Chronographes »

Pour cette fin d’année 2024, ArtyA présente une nouvelle série de montres chronographes. C’est la collection Gears qui vient aujourd’hui s’enrichir de nouveaux chronographes entièrement redessinés et accueillants de nouveaux matériaux innovants. Comme depuis toujours, ArtyA innove dans les matériaux et propose un large panel de boîtiers pour ses chronographes. Son design a été entièrement retravaillé avec des cornes plus fines ainsi que l’apparition d’un tachymètre sur la lunette. Acier : incontournable des montres chronographes, un acier 316 L équipera une partie des pièces de cette nouvelle collection. Idéal pour une montre sportive aboutie, ce sera une option de choix pour toutes les utilisations. Une version ayant reçu un traitement DLC noir sera également disponible. Acier damassé : connu pour ses motifs ondulés uniques, cet acier, autrefois prisé pour la fabrication de sabres en raison de sa durabilité et de sa résistance à la corrosion, incarne parfaitement l'essence novatrice et artistique des créations d'ArtyA. TiDamas : le TiDamas, alliage de Titane Grade 2 et Grade 5 est un matériau prisé en raison de sa légèreté, de sa robustesse et de son esthétique unique. Sa surface révèle des motifs chatoyants et colorés, obtenus par traitement thermique sur deux titanes qui réagissent différemment à la chaleur. En plus d'être résistant à la corrosion et aux rayures, le TiDamas combine élégance et performance, en faisant un choix parfait pour les montres de luxe alliant technologie et art.

Carbone forgé : créé par la compression de fibres de carbone à haute température, il offre une robustesse impressionnante tout en restant remarquablement léger au poignet. Son aspect texturé et mat confère un look sophistiqué et technique. Le carbone forgé apporte ainsi une touche avant-gardiste et durable, parfait pour ceux qui recherchent à la fois performance et design innovant. Il est issu des mêmes ateliers italiens qui conçoivent et produisent des pièces pour toutes les plus grandes marques de l’automobile (Lamborghini, Ferrari…). Verre saphir : Spécialité d’ArtyA depuis plusieurs années maintenant, le verre saphir reste le matériau ultime dans l‘horlogerie. Pouvoir le proposer à ses collectionneurs dans toutes ses collections est un point d’honneur pour la marque genevoise. Inrayable et d’une légèreté absolue, le verre saphir va habiller les combinaisons les plus élégantes et raffinées de la collection. Pièce centrale du garde-temps, le cadran n’a pas échappé au travail artistique de la manufacture genevoise. Réalisé en émail, ils proposent de nombreuses couleurs aussi vives que profondes. Un choix nécessaire pour recevoir la multitude de boîtiers qui seront proposés. Un travail de squelettage optimal a également été réalisé pour laisser apparaître nettement le mouvement chronographe. Parce que chaque collectionneur est unique, chaque combinaison de couleur entre le mouvement, le cadran et le boîtier ne sera réalisé qu’une seule fois pour créer la pièce rêvée. Pour motoriser l’ensemble de cette collection, c’est les mouvements suisses automatiques chronographes Valjoux 7750 et Concepto qui ont été choisies comme base de travail pour le squelettage ArtyA. Des calibres offrant une précision et un savoir-faire raffinés qui intègrent la collection « Gears », tandis que la collection « Purity » se distingue par ses mouvements entièrement manufacture, témoins d'une maîtrise horlogère complète. Disposant d’une confortable réserve de marche de 48 heures, il apporte une autonomie suffisante à toutes les pratiques les plus extrêmes qui nécessitent un instrument de mesure chronométrique. L’imposante masse décorée aux couleurs d’ArtyA est toujours aussi présente et visible sur l’ensemble des boîtiers disponibles.

UN COMMENTAIRE ? Une proposition exceptionnelle, tant par la variété des matériaux proposés que par le caractère unique et personnalisable de chaque montre : comptez dans les 10 000 euros pour les chronographes en acier, jusqu’à 36 800 euros pour les boîtiers en saphir, en passant par 15 700 euros pour le carbone forgé, l’acier damassé ou le titane damassé – ce qui reste relativement raisonnable pour d’aussi spectaculaires chronographes de 43 mm étanches à 50 m, dont il peut exister des dizaines de variantes selon les couleurs et les matériaux…

1977 collection Edmond (millésime 2025)

La marque horlogère française 1977 dévoile sa ligne Edmond, composée de 7 modèles d'exception, chacun édité en série limitée à 99 exemplaires numérotés. Fabriqué en Alsace, ce Millésime 2025 incarne un raffinement intemporel et illustre l'excellence du savoir-faire horloger français. 1977 propose une alternative audacieuse aux grandes maisons horlogères, s'adressant aux personnes en quête d'une montre unique, empreinte de caractère et de sens. À la croisée d’un héritage et d’une vision audacieuse, 1977 s’engage dans une nouvelle ère de liberté et d’innovation à la française. Ces montres sont aujourd’hui les seules dans l'univers de l'horlogerie à être certifiées Origine FranceGarantie, un gage de qualité et de savoir-faire français. La collection Edmond rend hommage à Edmond Dantès, incarnant à la fois élégance et détermination. Les mots de Paul Valéry, « La plus grande liberté naîtde la plus grande rigueur », se manifestent dans chaque détail du Millésime 2025, jusqu’à la gravure de fond de boîte. Cette ligne se distingue par son design élégant et ses détails minutieux, fruit d’un travail soigné. Son boîtier en acier inoxydable 904L de 40 mm, poli miroir, donne à ce modèle une brillance discrète et élégante. Le cadran bombé , avec sa finition fumée en relief, se pare de reflets lumineux. Les index en applique et les aiguilles feuilles complètent harmonieusement le design raffiné de cette pièce. Le mouvement est propulsé par un calibre automatique France Ébauches, offrant une réserve de marche de 44 heures, une fréquence de 4 Hz et une précision exemplaire. Le fond en verre saphir met en lumière la citation fondatrice du Millésime 2025 gravée et la beauté du mécanisme horloger enrichi du drapeau français. Le bracelet en cuir de veau, noir patiné à la main, est ajusté par une boucle ardillon. Cette montre, assemblée à la main est limitée à 99 exemplaires, est présentée dans un écrin de cuir avec une garantie internationale de 5 ans, extensible jusqu’à 10 ans.

UN COMMENTAIRE ? Marque dérivée de la maison Pierre Lannier pour en incarner une expression plus contemporaine, mais dans une optique néo-classique, la marque 1977 prend un excellent départ sous pavillon tricolore, mouvement compris [ce qui n’est pas si fréquent] et avec un label « Origine France garantie » qui inspire confiance. Les prix sont restés à peu près aussi sages que le design (comptez dans les 1 580 euros : on a échappé aux 1 977 euros qui étaient prévisibles !). Avec d’excellents choix de couleurs, c’est encore une preuve du réveil irrésistible de la nouvelle horlogerie française…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS