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REPÉRAGES #56-2024 (accès libre)
Sept montres qui jouent comme elles aiment dans les couleurs comme dans les complications

Cinquante-sixième épisode de notre panorama des montres de l’année 2024 : ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas – voici donc sept montres de sept marques : Ferragamo, Fleming, Genus, Gucci, Herbelin, Louis Vuitton…


LOUIS VUITTON Voyager Tourbillon Poinçon de Genève Plique-à-jour

À la croisée des métiers d’art et de la Haute Horlogerie, Louis Vuitton transporte au XXIe siècle la technique de l’émail plique-à-jour. Travaillé comme un vitrail contemporain, le cadran de la montre Voyager révèle la perfection d’un mouvement à tourbillon volant réalisé à la Fabrique du Temps Louis Vuitton et estampillé du prestigieux Poinçon de Genève. Maîtriser les savoir-faire ancestraux pour les faire renaître aujourd’hui pourrait être la devise de Louis Vuitton qui, depuis ses origines, place l’artisanat au cœur de ses vertus cardinales. En choisissant l’émail plique-à-jour dont le terme apparaît en français pour la première fois dans des inventaires du XIVe siècle, la Maison entend redonner ses lettres de noblesse à une technique rare et complexe, que très peu d’artisans possèdent encore en Europe. En effet, ce type d’émaillage est long et très minutieux mais il offre une transparence, une luminosité et des nuances de couleurs inégalées. Plusieurs mois de recherche ont été nécessaires pour obtenir ce dégradé de bleus. Pour cela, Louis Vuitton a travaillé avec plusieurs maîtres émailleurs faisant partie de son Atelier de la Fabrique des Arts. Ainsi, le cadran de la Voyager Plique-à-jour Tourbillon Volant Poinçon de Genève a été entièrement réalisé dans les murs de la manufacture. Mise au point par les artisans de l’Empire byzantin au IV-Ve siècle après J.-C., la technique du plique-à-jour, qui consiste à déposer de l’émail dans des alvéoles sans fond, demeure toujours aussi délicate. Parmi les différents types de plique-à-jour existants, Louis Vuitton a choisi la méthode occidentale ancestrale dite « plique-à-jour percé » qui est aussi la plus complexe à mettre en œuvre. Afin de donner vie à ce vitrail miniature, l’émailleur a appliqué la couleur au pinceau dans chaque partie, suivant la technique la plus traditionnelle dite « par capillarité ». Sa main doit être légère et rapide - la matière n’étant pas déposée directement sur le fond du cadran mais dans des alvéoles ouvertes - afin que l’émail soit réparti de façon uniforme et sans bulle d’air. Sur des surfaces de cette taille, c’est un véritable tour de force qui offre sur la montre Voyager des jeux de transparence inédits. Ainsi, la puissance graphique du cadran en or blanc où le V entrelacé de Vuitton est démultiplié ouvre de nouvelles perspectives : celles d’un émail plique-à-jour vif et lumineux, revu à l’aune de la modernité. L’effet est renforcé par la beauté du nuancier choisi et la taille des surfaces émaillées, comme en témoigne le cadran central placé à 12 h. Il affiche un somptueux dégradé de trois teintes de bleus qui oscille entre la saturation et l’opalescence de tons outremer, azur, gris bleuté... Outre la difficulté d’obtenir un émail plique-à-jour sur une surface plus importante, le positionnement du canon des aiguilles, relève de la prouesse technique. En effet, le canon doit être placé au centre et ajusté au millimètre près afin d’assurer un aiguillage parfait. Semblant flotter au milieu du cadran aux nuances de bleu, sa position est rendue éternelle grâce à l’application délicate d’émail. Cet exploit relève de l’ingéniosité et l’expérience de nos émailleurs internes. Au total, cinq à six couches d’émail translucide et passages au four sont nécessaires afin d’obtenir cet impressionnant jeu de transparence, nécessitant 100 heures de travail pour chaque cadran.

Cette pièce de caractère est mise en majesté dans le boîtier avant-gardiste de la Voyager. Il se caractérise par un cercle dans un carré dont l’architecture apporte une source d’éclat supplémentaire. En laissant la lumière passer à travers le cadran, ce type d’émail autorise un jeu de clair-obscur d’une subtilité infinie avec le mécanisme de la montre. Car à cette virtuosité esthétique, Louis Vuitton a associé un mouvement squelette unique, le calibre LV104 à remontage manuel Poinçon de Genève dont le plus infime des rouages est terminé à la main. En associant deux métiers d’excellence, le savoir-faire exceptionnel de l’émail plique-à-jour et la maîtrise d’un mouvement à tourbillon volant, la Fabrique du Temps Louis Vuitton donne à la définition de la Haute Horlogerie tout son sens. Développé et conçu de A à Z à la manufacture La Fabrique du Temps Louis Vuitton, ce tourbillon volant est emblématique de la virtuosité de la marque en matière de Haute Horlogerie contemporaine. Louis Vuitton a choisi de travailler la plus iconique des complications horlogères sur un mode aérien et innovant. Plus de 120 heures d’ouvrage ont été nécessaires pour assembler les 168 composants de ce calibre qui offre une réserve de marche de 80 heures. La cage du célèbre régulateur est ouvragée en forme de V, un V majuscule qui tourbillonne sur lui-même en une minute. Cette dynamique du V, accentuée par le positionnement vertical du mouvement et les motifs du plique-à-jour du cadran confèrent à ce tourbillon un caractère véritablement unique. Il s’avère d’autant plus remarquable que la Voyager Tourbillon Volant Poinçon de Genève Plique-à-jour est estampillée du prestigieux Poinçon de Genève. Établi depuis 1886, ce label genevois certifie le plus haut degré d’excellence dans la fabrication et les finitions de tous les composants d’une montre. Le fameux poinçon apparaît en transparence à 9h sous le cadran émaillé. Un métier d’art poussé à son paroxysme, un calibre mécanique exceptionnel, une certification du Poinçon de Genève, la Voyager Tourbillon Volant Plique-à-jour Poinçon de Genève est un véritable chef-d’œuvre horloger dont le corps incarne l’esprit visionnaire qui anime Louis Vuitton depuis sa création en 1854.

PAULIN Néo

Depuis 2013, l'entreprise horlogère Paulin de Glasgow est célébrée pour ses designs frais et polyvalents, son approche créative ludique et ses montres abordables. Véritable pilier de la scène créative de Glasgow, Paulin a maintenant collaboré avec des âmes sœurs de cette communauté afin d'apporter pour la première fois un véritable savoir-faire artisanal aux montres Paulin. L'horloger anOrdain, spécialiste des montres de luxe aux cadrans colorés faits à la main, et l'artiste joaillière contemporaine Helen Swan ont contribué à la création de la Paulin Neo, une montre mécanique qui offre un mélange sans précédent de design moderne, d'artisanat, d'ingéniosité et de prix abordable. La Paulin Neo est une montre-bracelet mécanique automatique en acier inoxydable, conçue en collaboration avec anOrdain et assemblée par ses horlogers. Elle est animée par le robuste mouvement NH35A, fabriqué par Seiko au Japon et visible à travers le fond du boîtier. D'une longueur de 38 mm, la Neo convient aux poignets féminins ou masculins. Le boîtier présente des cornes percées pour permettre le changement de bracelet et un cristal hesalite agrandi de style vintage pour maximiser l'impact du cadran unique de la Neo. Pour le cadran, l'équipe a voulu créer quelque chose d'entièrement nouveau et d'artisanal, en incorporant la prédilection pour les couleurs fortes et le design acéré pour lesquels Paulin et anOrdain sont connus. À cette fin, elle a fait appel aux compétences de la créatrice de bijoux Helen Swan, spécialisée dans le travail de l'aluminium - un matériau rarement associé à l'artisanat, mais dont l'anodisation électrochimique permet d'obtenir une finition profonde et magnifique. Les cadrans en aluminium, dans de riches nuances de jaune caramel, de bleu ciel ou de blanc, sont découpés au laser près d'Ayr, anodisés et teintés dans l'atelier d'Helen, puis imprimés dans l'atelier d'anOrdain. Dans un secteur de marché dominé par le minimalisme monochrome, Paulin est déterminé à apporter quelque chose de différent : une esthétique amusante, colorée et énergique, mais néanmoins absolument rigoureuse - on pourrait même dire ringarde - dans ses valeurs de conception. En conséquence, les formes audacieuses et les tons riches du cadran Neo reflètent une variété d'influences, de l'architecture Neo aux intérieurs du groupe Memphis. La police de caractères « Wim », conçue en interne, s'inspire des styles de caractères en grille du légendaire graphiste néerlandais Wim Crouwel.

FLEMING Series I (platine)

C'est du point de vue d'un collectionneur et passionné de longue date que Thomas Fleming a abordé la création de Fleming. Pour réaliser sa vision de la série 1, Thomas a convoqué les ateliers suisses les plus influents et les plus qualifiés, assurant un design harmonieux et équilibré qui ne sacrifie jamais les besoins du porteur pour le confort et la polyvalence. Il était essentiel pour Thomas que Fleming soit conçu avec le moins de contraintes possible - libre de la pression de l'investissement extérieur, et sans objectifs de prix à l'esprit. Fleming combine le talent des maîtres horlogers suisses, une vision créative indépendante et le désir de produire des montres à la fois captivantes et portables. Exceptionnellement détaillé et minutieusement raffiné, Fleming trouve l'émerveillement dans un processus unique autant que son résultat original, et célèbre l'histoire de l'horlogere autant qu'elle n'y est pas contrainte. Aussi détaillée et élégante qu'une montre habillée fine, mais avec sa polyvalence et sa facilité, prête pour un port quotidien, la série 1 est un endroit naturel pour Fleming de commencer. Un design distinctif accentuant la géométrie de base. Une attention particulière a été accordée au boîtier intermédiaire souvent négligé, avec une bande intérieure polie encadrée par des anneaux supérieurs et inférieurs brossés. L'essence de ces parties est sculpturale : une vue convaincante sous tous les angles. Les pattes sont définies par leur ouverture squelettée unique et par leur longueur - allongée mais incurvée pour s'adapter à n'importe quel poignet (guilloché en motifs de pétales et de vagues en harmonie, dans une combinaison d'ambre doré et de noir velouté)…

HERBELIN Newport Héritage Chronographe Bi-Compax

En 2023, la maison horlogère Herbelin célébrait les 35 ans de sa collection iconique Newport en lançant un nouveau chronographe automatique. Fort du succès de cette pièce anniversaire éditée en série limitée, la marque française a choisi de s’en inspirer pour donner naissance à une nouvelle ligne : Newport Héritage Chronographe. Présentant un boîtier en acier doté d’un cadran Panda cerclé d’une lunette en céramique noire, le premier modèle dévoilé est calibré pour les exploits urbains. Postulat de départ ? Respecter l’ADN esthétique de la pièce d’origine de 1988, à savoir : une boîte purement cylindrique à l’épaisseur contenue par son mouvement quartz, un verre positionné dans le prolongement d’une lunette plane et des attaches centrales. La difficulté ? Garder ce design avec un volume de boîte le plus restreint possible tout en pouvant accueillir un mécanisme de chronographe automatique. Résultant d’une réflexion ingénieuse la lisibilité en créant un contraste fort pour être affinée à l’extrême, la Newport Héritage Chronographe Bi-Compax entre en course avec un boîtier en acier inoxydable de 42 mm de diamètre pour une épaisseur de 14 mm. Alternant subtilement des surfaces polies et brossées, celui-ci est mis en lumière par une lunette en céramique noire polie. Inrayable par sa matière, elle a été sculptée en sous-face, conservant ainsi la surface plane du modèle originel. Agrémentée d’une échelle tachymétrique gravée et encrée blanche, elle maintient un verre saphir en relief glass box venant accentuer, à son tour, la finesse de l’ensemble.

Distinctive par son élégance citadine, la Newport Héritage Chronographe Bi-Compax se singularise par son cadran Panda, une première pour la collection Newport. Surnommé ainsi par sa ressemblance avec l’Ours habitant dans les forêts d’Inde et de Chine, il a été conçu pour augmenter la lisibilité en créant un contraste fort entre le cadran et les compteurs. Très en vogue à la fin des années 1960 et au début des années 1970, cette esthétique est toujours très prisée des amateurs d’horlogerie. Interprété dans le cas présent avec un fond argenté soleillé et des sous-compteurs noirs azurés, le cadran met en exergue des index biseautés parés de matière luminescente, soulignés d’une minuterie ultraprécise sur le rehaut du pourtour. Positionnés à l’horizontale, les compteurs « 30 minutes » à 3h et « petite seconde » à 9h sont couplés à une échelle tachymétrique permettant ainsi au chronographe de mesurer une vitesse moyenne de déplacement allant de 60 à 400 km/heure. Complétée par un guichet de date à 6 heures, la trotteuse centrale rythme les aiguilles facettées des heures et des minutes, également recouvertes de matière luminescente. Made in France pour avoir été dessinée, conçue, assemblée, réglée et contrôlée dans les ateliers Herbelin situés dans le massif du Jura en Franche-Comté, la Newport Héritage Chronographe Bi-Compax embarque un mouvement mécanique à remontage automatique de facture suisse, garant de fiabilité et de précision. Visible par un fond transparent, il arbore une masse oscillante gravée Herbelin remontant une réserve de marche de 62 heures. Traduisant un savoir-faire horloger traditionnel français transmis, de père en fils, depuis plus de 75 ans, ce bolide Herbelin apporte un coup d’accélérateur aux ambitions « Horlogères » de la maison. Sport chic twisté d’un classisme intemporel par son bracelet cuir noir imprimé croco, bombé au centre, il est assurément taillé pour la course des urbains pour lesquels chaque minute compte.

FERRAGAMO Vega

La nouvelle collection de montres Ferragamo combine l’excellence technique et esthétique dans une sélection de modèles exclusifs, caractérisés par des lignes modernes et indémodables. Le directeur de la création Maximilian Davis interprète la valeur du temps avec une vision audacieuse et à la fois essentielle, faite de formes géométriques, de profils épurés, de silhouettes minimalistes et de constructions sportives. Des exécutions précieuses et des détails iconiques, comme la finition soleil et l’emblème Gancini, transportent la fonction et l’innovation dans une nouvelle dimension d’élégance luxueuse et polyvalente, ancrée dans le patrimoine et projetée dans le contemporain. Quintessence d’un savoir-faire artisanal en évolution continue, les modèles Ferragamo Crystal, Ferragamo Sapphire, F-80 Tonneau Skeleton et Vega marquent chaque instant avec la précisionimpeccable et la touche inimitable de la Maison. Nouvelle expression d'une des collections iconiques de Ferragamo, la montre Vega interprète l'idéal d'un luxe à la fois sophistiqué et désinvolte. Son boîtier est plus menu et plus moderne aussi bien dans la version masculine (40 mm) que dans la variante féminine (28 mm) – toutes deux finies avec l'initiale F gravée sur la couronne. Elle se caractérise par une finition bicolore en acier et or rose sur le boîtier et le bracelet à 5 maillons, alors que le cadran guilloché associe l'élégance graphique des lignes noires horizontales et le détail emblématique du double Gancini à 8 heures et sur la trotteuse.

GENUS GSN2

Quand en 2019, la première GNS1 voit le jour, l’idée de Genus est de présenter un garde-temps identitaire, et porteur d’une vision résolument différente et inédite de lire l’heure. Récompensée dès la première année de son existence par le Prix de l'Exception Mécanique au GPHG devant de grands noms largement établis de la haute complication horlogère, Genus n’a cessé d’exprimer sa vision singulière de l’art horloger à travers sa complication fétiche protégée par deux brevets. Le design de la GNS2 s'inscrit pleinement dans la lignée des créations de la marque indépendante genevoise située à Plan-Les-Ouates. Dans sa quête d’une montre contemporaine, plus épurée, Genus l’a pensé tout autant comme un défi technique qu’un défi esthétique, une aventure qui nécessite de la rigueur et de la solidarité entre le dessin et les contraintes. A la précision et l’ingéniosité, c’est aussi un espace qui s’ouvre sur une nouvelle forme de liberté créative, un nouvel espace d’expression. Ce n’est pas faire « moins », mais au contraire, repousser encore les limites de la lecture du Temps, réfléchir différemment, dissimuler pour magnifier. Avec la GNS2, le rêve devient peu à peu réalité et aujourd’hui, Sébastien Billières et Catherine Henry voient d’une certaine façon leurs 5 années de recherches aboutir dans un magnifique garde-temps qui allie tout ce qu’ils ont toujours espéré représenter. Quand on entend l’équipe de Genus raconter cette montre, on sent qu’elle a trouvé une belle osmose qu’elle recherche tant, entre la boîte, le mouvement et le cadran qui se répondent, dans un esprit de grande simplicité. Tout, dans cette montre permet de découvrir l’art horloger selon Genus : une construction de haute qualité avec une grande polyvalence au porté, aussi à l’aise dans un style formel et habillé qu'à un style de vie plus actif. Avec la GNS2, l’objectif de GENUS était de créer une montre sobre, élégante, sport-chic avec une lecture simplifiée de l’heure, visuellement plus accessible. Tout y est question ici de niveaux de lecture, de reliefs, de la lumière qui se joue des ombres et des reflets. La montre très contemporaine révèle une fusion architecturale de l’espace, du temps et de la lumière au premier coup d’œil. Une multitude de formes différentes, hémisphériques, concaves, sphériques, un enchainement de finitions martelées, satinées, anglées et poli-bloquées, permet un jeu continuel entre l’ombre et la lumière.

La singularité de l’ensemble réside dans le fait que Sébastien Billières a cherché à faire ressortir les volumes en martelant aléatoirement à la main les cadrans. En satinant les surfaces, en polissant les angles, le tout offre une esthétique résolument nouvelle. Le cadran se compose de deux parties, se reflétant l'une avec l’autre dans une symétrie parfaite. Chacune a été patiemment martelée à la main, de plusieurs dizaines de milliers de petits coups de marteau précis, utilisant un petit outil de frappe spécifique dont la pointe mesure moins de 1/10e de mm - pour créer cette texture unique, harmonieusement irrégulière, qui donne l’âme à l’objet. Le métal reflète alors parfaitement la lumière. La matière se plie, à chaque pression c’est l’instant. Une sensation, une perception infime, un moment de précision absolue qui suffit de comprendre sur chaque dixième de millimètre - si on est allé trop loin dans cet infini petit. Tout cela est le résultat de l’interaction entre le cerveau, l’œil et la main. C’est une question de savoir-faire. Une méthode artisanale garantissant que chaque cadran est une œuvre d'art singulière. Pour la lecture, pas d’éléments contrastés, mais une élégante monochromie dans les tons de gris, laissant en son centre, au travers les deux ouvertures sphériques, apercevoir les éléments libres, les Genera, ici de couleur bleu métal, capables – comme trois petites flèches Origami en apesanteur – de passer d’une orbite à une autre, avec une merveilleuse fluidité. Portées par les deux roues squelettées formant le 8 symbole de l’infini, les Genera serpentent sans contrainte, comme volant au-dessus des rouages. Créant un incroyable effet de profondeur, la base noir mat des cadrans des dizaines de minutes contraste avec leur finition satinée et rhodiée qui offre un magnifique jeu de lumière. Les chiffres délicatement gravés en relief positif accentuent encore l’architecture visuelle à plusieurs niveaux. L’ensemble est tout simplement magnifique. La minute précise est indiquée par la flèche bleue de tête qui se déplace au centre du cadran, sur le tracé en forme de 8 propre à Genus. Quant à l’indication des heures, pas d’aiguilles ! La lecture de l’heure se fait de manière classique, mais véritablement unique, indiquée par trois autres petites flèches Origami, se déplaçant comme suspendues, circulairement sur la périphérie de la complication d’affichage (à la différence de la GNS1 où la lecture de l’heure se faisait grâce à des petits blocs-indexes, qui pivotaient et faisaient une révolution complète sur la périphérie). L’ensemble est complété par des appliques diamantées, rhodiées, pour capter davantage encore la lumière. Volontairement proéminentes, les quatre grandes vis qui maintiennent le cadran, bénéficient d’une finition à la main poli-bloqué et deviennent à part entière des éléments décoratifs.

Taillée dans un bloc de titane grade 5, la boîte de la montre est visuellement plus légère avec des flancs désormais creusés dont la finition sablée met particulièrement en valeur sa courbure. Au-delà de la boite, tous les éléments d'habillage, y compris la couronne, sont également réalisés en titane, le tout assurant une étanchéité jusqu'à 30 mètres. Le verre saphir de type glass box spécialement développé pour la GNS2 maximise l'ouverture sur le cadran, élimine les arêtes sur son pourtour, réduisant visuellement les possibles distorsions pour améliorer la visibilité de l’ensemble. Il offre ainsi une vue imprenable sur le spectacle du mécanisme sophistiqué dont les multiples détails esthétiques font la renommée de Genus. Au cœur de la GNS2, le nouveau calibre 260Rh-2. Fondamentalement, il s’agit du même cerveau que celui la GNS1. Fabriqué toujours in-house avec des finitions exceptionnelles, son architecture est révélatrice de la nature du projet Genus: sa liberté, sa souplesse, son évolutivité reposent sur sa séparation en deux parties. La première, qu’on peut qualifier de mouvement de base, regroupe les fonctions essentielles, dont un barillet unique. Il assure une autonomie de 50 heures, considérable au vu de la complexité du calibre et des masses en mouvement. Par-dessus, est implantée la complication d’affichage des heures et des minutes, signature de Genus. Tous les composants ont été dessinés et décorés à la main par Sébastien Billières en binôme à l’établi avec sa sœur Sarah. Alternance de finitions polies, « traits tirés » (particulièrement difficiles à obtenir sur des surfaces aussi grandes), chaque composant offre un éclat qui joue avec la lumière. La partie réglante se démarque visuellement par sa couleur bleue qui répond subtilement à l’esthétique du cadran. Le colimaçonnage du rochet est aussi réalisé à l’atelier de même que tous les poli-bloqués, dans le respect des exigences de la Haute Horlogerie. Il n'est pas une pièce qui n'ait été travaillée avec le soin le plus méticuleux. Présentée pour la première fois lors de la Semaine horlogère de Genève en avril 2024, la GNS2 invite les connaisseurs à explorer une fusion inattendue entre artisanat d’art et technologie d’avant-garde.

GUCCI nouvelle collection G-Timeless

Les dernières créations de la Maison restent fidèles à l'attrait raffiné du garde-temps classique avec des mises à jour contemporaines, notamment une élégante silhouette élancée. Des lunettes striées uniques, des cadrans aux finitions épurées et l'utilisation subtile du lettrage Gucci et du motif G imbriqué caractérisent les nouvelles éditions G-Timeless. Un bracelet original à trois maillons en acier inoxydable complète les modèles polis. Un trio d'itérations sophistiquées de 40 mm est animé par un mouvement automatique fabriqué en Suisse, qui est visible à travers un fond de boîtier transparent. Deux éditions en acier sont dotées d'un cadran sobre bleu ou noir, tandis que la version bicolore distinguée combine un cadran argenté avec une lunette plaquée or jaune et des index et aiguilles galvanisés en or. Quatre variantes plus petites, dotées d'un délicat boîtier de 29 mm, complètent la collection. Deux d'entre elles présentent un cadran en nacre rose ou argenté agrémenté d'index en diamants rayonnants, tandis que les deux autres sont élégamment ornés de deux diamants à 3 et 9 heures. L'une présente un cadran rose et la version bicolore un cadran argenté avec un cadran argenté et un cadran argenté. La version bicolore présente un cadran argenté avec une lunette plaquée en or jaune.

 

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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