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REPÉRAGES #232-2024 (accès libre)
Sept montres aussi précieuses que sportives qui relèvent le défi d’une forte identité (avec nos commentaires)

En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 232e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec sept montres de sept marques : Alpina, Bell & Ross, Eska, Jacques Bianchi Marseille, Jaeger-LeCoultre, Longines et Panerai…


Pour se tenir au courant des nouveautés qui arrivent sur le marché, de nombreux lecteurs apprécient le panorama que constitue cette chronique « Repérages » : c’est d’ailleurs, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 1 600 nouveautés chroniquées chaque année [en moyenne, un peu plus de quatre nouvelles montres présentées par jour du calendrier]. Cependant, ces mêmes lecteurs se sentaient un peu frustrés de ne pas y trouver notre avis sur les montres retenues. Nous commençons donc à commenter notre sélection de montres dans les pages plus ou moins quotidiennes de « Repérages » : des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire. Il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté positivement : tout le monde l’aura compris, les absents ont toujours tort !

BELL & ROSS BR-X5 Racing

Si une montre s’inspirant de l’univers des sports mécaniques a pour vocation de réunir performances, robustesse, lisibilité et légèreté, c’est par son design qu’elle parvient à toucher véritablement le cœur des amateurs de vitesse. Fruit de ses huit années d’expérience dans ce domaine, le savoir-faire de Bell & Ross en matière d’horlogerie de pointe lui a permis de concevoir une montre de pilote inédite respirant l’oxygène de la compétition. Cette nouvelle BR-X5 Racing au design particulièrement puissant, fidèle aux spécificités de la collection BR-X5, doit sa solidité et sa légèreté à l’utilisation de matériaux high-tech, et sa précision à un mouvement automatique manufacture. En course automobile comme dans toute autre catégorie de sports mécaniques, le poids est l’ennemi. Mais la recherche de la légèreté doit préserver la rigidité et la robustesse des bolides. C’est pourquoi les constructeurs font appel à des matériaux figurant au sommet de la technologie, souvent empruntés aux domaines de l’aéronautique ou de l’aérospatiale. Pour apporter à sa nouvelle BR-X5 Racing toutes les qualités requises dans le registre de la solidité tout comme dans celui du confort au porter, Bell & Ross a choisi de réaliser un boîtier high- tech, combinant le carbone et le titane, dont le design et le principe de conception se mettent au service de la fonctionnalité. Visible de profil, l’architecture du boitier de type multi-composants privilégie l’épure et la radicalité, la légèreté et la résistance. Traversant le boîtier, quatre vis en titane microbillé fige la construction de type « sandwich ».
Deux plaques en titane microbillé grade 2 enserrent un conteneur monobloc en titane DLC noir abritant le mouvement et intégrant les épaulements de la couronne. Sur le dessus de la montre, la lunette de forme carrée se compose de deux parties, avec une plaque de carbone tressée intégrée dans un corps en titane. Le bracelet, en titane ou en caoutchouc, est fixé quant à lui sur deux plaques indépendantes du boîtier, les maillons d’attache articulés offrant une ergonomie parfaite.

Le dessin du cadran puise naturellement sa source dans les tableaux de bord des voitures de compétition. La trotteuse centrale bénéficie d’une graduation de type « damier » précise au quart de seconde. L’affichage des minutes s’effectue sur le rehaut, à l’extérieur du cadran, tandis que les heures apparaissent à l’intérieur, inscrits sur le verre du cadran. La typographie des chiffres répond aux codes des montres sportives de la Maison. Pour assurer une lisibilité optimale, même dans l’obscurité, les chiffres des heures et les aiguilles des heures et des minutes sont recouverts de matière luminescente blanche Super-LumiNova X1 à émission verte. L’extrémité de la trotteuse reçoit une touche de rouge favorisant la lecture tout en rehaussant encore le tempérament dynamique de la montre. Protégé par un boîtier de 41mm, le mouvement automatique manufacture garanti cinq ans offre précision et fiabilité à ce garde-temps. Pour le plaisir des yeux, le calibre BR-CAL.323 certifié chronomètre par le COSC, un organisme suisse de contrôle, est visible à travers un verre teinté situé au centre du cadran, et au dos du boîtier grâce à une glace saphir transparente. L’affichage très visible de la date à travers un large guichet signe l’identité du mécanisme manufacture, tout comme l’indicateur de réserve de marche (70 heures). Celui-ci a été dessiné spécialement pour renforcer le style sportif de la BR-X5 Racing, sa forme hexagonale faisant écho à celle du boîtier. La réserve de marche de cette édition limitée à 500 pièces évoque également l’univers automobile : comme une jauge d’essence avec un « E » pour « Empty » et un F pour « Full », qui indique non pas la quantité de carburant restant, mais la réserve de marche subsistante (de 0 à 3 jours). La BR-X5 Racing illustre une approche de la mécanique horlogère où la technique et la fonction ont plus que jamais dicté l’esthétique. Inspiré de l’univers du sport automobile notamment dans le choix des matériaux et des lignes, Bell & Ross a insufflé un esprit de compétition indispensable aux challenges les plus audacieux dans ce nouveau garde-temps de la ligne X5.

UN COMMENTAIRE ? Les années passent sans que trépasse la force du concept « BR » de Bell & Ross, qu’on peut définir par « le rond dans le carré » au service d’une expressivité instrumentale assortie à une vraie carpo-élégance [cette élégance du poignet]. Cette X5 Racing témoigne de la puissance du style BR, capable d’épouser les codes automobiles sans trahir l’esprit de la montre : on ne conduit pas de bolide, mais on l’affiche au poignet ! On ne regrettera que le prix (11 900 euros), un peu élevé pour une « simple » montre automatique, aussi élaborés que soient les moindres détails de la montre : un bracelet en titane très réussi ou une touche de carbone high-tech ne suffisent pas à rendre la BR-X5 plus désirable que les montres des grandes marques qui boxent dans cette catégorie tarifaire…

JAEGER-LECOULTRE nouvelle 101 Secrets

Jaeger-LeCoultre propose cette année une nouvelle interprétation de la 101 Secrets, qui vient enrichir la collection Calibre 101. D’abord dévoilée en 2023 dans une version en or rose 750/1000 sertie de diamants, cette montre joaillière s’habille cette fois-ci de platine 950. Son design Art déco entièrement réimaginé a nécessité des centaines d’heures de recherche. S’appuyant sur leur expertise, les designers, horlogers, ingénieurs et décorateurs de Jaeger-LeCoultre conjuguent leurs talents pour faire vivre chaque jour le vocabulaire technique et esthétique de la Maison, guidés par un unique principe : la précision. Précision dans la conception et la production des composants, mais aussi dans l’art même de la mesure du temps. Objectif ultime de l’horlogerie, cette force directrice revêt une importance fondamentale chez Jaeger-LeCoultre, qui en a fait une thématique majeure en 2024. La Grande Maison poursuit ainsi l’œuvre de son fondateur, Antoine LeCoultre. Dans son premier atelier établi au cœur de la Vallée de Joux, en Suisse, celui-ci inventa dès 1833 des outils servant à développer les minuscules composants nécessaires aux calibres les plus sophistiqués. Près d’un siècle plus tard, en 1929, cette quête de miniaturisation fut poussée à son paroxysme avec la mise au point du Calibre 101. Plus petit mouvement mécanique à remontage manuel au monde, le Calibre 101 a enflammé l’imagination de nombreux designers de la Maison depuis sa création. Il a équipé au fil des décennies d’innombrables pièces, à la fois belles et fonctionnelles, façonnées à partir de métaux nobles, souvent ornées de pierres précieuses et accompagnées de toutes sortes de bracelets fascinants. À l’époque où le Calibre 101 voyait le jour, les bijoux et les montres de cocktail portés par les femmes de la haute société étaient plus souvent considérés comme des accessoires de mode que comme des objets pratiques. Cela correspondait à l’idée que ces dames, qui menaient une vie mondaine, n’avaient nul besoin de garder en permanence un œil sur l’heure. Ainsi, le summum de la discrétion était la montre à secret, une évolution des montres de poche du XIXe siècle. Celles-ci présentaient un couvercle à charnières qui se refermait sur le cadran, conçu à l’origine pour protéger le verre et non pour dissimuler l’heure.

Avec la 101 Secrets, Jaeger-LeCoultre va plus loin. En effet, cette création ne cache non pas un, mais deux secrets : d’abord, bien sûr, le cadran lui-même, qui doit être dévoilé pour lire l’heure ; mais aussi, plus mystérieux, le mécanisme qui actionne son couvercle. Le développement de la 101 Secrets a nécessité des centaines d’heures de recherche, la mobilisation de 15 métiers différents et l’association de techniques traditionnelles et de technologies modernes pour perfectionner le design de la boîte, ses mécanismes d’ouverture et de fermeture, le bracelet parfaitement articulé et le positionnement des pierres précieuses. Grâce à la microtechnologie, des spécialistes de la CAO (Conception Assistée par Ordinateur) et de l’impression 3D ont développé des prototypes s’appuyant sur leurs échanges avec les designers, les horlogers et les spécialistes de la Manufacture – une étape essentielle pour garantir la précision de l’ensemble des composants avant la mise en production finale. La conception des « secrets » de la montre a constitué un défi supplémentaire. Le mécanisme discret qui révèle le cadran devait être suffisamment petit pour pouvoir être dissimulé entre les rangs de gemmes. En effet, il s’active au moyen d’un « bouton-diamant » dont la position est uniquement connue de la propriétaire. Lorsqu’il est maintenu enfoncé, une partie du bracelet s’ouvre comme un livre pour dévoiler l’affichage du temps. Une fois relâché, le cadran disparaît à nouveau pour se fondre dans la rivière de diamants. Un minuscule dispositif a également dû être mis au point pour le fermoir qui attache le bracelet au poignet. Le Calibre 101 mécanique à remontage manuel constitue lui aussi un chef-d’œuvre de miniaturisation et de précision. Avec ses 98 composants, l’ensemble du mouvement ne mesure que 14 mm sur 4,8 mm pour une épaisseur de 3,4 mm et ne pèse qu’un gramme. Malgré sa taille exiguë, il offre une réserve de marche de 33 heures. Son assemblage, réalisé à la main, exige 40 heures de travail – une compétence spécialisée que très peu d’horlogers maîtrisent. Deux fois plus dur que l’or, le platine est, par conséquent, très difficile à travailler, que ce soit pour façonner tous les détails d’une boîte ou d’un bracelet, ou encore pour y incruster des pierres précieuses. Cependant, sa blancheur confère un éclat incomparable aux diamants, créant un captivant jeu de lumière lorsque la montre est illuminée de toutes parts. Avec ses quatre rangs de diamants, la 101 Secrets ceint le poignet d’un ruban ininterrompu de splendeur et de brillance, sans jamais laisser deviner la montre qui s’y cache. Le bracelet est serti de 1 024 diamants (26,21 carats), tous minutieusement positionnés, sertis selon deux techniques différentes : deux rangs en sertissage grain au centre, bordés de chaque côté par un rang en sertissage griffe. Ces derniers, de plus grande taille que les autres, sont presque imperceptiblement rangés du plus petit au plus gros et en parfaite symétrie. Mis en valeur par les pierres des rangs centraux, ils soulignent la géométrie du design, inspiré du style Art déco. Avec 182 heures de travail réservées à l’incrustation des pierres, cette montre témoigne du savoir-faire qui anime l’atelier des Métiers Rares de la Grande Maison. Prolongeant l’histoire extraordinaire du Calibre 101, la montre 101 Secrets en platine souligne la virtuosité exceptionnelle de Jaeger-LeCoultre en matière d’horlogerie miniature, ainsi que le talent de ses sertisseurs. Réunissant sous le même toit ses designers, horlogers et joailliers dans sa Manufacture du Sentier, la Grande Maison est le fruit d’une harmonie unique entre sophistication technique et créativité infinie.

UN COMMENTAIRE ? On reste évidemment confondu devant une telle virtuosité mécanico-joaillière et par cet art de savoir rester à la fois technique et précieux dans l’infiniment petit des beaux-arts de la montre. Le prix de cette montre reste confidentiel, mais on peut vous dire que le simple gramme que pèse le mouvement est probablement un des plus coûteux du monde : le platine étant actuellement trois fois moins cher que l’or, ce n’est donc pas le métal qui pèse lourd dans l’addition finale. Un chef-d’œuvre absolu de la haute horlogerie joaillière : il était temps que la manufacture Jaeger-LeCoultre recommence à se pencher sur les trésors de son patrimoine…

JACQUES BIANCHI MARSEILLE JB200 Maxi Dial

Dans la continuité de son engagement à célébrer l'héritage horloger et maritime, la maison Jacques Bianchi Marseille est fière de présenter : la JB200 Maxi Dial. Succédant à la très appréciée JB200 Marégraphe, qui a connu un succès retentissant, s'écoulant en moins de 7 minutes, témoignage éloquent de l’engouement exceptionnel pour les créations Jacques Bianchi Marseille. Depuis 2021, grâce à la passion et à la fidélité de nos clients, la marque réécrit l’histoire horlogère marseillaise, marquant chaque chapitre avec des montres uniques et emblématiques. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers les privilégiés qui ont réussi à acquérir la JB200 Marégraphe, tout en rassurant ceux qui n’ont pas eu cette opportunité : la JB200 Maxi Dial est là. La JB200 Maxi Dial se distingue par son cadran imposant et épuré, conçu pour offrir une lisibilité optimale en toutes circonstances. Ce « maxi dial » est une véritable ode à la simplicité et à l'efficacité, avec des index surdimensionnés qui permettent une lecture rapide et précise de l'heure. Le design, volontairement minimaliste, se concentre sur l'essentiel : une montre fonctionnelle, élégante et robuste. La JB200 Maxi Dial sera proposée en deux versions distinctes : la version signature « destro », avec la couronne positionnée à gauche du cadran, ainsi qu'une version avec la couronne à droite, répondant ainsi à la diversité des préférences de nos clients. Le marquage « 24H » en rouge sur la JB200 Maxi Dial évoque les montres d'élite du XXe siècle, symbolisant précision et exclusivité. Ce détail affirme la montre comme une icône intemporelle. Fidèle à sa tradition, Jacques Bianchi Marseille a doté la JB200 Maxi Dial d'un mouvement automatique suisse SoProd P024

UN COMMENTAIRE ? Ceux qui ont raté cette montre lors de sa souscription fin août (elle était proposée à 890 euros) ne feront pas une mauvaise affaire avec son prix public, désormais fixé à 1 295 euros, qui reste très bien placé pour une montre de plongée à la fois exclusive, distinctive [surtout avec la coquetterie d’une couronne à gauche] et très expressive au poignet. C’est un concentré de style vintage et de qualité mécanique contemporaine – une vraie plongée dans la grande légende des « plongeuses ». Décidément, la montre tricolore avec l’accent marseillais porte haut les couleurs de la nouvelle horlogerie française…

ALPINA Alpiner Extreme Automatic

La collection Alpiner Extreme Automatic accueille quatre nouveaux modèles en dimensions réduites à 39 x 40,5 mm. Ce format plus compact et universel se décline en trois couleurs de cadran : bleu turquoise, vert sapin et beige roche sur bracelet acier, cette dernière variation étant également offerte sur bracelet caoutchouc. Toujours animée du calibre AL-525, le même qui équipe son aînée, l’Alpiner Extreme Automatic reste étanche à 200 m pour 38h d’autonomie. Une pièce dont les dimensions plus réduites lui offrent une transition douce du sport vers le sport-chic. Sa forme est presque carrée. Ou presque ronde. C’est l’iconique boitier Extreme : il conjugue avec brio la souplesse du cercle parfait au sein d’un puissant carré aux arêtes adoucies. Une chose est sûre, avec son nouveau format réduit à 39 x 40,5 mm, l’Alpiner Extreme Automatic est plus compacte et nerveuse que ses ainées. Elle se porte bras nus en trekking ou se glisse discrètement sous une manche de chemise pour une réunion d’affaires. Ses dimensions sont réduites, mais pas ses capacités. L’Alpiner Extreme Automatic respire l’ADN sportif d’Alpina. On retrouve l’emblème alpin de la maison à fleur de cadran, ainsi que sur la couronne et comme contrepoids de l’aiguille des secondes – autant de sommets stylisés qui rappellent ceux des Alpes natives de la marque. Mais il serait injuste de réduire l’Alpiner Extreme Automatic au seul terrain de jeu montagnard : étanche à 200 mètres grâce à sa couronne vissée et garnie d’un grip, cette baroudeuse saura aussi s’aventurer dans les flots marins ou lacustres. Les différentes versions de l’Alpiner Extreme Automatic sont autant d’invitations au tout-terrain. La pièce se décline d’abord en trois modèles sur bracelet acier. Il pourra se jouer de toutes les rigueurs outdoor, solidement arrimé au poignet par une double boucle déployante.

Une première version s’offre en bleu turquoise. Son cadran résonne comme un appel à l’exploration. Radieux et peu commun en horlogerie, il affiche la fraîcheur d’un lac de montagne, invite au snorkling en lagon. Une deuxième version convoque directement les origines alpines de la maison, avec un cadran vert sapin tourné vers la montagne. La troisième version sur bracelet acier est proposée avec un cadran beige qui évoque les contreforts des Alpes suisses l’été, les pentes rocheuses arpentées par les alpinistes. Le même cadran se décline également sur bracelet caoutchouc du même ton. Sportive, mais toujours chic et choc : Alpina a veillé à doter boîte et maillons d’une finition satinée. C’est une décoration traditionnelle de belle horlogerie, mais aussi la plus appropriée aux activités sportives pour sa capacité à se jouer des infimes rayures et chocs qui pourraient venir émailler la vie de l’Alpiner Extreme Automatic, sans laisser presque aucune trace. Seules ses lignes de fuite sont soulignées d’une finition polie : pourtour de lunette, de couronne, de boîte ainsi que les bords externes du bracelet. Les collectionneurs apprécieront également les index polis et appliqués à la main. Côté cadran, ce condensé d’Alpiner Extreme Automatic se résume également à l’essentiel : trois aiguilles et date. L’ensemble est animé par le Calibre AL-525, le même que son aînée grand format, un calibre éprouvé qui assure 38h d’autonomie. On le découvre par un fond saphir antireflet – le même type de saphir aussi employé côté cadran.

UN COMMENTAIRE ? « Small is beautiful » : effet de la crise ou crise de modestie, on en décidera plus tard, mais les montres s’offrent actuellement une cure de minceur bienvenue après les dérives formelles des übeer-watches promues dans les années 2000 et 2010. Des montres plus « portables », donc, mais aussi plus délurées avec leurs nouvelles couleurs, mais forcément « sport chic » avec leur bracelet métallique intégré et surtout accessible (un peu moins de 1 700 francs suisses pour cette Alpiner Extrême des plus désirables, qui s’offre en plus le luxe d’être étanche à 200 m, ce qui la destine à toutes les aventures contemporaines)…

LONGINES Legend Diver (terracota/gris anthracite)

Conçue à l’origine pour l’exploration sous-marine, la Longines Legend Diver est tout autant à l’aise sur terre que sous l’eau. Avec son design intemporel et ses performances de pointe, elle est une véritable icône de l’horlogerie. En 2024, à l’occasion de son 65e anniversaire, la collection s’enrichit de nouveaux cadrans de couleur verte, terracotta et gris anthracite. Présentées sur un boîtier en acier inoxydable de 39 mm de diamètre étanche jusqu’à 30 bars (300 m), ces modèles sont certifiés à la fois chronomètres par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres) et Montres de Plongée selon la norme ISO 6425. Elle se distingue au premier regard par ses deux couronnes et sa lunette tour- nante interne. Présentée en 2023 dans une version entièrement repensée en 39 mm de diamètre, la collection Longines Legend Diver se décline cette année sur de nouveaux cadrans laqués polis de couleurs verte, terracotta et gris anthracite. Icone de la marque depuis 65 ans, la ligne Legend Diver peut se targuer d’un héritage unique dans le monde de l’horlogerie. En 1937 déjà, la marque lance le tout premier chronographe avec des poussoirs étanches qu’elle brevette en 1938, puis sa première montre subaquatique en 1958. Un an plus tard, Longines met au point une montre spécialement conçue pour l’exploration sous-marine avec un boîtier de type Super-Compressor révolutionnaire à lunette tournante interne et aux deux couronnes vissées : l’iconique design de la Longines Legend Diver était né. Aujourd’hui, l’emblématique montre de plongée a été revisitée à l’extérieur comme à l’intérieur, en restant fidèle au modèle d’origine. Tout comme les versions aux cadrans bleu ou noir lancées l’année dernière, les nouvelles déclinaisons sont certifiées Montres de Plongée (ISO 6425), avec une étan- chéité jusqu’à 30 bars (300 mètres). Les montres dans leur ensemble sont également certifiées chronomètres par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres), organisme de contrôle indépendant. Le processus de qualification soumet le produit fini, donc avec le mouvement en fonctionnement dans le boîtier, à une période d’essai de 15 jours consécutifs et ininterrompus. La montre complète y est astreinte à une série de tests de fonctionnement dans des positions diffé- rentes à trois paliers de température distincts afin de garantir sa précision. Ce modèle au cadran de couleur verte est habillé d’un bracelet en acier inoxydable équipé d’un fermoir déployant double sécurité avec micro-ajustement.

Ces montres sont animées par le calibre exclusif Longines L888.6. Il est équipé d’un spiral en silicium et de composants novateurs, offrant une résistance aux champs magnétiques qui dépasse de dix fois la norme de référence ISO 764. D’une extrême précision, ce mouvement mécanique à remontage automatique offre une ré-serve de marche jusqu’à 72 heures. Reconnaissable au premier coup d’œil, le cadran, sans date, est surmonté d’une glace saphir bombée, avec traitement métallisé noir et l’application, sur ses deux faces, de multiples couches de protection antireflets. Les heures sont marquées par des index allongés et des chiffres arabes en relief, recouverts de Super LumiNova. Les aiguilles-flèches, rhodiées polies et aussi traitées au Super LumiNova, égrènent le temps avec une lisibilité optimale en toutes circonstances. Sécurité additionnelle pour les plongeurs, l’aiguille des secondes et sa pointe luminescente sert de témoin de marche, y compris dans l’obscurité. Autre élément emblématique de cette collection, la lunette tournante interne bidirectionnelle permet de mesurer le temps de plongée. Sa place à l’intérieur du boîtier la protège des manipulations et chocs accidentels qui pourraient la dérégler. La couronne vissée placée à 2 h l’actionne sur une échelle de 60 minutes, graduée sur le rehaut de la boîte et coiffée d’un symbole triangle luminescent. Le boîtier en acier inoxy- dable au design épuré présente une alternance de faces polies et satinées. Une figure de plongeur, symbole de la collection, est frappée sur le fond vissé et parfaitement orienté de la montre. Les nouveaux modèles se déclinent sur un bracelet en acier inoxydable avec maillons « grains de riz » placés au centre et offrant à l’ensemble sou- plesse et confort. Ce bracelet est équipé d’un fermoir déployant double sécurité avec micro-ajustement.

UN COMMENTAIRE ? Cette série des Legend Diver symbolise le passage des « plongeuses » de la caisse à outils professionnels à la panoplie du sport chic urbain contemporain. Le boîtier de 39 mm aide à ce reclassement, de même que le prix relativement accessible (comptez autour des 3 700 euros) pour une « Compressor » de cette qualité, quoiqu’il mette Longines en concurrence avec des marques beaucoup plus dynamiques (Breitling, Tudor et d’autres), dont le message est plus facilement intelligible et surtout plus consistant…

ESKA Amphibian « 250 » White Shark

Après le lancement réussi d'une première montre (L’Amphibian « 250 » ref. 1094) en février 2024, nous vous présentons notre deuxième opus. Une nouvelle itération de notre Amphibian « 250 », qui vient marquer une nouvelle étape de notre aventure. Cette montre, lancée seulement huit mois après notre campagne Kickstarter vient s’ajouter à notre catalogue permanent et apporte des évolutions attendues par nos clients. Nous sommes heureux de vous présenter l’Amphibian « 250 », référence 1095, dite White Shark. L’Amphibian « 250 » White Shark est une montre de plongée avec une identité forte. Les lignes de l’Amphibian « 250 » White Shark se distinguent au premier regard par le profil du boitier de 40mm, par la lunette unidirectionnelle à rebours et grâce au cadran sandwich avec les points cardinaux dits « oversized ». Avec le design de l’Amphibian « 250 » White Shark, on replonge dans l’âge d’or des premières montres d’exploration sous marine à lunette de l’histoire. La conception de la montre avec ses index « oversized » et la typographie de sa lunette en saphir la rend identifiable au premier coup d’oeil et facilite la lecture de l’information. Le cadran de l’Amphian « 250 » White Shark se démarque par les quatres points cardinaux dits « oversized », qui sont la signature même de cette montre. Les index viennent ajouter du relief et de la profondeur au cadran car ils sont intégrés façon « sandwich ». Ces index sont également ornés d’un rappel de couleur rouge à leurs extrémités, le rouge étant là pour appuyer l’aspect sportif de la pièce. La couleur blanche du cadran vient faire écho aux voiles blanches des voiliers de classe Requin, d’où le nom White Shark de cette nouvelle référence.

L’une des spécificités propre à l’Amphibian « 250 », est sa lunette qui vient appuyer le style très singulier de la montre. Elle interpelle d’abord par sa largeur et le reflet du disque saphir, puis par sa graduation dite « à rebours ». Ce détail nous rappelle à quel point la montre se voulait pionnière dans sa conception. Cette lunette se caractérise aussi par une tranche dite « coin edge » reprenant l’aspect d’une pièce de monnaie. Evolution par rapport à notre Amphibian « 250 » Ref. 1094, nous avons retravaillé notre lunette en ajoutant un cerclage intérieur. Ce choix a été motivé par l’ambition de parfaire les proportions de la montre, tout en cherchant à se rapprocher de la lunette originale. Loin d’être un détail, l’esthétique de la montre change considérablement, avec une lunette qui vient s’affiner. Fidèle à notre volonté de monter en gamme notre collection et spécificité attendue de la part de nos backers et de nos clients, notre Amphibian « 250 » White Shark embarque un mouvement suisse. Le mouvement qui a été retenu provient de la firme Sellita et il s’agit du calibre SW200 que nous avons choisi pour sa fiabilité et sa précision.

UN COMMENTAIRE ? Encore un excellent exemple de jeune marque française, qui emprunte à la Suisse ce qu’elle peut faire de meilleur (le mouvement automatique Sellita) pour exprimer ce que la France peut avoir de meilleur – une certaine idée du style, de la qualité, du patrimoine horloger et du prix sagement resté accessible (comptez un peu moins de 1 100 euros pour cette « plongeuse » très réussie). Les dimensions sont justes (40 mm sans surépaisseur, mais avec un verre saphir bombé), l’étanchéité très professionnelle (250 m), le cadran « sandwich » et la lunette originale avec son compte à rebours. Ceci sans parler d’une identité esthétique immédiatement reconnaissable. Décidément, l’horlogerie « tricolore » se porte bien !

PANERAI Submersible Chrono Navy SEALs Titanio PAM01521

Fort d’une histoire liée à celle des militaires italiens, Panerai s’est toujours fermement engagé à créer des montres qui incarnent le défi et le courage, l’esprit d’équipe et l’adrénaline à l’état pur. Ces mêmes valeurs sont partagées par les légendaires Navy SEALs, héros des temps modernes connus pour leur formation exceptionnelle et leurs exploits remarquables en mer. Panerai continue de renforcer son ADN militaire avec une nouvelle capsule d'élite inspirée des Navy SEALs et témoigne sa mission de fournir des montres hautement résistantes. Qu'il s'agisse de plongeurs professionnels, d'aventuriers audacieux ou de fins connaisseurs de montres high-tech savamment conçues, ces garde-temps se caractérisent par une passion commune, celle de repousser les limites du possible. La collection 2024 s'inspire du camouflage dans le désert, tant sur le plan esthétique que fonctionnel, une inspiration qui se retrouve dans le design et la fonctionnalité des montres. Ces quatre nouveautés Panerai Submersible sont liées par des codes esthétiques tels que le logo des Navy SEALs en décalcomanie placé à 6 heures, un compteur de petites secondes conçu pour ressembler à une cible, symbolisant la précision et la nature des missions inhérentes à leurs opérations. Le fond du boîtier est gravé du logo officiel des Navy SEALs, tandis que les index sont recouverts de Super-LumiNova couleur sable, qui améliore non seulement la lisibilité dans des conditions de faible luminosité, mais complète également l'esthétique des montres.

Avec son robuste boîtier de 47 mm en titane avec revêtement DLC, la Submersible Chrono Navy SEALs Titanio PAM01521 présente une puissante combinaison de légèreté et de résistance, étant 40 % plus légère et 60 % plus dure que l'acier. Cette force se retrouve dans la lunette tournante unidirectionnelle en titane avec revêtement DLC dotée d’un disque en céramique noir mat, gage de durabilité et de fonctionnalité. La montre est animée par le calibre P.9100/R, un mouvement automatique doté d'une réserve de marche de 3 jours et d'un chronographe avec fonction de retour en vol, et complété d'une fonction de compte à rebours qui permet de suivre le temps avant un événement ou à un moment donné. Équipées d'un embrayage vertical et roue à colonnes, les minutes du chronographe s'affichent par une aiguille au centre qui avance par sauts de 60 secondes. Cette fonction permet de ramener instantanément à zéro les aiguilles du chronographe déjà en marche, et de les redémarrer en une seule opération. Le compte à rebours peut être ajusté en appuyant sur le bouton-poussoir situé à 4 heures, ce qui permet à l'aiguille des minutes de reculer d'une minute à chaque clic jusqu'à ce que l'heure souhaitée soit atteinte. Les aiguilles du chronographe sont activées par une pression sur le poussoir « START » à 10 heures. La montre comprend également les heures, les minutes, la petite seconde, la mesure de la durée d'immersion, le stop-seconde et la remise à zéro des secondes. La réserve de marche de 72 heures est assurée par deux barillets reliés en série. Ce choix de conception permet d'utiliser des ressorts plus fins et plus longs, qui fournissent une énergie cohérente et stable pendant toute la durée de la réserve. Le cadran, qui présente un dégradé allant du noir à l’anthracite et est rehaussé de Super-LumiNova beige, assure une lisibilité dans les conditions les plus difficiles. Le fond de boîtier vissé en titane avec revêtement DLC renforce l'étanchéité de la montre jusqu'à 50 bar, ce qui la rend adaptée aux missions sous-marines les plus exigeantes.

UN COMMENTAIRE ? Enfin, une Panerai comme on aime, décomplexée, saturée de testostérone, opérationnelle, capable d’assumer sa légende et comme « remilitarisée » : on est loin des mièvreries de certaines séries de ces dernières années ! On ne lui reprochera que son prix, probablement positionné trop haut pour faire de cette superbe PAM01669, à la fois légendaire et technique, une « montre de combat » et un outil de reconquête des parts de marché que Panerai a vu s’évanouir au profit de marques autrement moins légitimes sur ce créneau. On appréciera aussi la mise en scène de la montre, dénuée de toute mièvrerie wokiste : c’est rafraîchissant !

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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