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REPÉRAGES #143-2025 (accès libre)
Sept regards distanciés sur sept nouveautés horlogères de rentrée

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 143e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : A. Lange & Söhne, Doxa, Ebel, Edox, L.Leroy, Mido et Seiko…


 Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

L.LEROY Osmior « Bal du Temps » (240e anniversaire)

 Les garde-temps fabriqués par L. Leroy, la prestigieuse Maison fondée à Paris en 1785 par Charles Leroy, ont traversé les siècles, offrant à leurs propriétaires distingués une élégance et une distinction inégalées. En 2025, année de son 240e anniversaire, L. Leroy est fière de continuer à fasciner et à marquer le temps des passionnés et des connaisseurs avertis de l'horlogerie mécanique de précision avec une nouvelle œuvre d'art exceptionnelle dotée de complications prestigieuses. Cette dernière nouveauté marque une nouvelle étape dans la pérennité et l'évolution de la marque. Baptisée « Bal du temps », elle fait partie de la collection Osmior, caractérisée par des codes esthétiques classiques. Il s'agit d'un modèle doté de complications du plus haut niveau technique, telles que le Tourbillon et la Répétition Minutes, qui sera produit en quantité limitée et fabriqué exclusivement pour L. Leroy à Genève. Ces nouvelles créations marquent le début d'une nouvelle ère pour L. Leroy, dont le souhait est de perpétuer son glorieux passé tout en respectant pleinement l'ADN de la marque. Une grande attention est donc accordée aux canons esthétiques qui la définissent, aux finitions exquises qui rehaussent sa beauté fascinante et à la mécanique complexe avec ses complications impressionnantes. Le boîtier est fabriqué à partir de métaux nobles tels que l'or 18 carats 5N et le platine, ainsi qu'un matériau plus moderne, le titane grade 5, très apprécié pour sa légèreté. Ces trois variantes ont un diamètre de 43 mm et une épaisseur de 13,60 mm (y compris le verre saphir bombé), ce qui représente une épaisseur modérée compte tenu des complications du mouvement. Avec une surface polie et une forme « tambour », caractéristique emblématique qui identifie immédiatement la collection Osmior. Les cornes sont chanfreinées et légèrement évasées, avec des extrémités arrondies. La couronne est gravée du double « L » entrelacé et poli du logo de la Maison, qui se détache sur la surface sablée. Des rainures autour de la circonférence facilitent la prise en main lors du remontage de la montre et du réglage de l'heure. Diverses mesures ont également été prises concernant la bague qui fixe le verre saphir antireflet à l'arrière de la montre. Alors que le périmètre extérieur est plat, la partie tournée vers l'intérieur présente des segments bombés, interrompus par le positionnement des six vis de fixation. Ces parties ont été créées à l'aide de la méthode d'embossage. Bordées d'un profil poli et d'une surface sablée, elles arborent des gravures en relief polies qui définissent l'identité de la montre. Le boîtier de la « Bal du temps » est étanche jusqu'à 3 atm et un bracelet en alligator noir à larges écailles et coutures ton sur ton le maintient au poignet. La doublure intérieure est également en cuir d'alligator, mais avec de petites écailles. Le design exclusif de la boucle déployante, dans des matériaux assortis au boîtier, se compose du logo double « L » qui est positionné à l'intérieur de l'anneau, lui conférant ainsi un style original.

 Le cadran devient la scène sur laquelle se joue la pièce. Le titre de la pièce est « Bal du temps », écrite et mise en scène par L.Leroy. Cette pièce sophistiquée rend hommage à son héritage historique et à la tradition de l'horlogerie suisse haut de gamme, chaque détail étant conçu avec précision pour répondre aux normes les plus élevées de cet art. Le cadran ajouré est un véritable hymne à la micromécanique, mettant en valeur les mécanismes complexes équipés des prestigieux dispositifs Répétition Minutes et Tourbillon Volant, ce dernier étant visible à 6 heures. Seuls des horlogers hautement qualifiés peuvent concevoir et assembler ces deux complications à la perfection, pour obtenir des sons parfaitement harmonieux et une excellente précision chronométrique. De plus, un détail intrigant attire immédiatement l'attention : l'affichage comporte une seule aiguille, celle des heures, tandis que les minutes sont indiquées par un mécanisme acoustique raffiné, appelé répétition minutes, qui est activé par un curseur situé à 9 heures. Une lecture du temps qui n'est pas totalement nouvelle pour la Maison, qui s'inspire de la montre historique « a tact » réalisée pour le prince Émile Maximilien Léopold Auguste de Hesse vers 1810 et qui a déjà fait l'objet d'un récent garde-temps produit par la marque. Le cadran aux finitions soleillées est orné de chiffres arabes qui rappellent les pièces historiques de L. Leroy. Chaque matériau du boîtier adopte une couleur différente, conférant à chaque montre de la collection une identité unique. La palette va de l'argent sur le titane, offrant un effet ton sur ton très discret, rehaussé par l'aiguille bleue traitée ALD, au bleu clair traité ALD associé au platine précieux et à une aiguille plaquée rhodium, en passant par le gris anthracite, sur lequel se détachent les chiffres dorés et l'aiguille des heures sur la version avec boîtier en 18K5N. Au centre du cadran, les leviers et les engrenages fonctionnent en parfaite harmonie pour remplir la mission qui leur est assignée. Ces composants ont été affinés à la perfection. Certains de ces éléments sont satinés, tandis que d'autres sont polis. La platine est embellie d'un grainage circulaire et les têtes de vis sont polies. Superbement ouvragée, la cage du tourbillon volant à 6 heures effectue une rotation complète en une minute et est ornée d'un pont arborant le double « L » entrelacé, symbole de la Maison. Réalisée en titane brillant, elle présente des profils biseautés et polis et est fixée par des vis et des piliers en or blanc. La combinaison de ces nombreux éléments confère dynamisme, profondeur et une personnalité unique à ce chef-d'œuvre horloger, proposé en trois variantes. Elles témoignent du savoir-faire exceptionnel des horlogers et des artisans tout en préservant l'héritage de la marque, dans un esprit avant-gardiste propre au XXIe siècle.

 Au cœur de la nouvelle « Bal du temps », se trouve le calibre L601SQ, doté de deux des complications horlogères les plus nobles : la répétition minutes et le tourbillon, qui est volant dans notre modèle. Les premiers exemples de répétition minutes – un mécanisme sophistiqué et complexe représentant le summum de l'art horloger, qui lui a valu le surnom de « reine des complications » – remontent au XVIIe siècle. Au cours de cette période, deux Anglais, le révérend Edward Barlow et l'horloger Daniel Quare, ont jeté les bases de cette invention, en adoptant des approches légèrement différentes. Le but du dispositif de répétition minutes était de convertir le temps en son à la demande, ce qui était nécessaire en raison de la difficulté à lire le cadran dans l'obscurité avant l'avènement de l'électricité. En 1783, l'horloger français Abraham-Louis Breguet perfectionna cette invention en remplaçant les cloches initiales par des gongs. Initialement de forme rectiligne et placés sur la platine arrière, ces ressorts devinrent plus tard circulaires et positionnés autour du mouvement. Un système ingénieux qui a permis de réduire l'épaisseur du mouvement. Il y a généralement deux gongs, frappés par autant de marteaux qui sonnent les heures, les quarts et les minutes dans des tons différents. La fabrication et le réglage d'une montre à répétition minutes requièrent un savoir-faire exceptionnel. Pour obtenir un son harmonieux et distinct, ainsi que pour amplifier la résonance, la forme du boîtier et le matériau choisi jouent tous deux un rôle clé. Le tourbillon, inventé et breveté par Breguet en 1801, est un autre chef-d'œuvre de la technologie horlogère. Il permet de neutraliser les effets négatifs de la gravité sur la précision de la mesure du temps et se compose d'une cage mobile visuellement saisissante contenant l'ensemble de l'organe régulateur (balancier, échappement et ancre), qui tourne sur elle-même en une minute pour compenser les imprécisions horaires. En 1920, Alfred Helwig, horloger à Glashütte (Allemagne), inventa le tourbillon volant. Il s'agissait d'une évolution du mécanisme traditionnel, privilégiant l'esthétique en fixant la cage uniquement sur la face inférieure et en empêchant le pont supérieur d'en masquer la beauté. Ces deux dispositifs ont été sélectionnés pour donner vie à la montre « Bal du temps » et démontrer le savoir-faire magistral qui distingue L. Leroy dans le monde de l'horlogerie depuis 240 ans. Le mécanisme haute performance qui anime cette pièce remarquable est un mouvement à remontage manuel, le calibre L610SQ, composé de 321 pièces, produit exclusivement à Genève. Il bat à une fréquence de 3 Hz (21 600 alternances par heure) et est équipé d'un barillet unique garantissant une réserve de marche d'au moins 90 heures. Il est doté d'un mécanisme de répétition minutes à deux timbres, qui s'active à la demande via la glissière situé à 9 heures. Une fois activé, l'indication de l'heure devient audible. Les heures, les quarts et les minutes sont différenciés par des sonneries distinctes, émises lorsque les deux marteaux frappent les deux timbres. Les marteaux sont magnifiquement exposés sur le fond du boîtier, dans les positions qui marquent les heures de 10 à 12 heures sur le cadran. Ils bénéficient d'une finition exquise, avec un polissage miroir sur la surface et un anglage sur les bords biseautés. La danse harmonieuse de la cage du tourbillon volant, qui effectue une rotation complète en une minute, optimisant ainsi la précision chronométrique, est un enchantement pour les yeux. Composé de 76 pièces, il est rehaussé d'un pont supérieur en titane poli en forme de logo. Ce mouvement complexe, élégant dans son architecture, présente un pont raffiné plaqué rhodium avec des bords biseautés et polis qui contrastent avec la surface sablée finie à la main, animée par la touche de couleur apportée par les rubis visibles. Cette montre extraordinaire est un véritable objet de collection qui invite les connaisseurs et les passionnés à découvrir ce nouveau chapitre de l'histoire prestigieuse et en constante évolution de L. Leroy.

 UN COMMENTAIRE ? On pourrait critiquer un par un les choix esthétiques opérés pour marquer cette relance de la maison Leroy sur le marché, à commencer par l’attachement un peu absurde à ce « L.Leroy » que plus rien ne justifie, la « marque » ayant connu beaucoup de « Leroy » – pas forcément de la même lignée – au cours de son existence. Ce tourbillon répétition minutes, excellent sur le plan mécanique quoique médiocrement sonnant, se trouve desservi par le choix d’un boîtier dénué de toute élégance [le choix du platine pour une montre à sonnerie est une ânerie monumentale] – surtout en 43 mm x 13,8 mm d’épaisseur, avec une modeste étanchéité à 30 m et des cornes lourdingues. Le « cadran » semble squeletté à dessein pour brouiller la pureté qu’on prêtait jusqu’à aux montres Leroy, maison qui passait à juste titre pour être la « Patek Philippe » française ! Le manque de finesse du double L comme cage de tourbillon est flagrant. On regrettera aussi les choix typographiques [à quoi bon cet énorme « Swiss Made » : il y avait un doute ?]. Même le prix est désolant… Bref, si l’intention de faire renaître Leroy est on ne peut plus louable, et même plus que souhaitable, il est douteux qu’on y parvienne efficacement avec cette Osmior « Bal du temps » qui n’est pas à la hauteur du patrimoine de Leroy, qui ne devrait pas chercher à nous épater avec des complications extra-manufacturées, mais avec sa vision originale d’une nouvelle haute horlogerie de tradition contemporaine. On en est encore loin…

MIDO Multifort Skeleton Chronograph (noir/orange)

 Quand allure rime avec adrénaline. La Multifort Skeleton Chronograph se dévoile sous un nouveau visage dynamique en noir profond ponctué d'orange vif – couleurs signature de MIDO. Le célèbre Calibre 60 avec spiral Nivachron, décliné depuis cette année en version squelettée, laisse admirer ses rouages et sa masse oscillante allégée. Une pure démonstration d’un savoir-faire horloger Swiss made, taillée pour défier les limites. Sur la grille de départ, la Multifort Skeleton Chronograph attire tous les regards. Le nouveau Calibre 60 en version squelettée se révèle, moteur de haute précision au magnifique décor perlé. Robuste et précis, ce mouvement suisse de dernière génération offre une réserve de marche remarquable jusqu’à 60 heures et intègre un spiral Nivachron – une innovation qui offre une exceptionnelle résistance aux champs magnétiques, aux chocs et aux variations de température. Relevé de touches d’orange, le look full black de ce chronographe – du cadran au bracelet en passant par la boîte – s’inspire de la sportivité automobile. Comme sur un tableau de bord, trois compteurs invitent au poignet l’esprit des bolides les plus racés, prêts à mesurer chaque fraction de temps. Un rehaut équipé d'une échelle tachymétrique orange permet de calculer la vitesse. L’aiguille du chronographe, orange vif, renforce l’audace et le dynamisme de l’ensemble. Il est temps de s’élancer sur la piste !

 La Multifort Skeleton Chronograph affirme sa force de caractère à travers son esthétique technique et marquée, digne des meilleures supercars. Son cadran ajouré offre une vue plongeante sur le mouvement, un véritable spectacle mécanique. Son squelettage rappelle un X, aux lignes nerveuses, souligné par des filets orange. Les finitions satinées verticales et circulaires, conjuguées au perlage des ponts, créent des jeux de lumière captivants. Les trois compteurs bien visibles – 60 secondes, 30 minutes et 12 heures – décomptent le temps à l’envi, dans une esthétique purement automobile. Les touches d’orange insufflent un dynamisme fulgurant à l’ensemble. Dans l'obscurité, la lisibilité reste optimale grâce au Super-LumiNova® orange appliqué sur les index ainsi que sur les aiguilles des heures et des minutes, elles-mêmes trifaces, satinées et squelettées La boîte en acier inoxydable, robuste et traitée en PVD noir satiné et poli, affiche un diamètre robuste de 43 mm, assurant une protection optimale du précieux mécanisme. Le bracelet en caoutchouc noir texturé, doté d'une boucle ardillon assortie traitée PVD noir, arbore fièrement le logo MIDO. Les barrettes à ergot facilitent les changements rapides de bracelet, permettant de varier les styles selon les circonstances et les envies du moment. Côté fond, un verre saphir transparent, dévoile en détails le nouveau Calibre 60. Sa masse oscillante, décorée avec le logo MIDO, elle-même finement squelettée, oscille au-dessus des ponts perlés. Avec une réserve de marche allant jusqu’à 60 heures et son spiral Nivachron innovant, le mouvement offre fiabilité et performances chronométriques de premier ordre – en toute circonstance. Précise, racée et puissante, la nouvelle Multifort Skeleton Chronograph noire et orange est conçue pour dominer les épreuves les plus exigeantes, toujours en tête de la compétition.

 UN COMMENTAIRE ? Il faut compter autour des 2 500 euros pour cette « sportive chic » qui entend jouer les grandes dames de l’horlogerie mécanique. Pourquoi pas, puisque le mouvement est à la hauteur et les performances au rendez-vous (boîtier en acier de 43 mm x 14,4 mm, étanche à 100 m et animée par un mouvement chronographe automatique doté de 60 heures de réserve de marche). On notera l’élégance du bracelet caoutchouc/synthétique.

DOXA nouvelle Sub 750T

 Plus de 20 ans après sa création, la nouvelle Sub 750T incarne la vision contemporaine d’un instrument professionnel avec un riche passé historique. Si la Sub est la plus imposante de la gamme Sub, le nouveau modèle arbore un design affiné et plus léger au porté, encore jamais vu dans la collection des Sub 45mm. Déclinée dans l’éventail complet des 8 couleurs emblématiques Doxa, la nouvelle Sub 750T est proposée avec au choix, toujours les fameux bracelets en acier inoxydable « grains de riz » ou les bracelet plus légers en caoutchouc.16 nouvelles références sont disponibles. Un nouveau modèle avectous les attributs techniques qui ont fait sa réputation depuis sa création en 2002. Il y a environ vingt ans, en 2002, Doxa dévoilait la Sub 750T, une montre de plongée hors normes au boîtier coussin XXL de 44,7 mm, dotée d’une épaisseur de près de 14 mm et capable de résister à une pression de 750 mètres de profondeur. Conçue dès l’origine pour les professionnels de la plongée, elle se distinguait par son cadran extra-large, garantissant une lisibilité optimale, même dans les conditions les plus extrêmes. Aujourd’hui, Doxa rend hommage à cette icône en la réinventant pour l’ère contemporaine. La nouvelle Sub 750T conserve l’ADN de la version originelle – son design massif, son allure directe, sa robustesse légendaire – mais avec une silhouette repensée et modernisée. Son boîtier, toujours imposant avec un diamètre de 45 x 47 mm (hors couronne), a été redessiné pour atteindre une épaisseur inférieure à 12 mm. Le résultat : une montre visuellement puissante, mais plus légère, plus confortable au porté, et résolument ancrée dans son temps. Jamais encore un modèle de la collection Sub 45mm n’avait affiché une telle finesse. Cette nouvelle mouture de la Sub 750T conserve les codes esthétiques emblématiques de la ligne – cadran très lisible, lunette tournante unidirectionnelle, aiguilles à fort contraste – tout en introduisant un volume maitrisé plus actuel qui répond aux attentes d’un public moderne et averti.

 Proposée dans les huit couleurs Doxa : orange Professionnal, noir Sharkhunter, blanc Whitepearl , gris argenté Searambler, bleu foncé Caribbean, jaune Divingstar, turquoise Aquamarine, et vert foncé Sea Emerald, disponible au choix sur un bracelet intégré en acier inoxydable de type « grains de riz » ou en caoutchouc FKM plus léger, plus doux et plus souple, la montre arbore un cadran dont – comme toujours chez Doxa - tous les éléments fonctionnels liés à la plongée – index, aiguilles, repères de lunette – sont généreusement recouverts de Super-LumiNova pour garantir une lisibilité parfaite, même dans les conditions les plus extrêmes. Un guichet date positionné à 3H complète l’ensemble. La montre affiche une silhouette affirmée avec son boîtier en acier inoxydable chanfreiné aux lignes anguleuses et sa couronne vissée à 3 heures. Elle est équipée d’une lunette tournante unidirectionnelle surdimensionnée, brevetée par Doxa, permettant de mesurer précisément les temps de plongée et d’ascension sans paliers. Avec une étanchéité portée à 750 mètres (2 460 pieds), la Sub 750T s’impose comme une véritable montre-outil, pensée pour les environnements sous-marins les plus exigeants comme pour la vie urbaine. Enfin, grâce à son mouvement mécanique suisse à remontage automatique, soigneusement décoré avec les finitions Doxa, dont la fréquence de 28 800 alternances/heure (4 Hz) lui assure une précision optimale, la montre offre une confortable réserve de marche d’environ 56 heures. Au final, conçue pour affronter les grandes profondeurs, la Sub 750T est bien plus qu’un instrument professionnel : c’est un symbole d’aventure, de dépassement de soi et de conquête des mers. Elle s’adresse à ceux qui, au-delà de la fonctionnalité, cherchent un garde-temps porteur de sens – un compagnon d’exploration qui perpétue l’esprit pionnier de Doxa.

 UN COMMENTAIRE ? On est toujours épaté par la manière dont certaines marques assument leur héritage en le surpassant : Doxa réussit ici à rendre à son icône historique tout en la rendant encore plus désirable. Il faut compter dans les 2 650 euros (bracelet caoutchouc) ou dans les 2 690 euros (bracelet acier) pour ce boîtier faussement imposant de 45 mm x 47 mm x 11,9 mm d’épaisseur [bien plus portable que bien des montres de dimensions plus modestes], étanche à 750 m et doté d’un mouvement automatique suisse (Sellita) qui dispose de 56 heures de réserve de marche. Avoir fait d’une « plongeuse » professionnelle une « urbaine » très chic et très colorée n’est pas un mince exploit…

A. LANGE & SÖHNE 1815 Tourbillon

 Une élégance particulière caractérise la nouvelle 1815 Tourbillon en platine 950/1000 : la construction complexe d'un tourbillon avec arrêt secondes associé à la fonction Zero-Reset (remise à zéro). Limitée à 50 exemplaires, cette édition arbore un cadran en émail noir de jais « grand feu » entièrement réalisé au sein de la manufacture. Cette nouvelle édition spéciale de la 1815 Tourbillon met en lumière la complication éponyme, visible à travers le généreux guichet à 6 heures. Ce délicat mécanisme perfectionne la précision de marche : par sa rotation, il modifie constamment la position du balancier pour compenser l'influence de la gravité sur le système oscillant. La mise en œuvre de ce mécanisme transcende les solutions conventionnelles. Animés par leur quête constante de progrès, les ingénieurs Lange ont doté la complication traditionnelle du tourbillon de deux fonctions supplémentaires, seulement observables après un examen approfondi. Un dispositif arrêt-secondes permet de stopper la montre en tirant sur la couronne afin de la régler avec précision ; simultanément, le mécanisme Zero-Reset assure le retour instantané de l'aiguille des secondes à la position zéro pour un parfait alignement de l'aiguille des minutes sur son index. L’esthétique de la 1815 Tourbillon invite l'observateur à un voyage initiatique au cœur du garde-temps. Le pont du tourbillon et la partie supérieure de la cage sont ornés d'un poli noir dont la délicatesse attire le regard. Cette technique recourt à des pâtes abrasives spéciales. La pièce est glissée de manière uniforme sur une plaque d'étain en exerçant une pression manuelle très précise jusqu'à ce que la surface atteigne le rendu escompté. Sous un certain angle, elle affiche un effet brillant miroir ; sous un autre, elle présente un lustre noir de jais. L'éclat de la 1815 Tourbillon résulte d’une alliance particulièrement élégante entre un boîtier en platine et un cadran en émail noir de jais « grand feu ». L’un et l’autre ont été entièrement conçus dans la manufacture : préparation du cadran en or gris, broyage et application des pigments d'émail, cuissons multiples et traitement final de la surface. L'ouverture circulaire du tourbillon est également anglée à la main, une opération qui exige une dextérité extrême pour ne pas endommager la couche d'émail. La fabrication d'un seul cadran en émail nécessite plus d'une centaine d'opérations distinctes ; plusieurs semaines sont donc nécessaires pour réaliser cette œuvre d'art. Cette surface immaculée d'une profondeur fascinante encadre élégamment le tourbillon et contraste avec l’échelle et les index gradués typiques de la famille de montres 1815. D’autres caractéristiques traditionnelles en signent le design : les chiffres arabes parfaitement lisibles ; mais aussi l'échelle périphérique des minutes en forme de chemin de fer, référence explicite à l'âge d'or du voyage ferroviaire dont le développement au XIXe siècle a fortement influencé la diffusion des montres mécaniques de précision.

 Le calibre de manufacture L102.1 laisse admirer ses finitions soignées à travers le fond saphir. Il est doté d'un spiral Lange oscillant librement et d'un balancier à vis traditionnel. L’un et l’autre assurent une précision exceptionnelle sur toute la durée de la réserve de marche de 72 heures. Le balancier oscille à une fréquence de 21 600 alternances par heure, alors que le spiral à coup de fouet est essentiel à la précision du réglage des battements. Le point d’orgue de ce chef-d'œuvre mécanique de précision se situe au centre du tourbillon : le contre-pivot en diamant fixé par un chaton en or vissé – un élément traditionnel autrefois utilisé par A. Lange & Söhne pour équiper ses montres les plus précieuses de qualité 1A. « De nombreux éléments traditionnels sont des caractéristiques héritées des montres de poche de Ferdinand Adolph Lange, comme la platine trois-quarts en maillechort non traité, les chatons en or vissés ou le contre-pivot en diamant du tourbillon », explique Anthony de Haas, directeur du développement produit chez A. Lange & Söhne. « Dans le même temps, la 1815 Tourbillon symbolise l'ambition de notre manufacture de faire constamment évoluer cette tradition. Nos horlogers ont par exemple repoussé encore le développement du tourbillon – inventé il y a 200 ans pour améliorer la précision de marche – en le réinterprétant selon des codes contemporains. Grâce au dispositif d'arrêt des secondes et à la fonction de remise à zéro, la montre atteint un exceptionnel niveau de précision tout en pouvant être réglée avec une exactitude remarquable. » Avec son cadran en émail noir et son boitier en platine de 39,5 mm de diamètre et de 11,3 mm de hauteur, cette nouvelle édition épouse le poignet avec élégance. Elle est le douzième garde-temps Lange à arborer un cadran en émail, mais aussi la cinquième version du modèle 1815 Tourbillon.

 UN COMMENTAIRE ? Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Bien entendu, le prix – comptez dans les 200 000 euros – est à la hauteur de cette simplicité très travaillée (boîtier en platine de 39,5 mm x 11,3 mm étanche à 30 m) et de ce cadran virtuose en émail grand feu, sous lequel bat un mouvement à remontage manuel donné pour 72 heures de réserve de marche, à plus forte raison à la hauteur d’une série très limitée de 50 pièces. Les collectionneurs et les péculateurs se précipiteront, sachant que, selon la tradition des boutiques A. Lange & Söhne, il leur sera très vivement recommandé d’acheter préalablement une ou deux pièces d’intérêt subalterne s’ils veulent avoir le privilège de s’offrir cette 1815 Tourbillon…

EDOX Sportsman automatic « Tribute to Fangio »

 On ne comprend pas trop pourquoi la maison suisse Edox, quoiqu’historiquement installée dans le Jura suisse francophone (La Sagne au Droz : difficile de faire plus jurassien !), s’obstine à ne pas vouloir communiquer en français sur cette montre sportive, alors que la communauté des locuteurs francophones représente 150 millions de personnes à moins de trois heures d’avion de la Suisse. Nous respectons cette volonté en ne la présentant pas cette montre en français à nos lecteurs francophones…

 UN COMMENTAIRE ? Sans commentaires autres que navrés, cette série des montres ne manquant pas d’intérêt et cette marque ne manquant pas d’atouts pour intéresser les amateurs francophones. On découvre au passage que ces montres sont inspirées par une Sportsman Edox de 1972 (ci-dessous) qui était autrement plus… séduisante et plus actuelle que ses lointaines descendantes…

SEIKO Prospex Alpinist « Matterhorn » (SPB531)

 Seiko dévoile la Prospex Alpinist « Matterhorn », une édition limitée à 3 000 exemplaires, en exclusivité pour l’Europe. Symbole de rigueur et d’aventure, cette création s’inspire du ciel nocturne au-dessus du Cervin, sommet emblématique des Alpes. Son cadran bleu profond, parcouru d’une fine structure verticale, rappelle les nuits claires en montagne, tandis que son boîtier en acier affirme une robustesse intemporelle. Disponible exclusivement en Europe, elle est proposée avec deux bracelets interchangeables : en cuir de veau bleu marine à gaufrage exotique et en nylon, pour accompagner les explorateursmodernes, de la montagne aux environnements urbains.

 UN COMMENTAIRE ? Comme pour souligner ses ferme ambitions sur les marchés européens, Seiko vient chatouiller avec cette série limitée un des fleurons de l’identité alpine suisse : ce n’est sans doute pas un hasard. D’autant que cette intéressante série limitée (3 000 exemplaires) est proposée à un peu moins de 900 euros, un prix ultra-compétitif pour un boîtier en acier de 39,4 mm x 13,2 mm, étanche à 200 m et motorisé par un mouvement automatique disposant de 70 heures de réserve de marche. On peut utiliser la lunette tournante intérieure comme une boussole rudimentaire…

EBEL 1911 Chronographe Ice Blue

 Ebel dévoile une nouvelle expression du luxe contemporain avec le lancement d’une version inédite de l’Ebel 1911 Chronograph, une montre pensée pour ceux qui évoluent entre performance et style. Un chronographe distinctif qui marie avec assurance allure sportive et élégance urbaine. Fidèle à l’ADN iconique de la collection 1911, ce nouveau modèle attire le regard avec un cadran Ice Blue lumineux, ponctué de compteurs marron. Un contraste saisissant qui apporte à la fois fraîcheur et profondeur, tandis que la finition soleillée du cadran capte la lumière à chaque mouvement, mettant en valeur l’exigence dudétail propre à Ebel. Le boîtier en acier inoxydable de 44 mm, avec sa silhouette hexagonale signature et ses vis polies caractéristiques, revisite avec modernité un classique intemporel. À l’intérieur, le mouvement automatique suisse donne vie à la fonction chronographe, garantissant précision et fiabilité, tandis que le fond de boîtier transparent en saphir révèle la finesse du mécanisme. Les accents enSuper-LumiNova sur les aiguilles et index illustrent la volonté de la marque d’allier fonctionnalité et esthétisme. Ce chronographe polyvalent est proposé avec un bracelet en acier inoxydable brossé et poli, ainsi qu’un bracelet en cuir noir perforé, pour accompagner chaque instant, de la vie citadine aux escapades sportives. Que ce soit pour repousser les limites ou sublimer le quotidien, l’Ebel 1911 Chronograph Ice Blue incarne une élégance affirmée et un caractère audacieux : une icône réinventée pour l’homme moderne.

 UN COMMENTAIRE ? Désormais positionnée à l’entrée du luxe, la maison Ebel sait encore nous surprendre par l’excellent rapport qualité-prix de ses propositions. Il faut compter dans les 3 950 euros pour ce chronographe en acier de 44 mm x 13,6 mm, étanche à 100 m, qui est équipé d’un mouvement chronographe automatique suisse. Excellente allure quel que soit le bracelet, cadran exactement dans les tendances de la saison, avec un contraste bleu-glacier/chocolat qui rappellera des souvenirs aux amateurs de chronographes en platine et touche de snobisme rétronostalgique pour tous ceux qui ont compris qu’Ebel reste la grande marque qu’elle a pu être, même si on ne la retrouve plus dans les premières places du peloton…

 COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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