REPÉRAGES #141-2025 (accès libre)
Sept remarques (pas toujours agréables) sur sept nouveautés de la rentrée
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 141e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Backes & Strauss, Dennison, Greubel Forsey, Louis Érard, Louis Moinet, Memorigin et Sinn…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
LOUIS ÉRARD x Wire Art « Fil d’or »
Quand la précision microélectronique devient une forme d’art. Avec Fil d’Or, née de sa collaboration avec Sylvie Villa & Mark Miehlbradt, les fondateurs de Wire Art, Louis Erard continue de mettre en lumière les talents, les artisans, les idées inattendues. Ingénieurs de formation, artistes dans l’âme, leurs machines connectaient autrefois le monde numérique. Aujourd’hui, elles relient le temps. Bien plus qu’une simple décoration, un nouveau Métier d’Art. La Fil d’Or est comme un fil d’innovation, soudé à l’artisanat. « Comme toutes nos collaborations, celle-ci a commencé par une rencontre, avec Sylvie & Mark et leur idée audacieuse : détourner une machine conçue pour la microsoudure de puces électroniques en sculpteur d’or à l’échelle microscopique. Nous les avons défiés : non pas de la garder exclusive, mais de la rendre accessible. Le design : le cube, une signature déjà présente dans nos pièces Métiers d’Art avec le guilloché main et la marqueterie de bois. Le résultat ? Un trompe-l’œil en or pur. Mais ce qui ne trompe pas, c’est la vérité. Rien n’a été caché. Ni les noms. Ni les outils. Ni les méthodes. Ni les artisans. C’est notre façon de faire. Dire les choses telles qu’elles sont. » (Manuel Emch) Ce cadran n’est pas imprimé. Il est tissé. Brodé fil à fil, en or pur 24 carats, de seulement 25 microns d’épaisseur, trois fois plus fin qu’un cheveu. La technique ? Brevetée, précise, rigoureuse et issue de la microélectronique. La machine ? Conçue à l’origine pour connecter des microcircuits. Aujourd’hui, reprogrammée, détournée, sublimée. Une soudeuse de fils d’or. Le design ? le cube Louis Erard, un motif en chevron qui crée un trompe-l’œil. Les étapes ? Du croquis au code, du laiton verni à l’or sculpté. Le résultat ? Un cadran qui vit, où la lumière révèle des facettes et une profondeur là où il n’y en a pas. Les artisans : Sylvie Villa & Mark Miehlbradt, les fondateurs de Wire Art Switzerland. Fil d’Or rejoint la collection Noirmont Métiers d’Art, dans un boîtier de 39 mm en acier. Son design fait de cubes anachroniques rappelle le motif en damier 3D du modèle guilloché main (2021) et la marqueterie de bois miniature (2023). Il rappelle aussi l’engagement de Louis Erard à célébrer des métiers rares tout en les rendant accessibles sans leur faire perdre de leur valeur. Louis Erard a toujours cru à l’excellence accessible. Fil d’Or en est une nouvelle preuve.
Appelons les choses par leur nom : microsoudure, broderie micromécanique, or sur vernis. Sur une base vernie noire : 2’320 fils d’or créent le motif de cubes et 3’660 points de soudure définissent le tour d’heure, les index et soulignent certaines arrêtes. Chaque fil est tiré, posé, soudé, un à un, sous haute surveillance au binoculaire. Un fil toutes les 3 secondes. 45 minutes de minutie extrême. Pas de raccourci ! La platine de base est gravée au laser avec des milliers de microcavités, remplies ensuite d’or par galvanoplastie. Chaque point de soudure, chaque disposition de fil, ont été pensés dans un design digital 2D. Les hauteurs de chaque fil sont réglées, calibrées au micron. La pression, la température et la durée de soudure, rien n’est laissé au hasard. La machine exécute, l’œil humain reste maître. L’alliance de deux intelligences. Une fiabilité technique. Une perfection esthétique. Chaque fil commence à un point d’ancrage gravé, traverse le cadran selon une trajectoire précise et se termine dans une autre cavité dorée. Chaque contact est microsoudé, à l’aide de cette machine à souder reprogrammée. Le résultat ? Une broderie d’or à l’échelle microscopique, où fils et points de soudure forment un motif de cubes isométriques. Entre illusion d’optique et micro-sculpture. Le cadran prend vie au poignet, joue avec la lumière, trompe l’œil. Mais l’or, lui, ne ment pas : pur à 24 carats. Pourquoi ce choix ? Parce que seul l’or non allié est assez malléable et ductile pour une telle précision, tout en conservant sa forme une fois écroui. Chaque cadran est fabriqué à Sainte-Croix, berceau de la micromécanique suisse, dans l’atelier de Wire Art Switzerland. Pour un tel cadran… de nouvelles aiguilles : rhodiées, satinées dessus, anglées diamanté, de forme épée et le bracelet signature Louis Erard en cuir de couleur beige. Au total 229'680 fils tissant 99 pièces en édition limitée.« Ingénieurs de formation, artisans par choix. Nos machines ont été conçues pour souder des puces électroniques. Aujourd’hui, elles brodent l’or. Fil après fil. Cadran après cadran. Dès le départ, avec Louis Erard, la démarche a été ouverte, honnête, profondément collaborative. Ils ne voulaient pas simplement un cadran, ils voulaient comprendre, participer, s’investir dans le processus. Ils ont posé des contraintes qui nous ont poussé à nous dépasser et surtout on a travaillé d’égal à égal. Être reconnus, non pas comme sous-traitants, mais comme partenaires, comme artisans, ça change tout. Ça donne du sens aux années passées dans l’ombre. Et ça met en lumière notre savoir-faire, nos machines, notre mission. » (Sylvie Villa & Mark Miehlbradt - Wire Art Switzerland).
UN COMMENTAIRE ? Il faut se féliciter de voir la notion de « métiers d’art » évoluer de ses pratiques classiques (émaillage, peinture miniature, guillochage, etc.) vers des artisanats moins connus, mais tout aussi créatifs. Il faut compter dans les 5 000 euros hors taxes pour cette série limitées de montres au boîtier de 39 mm x 12,8 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et mécanisé par un mouvement automatique suisse (Sellita) qui dispose de 38 heures de réserve de marche. Sur une baseen vernis noir mat, on compte 2 320 fils d’or (25 microns d’épaisseur) et un total de 3 660 points de soudure en or 24k écroui…
MEMORIGIN tourbillon True Light
Enracinée à Hong Kong depuis plus de quatre-vingt-dix ans, la True Light School de Hong Kong a fermement maintenu un esprit de persévérance, de sacrifice et d'amélioration de soi dans sa mission éducative – nourrir des générations d'étudiants accomplis. Situé sur Tai Hang Road, le campus comprend une école maternelle, primaire et secondaire, offrant une éducation chrétienne sans faille de quinze ans - cultivant les anciens élèves qui brillent maintenant dans le monde entier. En réponse au vieillissement de l'infrastructure de ses sections primaires et maternelles - des bâtiments qui ont été debout pendant près de 70 ans - l'école a lancé la campagne de réaménagement du centenaire, proposant la construction d'un complexe universitaireintégré de huit étages. Le nouveau campus sera équipé d'espaces d'apprentissage innovants, d'un accès sans obstacle et d'installations vertes pour créer un environnement sûr et inspirant qui répond aux exigences de l'éducation future. En tant qu'étape significative vers son jalon du centenaire, la True Light School de Hong Kong a collaboréavec Memorigin, la célèbre marque de montres tourbillon de Hong Kong, pour lancer la montre True Light Tourbillon, uniant la force et le soutien des anciens élèves et de la communauté au sens large, enpoursuivant l'esprit True Light et en inaugurant un nouveau chapitre de l'éducation. La montre est disponible en deux éditions : la série 43 mm Light et la série 40 mm Shine. Les deux sont fabriqués en acier inoxydable argenté et comportent un cadran finement squeletté. À 12 heures, l'emblème de l'étoile octogonale True Light est finement gravé, symbolisant l'esprit durable de l'école. À 3 heures, un indicateur jour-nuit présente les initiales « TL » à côté de l'année de fondation de l'école, 1935 – rendant hommage à son illustre héritage de 90 ans. À 9 heures, un indicateur de réserve de marche fournit à la fois la fonctionnalité et la profondeur visuelle. Le mouvement peut être personnalisé avec une gravure personnalisée, avec quatre couleurs de bracelet disponibles pour la sélection, permettant à chaque ancien de créer une montre True Light Tourbillon vraiment personnelle et distinctive. Cette montre commémorative capture non seulement l'essence du temps, mais incarne également l'héritage durable et la promesse de l'école pour l'avenir.
UN COMMENTAIRE ? Tous les bénéfices des ventes de ce tourbillon seront intégralement reversés à la True Light School de Hong Kong à l'appui de sa campagne de réaménagement du centenaire, aidant à créer un meilleur environnement pour que la prochaine génération grandisse et apprenne. Il faut compter dans les 3 200 euros pour ce tourbillon logé dans un boîtier de 43 mm x 13,5 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et alimenté par un mouvement mécanique à remontage manuel disposant de 80 heures de réserve de marche.
LOUIS MOINET 1806 (chronomètre d’observatoire)
« Dans l’art de mesurer le temps, le “vrai” est la mesure juste, exacte et fiable. C’est cette quête de précision qui guida l’œuvre du grand horloger Louis Moinet. Aujourd’hui, cette exigence trouve un nouvel écho avec 1806, un chronomètre certifié par l’Observatoire astronomique de Genève. Un garde-temps qui rappelle aussi que l’astronomie et l’horlogerie sont intimement liées depuis des siècles. C’est d’ailleurs en voulant mesurer le déplacement des astres que Louis Moinet ouvrit la voie à la chronométrie moderne. » (Jean-Marie Schaller, CEO & Creative Director). Louis Moinet voua sa vie et son talent à une ambition claire : la mesure scientifique du temps. Avec l’invention du premier chronographe de l’histoire, il inaugura l’ère de la haute fréquence : 30 Hz, une cadence fulgurante mais indispensable pour mesurer la tierce, soit le 60ᵉ de seconde. Président de la Société chronométrique de Paris, il rassembla autour de lui les plus grands savants et horlogers, unis par la même exigence de justesse. En 1851, il franchit encore un cap en présentant à l’Exposition universelle de Londres un chronomètre doté de plusieurs grandes complications.Guidé par ce « vrai » qu’est la mesure exacte, Louis Moinet a posé les fondements de la chronométrie moderne et demeure son plus illustre pionnier. Depuis 1772, l’Observatoire Astronomique de Genève est le berceau historique de la certification chronométrique suisse. Il prolonge l’héritage des concours de précision qui ont marqué l’horlogerie au XIXᵉ siècle. C’est dans cette tradition que s’inscrit 1806, le nouveau garde-temps Louis Moinet, certifié chronomètre d’Observatoire. Pour obtenir ce titre, chaque mouvement 1806 est soumis à 15 jours d’épreuves, durant lesquels il est testé dans différentes positions et soumis à diverses variations de température. Les résultats de ces tests permettent d’évaluer avec rigueur la précision et la fiabilité du chronomètre.
1806, un garde-temps contemporain signé par l’histoire : inspiré du tout premier chronographe de l’histoire, le boîtier de 1806 impose sa présence avec sobriété et force. Sa silhouette demi-bassine de style Directoire, soulignée par le double godron, marie l’élégance des lignes historiques à la légèreté contemporaine du titane grade 5 poli et satiné. La couronne, gravée d’une fleur de lys, rend hommage à Bourges, ville natale de Louis Moinet. Le cadran rhodié orchestre un jeu subtil de finitions satinées et microbillées. Ses chiffres, droits et anguleux, traduisent la rigueur d’un véritable instrument scientifique. À neuf heures, la petite seconde s’inscrit dans le même décor microbillé souligné d’un cercle poli, accentuant la profondeur et la lisibilité de l’affichage. Tout autour, sur un rehaut galbé et satiné, l’échelle des minutes est ponctuée par douze cabochons en nickel noirci et de quatre vis en acier bleui, un détail signature qui évoque encore, la pièce historique. Le cadran 1806 affirme l’essentiel : Louis Moinet, dans sa typographie originelle, et Chronomètre d’Observatoire, même style que les chiffres. Deux inscriptions qui tissent un fil entre héritage et présent, entre tradition et création contemporaine. Les aiguilles, élancées et ajourées, en acier bleui, prolongent l’esthétique de clarté qui définit 1806. Leurs pointes, rehaussées de SLN, garantissent une lisibilité immédiate. L’aiguille des secondes, fine et tendue, se distingue par son contrepoids circulaire ajouré. En son centre, le canon serti d’un rubis, encadré de deux vis polies, impose un détail à la fois technique et rigoureux. Au verso, le fond saphir dévoile un mouvement automatique certifié chronomètre d’Observatoire. Sa platine perlée met en valeur une masse oscillante ajourée et dorée, dont l’architecture tendue affirme une modernité assumée. Selon sa position, elle révèle le numéro individuel du mouvement, garant de son identification et de sa certification officielle. Enfin, quatre symboles gravés rappellent les valeurs fondatrices de la Maison : exclusivité, créativité, art et design. Intitulé projet Bridge, ce premier bracelet en titane grade 5 signé Louis Moinet doit son nom à la forme de ses larges maillons, évoquant une courbe architecturale. Résolument contemporain, il affirme un design singulier, inclassable, pensé comme le prolongement naturel du boîtier. Chaque maillon s’articule dans une continuité fluide, épousant le poignet sans rompre l’équilibre. Leurs volumes alternent surfaces satinées et polies, composant un ensemble sculptural à la fois fluide et ergonomique. Les créations Louis Moinet portent en elles des histoires extraordinaires, tant par les avancées techniques qu’elles incarnent que par les personnalités auxquelles elles étaient destinées. Certaines furent conçues pour des commandes exceptionnelles, à l’image de la pendule réalisée pour Napoléon en 1806 — une œuvre marquante dont la date inspire aujourd’hui le nom de ce nouveau garde-temps. Porter 1806, chronomètre d’Observatoire, c’est prolonger le fil d’une histoire qui se tisse depuis plus de deux siècles…
UN COMMENTAIRE ? On débattra longtemps, entre historiens, du rôle réel de Louis Moinet, dans l’avancée de la grande cause chronométrique de l’horlogerie… Peu importe, ce qui compte aujourd’hui, c’est que cette histoire de la chronométrie nous gratifie d’une très jolie montre en titane satiné (bracelet compris), proposé autour des 20 000 euros hors taxes, dans un boîtier de 40,6 mm x 15,1 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et animé par un mouvement à remontage manuel, certifié chronomètre par l’Observatoire de Genève et disposant de 48 heures de réserve de marche. Le côté néo-rétro et les codes graphiques de cette montre forment un ensemble aussi original qu’agréable à regarder…
GREUBEL FORSEY QP Balancier
Le nouveau QP Balancier de Greubel Forsey est le quantième perpétuel le plus pur et le plus intuitif jamais créé – réunissant 12 fonctions et indications dans une seule couronne, sans poussoirs additionnels, sans positions à mémoriser et sans aucun risque à aucun moment. Propulsé par le Computeur Mécanique breveté et protégé par de multiples systèmes de sécurité, il se règle instantanément dans les deux sens, redémarre instantanément après des mois d’arrêt et resteprogrammé jusqu’à l’an 2100. Doté de notre grand balancier incliné à 30°, il est limité à seulement 22 Garde-temps en or gris. Depuis des siècles, le quantième perpétuel est considéré comme l’une des complications les plus prestigieuses de l’horlogerie. Pourtant, il atoujours impliqué des compromis: mécanismes fragiles, interfaces complexes et remises à l’heure laborieuses lorsque le Garde-temps s’est arrêté. Greubel Forsey a décidé de changer cela. En 2015, le QP à Équation introduisait le Computeur Mécanique – notre septième Invention Fondamentale – un cerveau mécanique de 25 pièces qui «connaît» mécaniquement les règles du calendrier grégorien et garantit la parfaite synchronisation de chaque affichage. Le nouveau QP Balancier condense cette avancée dans sa forme la plus aboutie. Il réunit 12 indications – heures, minutes, secondes, réserve de marche, jour, date, mois, année bissextile, indicateur jour/nuit, affichage 24 heures, année calendaire et sélecteur de fonction breveté – toutes commandées par une seule couronne pour une mise à l’heure et une correction du calendrier simples et intuitives. Résultat: le seul quantième perpétuel qui ne nécessite aucun manuel d’utilisation. Poussoirs cachés? Positions de couronne multiples? Réglage uniquement en avant? Remises à l’heure interminables? Toutes les limites desquantièmes perpétuels traditionnels ont disparu.
Le QP Balancier se règle librement dans les deux sens à tout moment, corrige instantanément même après des mois d’arrêt et se verrouille automatiquement durant le changement de date à minuit, avec une zone rouge visible pour plus de sécurité. Programmé correctement jusqu’au 28 février 2100, il ne nécessitera qu’un simpleréglage par l’Atelier pour rester précis un siècle de plus. Esthétiquement, le QP Balancier incarne la pureté. Son cadran en or à plusieurs niveaux présente le jour, la grande date et le mois sur une ligne horizontale unique, encadrés par les indicateurs d’année bissextile et de jour/nuit. Chaque élément est réduit à l’essentiel pour une lecture immédiate et une harmonie visuelle totale. L’expérience dépasse la simple lecture: le mode de correction rapide transforme le réglage de ladate en un plaisir tactile, chaque saut net via la couronne permettant au porteur de sentir le mécanisme prendre vie – un moment de connexionentre l’homme et la machine. Le boîtier en or gris de 45,1mm, limité à 14,75mm d’épaisseur, abrite le balancier de 12,6mm incliné à 30°, un balancier à inertie variable avec vis de réglage en or, garantissant des performances chronométriques supérieures. Chacun de ses 612 composants est fini selon les standards intransigeants de l’Atelier – anglages, polis noirs, grenages ou satinages réalisés à la main – avec deux barillets à rotation rapide assurant une réserve de marche chronométrique de 72 heures. Limité à seulement 22 Garde-temps en or gris, le QP Balancier est le quantième perpétuel le plus pratique, fiable et convivial jamais créé – sans le moindre compromis sur la chronométrie, le savoir-faire ou la beauté.
UN COMMENTAIRE ? Un quantième perpétuel de nouvelle génération, restylé esthétiquement et repensé mécaniquement dans une logique ergonomique (fonctionnalités et portabilité) : sa tarification stratosphérique le réserve à une catégorie de plus en plus raréfiée de collectionneurs vrais connaisseurs et pas spéculateurs…
SINN 104 Classique 12
Un langage de formes classique avec des détails inédits : la 104 Classique 12 incarne un caractère distinctif allié à des caractéristiques techniques de tout premier ordre. Un garde-temps qui allie habilement la fonctionnalité d’une montre instrument à la qualité de la haute horlogerie classique. Son apparence unique porte clairement la signature de Sinn Spezialuhren : intemporelle et affirmée. Au cœur de cette montre se trouve la seconde décentrée – une première dans cettegamme – élégamment mise en scène sur un cadran de seconde couleur chamois, rehaussé de fines cannelures et de facettes brillantes. Le décor soleillé, les appliques et aiguilles rhodiées ainsi que l’harmonie subtile des teintes prolongent de manière cohérente la ligne esthétique, avec un équilibre raffiné jusque dans les moindres détails. Autre caractéristique exceptionnelle : la lunette de pilote avec crantage horaire, dotée d’un insert en céramique au rendu visuel raffiné. Ce matériau fait également ses débuts dans cette gamme de modèles et se distingue par sa dureté élevée et sa grande résistance aux rayures. La graduation 12 heures sur la lunette permet l’affichage d’un second fuseau horaire, la lunette étant inamoviblement fixée au boîtier – fidèle aux standards techniques éprouvés de Sinn. La 104 Classique 12 est étanche et résistante à la pression jusqu’à 20 bars, et également résistante à la dépression. En somme, une montre avec une vraie personnalité – pour tous les passionnés d’horlogerie qui allient affinité technique, sens du style et amour de la précision mécanique.
UN COMMENTAIRE ? Une proposition ultra-classique de la maison allemande Sinn, qui est toujours d’une parfaite honnêteté dans ses productions et dans ses promesses, mais aussi d’une grande intelligence dans son positionnement commercial, puisqu’il ne faudra dépenser qu’un peu moins de 1 700 euros pour cette montre qui compile avec bonheur tous les codes du style vintage (boîtier en acier de 41 mm x 11,9 mm d’épaisseur, étanche à 200 m et dotée d’un mouvement automatique suisse Sellita). La lunette tournante en céramique, étalonnée sur douze heures, permet d’afficher un second fuseau horaire en se contentant des trois aiguilles du mouvement…
BACKES & STRAUSS x About Timepieces W1 anthracite
Backes & Strauss, la plus ancienne société diamantaire au monde, s'associe à About Timepieces, l'un des conservateurs les plus collectionneurs de l' horlogerie moderne, pour dévoiler la W1 : une évolution raffinée du design original de la W1, réinterprétée avec une nouvelle couleur de cadran et des modifications subtiles apportées au cadran lui-même. Développé conjointement dès le départ, ce projet marque un moment rare où l'instinct des collectionneurs a façonné la fabrication. La disposition révisée des index (remplaçant les traditionnels « XII » et « VI » par « II » et « I » respectivement) est un choix délibéré d'About Timepieces, qui remet en question les conventions du design des cadrans tout en conservant symétrie et équilibre. La couleur anthracite du cadran, inédite jusqu'à présent, est également une teinte Pantone sélectionnée par About Timepieces pour sa finition classique discrète et sa profondeur subtile sous une lumière changeante. Cette base est associée à des index polis et appliqués, à l'icône About Timepieces à 6 heures et à des aiguilles en forme d'épée avec des centres luminescents — suffisamment subtiles pour rester raffinées, mais juste assez pour attirer l'œil lorsque cela est nécessaire.
À l'intérieur, la W1 abrite un mouvement Franck Muller à remontage manuel, gravé à la main et visible à travers un fond saphir — une touche mécanique rare à ce niveau de finition. Seules 10 montres numérotées individuellement seront produites : 5 en acier inoxydable poli (numérotées), 4 en acier revêtu de PVD noir (numérotées), 1 en acier inoxydable avec une lunette sertie de diamants (pièce unique). Chaque pièce est assemblée et finie en Suisse, combinant le savoir-faire ancestral de Backes & Strauss en matière de sertissage de diamants avec la vision et l'instinct esthétique d'About Timepieces, axés sur les collectionneurs. Il s'agit véritablement d'une déclaration pour ceux qui savent.
UN COMMENTAIRE ? Backes & Strauss dévoile ici sa première « collab » et elle est très réussie, à des prix très réalistes pour une série limitée plutôt exclusive (7 500 euros pour l’acier et 19 000 euros pour la pièce sertie de 128 diamants pesant 2,9 carats, avec un boîtier de 40 mm). On s’aperçoit même que cette W1 x About Timepieces est plus réussie que les autres montres de cette collection : c’est ce qui fait parfois douter de la pertinence des « collabs », qui privent souvent la marque de bonnes idées créatives qui auraient profité aux autres montres de ce modèle…
DENNISON ALD Dual Time
C’est une montre qui ne se contente pas d’accompagner vos voyages : elle en crée, au poignet, à chaque regard sur son cadran. Au-delà de la fonction pratique, elle est une expérience émotionnelle :voyager entre deux mondes sans quitter le vôtre. Trop souvent, on suppose que les montres à double fuseau horaire ne sont utiles qu’en voyage. Mais parfois, la montre elle-même devient un voyage, un lien immédiat avec une personne ou un lieu éloigné. Qu’il s’agisse d’un être cher parti travailler, d’une destination favorite où vous rêvez de retourner, ou d’un voyage encore à venir, ce discret rappel au poignet peut être presque aussi puissant qu’un billet d’avion. La nouvelle Dennison ALD Dual Time est une montre capable de vous transporter vers n’importe quel coin du globe, sans quitter votre maison. Conçue pour nourrir les liens et éveiller l’imagination, chaque rotation de sa couronne ou chaque regard porté sur son cadran devient une invitation à penser à l’autre. L’ALD Dual Time reprend les principes de design du modèle ALD original. Sa boîte coussin aux courbes douces se pose aisément sur tous types de poignets grâce aux cornes intégrées et à la finesse de son profil. Toutefois, la boîte du modèle Dual Time et le cadran ont été sensiblement redimensionnés, plus large de 2 mm que celle de la première collection, offrant ainsi une présence renforcée au poignet et davantage d’espace pour mettre en valeur la beauté minérale des cadrans en pierre. Avec une subtile touche rappelant les boîtes « TV » des années 1970, l’ALD Dual Time distille une légère pointe de nostalgie. Chaque cadran présente deux paires d’aiguilles heures-minutes – à gauche et à droite – chacune commandée par une couronne indépendante. Ce dispositif apporte une symétrie à la fois au boîtier et au cadran, subtilement bousculée par les couleurs et les finitions spectaculaires des pierres.
Le designer Emmanuel Gueit commente : « Enfant, je voyais mon père (Jean-Claude Gueit, designer chez Piaget) dessiner ces montres Dual Time, audacieuses, des années 60 et 70, celles qui brillaient au poignet de la Jet Set. Ces images sont restées gravées en moi — elles évoquent une époque où l’horlogerie incarnait autant le voyage et la liberté que le luxe et l’élégance. Avec la ALD Dual Time, nous avons choisi d’agrandir légèrement le boîtier afin de donner aux cadrans en pierre tout l’espace nécessaire pour s’exprimer. Chaque nuance, chaque reflet de la matière naturelle gagne ainsi en présence et en intensité, tout en conservant d’élégantes proportions aussi bien sur un poignet masculin que féminin. » Toby Sutton, Fondateur & Directeur de Dennison, explique : « La Dual Time des années 1970 était une véritable montre de caractère et un compagnon de voyage idéal. Son design et sa fonctionnalité restent tout aussi pertinents aujourd’hui qu’il y a 50 ans. Que vous voyagiez ou que vous souhaitiez garder un lien avec un autre lieu, la Dual Time suscite l’émotion, vous permettant d’emporter avec vous deux univers, avec élégance et simplicité. »
La noblesse intemporelle des cadrans en pierre naturelle s’exprime à travers deux styles distincts dans cette nouvelle collection : les cadrans Dual Time (le premier associe deux pierres différentes sur un même cadran). L’irisance chaleureuse de l’œil-de-tigre dialogue avec la profondeur élégante du marbre noir, tandis que les textures et couleurs de l’héliotrope vert et du lapis-lazuli bleu se répondent parfaitement. Ces cadrans bicolores permettent également de distinguer d’un coup d’œil les deux fuseaux horaires, combinant ainsi praticité deux fuseaux horaires, combinant ainsi praticité et esthétisme. L’éloquence d’un cadran monolytique : le second adopte une approche plus subtile. De larges et fines plaques d’une seule pierre composent le cadran, avec des matériaux emblématiques de la marque tels que le lapis-lazuli, la malachite, l’œil-de-tigre ou encore l’aventurine. Pour enrichir le rendu visuel (et faciliter la lecture de l’heure), chaque cadran comporte un sous-cadran à effet soleillé à 3 heures, dans une teinte complémentaire, encadrant le second fuseau horaire. Avec ces deux approches de cadran, des boîtes en acier inoxydable ou en PVD or, une variété de bracelets en cuir de veau Epsom et des boucles assorties, la collection ALD Dual Time offre une infinité de combinaisons de couleurs adaptées à tous les styles. Et Stéphane Cheikh, Directeur de Dennison de conclure : « Nous défendons une vision de l’horlogerie créative, accessible. La vision de Dennison repose sur le design : des formes pures, des proportions justes, des matières qui s’expriment sans artifice ». L’ALD Dual Time insuffle une nouvelle dynamique au design Dennison. Les pierres contrastées et les finitions transportent le porteur aux quatre coins du monde en un simple tour de couronne. Qu’il s’agisse de penser à l’autre, d’attendre votre prochain vol, ou de rêver à une destination lointaine, l’ALD Dual Time propose une offre différente, élégante pour suivre deux fuseaux horaires.
UN COMMENTAIRE ? Deux fuseaux horaires ou deux références de temps avec deux styles de cadrans et quatre matières (Œil-de-tigre + Marbre, Héliotrope-Lapis, Malachite-Soleillé vert, Aventurine-Soleillé noir) : la proposition est alléchante, surtout pour les 780 euros hors taxes proposés par Dennison (boîtier de 37 mm x 35,6 mm x 6,1 mm, avec deux mouvements électroniques suisses Ronda pour un double affichage horaire). C’est une « montre de voyageur » qui conviendra parfaitement aux voyageurs immobiles qui ne quittent pas leurs trottoirs urbains : la montre comme clé d’accès à un ailleurs magnifié par les couleurs des pierres dures…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS