REPÉRAGES #275-2024 (accès libre)
Six montres et une création poético-sonore qui témoignent d’une passion pour le temps qui passe (en prime : nos sept commentaires)
En toute transparence, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 275e épisode de notre panorama des montres de l’année 2024, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Eska, Fossil, Jaquet Droz, Mido, Reuge, Seiko et Serica…
Avec cette chronique, on vous tient au courant des nouveautés qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 000 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel et même unique dans le paysage horloger ! Ce qui nous fait donc 2 000 nouvelles montres commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des notations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
ESKA Amphibian 250 Red Viper
Fondée en 1918 à Granges, en Suisse, Eska a traversé les décennies en se distinguant par son audace et sa maîtrise horlogère. De ses montres trois aiguilles à ses complications horlogères sophistiquées, en passant par les cadrans en émail cloisonné et autres métiers d’art, la marque a toujours su allier esthétique et performance. Après la Seconde Guerre mondiale, Eska devient un acteur incontournable sur les marchés nord et sud-américains, australiens et asiatiques. Pourtant, comme tant d'autres, elle subit les effets dévastateurs de la crise du quartz, mettant un terme à son activité en 1987. En 2024, Eska renaît sous l'impulsion de Christophe Chevreton et Sinicha Knezevic, deux passionnés d'horlogerie qui se sont donnés pour mission de réveiller la belle endormie en modernisant le design de la marque. L’Amphibian 250, première famille de cette nouvelle ère, a rapidement conquis le cœur des amateurs. Aujourd'hui, Eska franchit une nouvelle étape avec l'Amphibian 250 Red Viper, une édition limitée à 136 exemplaires numérotés. La Red Viper ne se contente pas d’ajouter une nouvelle couleur à la gamme Amphibian 250. Inspirée par les profondeurs marines et les créatures qui y évoluent, cette édition arbore un cadran rouge fumé, dont les nuances sombres sur les côtés évoquent la silhouette sinueuse et hypnotique d’une vipère. Ce dégradé subtil accentue l'élégance et confère une profondeur visuelle unique.
Pourquoi 136 exemplaires ? Ce chiffre fait écho à une unité de mesure historique : 136 brasses (fathoms), correspondant à sa profondeur d'étanchéité de 250 mètres. Une touche de symbolisme qui illustre l’importance accordée aux détails chez Eska. Le cadran rouge fumé de la Red Viper est accompagné d’une lunette unidirectionnelle retravaillée. Entre les chiffres, les repères en forme de cubes pleins remplacent les traditionnels index bâtons, renforçant la lisibilité tout en apportant une touche graphique inédite. Comme pour chaque Amphibian 250, les index oversize et le cadran sandwich restent au cœur de l’identité visuelle, offrant un équilibre parfait entre modernité et héritage vintage. Pour parfaire l’ensemble, le bout de l’aiguille lollipop arbore une teinte rouge subtile, un détail qui rehausse la qualité perçue et illustre notre exigence en ma1ère de finition. Animée par le mouvement automatique suisse Sellita SW200, la Red Viper garantit une précision et une fiabilité éprouvées, avec une réserve de marche de 38 heures. Chaque montre est minutieusement assemblée à Besançon, berceau de l'horlogerie française. Ce processus allie expertise locale et exigence de qualité suisse, faisant de chaque pièce un véritable allié du quotidien. Disponible à partir du jeudi 21 novembre 2024, à 15h, l’Amphibian 250 Red Viper sera proposée exclusivement sur le site officiel d’Eska. Les 136 exemplaires numérotés seront livrés avant Noël, faisant de cette montre une pièce de choix pour les collectionneurs et les amateurs à la recherche d’un cadeau exclusif. Eska propose ce modèle unique, la Red Viper, en édition limitée à un tarif très attractif. Fidèle à ses engagements, la marque maintient ses facilités de paiement et offre les frais de livraison. Chaque montre est livrée avec trois bracelets, dont le nouveau Ladder Band, un bracelet en acier inédit dans la collection Amphibian. Un ajout qui rehausse l’ensemble et souligne le rapport qualité-prix exceptionnel de cette édition limitée.
UN COMMENTAIRE ? Après un lancement discret, la jeune marque indépendante Eska confirme la solidité de ses convictions horlogères avec cette superbe « vipère rouge » (boîtier de 40 mm) à remontage automatique (Sellita) : le prix témoigne aussi d’un engagement ferme à proposer des montres séduisantes à des prix accessibles (comptez dans les 1 090 euros pour apprivoiser la Red Viper)…
MIDO Multifort TV Big Date
Particulièrement intense en noir profond et orange vif, cette version de la Multifort TV Big Date réaffirme l’ADN unique et le tempérament puissant de la collection à succès. Tout en gardant son design moderne et dynamique, ce modèle robuste, ultra-précis et élégant revêt pour la première fois entièrement cette association de couleurs emblématiques de Mido. Qui se rappelle les télévisions de l’époque presque carrées avec des bords arrondis ? Cette géométrie originale a inspiré Mido dès les années 1970. En 2023, la marque suisse réinterprétait cette forme de boîtier avec la Multifort TV Big Date. Ici, Mido met à l’honneur ses distinctives teintes orange et noire, une palette caractéristique qui permet de créer des contrastes forts. Un brossage horizontal appuyé strie le cadran, dégradé de gris à noir, alors que les indications d’affichage, dont la grande date phare de Mido, tranchent en orange. Le boîtier et le bracelet, en acier traité PVD noir, renforcent ce look accrocheur. Acier inoxydable, Super-LumiNova orange, et mouvement mécanique suisse redoutable, Multifort TV Big Date porte haut et fort les valeurs de Mido, réputée pour son habileté à concevoir des modèles correspondant aux standards les plus élevés de l’horlogerie et rendre ainsi la qualité haut de gamme accessible, notamment par l’excellence de ses matériaux et son utilisation de technologies de pointe. Le Calibre 80, mouvement de dernière génération, offre une précision et fiabilité remarquables, grâce à une réserve de marche allant jusqu’à 80 heures alliée à un spiral en Nivachron high tech. Montre sport chic à l’esthétique et à la mécanique sans concessions, la Multifort TV Big Date invite à braver les éléments.
Multifort TV Big Date multiplie les références aux codes forts de Multifort : sportivité et robustesse. Sur le cadran, les reliefs d’un brossage horizontal prononcé jouent sans fin avec la lumière. Sur ce visage, dégradé du gris au noir, toutes les indications d’affichage ressortent en orange. A 12 heures, la « Big Date » emblématique de Mido semble pulser grâce à cet orange caractéristique. Un point de repère finement sablé sur la lunette vient la surmonter. Du Super-LumiNova, orange de jour et à émission bleu de nuit, assure une lisibilité parfaite des index « en négatif » et des aiguilles des heures et des minutes. L’aiguille des secondes se fait plus discrète, intégralement noire. Un verre saphir traité antireflets sur les deux faces évite les réverbérations gênantes, pour faciliter la lecture des informations. La boîte et le bracelet en acier inoxydable de la Multifort TV Big Date sont entièrement recouverts d’un traitement PVD noir. Une alternance entre surfaces satinées et polies – notamment sur les maillons centraux – crée de l’éclat et de fascinantes variations de textures. Sur les flancs, un protège-couronne oppose une résistance supplémentaire aux chocs, afin de préserver le mécanisme de la couronne, particulièrement sensible. Un fond saphir transparent laisse admirer l’ingénieuse mécanique à l’œuvre dans la Multifort TV Big Date. Au bénéfice d’une réserve de marche allant jusqu’à 80 heures, le Calibre 80 offre une redoutable précision. Sa masse oscillante est décorée de Côtes de Genève, emblématiques de la tradition horlogère suisse. Doté d’un spiral en Nivachron, ce mouvement automatique résiste efficacement au magnétisme, pour une fiabilité améliorée, même lors de l’exposition aux nombreux champs magnétiques du quotidien.
UN COMMENTAIRE ? Avec ses 80 heures de réserve de marche et sa grande date, cette Multifort, facturée dans les 1 400 euros (soit un très intéressant rapport qualité-prix) fait très fort avec son cocktail orange et noir. Une confirmation supplémentaire de la pertinence actuelle de la maison Mido (Swatch Group) sur le marché de la nouvelle moyenne gamme accessible (1 000-4 000 euros) où elle s’impose comme un des acteurs de référence…
REUGE Onkō Ikebana
Dérivé de la contraction japonaise de « on » pour le son et de « kō » pour la lumière (音光 - « onkou »), Onkō devient un support de création poétique inspiré de l'art de l'Ikebana. Il présente un motif floral ajouré et dessiné à la main, mêlant l'artisanat japonais traditionnel à la créativité contemporaine. « Une pièce pleine de magie, de délicatesse et de grâce. au fil de la musique, elle révèle un jeu captivant d'ombres et de lumières qui laisse une expérience sensorielle inoubliable ». Inspiré par les lanternes tōrō japonaises et leur symbolisme, Onkō incarne les cinq éléments fondamentaux de l'univers - la terre (chi), l'eau (sui), le feu (ka), le vent (fū) et l'espace (kū). Cette métaphore animée et musicale représente pleinement les techniques, l'esthétique et les valeurs qui définissent la nouvelle identité de la Manufacture Reuge. Onkō Ikebana déploie sa musique à travers une délicate composition florale, dont les motifs nécessitent un savoir-faire artisanal rare et plus d'une semaine de travail minutieux à la main. Cet arrangement, avec ses subtils jeux de lumière, fait écho à l'esthétique du théâtre d'ombres japonais. Notre choix de mélodies pour Onkō Ikebana se porte sur « Autumn Leaves » de J. Kosma, « What a Wonderful World » de G.D. Weiss et « Summertime » de G. Gershwin. Si vous souhaitez personnaliser votre morceau, explorez notre bibiothèque de mélodies…
UN COMMENTAIRE ? Il ne s’agit pas ici de connaître l’heure en regardant passer le temps, mais d’écouter ce temps qui passe à travers une mélodie qui anime des jeux de lumière (comptez dans les 28 450 euros pour cet objet du temps on ne peut plus symbolique, sinon philosophique). Il s’agit d’une expérience sensorielle, servie par la science musico-mécanique de la maison Reuge…
SEIKO nouvelles Prospex Diver’s 300 m (PB483)
Seiko introduit sans sa collection Prospex trois nouvelles montres de plongée qui allient design raffiné et performances. Ornées d’une lunette octogonale caractéristique, composée de surfaces délicatement courbées, elles offrent un équilibre parfait entre robustesse et sophistication. De forme géométrique inédite, la lunette n’en présente pas moins les caractéristiques classiques d’une lunette de plongée avec ses graduations de 60 minutes et son point lumineux à 12 heures.Déclinées en trois coloris, les cadrans de ses nouvelles créations s’inspirent du mouvement des vagues et évoquent la quiétude d’un panorama côtier. Leur design apporte une touche de sérénité tout en offrant une excellente lisibilité grâce aux aiguilles en Lumibrite adaptées aux plongées jusqu’à 300 mètres de profondeur. Chaque détail de ces Prospex Diver’s 300M reflète l’expertise de Seiko en matière d’horlogerie de précision. Conçue pour être polyvalentes, ces montres se distinguent aussi bien dans les environnements professionnels quelors d’aventures en extérieur. Leurs boîtiers et leurs bracelets en acier inoxydable aux finitions polies garantissent durabilité et confort, tout en affirmant un style unique et élégant.
UN COMMENTAIRE ? Une « plongeuse » on ne peut plus classique, avec un boîtier en acier de 41,3 mm (12,5 mm d’épaisseur) étanche à 300 m, un mouvement automatique avec 72 heures de réserve de marche et un prix intéressant (autour des 1 200 euros). Notez la lunette crantée octogonale qui apporte une touche distinguée et une identité contemporaine à cette Prospex.
FOSSIL Harlow trois aiguilles (ES5361)
Reprenant l’un de nos modèles classiques, Harlow allie la sophistication du passé à la modernité actuelle. La montre ES5361, issue de la collection Harlow, est spécialement conçue pour les femmes. Cette montre-bracelet raffinée à cinq maillons en acier inoxydable poli-brillant doré présente un boîtier octogonal, un cadran crème texturé et un mouvement à trois aiguilles. Son boîtier octogonal en acier inoxydable, arborant une finition polie d'une belle couleur dorée, présente des dimensions pensées avec soin pour sublimer les poignets féminins avec élégance. Son cadran a été conçu pour captiver les regards sur votre poignet. Arborant une élégante teinte beige, il attire irrésistiblement l'attention. Son pourtour est rehaussé par des chiffres romains noirs marquant le temps avec distinction.
UN COMMENTAIRE ? Une élégante petite montre féminine (boîtier en acier doré de 27 mm étanche à 30 m), dotée d’un mouvement électronique et positionnée à 179 euros : difficile de trouver une meilleure idée pour un cadeau de fin d’année. D’autant que les boîtiers de « forme » – ni ronds, ni carrés – de petite taille sont très à la mode…
JAQUET DROZ Heure ophidienne
Les pièces qui mettent le serpent à l’honneur sont rarissimes. Jaquet Droz n’en avait pas créé depuis 12 ans. L’atelier en dévoile aujourd’hui deux interprétations uniques pour la nouvelle année astrologique chinoise : sur cadran nacre et sur pierre Sonora Sunrise. Et c’est une première : elles n’ont aucune aiguille. L’Artisanat d’Art y est porté à un niveau sans précédent. Le corps courbé du serpent, en or massif, est émaillé d’un dégradé de couleurs rythmé par un motif dessiné par John Howe, ami de la maison et Directeur Créatif du « Seigneur des Anneaux ». Certains animaux ont une morphologie qui s’impose. D’autres offrent plus de souplesse. C’est le cas du serpent, sous lequel l’année astrologique chinoise 2025 sera placée. Profitant de cette opportunité créative, Jaquet Droz a conçu sa première pièce sans aucune aiguille : l’Heure Ophidienne (relative au serpent). Il s’agit de pièces uniques en or rouge de 41 mm, dont les heures et minutes sont affichées par disques traînants. Les heures sont indiquées par la tête du serpent. Les minutes, par sa queue. Entre ces deux extrémités, Jaquet Droz a empli sa création d’autant de symbolique que d’excellence artisanale. Le long corps de l’animal évoque la calligraphie du mot « bonheur ». Il est sculpté en cinq blocs d’or gris massif, assemblés dans une parfaite continuité.
Le serpent affiche une impressionnante présence au cadran : en son point le plus haut, il mesure 4 mm, venant littéralement se porter à fleur de verre saphir, pouvant presque être touché. Mais là n’est pas la prouesse. Car à la simplicité créative permise par la souplesse de son corps, répond la difficulté de sa morphologie, constituée à 100% de courbes totalement lisses. Autant de surfaces qu’il était a priori impossible d’émailler, puisque l’émail est, avant d’être rigidifié par cuisson, une poudre qui ne peut théoriquement pas se déposer ni tenir simultanément sur toute la circularité de l’animal. Les artisans Jaquet Droz y sont pourtant parvenus. Ils sont même allés plus loin. Car outre un émail qui épouse la moindre inflexion du serpent, il offre un dégradé parfait de nuances progressives, s’étirant du vert clair au vert foncé, alternant selon le modèle avec un rouge sanguin intense. Un émail d’une minutie rare, déposé en de légères cavités d’or, cuit, poli, où s’invitent des surfaces d’or gris également polies à la main, développant un motif « Ruyi » interprété par John Howe, qui évoque traditionnellement protection et bonne fortune. Les deux interprétations replacent le serpent au sein de son habitat naturel – dans la longue perspective naturaliste qui anime Jaquet Droz depuis le 18e siècle. Le premier cadran, luxuriant, est en nacre. Il est finement gravé d’un dessin de bambous, ensuite emplis d’un dégradé de peinture miniature verte. Le second est minéral – là encore une longue tradition artisanale de Jaquet Droz. Mais pour cette deuxième pièce unique, le choix de la pierre ne l’est pas moins : il s’agit de Sonora Sunrise. C’est là aussi une première : elle n’avait jamais été utilisée par Jaquet Droz. L’atelier l’a choisie pour sa présence, en un seul fragment, de deux teintes très complémentaires, un vert doux aux inclusions de noir et un rouge sanguin traversé de marbrures plus sombres. Trouver une telle pièce, aux tons si marqués, sur une si petite surface, fut non moins délicat que la tailler en un cadran de seulement 0,8 mm d’épaisseur. Chacune de ces deux pièces uniques est portée sur bracelet en caoutchouc vert. À travers leur fond saphir, on découvre une masse oscillante en or rouge, dotée d’un insert nacre ou Sonorisa Sunrise décoré du motif Ruyi, remontant un mouvement à spiral silicium doté de 68 heures de réserve de marche.
UN COMMENTAIRE ? À la veille des fêtes de l’Année du Serpent dans les cultures asiatiques, il est sans doute un peu audacieux de considérer comme « rarissimes » les montres qui mettent le « serpent à l’honneur » : dans les semaines qui viennent, nous allons avoir une indigestion de serpents horlogers et, dans tous les cas, il existe chez Bvlgari une solide tradition serpentique, plus régulièrement entretenue et célébrée que le sursaut ophidien de Jaquet Droz tous les douze ans ! Peu importe, la montre est magnifique et son exécution remarquable, même si elle est sévèrement tarifée (comptez dans les 164 000 francs suisses pour célébrer a cause serpentine)…
SERICA Parade (réf. 1174)
Si la vie est la plus grande des aventures, elle n'implique pas toujours des sommets enneigés, des fonds marins et de multiples fuseaux horaires. Après cinq années passées à développer des instruments taillés pour les environnements les plus difficiles, il était grand temps de nous pencher sur un autre type d’aventure, celle que n’effraye ni les revers de satin, ni les joutes oratoires aux sommets. Son ambition commence par la finesse, la singularité et l’élégance, mais s'étend bien au-delà de la simple interprétation de la montre habillée. Malgré la silhouette de son nouveau costume, elle demeure une véritable Serica : une montre automatique, étanche et fiable qui n’a pas peur du quotidien. La référence 1174 « Parade » apporte de toutes nouvelles lignes à notre language esthétique : une déclaration d’élégance sans concession aucune, tout en courbes et en finesse. Si nous n'avons pas eu la chance d'inventer la montre habillée de forme, ni la montre-outil d’ailleurs, celle-ci est d'un genre nouveau, née précisément là où les deux se rencontrent. « Stadium », c’est une forme millénaire, pourtant unique en horlogerie ! Donner forme à une montre mécanique est une quête d’équilibre et d’harmonie qui se joue presque toujours dans un cercle, au centième de millimètre. Pourtant, lorsque la magie opère, sortir de ce cercle et donner une nouvelle proportion à la montre-bracelet est une combinaison gagnante qui allie singularité et raffinement. Il s’agit aujourd’hui d’incarner notre élégance par une forme assez singulière pour devenir identitaire, néanmoins lisible et compréhensible. C’est ainsi que nous avons choisi le « Stadium », l’ellipse aux flancs rectilignes, douce et résolument moderne, pour donner corps à la Référence 1174, la première montre de forme Serica.
Une autre lecture du temps : deux aiguilles, heures et minutes. Une heure apparaît soudain plus douce, libérée du constant rappel du temps qui passe et ne s’arrête pas. Également un excellent rappel que la vie devrait toujours rester une question d'élégance, avant toute affaire de fraction de seconde... Parade : un nom charge de sens ! L'élégance n’est pas question d’ornements ostentatoires, mais bien une histoire de choix subtils et éclairés. Qu'il s'agisse de défilés de mode, de cérémonies militaires ou de rituels amoureux, l’idée de la parade est toujours la même : présenter au monde ce que nous avons de meilleur. C’est là que réside notre désir d’incarner noblesse et distinction sans artifice et sans contrainte. L’ambition n’est pas de se faire remarquer, mais bien de ne jamais être oubliée. 1174 : une référence de forme. La référence 1174 est la toute première montre de forme Serica, une proportion différente qui ne se définit non pas par un ratio de 1, mais de 1,174. Le nombre d’Or de cette nouvelle pièce, celui qui définit en quatre chi!res un esthétique qui sort des sentiers battus. La conception d'une montre n'a jamais été qu’une question de boîtier. Le bracelet et la boucle sont tout aussi importants et certains disent même qu'ils font la moitié de la montre. Nous sommes d'accord. La boucle à ardillon « Parade » reprend la forme de la lunette « Stadium » brossée verticalement de la réf. 1174 et son chanfrein poli.
UN COMMENTAIRE ? La taille de cette montre en forme de stadium antique (deux droites coiffées et conclues par un demi-cercle) semble effectivement idéalement harmonieuse, avec son boîtier en acier de 35 mm x 41 mm (8,6 mm d’épaisseur) étanche à 100 m. Le mouvement automatique est suisse (Soprod). Le meilleur pour la fin : 1 490 euros pour cette montre « habillée », qui s’accomodera également d’un jeans et de baskets. Une nouvelle montre pour une jeune marque : Business Montres en reparlera ultérieurement tellement cette réussite, dans un segment de marché peu fréquenté, mérite mieux que cette présentation succincte pour être mieux expliquée.
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS