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VENDREDI : Et le Grand Prix de la complication la plus ridicule de toute la Wonder Week 2015 est attribué à...

On a peut-être touché le fond avec l'équation du temps ajoutée à une montre de plongée chez Panerai : ce sera sans doute indispensable pour étalonner les levers du soleil subaquatiques. D'autant que la montre de plongée n'en est pas une, ce qui est un comble pour une Panerai : elle est tout juste étanche à 50 m ! Les requins vont rigoler comme des fous en guettant le soleil...  ▶▶▶ EN RÉSUMÉ


On a peut-être touché le fond avec l'équation du temps ajoutée à une montre de plongée chez Panerai : ce sera sans doute indispensable pour étalonner les levers du soleil subaquatiques. D'autant que la montre de plongée n'en est pas une, ce qui est un comble pour une Panerai : elle est tout juste étanche à 50 m ! Les requins vont rigoler comme des fous en guettant le soleil...

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EN RÉSUMÉ
Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes,
rumeurs & murmures, le tout développé après le résumé ci-dessous...
 
❏❏❏❏ LA REVANCHE DU KANGOUROU... 
❏❏❏❏ LE CHIEN COURANT DU CAPITALISME AUX ABOIS... 
❏❏❏❏ COMMENT APPLE ASSOMME LA CONCURRENCE... 
❏❏❏❏ SOUVENONS-NOUS DE LA PULSAR EN 1972... 
❏❏❏❏ UN NOUVEAU NID DE FRELONS INDÉPENDANTS À BASELWORLD... 
❏❏❏❏ LA BARONNE BRITISH A FAIT UNE GAFFE... 
❏❏❏❏ LE DOCTEUR KO EST UN GOUJAT... 
❏❏❏❏ FRÉDÉRIQUE AFFICHE UN FAUX TEMPS UNIVERSEL... 
❏❏❏❏ PASCAL EST TROP RUGUEUX... 
❏❏❏❏ L'ICÔNE DE LA COMPLICATION QUI NE SERT RIEN...  
❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUTES LES AUTRES INFOS, QUI ONT PLEIN DE CHOSES À NOUS RACONTER... ❏❏❏❏
 
Panerai601-BusinessMontres
 LE 360° DU VENDREDI
Des infos notées à la volée,
en vrac, en bref et en toute liberté...
 
◉◉ LE RIDICULE HORLOGER PEUT-IL TUER ? Une équation du temps sert à calculer la différence de minutes entre l'heure légale théorique et l'heure solaire vraie. C'était scientifiquement indispensable autrefois, mais prodigieusement inutile aujourd'hui avec le temps des horloges atomiques (totalement déconnecté des mouvements apparents des astres et de la planète) et des observations astronomiques réalisées depuis l'espace. Seuls quelques intégriste de l'horlogerie mécanique considèrent encore l'affichage de cette équation du temps comme une virtuosité dans la complication. On imagine à quel point un tel mécanisme se révèle encore plus aberrant sur une montre qui se veut « de plongée », mais qui ne l'est pas puisque cette Panerai Luminor 1950 – PAM 601 – n'est étanche qu'à 50 m (ci-dessus). On en déduira que Panerai a coché cette année toutes les bonnes cases pour se voir décerner le Prix de la complication la plus ridicule de la Wonder Week...
 
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◉◉ MAGNIFIQUE EMBROUILLE À TAÏWAN : vous ne le saviez pas, mais, en chinois (mandarin), le phonème « offrir une horloge » (送鐘) sonne à peu près comme « présenter ses condoléances ». Comme il n'y a pas plus superstitieux qu'un Chinois, tout don d'un garde-temps fait l'objet d'interdits impondérables et de rituels expiatoires. Susan Kramer, la ministre britannique des Transports, ne le savait pas : les diplomaties européennes ont perdu leurs vieux coloniaux qui connaissent tout de ces subtilités mandarines ! En visite à Taïwan, elle a donc offert une montre de poche – un modèle exclusivement réservé aux membres de la Chambre des lords – au maire de Taipei, le Dr Ko Wen-je (ci-contre). Lequel n'est pas superstitieux, mais quand même : il a immédiatement expliqué à des journalistes qu'il allait revendre cette montre, tout en leur précisant qu'il ne croyait pas à ce tabou et qu'une montre n'était pas une horloge. Propos immédiatement repris par les médias sociaux, au point que le bon Dr Ko a dû présenter ses excuses en expliquant qu'il blaguait en parlant de revendre ce cadeau (source : Focus Taiwan). La ministre britannique, qui est baroness Kramer, a elle aussi présenté ses excuses pour ce faux-pas culturel, en expliquant que, en Angleterre, offrir une montre ne pouvait être que positif, rien n'étant plus précieux que le temps. Double excuse pour une double méprise : la globalisation horlogère n'est pas un long fleuve tranquille...
 
◉◉ EN DIRECT DE L'AUSTRALIE HORLOGÈRE : les terres australes, à commencer par l'Australie, sont un nouvel Eldorado horloger, où les marques suisses grignotent les derniers points de croissance dont elles disposent. On y trouve même des marques australiennes « de souche », même si leurs racines s'étendent jusqu'à l'Europe, la Suisse et la France. Quelques bonnes nouvelles de la plus australienne de ces marques Swiss Made : Bausele, créée par le Français Christophe Hoppe – dès 2012, Business Montres avait déjà signalé l'apparition de sa marque (avec du sable australien dans la couronne) sur le marché et France 2 a fini par le remarquer dans un intéressant reportage. Aujourd'hui, Bausele passe à la vitesse supérieure en débarquant à Baselworld 2015 (« The first Swiss Made Australian Watch Company » : Hall 2.2), avec plein de nouveautés dans sa malle, en plus de la bonne idée d'instaurer, tous les jours à 17 heures, un vrai apéro australien. Côté bracelets : des cuirs de kangourou, évidemment, en version cuir/caoutchouc et même Nato (ateliers à Botany et à Sydney) ! Autant pousser le plus loin possible bouchon australien. Toujours pour le volet australien de la chose, la R&D a été poussée en partenariat avec la Flinders University d'Adelaide pour parvenir à la création en nanotechnologies d'une céramique innovante – la Bauselite ! – capable d'alléger les montres des nouvelles collections (on trouvera cette Bauselite dans la nouvelle montre Terra Australis : ci-dessous). De nouveaux partenariats ont été définis avec différents mais prestigieux yacht clubs locaux, sans parler de multiples ambassadeurs. Comme les prix sont restés sages [ce n'est pas parce qu'on grandit au pays des kangourous qu'il faut faire des bonds !], la marque s'annonce d'une attractivité qui devrait tenter les détaillants en quête d'exclusivité...
 
Bausele2-Businessmontres
 
◉◉ BASELWORLD REQUALIFIE SON ESPACE INDÉPENDANT : tiens, au fait, à propos de notre rituelle grand-messe rhénane, il semblerait que les jeunes marques qui ne trouvaient plus de place au Palace [la « cage aux fauves » du salon, lancée en 2009 par Business Montres pour les indépendants] aient été massivement transférées dans le Hall 2.2, qui deviendrait ainsi un nouveau hop spot d'agitateurs d'idées et de diffuseurs de concepts qui dérangent. Ce transfert au moins partiel des créateurs les plus remuants vers le Hall 2 était une préconisation de Business Montres depuis plusieurs années, notamment pour requalifier cet étage, devenu quelque chose comme la Baie des Trépassés du second rayon horloger. On retrouve dans la disposition de cette nouvelle The Watch Gallery l'esprit Palace, avec à peu près 14 mètres carrés et une vitrine par marque (ci-dessous). 
 
TheWatchGallery-Businessmontres
 
◉◉ QUE SE PASSE-T-IL CHEZ BOVET ? Difficile de le vérifier compte tenu du caractère autocratique de la communication de cette marque, mais il semblerait que, dans la foulée d'une Wonder Week genevoise pour le moins peu fructueuse [ce n'est pas propre à Bovet, nous l'avons déjà souligné], la maison Bovet ait perdu la moitié de ses commerciaux. Une semi-démission collective pour cause de pressions insupportables de la part de la direction : on sait que Pascal Raffy, l'homme qui a permis la renaissance de Bovet, ne se cache pas d'une conception assez rugueuse des relations humaines...
 
◉◉ LE BLOGUEUR DU JOUR : la semaine dernière, Business Montres (21 janvier) vous annonçait le retour sur le marché de la marque russe Pobeda (groupe Raketa), dans la foulée de la commémoration du 70e anniversaire de la victoire (pobeda, en russe) de 1945 sur l'Allemagne hitlérienne. Même s'ils ne comprennent pas bien le français, les mercantis horlogers du blogging US dissèquent Business Montres avec une minutie chirurgicale. Tempus Fugit s'indigne donc, en ironisant lourdement, à propos de la résurrection d'une marque créée par le « si souriant Staline ». S'il est vrai que la mémoire de ce grand « humaniste » – le Petit Père des Peuples incarnait à l'époque l'empire du Bien – n'est pas exempte de noirceurs ineffaçables, il se trouve que, précisément, la naissance de Pobeda était vertueuse : il s'agissait de reconvertir en usines de montres les usines d'armement de l'Union soviétique et donc de préserver les emplois menacés par la fin de la guerre. Pas de quoi dénier à Pobeda une légitimité acquise ultérieure dans la paix. Pas de quoi s'indigner quand on est un... « chien courant du capitalisme au abois » (citation du blog), à moins de s'indigner aussi des montres de GI's et d'aviateurs relancées par différentes marques [n'étaient-elles pas portées par ceux qui ont bombardé Hiroshima ?], des deux Rolex au poignet de Fidel Castro, des Omega collectionnées par les tyrans nord-coréens (Business Montres du 21 décembre 2011), des Panerai relancées par le groupe Richemont [n'ont-elles pas coulé des navires alliés ?] ou des Casio préférées d'Oussama Ben Laden. Rassurez-vous : ce n'est pas un blog marchand américain qui va dire le moindre mal de ces grandes marques...
 
FredConstantGMT-Businessmontres
◉◉ LES RINGARDS DU GMT ONT ENCORE FRAPPÉ : l'autre jour, Business Montres (21 janvier) la nouvelle Worldtimer de Frederique Constant, montre à fuseaux horaires qui a l'avantage de n'être tarifée qu'à 3 900 CHF – ce qui la rend très attractive. Malgré tout, un détail choque : Londres est toujours considérée sur le cadran comme la ville du temps GMT. Combien de fois faudra-t-il rappeler aux designers horlogers et aux responsables produits que l'acronyme GMT (Greenwich Mean Time ou Temps moyen de Greenwich) a été abandonné en 1972 – il y a donc 43 ans – et remplacé par UTC (Universal Time Coordinated ou Temps universel coordonné). GMT ne veut plus rien dire, sinon pour les mesures du temps du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle. Admettons que baptiser une montre du nom de GMT puisse passer pour un clin d'oeil à cette tradition. En revanche, accoler ce GMT à la ville de Londres parmi les affichages fonctionnelles d'une montre est ridicule, sinon ringard. D'autant que ce temps GMT n'a même plus de valeur scientifique : l'heure GMT était basée sur la rotation terrestre, alors que le temps UTC et défini par des horloges atomiques. Pourquoi tromper les amateurs avec de fausses indications horaires ?
 
◉◉ FAUT PAS DÉCODER (APPLE WATCH #1) : entre tous les bêtises qu'on peut entendre à propos de la future Apple Watch, une des plus agaçantes est celle qui affirme préremptoirement qu'Apple ne pourra pas imposer un prix de marché supérieur au prix moyen actuel des smartwatches (à peu près entre 200 et 300 euros). Sous-entendu : à ces prix-là, les montres Swiss Made n'ont pas de souci à se faire, et encore moins les montres de luxe. D'abord, c'est toujours Apple qui crée son propre environnement (à son propre prix de marché) et qui sait immanquablement se positionner dans le haut de gamme de ce segment de marché. Alors que le prix moyen d'un smartphone est aux alentours de 150 euros (prix de marché), Apple s'impose comme le premier acteur mondial avec un prix moyen de 600 euros pour son iPhone, voire même un peu plus : quatre fois le prix de marché ! La capacité d'une vraie marque de luxe est de pouvoir imposer son prix et ses codes : par ses légendes (storytelling), son design, sa distribution, ses volumes, ses prix dans le haut de gamme et ses marges phénoménales, Apple est la première marque de luxe à travers le monde ! Ensuite, Apple sait faire le ménage : avec son iPhone, Apple a littéralement tué les prétentions de ses concurrents dans le haut de gamme téléphonique. Qui se souvient encore de Vertu ? Quels concurrents électroniques d'Apple parviennent à se maintenir sur le marché des smartphones à plus d 600 euros ? 
 
DigitalPulsar◉◉ BIPOLARISATION (APPLE WATCH #2) : la tactique d'Apple pour se maintenir au plus haut niveau a toujours été la bipolarisation du marché. Quand Apple se lance sur un marché, Apple y impose sa vision du marché, ses prix et son style : c'est la montée en gamme immédiate [avec la définition de ce qu'est le « luxe » sur ce segment de marché] et l'instauration consécutive d'une hiérarchie, à partir de ce haut de gamme et d'une nouvelle entrée de gamme. Entre les deux, il ne reste généralement plus grand chose. Comment imaginer que le même phénomène ne se reproduira pas avec la nouvelle famille de l'Apple Watch ? Certes, la montre est moche, mais que sait-on vraiment de son design final ? Certes, ses fonctionnalités existent déjà sur le marché, mais que sait-on déjà de ces capacités ? Certes, la batterie est faible, mais que sait-on aujourd'hui de son expérience utilisateur ? Ce u'on sait, c'est que Apple va instantanément bipolariser ce marché autour de son offre (dans le haut de gamme), en repoussant ses compétiteurs potentiels dans un autre coin de l'échiquier. Si les smartwatches actuelles coûtent de 200 à 300 euros, Apple peut donc avoir la capacité d'imposer des prix entre 800 et 1 200 euros, voire plus pour des Apple Watch de grand luxe avec des boîtiers en or [ci-contre : il faut se souvenir que les premières Pulsar lancées en 1972 par Hamilton valaient, avec leur affichage digital par LED rouges et leur boîtier en or, le prix d'alors d'une Patek Philippe : 2 100 dollars de l'époque, soit 13 000 dollars d'aujourd'hui – la durée de vie de la pile était en 1972 de quelques... semaines !]
 
◉◉ AVÈNEMENT (APPLE WATCH #3) : une bonne synthèse sur ce qu'on peut savoir, officiellement ou non, sur la future smartwatch d'Apple – c'est sur Know Your Mobile.  Sur nos propres raisons de ne pas désespérer si Apple se contente de lancer une Appe Watch aussi moche que celle qui avait été présentée cet automne : c'est sur notre chaîne images Business Montres Vision (ci-dessous)...
 
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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