VENDREDI : Jean-Claude Biver se met au régime sec, Patek Philippe se met à l'heure du « Titanic » et les marques se mettent à reconsidérer leurs préjugés anti-quartz...
Le temps est à l'orage : même les Américains du groupe Fossil (désormais quatrième groupe horloger du monde) viennent se mettre à l'abri dans la forteresse suisse, en offrant le label Swiss Made à une première collection de la marque Diesel... ▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ …
Le temps est à l'orage : même les Américains du groupe Fossil (désormais quatrième groupe horloger du monde) viennent se mettre à l'abri dans la forteresse suisse, en offrant le label Swiss Made à une première collection de la marque Diesel...
▶▶▶ EN RÉSUMÉIndiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures (développements ci-dessous)... ❏❏❏❏ SMARTWATCH : l'arme secrète pour combler le retard de l'industrie suisse... ❏❏❏❏ JEAN-CLAUDE BIVER : une fusion entre l'homme et Dieu... ❏❏❏❏ TITANIC : même Patek Philippe s'y met... ❏❏❏❏ SMARTWATCH (2) : une maman, un bébé, une montre connectée et de la musique... ❏❏❏❏ DIESEL : la carte Swiss Made, histoire de troubler le jeu... ❏❏❏❏ PATEK PHILIPPE : un festival de métiers d'art... ❏❏❏❏ QUARTZ : la révolution du quartz est devant nous... ❏❏❏❏ ANTIQUORUM : belote, rebelote et pas dix de der... ❏❏❏❏ IZZI TRIP : chronique d'une faillite (frauduleuse ?) annoncée... ❏❏❏❏ DIESEL : bien au chaud dans le réduit alpin...
▶▶▶ TENDANCEPourquoi on va forcément reparler de quartz...◉◉◉◉ Voici quelques semaines, Business Montres Vision (« Droit de ré-pons n° 3 ») se demandait si nous n'allions pas assister au retour du quartz dans l'horlogerie suisse, à tous les étages de la pyramide des marques. Quoiqu'elles ne le disent pas, beaucoup de grandes marques –à commencer par Patek Philippe ou Cartier – disposent toujours de montres à quartz dans leurs collections courantes. Ceci en dépit de la phobie de l'électronique installée par les médias horlogers, qui ont fini par ostraciser les montres à quartz dans les colonnes que les magazines consacrent aux montres. C'est d'autant plus absurde que la Suisse vend chaque année 7,4 millions de montres mécaniques contre 20,4 millions de montres électroniques : autant dire que la volonté d'éclipser les montres à quartz est stupide ! Depuis cette chronique en liberté, pas forcément bien comprise début mars, on a pu vérifier, à Baselworld et dans les vitrines, que le tabou du quartz dans l'horlogerie suisse commençait à être ébranlé, avec des marques comme FP Journe ou Urwerk (pour ne citer qu'elles). Aujourd'hui, le retour au quartz est d'autant plus stratégique qu'il conditionne une partie de la survie de l'industrie des montres, frappée de plein fouet par la crise mondiale et handicapée par des prix trop élevés. Sans le recours au quartz, qui tente de plus en plus de marques qui ne juraient jusqu'ici que par le mécanique, pas d'entrée sur le terrain de la « créativité accessible » – défi axiomatique de toute relance crédible de l'économie horlogère. Pour les manufactures asphyxiées par les coûts d'une verticalisation souvent aussi mal pensée que mal conduite, c'est l'électronique – pourvu qu'elle soit intelligente et créative – qui peut ouvrir les portes d'un avenir de croissance. C'est devenu évident : les clés du futur sont partiellement à quartz. Autant dire qu'il faudrait d'urgence changer le logiciel mental de la « classe parlante » (journalistes et blogueurs) qui ne jure toujours par le tout-à-l'égo mécanique des marques... ▶▶▶ LE 360° DU VENDREDINotés à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... ◉◉◉◉ ANTIQUORUM vs PATRIZZI : une décision un peu bizarre de la justice genevoise relance la partie dans les procès en cascade qui opposent Antiquorum et son créateur, Osvaldo Patrizzi, putsché sans ménagement en 2007. Une relance non seulement en Suisse, mais également à New York, pour le volet américain de l'affaire. De toute façon, rien ne presse : des deux côtés, on fait appel de la moindre décision ! À Genève, en première instance, les juges ont donné partiellement tort à Osvaldo Patrizzi, qui contestait la validité des décisions prises contre lui par son propre conseil d'administration : sauf que les juges suisses ont négligé le fait qu'il avait, de fait, la majorité des voix et que donc il ne pouvait être mis en minorité par son conseil d'administration. Donc, appel ! Sauf que, pour émettre ce jugement, les juges ont longuement fait entendre l'actuelle direction américaine d'Antiquorum et que les déclarations sous serment de l'avocat Michael Levine aux magistrats suisses sont parfaitement contradictoires avec ses déclarations aux juges américains – mensonges sous serment qui sont très mal vus aux Etats-Unis. Donc, relance sur la base de ces contradictions, de ce parjure et de ces contradictions. C'est le classique ping-pong judiciaire, sauf qu'il y a peut-être une urgence à Genève... ◉◉◉◉ ANTIQUORUM : c'est la semaine prochaine (28 mai) que pourrait être prononcée la mise en faillite automatique d'Izzi Trip [anagramme de Patrizzi], l'ex-société Antiquorum, débaptisée l'année dernière (révélation Business Montres du 12 mars 2013) dans une logique de defeasance, avec trasnferts des actifs sur une autre structure. Izzi Trip restant débitrice, tant vis à vis d'un client impayé (à la hauteur de 250 000 CHF) que d'un ancien employé (à hauteur de 650 000 CHF), n'ayant pas provisionné ces dettes et n'ayant pas de fonds suffisants pour les honorer, la liquidation menace à défaut de paiement dans les délais, fixés au 28 mai. Sauf que, là encore, un accord amiable pourrait être trouvé à la dernière minute – d'autant que l'Office des faillites, qui serait alors saisi du dossier, pourrait estimer qu'il y a de forts soupçons de « faillite frauduleuse » dans ce transfert d'actifs vers une autre entreprise. La suite au prochain épisode... ◉◉◉◉ PATEK PHILIPPE (1) : à la demande d'une boutique de Belfast (Lunn's), où le Titanic avait lancé avant son premier et dernier voyage, Patek Philippe a créé une pendule de table émaillée (ci-dessous), dont le décor est inspiré par le Titanic. Une idée née lors d'une visite de Thierry Stern, le patron de la manufacture genevoise, sur les anciens chantiers du Titanic, le long des quais de Belfast. La pendule a été dessinée par Sandrine Stern, qui a eu la main heureuse pour évoquer en 22 couleurs d'émail cloisonné et 25 mètres de ruban d'or par pendule le mythe du Titanic. L'affichage de l'heure évoque la pendule qui trônait dans le grand escalier du salon principal du Titanic... 
◉◉◉◉ PATEK PHILIPPE (2) : on vérifiera que les bonnes traditions de l'émaillage et des métiers d'art sont maintenues chez Patek Philippe, en regardant de plus près les pièces (généralement uniques) qui étaient discrètement exposées à Baselword et qui circulent actuellement dans les boutiques de la marque à travers le monde (recto-verso : image en haut de la page)... ◉◉◉◉ REVOLUTION : histoire de vérifier nos intuitions concernant le retour du quartz sur le devant de la scène horlogère [tant pis our ceux qui devrotn manger leur chapeau mécanique], un intéressant rappel de toutes ces montres à quartz que nous avons tant aimées (Revolution). C'est là qu'on se demande si Rolex ne devrait pas relancer son Oysterquartz – montre révolutionnaire en son temps – ou si Breitling ne devrait pas opérer un virage à 180° vers ce quartz qui lui permettrait de regagner des parts de marché sur un segment moins concurrencé que celui de l'horlogerie mécanique l « manufacture... ◉◉◉◉ SMARTWATCH : encore une application inattendue pour les futures montres connectées. Cette publicité sud-coréenne de Samsung (ci-dessous) explique comment la montre Galaxy Gear peut permettre aux femmes enceintes de choisir la meilleure musique pour leur futur bébé, avec les rythmes qui le rassureront. C'est, paraît-il, un facteur de stabilité émotionnelle pour l'enfant à naître... ◉◉◉◉ DIESEL : après plusieurs grandes marques du groupe Fossil, qui tient décidément à s'ancrer dans les grandes largeurs en Suisse, c'est au tour de Diesel de s'offrir différentes collections Swiss Made. Comme nous avions déjà entendu les chacals glapir contre cette « illusion » de Swiss Made à la texane et que nous avions été vérifier, sur place, la consistance d'une suissitude nettement supérieure à celle de bien des marques suisses les plus célèbres, précisons d'emblée que, pour Diesel, nous n'avons encore rien vérifié, mais on ne voit pas pourquoi des lignes de production et d'assemblage destinées aux uns ne fonctionneraient pas pour les autres au sein d'un même groupe – après tout, les usines asiatiques du Swatch Group servent indifféremment pour ses différentes marques et pour ses manufactures de mouvements (mouvement quartz Ronda et série limitée à 555 exemplaires)... 
▶▶▶ SMARTWATCHESComment gagner du temps sur les géants de l'électronique ?◉◉◉◉ Un bon moyen pour l'industrie suisse de combler son retard sur les méga-marques de l'électronique mondiale, qui ont toutes des projets de smartwatches sur le feu (dessin : XKCD)...
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