ARCHIVES # 20 : Le petit dictionnaire illustré de l’horlogerie (lettre B)
Le 02 / 02 / 2013 à 10:00 Par Le sniper de Business Montres - 2577 mots
Reprise des différents éléments d'un petit dictionnaire illustré de la montre et de l’horlogerie, publié en 2004 à Paris. Il est republié ici brut d'époque, sans retouches, ni ajout...
Nous en sommes à la lettre B. Le reste de l'abécédaire est à suivre dans nos prochaines séquences d'archives...
••• Pour les entrées de la lettre A : Business Montres du 20 janvier...
Reprise des différents éléments d'un petit dictionnaire illustré de la montre et de l’horlogerie, publié en 2004 à Paris. Il est republié ici brut d'époque, sans retouches, ni ajout...
Nous en sommes à la lettre B. Le reste de l'abécédaire est à suivre dans nos prochaines séquences d'archives...
••• Pour les entrées de la lettre A : Business Montres du 20 janvier... Baguette : terme utilisé par les joailliers pour les diamants taillés en rectangle, qu’on peut également sertir sur les boîtiers de certaines montres précieuses. Les horlogers parlent d’un « mouvement baguette » pour un mouvement rectangulaire de très petite taille (dans le style du mouvement 101 de Jaeger-LeCoultre). Balancier : anneau métallique construit comme un volant de voiture. C’est le « cœur » de la montre. Son oscillation régularise la force transmise par le rouage. Il doit être parfaitement équilibré. Il existe de multiples variétés de balanciers, protégées par de nombreux brevets. Les balanciers bimétalliques permettent de compenser les différences de températures, chaque métal de sa composition se dilatant différemment selon les écarts thermiques. Plus modernes, les balanciers glucydur ou les balanciers gyromax (Patek Philippe) se règlent plus facilement et leur précision est améliorée. Balancier spiral : inventé par Huyghens en 1675, c’est l’organe régulateur de la montre, composé du balancier et du spiral (très fine lame de métal élastique : voir spiral). Les alternances de ce balancier spiral divisent le temps en intervalles rigoureusement égaux, quelle que soit l’énergie transmise par les rouages. Bâle : voir Foire de Bâle. Balmain : griffe française de couture dont le Swatch Group possède la licence pour l’horlogerie. Les montres Balmain proposent une certaine interprétation du « chic parisien ». Bar : unité de mesure de pression des fluides, qui équivaut, pour les horlogers, à une atmosphère ou à un hectopascal (voir étanche). Le bar est plutôt une unité de mesure atmosphérique et météorologique. Barrette : petite tige métallique à ressorts intérieurs, qu’on fixe entre les cornes du boîtier. On les insère dans le bracelet de la montre avant de les bloquer dans les trous percés dans les cornes. Barillet : boîte cylindrique fermée d’un disque circulaire denté, qui contient le ressort moteur de la montre. Ce ressort, armé manuellement ou automatiquement, se détend progressivement pour libérer son énergie et la transmettre au rouage de la montre. Il existe des montes à plusieurs barillets, ce qui augmente leur réserve de marche. Batterie : voir pile. Baume & Mercier : maison d’horlogerie genevoise fondée en 1830. L’association avec Paul Mercier lui a donné son nom définitif en 1918. Baume & Mercier fait partie du groupe Richemont. Pierre-Auguste Caron de Beaumarchais : l’écrivain célèbre (1732-1799) était issu d’une famille d’horlogers et il a lui-même marqué l’histoire horlogère en inventant quelques dispositifs, comme l’échappement à double virgule. Bell & Ross : jeune marque d’horlogerie française créée en 1991 et partiellement rachetée ensuite par le groupe Chanel. Les collections s’inspirent de l’esthétique des montres militaires (image en bas de page). Ferdinand Berthoud : maître horloger de génie né en Suisse (1727-1807), pensionnaire du roi de France et inspecteur général de la marine royale. Ses pendules et ses traités sur l’art horloger lui ont assuré la célébrité. Bicolore : c’est ainsi que les horlogers désignent les boîtes ou les bracelets qui combinent deux couleurs de métal (par exemple, or et acier, or gris et or rose, etc.). Bissextile : année de 366 jours, qui compte un 29 février revenant une fois tous les quatre ans, sauf une fois par siècle (la prochaine exception sera en 2100, tous les quantièmes perpétuels se trouvant ainsi déréglés au matin du 1er mars). Blancpain : selon la tradition, c’est en 1735 que Jehan-Jacques Blancpain a réalisé sa première montre. La manufacture Blancpain a survécu à de multiples aléas historiques, jusqu’à devenir, dans les années quatre-vingt, sous la houlette de Jean-Claude Biver, le fer de lance de la nouvelle haute horlogerie helvétique. Rachetée par le Swatch Group et toujours à la pointe de la complication mécanique, la marque est aujourd’hui dirigée par Marc Hayek, petit-fils du fondateur du Swatch Group. BMT (Bienne Mean Time : « temps moyen de Bienne », siège international du Swatch Group) : concept légèrement parodique de temps universel introduit par Swatch pour unifier par Internet les heures du monde. La journée est divisée en 1 000 « Swatch beats » virtuels : l’heure s’écrit en trois chiffres précédés du symbole Internet @ (à midi, il est @500 BMT). Swatch a développé une collection de montres calées sur ce temps BMT, plus ou moins adopté par des entreprises comme Apple, Microsoft ou les jeux Olympiques… Boîte, boitier : composée d’une lunette, d’une carrure et d’un fond, la boîte d’une montre est destinée à préserver son mouvement de la poussière, des chocs et de l’humidité. Son design – influencé par l’air du temps, la mode ou la tradition de la marque – compte pour beaucoup dans l’attractivité de la montre. Cette boîte peut être réalisée dans de nombreux matériaux (plastique, bois, alliages métalliques, minéraux) et dans les formes les plus variées. Boîte de forme : se dit de toutes les boîtes de montres qui ne sont pas rondes, mais carrées, rectangulaires, tonneau, coussin ou plus généralement baroques. Boucheron : cette illustre maison de joaillerie parisienne a été fondée en 1858 et elle est installée depuis 1893 place Vendôme. Ses créations ont été portées par toutes les célébrités du XIXe et du XXe siècle. Boucheron a inventé dès 1948 le bracelet interchangeable pour les femmes et fait de sa montre Reflet un best-seller classique. La marque appartient aujourd’hui au groupe PPR. Bouchonnage : effet de polissage circulaire d’une pièce métallique (le plus souvent, un pont ou un élément du mouvement) dont le résultat présente un décor de « traces » rondes qui rappelle les tableaux de bord en aluminium des voitures anciennes. Boucle déployante : système de fermoir du bracelet dont la boucle se replie contre le poignet. Inventé par Cartier (1910), ce système facilement ajustable est de règle sur les montres haut de gamme. Boussole : instrument qui indique le nord magnétique à l’aide d’une aiguille mobile aimantée fixée au centre de son cadran. Certaines montres (Hermès) comportent une boussole sous leur boîtier. Quelques modèles électroniques (Suunto) proposent des boussoles à aiguille digitale (affichage par cristaux liquides). Bracelet : c’est le lien qui permet d’attacher la montre autour du poignet. L’imagination ne manquant pas aux horlogers, on trouve des bracelets réalisés dans tous les matériaux imaginables : cuir, métal, plastique, caoutchouc, textile… Bracelet-montre ou montre-bracelet : même si le nom n’apparaît en français qu’au début du XXe siècle (1909 pour bracelet-montre, 1922 pour montre-bracelet), l’idée est ancienne. Elle est d’abord féminine : dès le XVIe siècle, quelques femmes semblent avoir porté leurs montres au poignet, attachées à un ruban ou à un bracelet précieux. On parle aussi de la montre de Pascal, qui trouvait plus pratique de la porter au poignet que dans un gousset d’habit. Breguet lui-même, tout comme Nitot (l’horloger-joaillier créateur de Chaumet), ont conçu des bracelets-montres. Cet objet féminin a commencé par intéresser les militaires à la fin du XIXe siècle : on dit que le Kaiser allemand aurait commandé 2 000 montres pour ses officiers de marine à la manufacture suisse Girard-Perregaux. Ensuite, la conduite automobile et le pilotage des aéronefs a vite démodé la montre de poche : il fallait aux gentlemen drivers et aux « fous volants » des montres faciles à consulter, d’un seul coup d’œil au poignet. Les premières montres-bracelets apparaissent dans les catalogues entre 1900 et 1910. La Première Guerre mondiale va consacrer cette habitude et renforcer la demande de montres solides, fiables et sportives, à porter au poignet et non dans la poche. Dès les années vingt, l’industrie horlogère fabrique plus de montres-bracelets que de montres de poche. Bientôt, « montre » signifie exclusivement montre-bracelet. Avec l’arrivée de l’électronique, chaque être humain va pouvoir décorer son poignet d’une montre ultra-précise. Aujourd’hui, la montre-bracelet indique moins l’heure que le statut social de son porteur : elle a perdu son utilité fonctionnelle (tous les objets du quotidien donnent l’heure), mais elle est plus que jamais l’accessoire favori de toutes celles et de tous ceux qui tiennent à leur élégance. Abraham-Louis Breguet : né en Suisse (1747-1823), cet horloger de génie a fait toute sa carrière en France, où il ouvre son premier atelier dès 1775. On lui doit quelques-unes des inventions les plus marquantes de l’histoire horlogère, dont le fameux mouvement à tourbillon, breveté par lui en 1801, et les premières montres vraiment automatiques. Breguet a vendu des montres à toutes les élites politiques, économiques et culturelles de son temps. L’esthétique de ses montres (simplicité du guillochage et des cannelures) a résisté au temps et imposé un style : on parle encore aujourd’hui de « chiffres Breguet » ou d’« aiguilles Breguet ». Breguet : la marque Breguet existe toujours et ne cesse d’innover pour honorer son patrimoine. Spécialisée dans le haut luxe horloger et les complications mécaniques, elle appartient aujourd’hui au Swatch Group. Un de ses modèles les plus connus est la Type XX, montre sportive conçue à l’origine pour l’aviation militaire française. Breitling : fondée en 1884 par Léon Breitling, la marque est historiquement liée à l’histoire de l’aviation et du chronométrage sportif. Breitling passe pour avoir créé le premier chronographe à poussoir séparé, puis le premier chronographe à deux poussoirs (le second pour la remise à zéro). Parmi les modèles les plus marquants de la collection : la Navitimer, lancée en 1952 pour les équipages de l’aviation commerciale (elle reprenait la règle à calcul circulaire de certaines montres d’aviateur des années quarante), le Chronomat, qui comptera parmi les premiers chronographes à remontage automatique, ou l’Emergency, première montre à intégrer une balise de détresse. Une ligne de montres de prestige a été développée en association avec le carrossier Bentley. Restée indépendante, la marque appartient aujourd’hui à la famille Schneider. Breitling est la seule marque suisse à faire certifier chronomètre 100 % de ses montres (voir COSC). BRM : cette jeune marque française s’est fait connaître par un design très influencé par la course automobile. Son créateur (BRM pour Bernard Richards Montres) souhaite en faire la première « vraie manufacture française », dotée de ses propres mouvements et capable de réaliser ses propres composants. Brucelles : pince fine à ressort dont les horlogers se servent pour saisir des petites pièces. Bvlgari : joaillier italien diversifié dans l’horloger, où il apporte un sens particulier de la couleur et du design. Le groupe Bvlgari a également acquis les manufactures Gérald Genta et Daniel Roth, marques spécialisées dans les complications de haute horlogerie. Bulletin de marche : document délivré par une autorité officielle pour attester les qualités de précision d’un mouvement ou d’une montre (voir COSC et chronomètre). Certains bulletins de marche peuvent être délivrés par des observatoires, garants d’une précision « astronomique » dans le fonctionnement de la montre. D'AUTRES SÉQUENCES DANS NOS PAGES D'ARCHIVES...