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LUNDI : La chasse au trésor avec Maître Fred, le retour du grand Louis et les boursouflures de Maxence

Détourné et travesti en Chinois, Louis Cottier retrouve une surface médiatique honorable : il était plus que temps pour l'horloger genevois qui aura créé les montres les plus valorisées par les collectionneurs ! Au fait, vous savez qui sont les principaux annonceurs horlogers sur le marché américain ?  ▶▶▶ EN RÉSUMÉ...❏❏❏❏ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en …


Détourné et travesti en Chinois, Louis Cottier retrouve une surface médiatique honorable : il était plus que temps pour l'horloger genevois qui aura créé les montres les plus valorisées par les collectionneurs ! Au fait, vous savez qui sont les principaux annonceurs horlogers sur le marché américain ?

 
▶ EN RÉSUMÉ...
❏❏❏❏ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité. Au programme... ❏❏❏❏  STEAMPUNK : la montre du Capitaine Nemo (ci-dessus) et le Chronambulator à calendrier perpétuel attendent les audacieux pionniers du steampunk gothique... ❏❏❏❏  SILICIUM : de nouveaux outils qui intéressent l'industrie horlogère... ❏❏❏❏  RBRTNGHTNGL : des heures du monde sérieusement aiguillées... ❏❏❏❏  MALLE AU TRÉSOR : les bonnes idées créatives de Maître Fred (Garinaud) en accès libre... ❏❏❏❏  LAURENT FERRIER : le polytechnicien caché... ❏❏❏❏  PUBLICITÉ : quels ont été les plus grands annonceurs horlogers de l'année (Top 60) ? ❏❏❏❏  2(X)IST : les charmes du design horloger Made in USA... ❏❏❏❏  CLUSES O'CLOCK : le réveil horloger de la vallée de l'Arve, entre Genève et le Mont-Blanc... ❏❏❏❏  VAN DER BAUWEDE : s'il revenait parmi nous, Steve McQueen tirerait dans le tas sans prévenir... ❏❏❏❏  SOTCHI : le bras de fer des groupes de pression homosexuels pour boycotter les jeux Olympiques russes de 2014... ❏❏❏❏  ORIGINAL GRAIN : le bois naturel de l'Oregon et l'acier des gratte-ciels honkongais dans une montre, ça donne quoi au poignet ? ❏❏❏❏  TATTLY : une montre de bras qui ne vous coûtera que cinq dollars, et il y en a plein d'autres pour jouer les stars du nouveau skin art (design : Julia Rothman, ci-dessous)... ❏❏❏❏  A . MANZONI & FILS : des goodies pour les souscripteurs de la première heure, en attendant la seconde tranche...  ❏❏❏❏  LOUIS COTTIER : le retour en ligne du plus discret des grands horlogers de ce siècle...
 
 GARINAUD
La malle au trésor de Maître Fred...
◉◉ Frédéric Garinaud (ex-Renaud Papi) a quelques belles réalisations à son actif, pour Harry Winston (Opus 8), Richard Mille, Cartier, Panerai ou Audemars Piguet. Aujourd'hui installé dans le Jura suisse comme concepteur et développeur horloger indépendant (Garinaud SARL), il a développé une gamme de mouvements simples ou (très) compliqués, sur des bases bien connues – le tout présenté sur son nouveau site (lien ci-contre), où il présente également quelques-unes de ses réalisations (pas toutes, hélas). Là où ça devient excitant, c'est quand il ouvre sa boîte à malices, avec des projets qui n'ont pas abouti, certains bien identifiés, d'autres non [mais on reconnaît immanquablement le style], dont on regrettera qu'ils n'aient pas trouvé leur place sur le marché. La séquence UFO de son site (« Les ovnis ») est une promenade dans les coulisses de la créativité horlogère contemporaine, avec des propositions aussi diverses qu'une montre pour décompter les points dans les parties de polo (on le fait bien pour le gold ou le football, pourquoi pas pour le polo : ci-contre, la Polograf, imaginée pour Backes & Strauss), un concept d'« habillage dynamique », avec un boîtier dépliable qui permet d'afficher des fonctions en dehors du cadran classique (même idée pour une Répétition minutes Piaget) ou une montre hybride dont le verre saphir peut afficher des heures numériques tout en voilant/dévoilant le mouvement mécanique qui se cache dans le coeur de la montre (ci-dessous) – c'est sans doute pour la même marque que Frédéric Garinaud avait songé à une autre montre hybride, purement mécanique, mais avec une annexe cachée pour loger des fonctions électroniques embarquées. On note aussi un intéressant concept de Revolve Touch, une « montre réversible » multifonctions chez Audemars Piguet, et un projet « mécanodigital » qui figurait parfaitement l'Opus 8 de Harry Winston. On ne part indemne de cette incursion dans la malle au trésor de Maître Fred, qui nous démontre qu'il a de l'imagination à revendre et qui nous fait regretter que si peu de marques acceptent aujourd'hui de prendre des risques créatifs, alors qu'il y a là de quoi enchanter une décennie de Baselworld consécutifs...
 
 
 
 
 RE-MISE AU POINT
Le (vrai) Louis Cottier refait surface en ligne...
◉◉ C'est l'éternel conflit de la légalité et de la légitimité : il y a vingt-cinq siècles, Sophocle nous démontrait déjà comment Antigone, quand elle désobéit à la loi de Créon qui lui interdit de donner une sépulture à son frère, agit de façon légitime en enfreignant le droit au nom de la justice. Toutes proportions gardées, et sans emphase tragique, l'« affaire Louis Cottier » relève de la même logique : les créateurs français [pas les re-créateurs, puisque la marque n'a jamais existé et qu'elle n'avait pas été déposée] de Louis Cottier agissent en toute légalité et dans le respect de la loi, mais sans la moindre légitimité et avec d'autant moins de licéité – introduction d'une dimension éthique par rapport aux canons de l'équité et de la justice élémentaire – que leurs collections s'avèrent Made in China et dépourvues de tout rapport autre que nominal avec les productions passées de l'atelier Louis Cottier, horloger genevois d'ailleurs injustement négligé par les marques dont il a fondé la gloire et par les pouvoirs publics genevois, qui ne lui ont dédié qu'un parc à Carouge, non loin de l'atelier qu'il occupait (relire notre article « Encore un détournement de patrimoine horloger » : Business Montres du 30 avril 2012). N'aurait-il pas été plus malin, pour une des marques directement concernées par Louis Cottier (notamment Patek Philippe, Rolex, Vacheron Constantin, Longies-Agassiz ou même Hermès) de déposer une collection à son nom, histoire de « bloquer » toute exploitation dérivée et illégitime de ce nom ? On trouvera des détails sur l'importance de Louis Cottier pour l'histoire horlogère dans un article d'Osvaldo Patrizzi, qui détient toujours le record du monde pour une montre-bracelet vendue aux enchères – une Patek Philippe créée par Louis Cottier (ci-contre)...
◉◉ La bonne nouvelle, c'est le réveil – tardif, mais mieux vaut tard que jamais – des héritiers de Louis Cottier, qui n'ont pas les moyens légaux de s'opposer à l'exploitation commerciale illégitime de leur patrimoine familial, mais qui entendent rendre hommage à la mémoire de l'horloger en séparant le bon grain de l'ivraie. Dans la page officielle qu'ils viennent d'ouvrir, Louis Cottier cabinotier, ils rappellent : « Louis Cottier s’est mis à son compte à Carouge en 1947. Son cabinet (atelier des horlogers travaillant seuls chez eux, selon la tradition genevoise) n’a jamais vu aucun employé ou associé. Louis Cottier a travaillé toujours seul, occupé exclusivement à la restauration de pièces anciennes, au développement et à la construction de prototypes et à la modification de mouvements pour le compte de tiers, c’est-à-dire les grandes manufactures horlogères genevoises, à l’exclusion de toute autre activité, en particulier de production, d’industrialisation ou de commercialisation. Louis Cottier n’a donc jamais produit de montres pour son propre compte, ni apposé son nom sur un cadran de montre ou d’horloge, ni enregistré de marque commerciale, de marque de fabrique, de logotype, ni commercialisé de montres, sous quelque marque que ce soit. A son décès, son activité dépendant entièrement de son talent et de son génie personnels, son atelier a définitivement fermé en 1966, après 19 ans d’activité, sans successeur ni repreneur. En 1967, sa famille a remis son atelier, ses outils et ses archives à la Ville de Genève, qui les a alors intégrés à la collection permanente de son Musée de l’Horlogerie et de l’Emaillerie ». Atelier d'horloger que le public ne peut pas malheureusement pas découvrir et admirer tant que le futur musée d'Art et d'Histoire (qui comprendra un étage horloger) n'aura pas ouvert ses portes – c'est prévu pour 2017...
◉◉◉ Une mise au point claire, qui invalide pour qui sait lire toute exploitation commerciale du nom de Louis Cottier, qui n'a jamais réalisé que 455 mouvements à heures universelles (World Time : image en haut de la page, en cartouche) dans sa vie d'horloger, mais qui a réussi à en faire les montres les plus valorisées de notre temps. Rappelons qu'on lui doit aussi l'extraordinaire prototype de la « Cobra » développée pour Patek Philippe, une montre non-conformiste à affichage digital sans postérité commerciale dont Urwerk s'inspirera quarante ans plus tard pour sa CC1. On espère que cette page Internet deviendra le pilier d'une base de données familiale sur Louis Cottier, avec la mise en ligne de ses archives...
 
 
 
 PUBLICITÉ
Quels sont les grands annonceurs horlogers aux Etats-Unis ?
◉◉ Jamais les marques de montres n'auront dépensé autant de budgets en publicité que l'année dernière (2012) sur le marché américain. Dans un étude réalisée par Kantar Media pour le magazine Watch Time de Joe Rolex, Breitling, Tompson [remerciements au passage pour les infos],  on découvre que les 400 millions de dollars ont été frôlés de peu (399,7 millions, en hausse de 9,3 % par rapport à 2011, le précédent record étant de celui de 2007, avec 388 millions de dollars) : 60 marques ont officiellement dépensé plus d'un million de dollars en publicité (il n'y en avait que 54 en 2011). Pour comparer les performances 2012 avec celles de 2011, on se reportera au classement Watch Time de mai 2012. On s'en doutait (liste ci-dessous), la première marque du podium est Rolex (52,1 millions de dollars, plus qu'aucune autre marque sur le marché américain depuis toujours. Breitling maintient sa deuxième position, avec un budget en hausse de 11 % par rapport à 2011. On trouve en troisième position Omega, avec un budget de 23,2 millions de dollars, en hausse de 137 % par rapport à 2011 et un passage de la 9e à la 3e place (2012 était pour Omega l'année des jeux Olympiques de Londres, de la Ryder Cup et du lancement de Skyfall). Six marques auront dépensé plus de 20 millions de dollars cette année (Rolex, Breitling, Omega, Citizen, Cartier et Bulova)...
◉◉ Coup de projecteur rapide sur les autres marques : 1 000 % d'augmentation de 2011 à 2012 pour le budget publicitaire de Swatch, qui passe à la 17e place (4,9 millions) et 733 % pour Bvlgari, qui passe à la 22e place (4,1 millions) ! 71 % de croissance pour Longines (7,7 millions), qui passe de la 17e à la 11e place. On aura noté la fièvre publicitaire des grandes marques du Swatch Group, qui opère ainsi un spectaculaire retour sur le marché américain en anticipant une baisse de régime en Chine. On note la baisse de pression publicitaire opérée par Bulova, qui faisait jeu égal à la deuxième place avec Breitling en 2011, mais qui recule cette année à la sixième place (20,2 millions tout de même). Baisse tout aussi spectaculaire pour Chanel, qui n'a dépensé que 3,6 millions, contre 17,7 millions en 2011, et qui sort du Top 25 en se retrouvant à la 26e place. Baisses moins sensibles chez Cartier ou TAG Heuer [notez la faiblesse relative du groupe LVMH dans ce classement des annonceurs horlogers], alors que Movado, Montblanc et Bell & Ross ont augmenté leurs budgets. Autre discrétion remarquable dans ce Top 60 : les marques du groupe Richemont, sous-représentées (probablement pour cause de surinvestissements en Chine).
 
 
 
 
 RBRTNGHTNGL 
Aiguillez à votre guise les heures du monde...
◉◉ Le designer britannique Robert Nightingale a créé l'atelier/studio rbrtnghtngl (New York-Londres), histoire de nous faire comprendre qu'il n'aimait pas trop les voyelles [sans d'ailleurs nous expliquer pourquoi]. On ne s'étonnera donc pas que son concept d'horloge murale à multiples fuseaux horaires soit une... « WRLDCLCK » (pour World Clock, « heures du monde ») ! L'idée de cette WRLDCLCK est simplissime : il s'agit d'afficher simultanément quelques heures de villes qui nous intéressent ailleurs dans le monde, en superposant sur un même axe différentes aiguilles des heures, représentées par des couleurs (ci-contre), des abréviations pour les villes de référence ou des pictogrammes autocollants. L'imagination au pouvoir : chacun peut personnaliser les codes et les symboles de « ses » propres références horaires, le concept se révélant extensible à l'infini. Pour les pays qui décalent leur temps UTC d'une demi-heure ou même d'un quart d'heure, on peut ajouter sur cet axe une seconde aiguille des minutes, dans une couleur différente (il n'y a qu'un mouvement pour entraîner le tout). Une application iPad/iPhone reprend ce concept, de même qu'une version réveil (à poser) est envisagée. Taille du cadran/boîtier en aluminium, disponible en deux couleurs (noir ou blanc, ci-dessous) : 25 cm. C'est évidemment moins complexe que les mécaniques d'heures universelles imaginées par Louis Cottier (voir nos informations précédentes), mais c'est une solution originale, élégante et instantanément lisible, dans laquelle on devine une influence stylistique très scandinave...
 
 
 
 
 LES IN-10-CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
◉◉ NOUVELLES MARQUES (1) : la marque de mode new-yorkaise 2(X)IST (spécialisée dans les maillots de bain et la bonneterie branchée) lance sa propre collection horlogère, sur un créneau design très influencé par le style Linde Werdelin, en n'oubliant aucun de ces petits détails qui ravissent aujourd'hui les amateurs – le squelettage brutal, l'apport de la céramique et des matériaux de synthèse avec un zeste d'aliminium anodisé, les cadrans multi-étages, les vis techniques, le protège-couronne structurel, les cornes évidées, les chiffres surdimensionnées, les surfaces mates et satinées, etc. On mixe le tout et on obtient un produit très contemporain comme cette New York City (ci-contre), vendue sous les 500 dollars avec son mouvement Miyota dans un boîtier de 44 mm. Parfaitement marketée, cette marque devient ainsi la référence #61/Génération 2013 des marques de l'année (source : A Blog to Watch, vidéo de présentation ci-dessous). On s'interrogera plus tard sur la légitimité d'une marque de caleçons de bain et de soquettes qui fait son entrée sur le marché ds montres, mais on notera que le designer de cette New York City est celui de la Devon Tread : il faudrait surveiller de près ce Jason Wilbur et, surtout, commencer à prendre très au sérieux la nouvelle horlogerie Made in USA...
 
 
◉◉ NOUVELLES MARQUES (2) : trois bons petits gars de Californie, bien propres sur eux, qui décident de lancer une montre en bois, parce qu'ils viennent de l'Oregon, Etat américain dont les forêts sont une précieuse ressource. Rien d'original, puisqu'on fait des objets du temps en bois depuis des siècles, et des montres-bracelets en bois depuis les années 1930. Récemment encore, WeeWood avait poussé la quête écologique jusqu'au cadran et au bracelet en bois. Les trois créateurs de Original Grain – qui sera donc la référence #62/Génération 2013 des marques de l'année – ont cependant tout juste puisqu'ils ont levé 390 000 dollars en 30 jours, sur Kickstarter, là où ils n'espéraient que 10 000 dollars : 2 200 amateurs ont cru à ce concept qui mélange l'acier/bracelet (chinois de Hong Kong) d'une montre on ne peut plus classique à des attributs (lunette, cadran, maillons de bracelet) en bois d'essences diverses, le mouvement japonais (Miyota) permettant de maintenir le prix au-dessous des 200 dollars (images ci-dessous). Une proposition urbaine, cool et un peu naïve comme on sait l'être en Californie (voir la vidéo de démonstration), urbaine mais éco-friendly, plutôt bien dessinée et sympathique. On leur donnerait le bon dieu horloger sans confession à ces trois petits gars !
 
 
◉◉ A. MANZONI & FILS : la campagne de souscription lancée par Oliver Ike pour le lancement de sa nouvelle marque A. Manzoni & Fils sera donc relancée fin août (révélation Business Montres du 7 août). On peut expliquer le relatif échec de la première séquence par un mauvais choix de la période (vacances en Europe), mais aussi par les difficultés, dans certains pays, d'acheter par carte au-delà de 5 000 dollars. Les souscripteurs de la première tranche recevront quelques goodies supplémentaires (T-shirs, bracelets), les dates de livraison des montres étant confirmées pour février-mars 2014.
 
◉◉ VAN DER BAUWEDE : un designer a tous les droits, même celui de se tromper ! Éternel phénix renaissant de ses cendres, Maxence van der Bauwede nous avait quand même habitué à beaucoup mieux que les boursouflures stylistiques de sa dernière collection, qui réussit à additionner mièvrerie (montres de femmes) et maniérisme (montres d'homme) sans jamais nous convaincre d'autre chose que d'un farouche opportunisme commercial. Sans oublier un seul des détails qui font mouche chez ses concurrents, sa ligne Astrodiam's (ci-dessous, en haut à gauche) mélange les diamants de couleur, le sertissage astrologique et l'animation d'une seconde étoilée animée par un mouvement à quartz. L'ambiance est crépusculaire, entre Disneyland et les cartomanciennes de la Foire du Trône : il n'y manque que la boule de cristal de Mme Irma. Côté masculin, ça ne s'arrange pas avec le nouveau tourbillon VDV Legend T Crown, qui compile tout ce qu'on a déjà vu ailleurs (le boitier tonneau, les chiffres romains étirés, les déformations du boîtier, le faux style chrono : en bas, à gauche) : un designer chinois n'aurait pas osé aller jusque-là. Le tout au nom d'une certaine « élégance masculine » inspirée par L'Affaire Thomas Crown : s'il était encore là, Steve McQueen tirerait dans le tas sans prévenir ! Requiem pour un ex-designer horloger...
 
 
◉◉ LAURENT FERRIER : dans les remous de l'« été meurtrier » qui a provoqué le départ d'Olivier Müller (révélation Business Montres du 29 juillet), une nomination compléentaire à la reprise des commandes par Sylvère Demonsais. Le polytechnicien lyonnais Florent Perrichon (ex-LVMH, ex-Cerruti) devient administrateur délégué pour assurer l'interface avec les actionnaires.
 
◉◉ CLUSES O'CLOCK : le 1er décembre prochain, une Bourse horlogère (achat et vente de montres et horloges anciennes, outils horlogers, instruments liés à la mesure du temps, avec animations pédagogiques, ateliers pour les enfants, visites théâtralisées et activités pour les familles, démonstrations de différents aspects du travail de précision, où horlogers et décolleteurs feront découvrir leurs métiers, expositions, etc.) pour faire redécouvrir le passé horloger de la région de Cluses. La moyenne vallée de l’Arve, dont la ville de Cluses est le centre, est réputée pour son industrie mécanique de haute précision. L’histoire de cette industrie commence à l’aube du XVIIIe siècle. Cluses est alors un petit bourg d’à peine 1000 âmes. Les habitants y sont pauvres, comme dans le reste de la vallée. L’introduction de l’activité horlogère, en sous-traitance pour les grandes fabriques de Genève, fait évoluer les choses. Au fil du temps, toute la population embrasse cette occupation et améliore son niveau de vie. La « seconde révolution industrielle » de la fin du XIXe, avec l’avènement de l’hydroélectricité et de la mécanisation, les paysans horlogers deviennent des ouvriers horlogers, fait de Cluses une véritable ruche industrielle vouée à l’horlogerie. Au cours de la première moitié du XXe siècle, la perte de vitesse de cette industrie bénéficie au décolletage, technique d’usinage érigée au rang d’industrie. Les « Trente Glorieuses » voient son âge d’or. L’activité reste omniprésente sur le territoire, tout en évoluant vers la mécanique de haute précision. À mi-chemin entre Genève et le Mont-Blanc, et aux portes des massifs alpins les plus réputés (Grand Massif, Portes du Soleil, Aravis, Mont-Blanc...), Cluses s’affirme aujourd’hui comme la ville-centre de la vallée de l’Arve. Autrefois vouée à l’industrie horlogère et devenue une référence dans le domaine de la mécanique de précision, la ville de Cluses (Haute-Savoie) a souhaité l'organisation d'un événement consacré à la mesure du temps et au travail de précision : Cluses O'Clock ! Le dimanche est, lui, plus précisément dédié aux amateurs d'horlogerie ancienne avec l'organisation d'une bourse horlogère. Courantes en Suisse et en Allemagne, les bourses horlogères restent rares en France. Cluses O’Clock se présente comme le seul événement de cette envergure ouvert à tous et dont l’entrée est gratuite ! Renseignements : Musée de l'Horlogerie et du Décolletage. Tél : + 33 450 96 43 00 (musee@cluses)...
 
◉◉ GALVANIC SCALE : plus steampunk, tu meurs ! La montre Galvanic Scale d'Alchemy Gothic (image en haut de la page) nous parle de « calibrateur entropique » pour définir la fuite du temps (deuxième loi de la thermodynamique), mais – qu'on se rassure ! – ce n'est qu'une bonne vieille montre à quartz reformaté en chef-d'oeuvre du steampunk horloger. Pour ceux qui n'oseraient pas jouer les Capitaine Nemo avec ce « calibrateur » au poignet, une option de bureau, dans le même goût : un Chronambulator dont le panneau frontal est un calendrier perpétuel (manuel, évidemment, la pendule étant à quartz)...
 
 
◉◉ SILICIUM : deux avancées récentes dans les technologies liées au silicium peuvent intéresser directement l'industrie horlogère. D'abord, pour la création en série de nanostructures en silicium, l'utilisation d'un matériau totalement... révolutionnaire : le sel de table ! Les chercheurs de l'université de l'Oregon (Etats-Unis) ont réussi à créer de telles structures en piégeant grâce au sel la chaleur qui permet au silicium de se rigidifier (publication dans Scientific Reports). Une autre difficulté dans l'utilisation du silicium reste son usinage : il faut des outils extrêmement résistants et précis dans l'inifiniment petit. Les chercheurs de l'institut Fraunhofer (Allemagne) ont réussi à mettre au point des « scies » ultra-minces réalisées en fils de nanotubes de carbones enrobés de diamants (vingt micromètres de diamètre), dont la qualité est bien supérieure aux traditionnels fils d'acier diamantés...
 
◉◉ SOTCHI : alors que les jeux Olympiques d'hiver de Sotchi (Russie, 2014) doivent s'ouvrir dans moins de six mois et qu'ils portent les espoirs promotionnels de quelques marques horlogères (notamment Omega, chronométreur officiel, mais aussi de nombreux outsiders), des voix commencent à s'élever pour leur boycott pur et simple. Les groupes de pression homosexuels internationaux multiplient les pressions en raison des récentes lois répressives russe dans le domaine de la « propagande homosexuelle ». L'idée sera de tenir ces Jeux dans une ville qui les auraient déjà accueillis, comme Vancouver (Canada) ou Lillehammer (Etats-Unis), et non en Russie, sur les bords de la mer Noire, où ils ne seraient que les « Jeux de la haine » (affiche ci-contre). Le tout sur fond de bras de fer géopolitique planétaire entre la Russie et les Etats-Unis [il faut bien que Barack Obama se venge de ses échecs impériaux en Syrie et de l'affaire Snowden], avec les pressions qu'on imagine sur le Comité international olympique (CIO) en Suisse...
 
◉◉ CHINE : « Le boom du e-commerce en Chine attendra » (Marketing Chine). Alors que de nombreuses marques de luxe en Chine ont hésité à plongée à corps perdu dans le marché de l’e-commerce en raison des besoins en infrastructure, de la qualité et des problèmes de distribution, un nouveau rapport soutient que les entreprises qui ne sont pas encore entrer dans le marché manquent sur une formidable opportunité...
 
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