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LUNDI : La Valbray de Johnny, le culot de l'horloger marocain, l'os de renne paléolithique et le retour de Ferdinand Berthoud

Cette semaine, on reparlera forcément des smartwatches, dont les Suisses rigolent toujours, mais on se demandera également si la grotte de Lascaux n'est pas un cadran horloger à phases de lune et pourquoi Seiko a autant de mépris pour ses propres montres mécaniques vintage...   ▶▶▶ ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES...❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le tout noté …


Cette semaine, on reparlera forcément des smartwatches, dont les Suisses rigolent toujours, mais on se demandera également si la grotte de Lascaux n'est pas un cadran horloger à phases de lune et pourquoi Seiko a autant de mépris pour ses propres montres mécaniques vintage...

 
 
ANALYSES, IN-10-CRÉTIONS, INFORMATIONS, RUMEURS & MURMURES...
❏❏❏❏ AU PROGRAMMME : le tout noté à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité... ❏❏❏❏ ÉDITORIAL : smartwatch ou pas smartwatch, that is the question... ❏❏❏❏ BREGUET : retour à Jérusalem pour re-découvrir la Marie-Antoinette... ❏❏❏❏ HALLYDAY : la nouvelle montre de Johnny est une... Valbray ! ❏❏❏❏ SUPERLUMINOVA : les couleurs les plus luminescentes ne sont pas forcément celles que vous pensez (tableau ci-dessous)... ❏❏❏❏ SEIKO : impossible de faire réparer les montres mécaniques qui ont plus de dix ans, même celles qui font la fierté de la maison... ❏❏❏❏ RICHEMONT : des boutiques mono-marques avec plein d'autres marques... ❏❏❏❏ FERDINAND BERTHOUD : le président Delafoy, amateur de soubrettes et de pendules XVIIIe, adore (scène des Tontons flingueurs, image ci-dessus et en bas de la page), mais d'autres s'intéressent tout aussi activement au grand horloger... ❏❏❏❏ LASCAUX : et si les peintures pariétales de la plus célèbre grotte du monde étaient des représentations astronomiques, qui constitueraient le premier calendrier connu de l'histoire de l'humanité ? ❏❏❏ HORLOGE FLEURIE : absurde et injustifiée, la prétention de Genève au record du monde de l'aiguille des secondes pour son horloge fleurie... ❏❏❏❏ MOTEUR : tous nos voeux de rétablissement à Giles English (Bremont), grièvement blessé dans un accident d'avion... ❏❏❏❏ ELAQSA : il était une fois un horloger qui rêvait d'offrir au Maroc sa première manufacture horlogère... ❏❏❏❏ INDE : qui va sauver les montres HMT, plus ancienne manufacture indienne de montres ? ❏❏❏❏ ANTIQUORUM : les émerveillements et les déceptions d'Evan Zimmermann, sans (trop) de langue bois... ❏❏❏❏ GLYCINE : et une marque de plus dans le giron du groupe DKSH... ❏❏❏❏ TAG HEUER : les difficultés d'une marque sportive sur un marché chinois qui ne valorise pas le sport comme élément de train de vie...
 
 
ÉDITORIAL
Smartwatch ou pas smartwatch, that is the question...
◉◉ Ce sera le grand débat techno-horloger de la rentrée, mais pas chez les Suisses, qui jouent les ravis de la crèche face à une phénomène smartwatch qui permet pourtant à toute la planète de parler de montres. Débat qui n'intéresse manifestement pas l'industrie horlogère, qui ne se sent pas concernée par ces gadgets électroniques [c'est vrai qu'elles sont moches, la plupart de ces smartwatches !], ni par le fait que quelques dizaines de millions d'humains devraient changer d'habitudes horlogères en quelques mois, en accrochant à leur poignet une montre connectée plutôt qu'une montre pas connectée. Nous reviendrons longuement et souvent sur ce défi lancé aux montres suisses, défi qui est nettement plus topologique que technologique [contrairement au défi du quartz].
◉◉◉◉ La vraie bataille est celle du poignet : tout le monde veut en déloger les montres classiques, pour y substituer non seulement des montres connectées aux smartphones, mais aussi toutes sortes d'objets connectées, avec des fonctions plus ou moins technologiques, téléphoniques, biométriques, musicales et même, à l'occasion, horlogères. Personne n'en veut vraiment aux montres mécaniques, dont personne ne souhaite la mort et auxquelles tout le monde rend hommage. Simplement, un être humain – mâle ou femelle – n'a que deux poignets, dont un seul réellement utile, et il n'y aura pas de place pour tout le monde, sachant que ce poignet est l'endroit idéal pour « embarquer » l'une ou l'autre de ces nouvelles prothèses numériques qui vont très rapidement nous devenir aussi indispensables que l'ont été hier les téléphones portables et aujourd'hui les tablettes. Ni le cou, ni l'oreille, ni le nez ne constituent un endroit réaliste pour loger une de ces prothèses, alors que le poignet est, culturellement (depuis un gros siècle), un « espace » positivement connoté et socialement accepté...
◉◉◉◉ On peut donc imaginer que cette montre mécanique – superbe héritage de nos immémoriales passions méchaniciennes – ne vont pas trouver condamnées à disparaître, mais qu'elles vont se faire évincer de cette place privilégiée qu'est le poignet. On ne regarde pas sa montre toutes les cinq minutes, alors qu'on reçoit un SMS, un message Facebook, une alerte Twitter ou une proposition en ligne toutes les minutes : où ira la priorité ? Les montres classiques ne vont pas être bannies du poignet, mais elles vont s'y trouver marginalisées au quotidien et presque folklorisées, sinon reléguées au rang d'accessoires un peu surannés, de même que l'habit s'est trouvé rapidement disqualifié, dans le vestiaire masculin, au profit du complet-veston (costume), le smoking portant encore épisodiquement le souvenir d'un temps où les hommes s'habillaient pour passer à table. Tout comme le livre ne disparaîtra pas sous l'invasion des tablettes, la montre ne disparaîtra pas sous les assauts des nouveaux candidats à la connexion carpienne – comprenez « de poignet »...
◉◉◉◉ Maintenant, une question toute bête : alors qu'on dénombre déjà une bonne quarantaine de projets de montres connectées, préparés par les géants du high-tech [le combat Samsung-Apple s'annonce féroce] autant que par des nouveaux venus ou des outsiders, on peut estimer qu'il se vendra, bon an mal, deux ou trois dizaines de millions de montres connectées, à des prix qui impactent directement la base de la pyramide des montres suisses. Ceci au moment où le luxe horloger patine en attendant de se trouver de nouvelles raisons d'exister et de se vendre. Comment imaginer que ces dizaines de millions de smartwatches n'auront aucun impact sur l'industrie suisse ? Et comment imaginer que l'actuelle pyramide des marques [Swatch en bas, Patek Philippe en haut, pour caricaturer] ne sera pas déstabilisée par ce changement de paradigme horloger ? Entre une trois-aiguilles Tissot, toute simple dans son prix accessible, et une montre connectée tout aussi accessible, vers qui penchera le coeur des amateurs pour s'équiper au quotidien ? Sûr que la future montre du dimanche sera mécanique ! Pas sûr qu'on retrouve demain les volumes d'aujourd'hui...
G.P.
 
 
 
CULTURE HORLOGÈRE
« L'art du temps » selon Abraham Louis Breguet (Jérusalem)...
◉◉ Pour découvrir la « Marie-Antoinette » historique d'Abraham Louis Breguet (réf. n° 160, ci-dessous), le mieux est encore de se rendre au Musée d'art islamique L.A. Mayer de Jérusalem, où la fameuse collection de montres de sir David Salomons est à nouveau exposée. Avec un nouveau catalogue [pas forcément transcendant côté notices techniques : ci-contre et ci-dessous, 35 dollars pour les amateurs] et des trésors horlogers – notamment de Breguet, mais aussi d'autres sources genevoises et européennes – qu'il n'était plus possible d'admirer depuis le vol, en 1983, de la collection, miraculeusement retrouvée par la suite (entre 2006 et 2009) et enfin remise à la disposition du public. Au programme : 180 pièces d'intérêt horloger, dont 55 pièces signées Breguet, des automates, des montres émaillées, des boîtes à musique, des montres ottomanes et des instruments scientifiques (boussoles, baromètres, etc.). « Porter une montre de Breguet, c'est marcher avec l'esprit d'un génie dans sa poche », disait souvent sir David Salomons.
 
◉◉ En 2007, Business Montres (11 novembre) avait été le premier média horloger à révéler le « retour » de la Breguet n° 160, mystérieusement volée vingt-quatre ans auparavant et à raconter les circonstances de sa « redécouverte » (Business Montres du 29 octobre 2008). Entretemps, Nicolas Hayek avait racheté Breguet et relancé la réalisation d'une montre Marie-Antoinette que tout le monde pensait perdue, en taillant dans le chêne de Marie-Antoinette (celui sous lequel la reine martyre se mettait à l'ombre, dans le parc de Versailles) l'écrin en marqueterie de chêne de cette montre exceptionnelle, qui fut longtemps la plus compliquée du monde et dans laquelle Abraham Louis Breguet avait souhaité loger la quintessence mécanique du savoir-faire horloger de son temps. 
 
 
 
 
VALBRAY
C'est la nouvelle montre de l'idole des jeunes...
◉◉ Images trouvées dans L'Illustré (Suisse) : Johnny et sa Valbray (concept horloger de cadran dévoilé par diaphragme), cet été, en Californie. Grand amateur de montres [on lui en a connu des dizaines, sinon des centaines], il ne se refuse jamais un petit plaisir horloger...
 
 
ELAQSA
Voici le premier horloger marocain de l'histoire des montres...
◉◉ Zrhari Fouad a mis sa passion horlogère au service de son patriotisme marocain pour nous proposer – grande première dans l'univers horloger – la première marque de montres marocaine. Formé en Suisse (Franck Muller, Jaeger-LeCoultre, Roger Dubuis), Zrhari Fouad [qui est tout de même un peu Français, « de papier » comme il le précise lui-même] ne pouvait pas proposer autre chose que du Swiss Made sous le pavillon Elaqsa, choisi pour représenter ses montres [c'est le nom de la grande mosquée de Jérusalem, troisième lieu saint de l'Islam], qui reprennent les couleurs vert-rouge du royaume chérifien. Les bracelets et les écrins sont réalisés au Maroc, où il devrait ouvrir une boutique. Originalité : les chiffres « indiens », toujours très appréciés dans les pays arabes où ils ont longtemps été traditionnels, comme en témoignent toutes les « montres ottomanes » des collections européennes. Du XVIIIe siècle et début du XXe siècle, les horlogers suisses pratiquaient d'ailleurs allègrement les « chiffres turcs » sur les pendules et les montres exportées vers Constantinople. La fierté marocaine aidant et alors que le marché local s'ouvre au luxe horloger, Zrhari Fouad commence à faire parler de lui dans les médias [jusque dans le Golfe], mais surtout au Maroc où tout le monde sera rassuré dès qu'on saura que « Sa Majesté » (Mohamed VI) aura estimé que c'était une belle montre : toute la cour en voudra une – c'est toujours comme ça que ça se passe au Maroc ! Si le design reste très orientalisant (notez le Elaqsa stylisé en calligraphie arabe sur le fond du cadran), la mécanique est on ne peut plus suisse : différents développements sont en cours autour d'une phase de lunes et de complications supplémentaires. Dans cette logique de mini-séries, toutes les personnalisations sont possibles. On ne peut que souhaiter bonne chance à ce remuant entrepreneur horloger marocain...
 
 
 
 
 
 PALÉOASTRONOMIE
Lascaux comme possible témoin précoce des beaux-arts du temps...
◉◉ Et si les peintures rupestres de Lascaux étaient le premier calendrier astronomique de l'humanité, et donc le premier monument de cette tradition des beaux-arts du temps qui aboutit à nos montres contemporaines ? On savait – Business Montres en a souvent fait état – que plusieurs grottes préhistoriques avaient livré des artefacts (os gravés ou autres) dont les encoches ou les dessins pouvaient représenter des phases de Lune ou même des calendriers luni-solaires. Une chercheuse indépendante en paléoastronomie, Chantal Jègues-Wolkiewiecz [forcément, elle n'est pas très bien vue par les tenants de la préhistoire académique], va plus loin en faisant correspondre les peintures de la grotte de Lascaux, tout comme celle de dizaines d'autres abris préhistoriques, aux cartes du ciel de l'époque : dans une vidéo convaincante [sous réserve de critiques scientifiques fondées, et non dogmatiques], « Lascaux, le ciel des premiers hommes » (de Stéphane Bégoin, Pedro Lima et Vincent Tardieu : production Zec, Bonne Pioche, Arte), elle explique comment nos ancêtres d'il y a 15 000 à 20 000 ans, possédaient un savoir astronomique qu'ils pouvaient exploiter en créant des calendriers capables d'anticiper les solstices et les équinoxes qui rythment l'année. Les peintures n'auraient été que des représentations symboliques des constellations en giration dans le ciel nocturne, certains signes permettant d'évaluer les levers du soleil aux dates les plus importantes (image en cartouche, en haut de la page). On trouvera la plupart de ces informations dans trois vidéos disponibles sur Facebook : séquence 1 (18:01 mn, séquence 2 (18:01 mn) et séquence 3 (15:37 mn), avec une bande-annonce ci-dessous. D'autres informations sont disponibles sur le site personnel de Chantal Jègues-Wolkiewiecz. Bonne nouvelle : la chercheuse consacrera son prochain livre au fameux os de renne gravé de l’abri Blanchard (Dordogne), premier objet à phases de lune de notre histoire (ci-contre ; voir également nos informations sur le plus ancien calendrier de l'histoire de l'humanité : Business Montres du 16 juillet dernier)...
 
 
 
 
 LES IN–10–CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... 
 
◉◉ BREMONT : tous nos voeux de rétablissement à notre ami Giles English, un des deux beaux-frères qui ont co-créé la marque britannique Bremont [impossible d'échapper à leur excellent storytelling mécanico-aéronautique] et qui vient d'être sérieusement blessé dans un accident d'avion : il volait, en tant que pilote, dans le Northamptonshire à bord d'un biplan vintage qui s'est crashé à la suite d'une panne de moteur. Rappelons que le propre père de Giles s'était tué en avion, il y a une vingtaine d'années...
 
◉◉ INDE-RICHEMONT : pour pénétrer plus facilement le marché indien, Richemont négocie avec le gouvernement de Dehli un intéressant concept de boutique mono-multimarques. Principe : on ouvre une boutique Cartier, mais on y vend d'autres marques « secondaires » du groupe Richemont. Ceci à cause des règles commerciales locales, très contraignantes pour les marques non-indiennes qui veulent conserver 100 % de la propriété de leur emplacement commercial, sans passer par un partenaire local. Les concepts monomarques avaient été acceptés, mais sans marques annexes – ce qui a valu quelques ennuis à Marks & Spencer, qui vendait d'autres marques que Marks & Spencer. Richemont a l'intention d'investir 25 millions de dollars dans ces nouveaux concepts de boutiques...
 
◉◉ INDE-HMT : menacées par le débâcle du groupe Hindustan Cables qui en était propriétaire, les montres HMT (Hindustan Machine Tools : c'est la plus ancienne maison horlogère indienne) et HMT Chinar Watches (qui emboîtent à Bangalore des mouvements mécaniques ou électroniques Citizen) devraient finalement être repêchées par le gouvernement, qui leur portera assistance en payant les salaires et les charges, en souffrance depuis quelques semaines. Une relance des activités est imminente : tant mieux pour les amateurs ! À part HMT, quelle marque est capable de sortir une montre mécanique comme cette Pilot (ci-contre : il existe de superbes autres couleurs de cadran) à moins de 20 francs suisses ? Oui, vous avez bien lu : moins de 20 francs suisses, une quinzaine d'euros !
 
◉◉ INDE-GENÈVE : au passage, la fin d'une légende. Quand le tourisme officiel genevois prétend que l'aiguille des secondes de la fameuse « horloge fleurie » est la plus longue du monde (2,5 m), ce qui serait une performance, il faut se méfier : la fabrique HMT – dont c'est une spécialité « industrielle » – réalise en série des « horloges fleuries » pilotées par GPS pour la précision des heures, des minutes et des secondes. Horloges de plein air dont la taille est souvent supérieure à celle de Genève et dont l'aiguille des secondes bat de plusieurs dizaines de centimètres le « record du monde » de longueur revendiqué par Genève. Ci-dessous : la grande horloge du Jardin botanique de Bangalore (Inde), avec ses sept mètres de diamètre. La ville de Genève nous précise très officiellement à propos de son horloge fleurie : « La trotteuse, qui marque les secondes, d’une longueur de 2,5 mètres, est sans doute la plus grande du monde. (...) En se modernisant, l'horloge fleurie est devenue encore plus représentative du fameux esprit de Genève, fait d’ouverture et de tolérance ». On ne voit pas trop le rapport entre les fleurs, les aiguilles et la morale, mais la revendication du « sans doute » appliqué à cette longueur laisse rêveur sur l'arrogance de la prétention au premier rang mondial [prétention assez courante, il est vrai, dès que les autorités de Genève se vantent de « leur » horlogerie]...
 
 
◉◉ IMPRESSION 3D : si vous voulez savoir à quoi ressemble un Casio G-Shock imprimée en 3D par un particulier, à partir d'une imprimante basique, ça donne ça (ci-dessous : source Watchuseek) ! L'horlogerie à la portée de tous ?
 
 
◉◉ TAG HEUER : pas facile pour une marque essentiellement orientée sur le sport de réussir en Chine, où le style sportif n'est pas valorisé comme un élément de l'art de vivre. Avertising Age tente de décoder l'insuccès relatif de la marque en Inde et les moyens mis en oeuvre pour convertir les Chinois – apparemment réticents – à la séduction TAG Heuer : apparemment, il suffit d'attendre que les goûts des consommateurs chinois évoluent en s'alignant sur les standards internationaux. C'est d'autant plus paradoxal que beaucoup de « marques sportives » pure players comme Nike sont considérées comme des marques de mode par les Chinois...
 
◉◉ ANTIQUORUM : dans une interview avec Westime (Etats-Unis), Evan Zimmermann, le CEO d'Antiquorum, explique en dix réponses les coulisses de son métier, les émerveillements et les déceptions dans les salles de vente, ainsi que les multiples records sous le marteau homologués par sa maison...
 
◉◉ SEIKO : apparemment, même Seiko Japon ne croit guère à la longévité de ses montres, pas même des Grand Seiko dont la manufacture de Tokyo est pourtant si fière. Selon les mésaventures d'un blogueur qui tentait de faire réparer une Grand Seiko de 1967 (Professional Watches), Seiko n'assure aucun SAV et ne fournit plus aucun composant de rechange pour les montres âgées de plus de dix ans [document ci-dessous), alors que la pièce concernée était un ressort de barillet, à changer dans le cadre d'une révision et de la pose d'un nouveau verre protecteur. Impossible, par ailleurs, de se faire communiquer les specifications de ce ressort-moteur, dont il doit bien exister un équivalent suisse. Quand on pense à toute la communication axée autour de la valeur intemporelle de ces montes mécaniques haut de gamme qui témoigne du savoir-faire immémorial des horlogers japonais ! Même Rolex a dû revenir sur sa politique qui limitait l'entretien et la fourniture de pièces détachées pour des montres passé un délai d'une vingtaine d'années après leur mise en vente [de toute façon, voir notre information ci-dessus à propos des imprimantes 3D : avec de bons schémas techniques, on pourra bientôt rééditer n'importe quel composant mécanique en métal, qu'il soit récent ou plus ancien]...
 
 
◉◉ GLYCINE : confirmation par Jörg Wolle, le directeur de DKSH, de la prise de contrôle de la marque Glycine, qui rejoint Maurice Lacroix et Bovet dans le giron des marques du groupe de distribution multi-spécialiste (interview au Temps). DKSH détient 51 % de Maurice Lacroix et 25 % de Bovet, tout en assurant la distribution de ces marques en Asie. Clé de la stratégie de DKSH pour structurer l'offre sans racheter d'entreprises de grande taille : « Dans ce segment [petites marques indépendantes], je ne crois pas que les économies d’échelle soient l’aspect le plus important, contrairement aux produits de consommation courante ou pharmaceutiques. Dans l’horlogerie, la question est plutôt de savoir comment la distribution est organisée et avec quel partenaire. Est-elle réalisée via des enseignes propres ou avec un vendeur tiers ? Qui se charge du marketing dans chaque pays ? S’y ajoute bien sûr l’aspect clé du service après-vente et des réparations. Dans chaque pays où nous sommes actifs en Asie, nous employons des horlogers qui ont été formés en Suisse et qui sont capables d’effectuer les réparations nécessaires. (...) Quelle que soit la taille d’un groupe, la question est toujours de savoir ce qui relève de la compétence de base de l’entreprise, et ce qui doit être externalisé à un partenaire tiers. Les activités de distribution font souvent partie de la deuxième catégorie, en particulier dans des pays éloignés qui ont d’importantes barrières à l’entrée »...
 
◉◉ FERDINAND BERTHOUD : « Ooooh, fin XVIIIe siècle, de Ferdinand Berthoud... » Exclamation du président Delafoy, le père d'Antoine, venu demander la main de sa nièce à M. Fernand, dans une des scènes-culte des Tontons flingueurs : Michel Audiard connaissait ses classiques horlogers (ci-dessous et en haut de la page), mais, apparemment, il n'est pas le seul à aimer Ferdinand Berthoud....
 
 
 
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