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LUNDI : Vous avez remarqué, plus que sept semaines avant Baselworld ?

L'actualité des montres alors que le tempo pré-Baselworld commence à s'accélérer, avec un peu de tout : quelques interrogations sur la biodiversité horlogère, l'irruption du karlisme dans le champ horloger, des nouvelles marques qui interpellent et la Chine qui ne peut plus dissimuler ses envies de reprendre la main sur les marques européennes...   ▶ LE SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDILes détails après l'étonnant traceur non-linéaire ci-dessous... ❏❏❏❏ EDITO : ce que la …


L'actualité des montres alors que le tempo pré-Baselworld commence à s'accélérer, avec un peu de tout : quelques interrogations sur la biodiversité horlogère, l'irruption du karlisme dans le champ horloger, des nouvelles marques qui interpellent et la Chine qui ne peut plus dissimuler ses envies de reprendre la main sur les marques européennes...

 
 
▶ LE SOMMAIRE DE CE 360° DU LUNDI
Les détails après l'étonnant traceur non-linéaire ci-dessous...
 
❏❏❏❏ EDITO : ce que la crise des lasagnes au cheval peut nous apprendre à propos de la biodiversité horlogère, menacée par les horlo-industriels mus par le seul profit, et ce qu'elle nous révèle de l'actuelle malbouffe horlogère...
 
❏❏❏❏ NOUVELLES MARQUES : excellentes nouvelles du front démographique horloger, où le taux de natalité reste soutenu, même si les propositions sont assez déconcertantes...
 
❏❏❏❏ RATTRAPAGE : les épisodes qu'il ne fallait surtout pas manquer la semaine dernière dans Business Montres, pour ceux qui avaient la tête ailleurs ou qui étaient en vacances...
 
❏❏❏❏ KARL LAGERFELD : le plus beau chignon de la mode joue les punks pour défier le temps qui passe, avec des zips et des pyramides néo-post-méta-modernes...
 
❏❏❏❏ INDISCRÉTIONS, RUMEURS ET MURMURES  : notés à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité (la déception de Jean-Claude Biver, les coups fourrés des douanes chinoises, les difficultés de Quinting, les bagues préhistoriques, le couteau tiré de Panerai, les rôdeurs chez Pomellato, etc.)...
 
ÉDITO
Un parallèle horlo-gastronomique
◉◉◉ Il y aurait beaucoup à dire (et à redire) sur les liens qu'on peut facilement établir entre la fraude massive à la fausse viande de boeuf vraiment chevaline et les réalités actuelles du Swiss Made, qui consiste trop souvent à fourrer de multiples composants chinois des éléments essentiels d'une montre (habillage ou mouvement) dont tout le monde attend qu'ils soient purement suisses ! À commencer par les boîtiers, dont la Suisse ne produit même plus, sur son territoire, le quart de sa production officielle de montres Swiss Made exportées. Le blog Genevois rien venir a déjà lancé une alerte sur ce terrain : inutile d'y revenir tellement ce lien est évident. Il s'agit d'une bombe à retardement qui explosera le jour où les réseaux sociaux reprendront en boucle leur découverte de cette réalité...
◉◉◉ Plus intéressante et plus fondamentale reste le parallèle à tenter sur les rapports entre cette crise de la viande de cheval et la biodiversité. Quel rapport ? Ils sont multiples. N'insistons pas sur le goût du lucre, qui consiste à vouloir vendre plus cher des marchandises qui ne devraient pas l'être, en camouflant leur nature réelle : on en revient plus ou moins à la tromperie du Swiss Made ci-dessus, dans une logique de lucre à tout prix et de maximisation exponentielle des profits. Intéressons-nous plutôt aux causes du "scandale" causé par l'utilisation de la viande de cheval. Il y a une ou deux décennies, cette viande était banale dans l'alimentation des Européens : aujourd'hui, en France comme en Suisse [où l'usage s'est davantage maintenu], cette viande a fini par disparaître de nos assiettes, non pour des raisons de santé publique ou gastronomiques [au contraire, tout le monde s'accorde à trouver cette viande plus "saine" et plus goûteuse que le boeuf], mais pour de basses nécessités mercantiles : il est plus rentable d'élever industriellement des bovins destinés à la "viande" que des chevaux de boucherie. D'autant que le complexe agro-industriel a fini par sélectionner des races génétiquement améliorées pour que les carcasses contiennent toujours plus de muscles et de viande – sachant que tout est récupéré dans ces carcasses, y compris les os et les parties autrefois non consommées, désormais broyées et reconstituées. On a ainsi doublement sacrifié la biodiversité : dans nos assiettes, d'abord, en éliminant une viande peu rentable ; dans les élevages ensuite, en industrialisant la production de viande bovine à des fins mercantiles et en éliminant les races les moins productives [la "Blonde d'Aquitaine", la "Limousine" ou la "Charolaise" sont aujourd'hui des concepts commerciaux génétiquement modifiés]...
◉◉◉ Ce qui pose un double problème. D'abord celui du goût [qui se perd chez les jeunes générations], élément culturel déterminant de notre art de vivre européen, celui de l'uniformisation – sanitairement et culturellement désastreuse – d'une alimentation toujours plus industrielle, qui réclame moins de temps passé à cuisiner, dans une logique américanisée de ready made et d'instant cooking qui oblige à fréquenter en permanence les rayons des supermarchés [dépenser plus pour déguster moins] et qui pousse les industriels de l'alimentation à faire n'importe quoi pour optimiser leurs bénéfices [la crise des lasagnes au cheval n'en est qu'une illustration]. D'autre part, cette industrialisation confiée à des Big Brothers alimentaires ruine le tissu local des petits producteurs et des circuits courts dont tout le monde admet qu'ils sont une garantie d'aliments plus sains, plus variés et plus respectueux du patrimoine local : on parle ici de biodiversité animale autant que de biodiversité anthropologique et culturelle !
◉◉◉ L'échec de ce système agro-industriel est à peu près total : comment ne pas en tirer un parallèle avec l'horlogerie suisse, qui voit des groupes industriels de plus en plus puissants asphyxier par leur croissance et leur impérialisme le tissu conjonctif traditionnel de cette industrie micro-mécanique, fondée sur la diversité de ses hommes, de ses pratiques et de ses structures ? Comment ne pas déplorer l'uniformisation croissante des catalogues horlogers et la part grandissante du marketing promotionnel dans une sphère de consommation où l'indice de bruit médiatique devient le seul critère de qualité perçue ? Comment ne pas admettre que la profitabilité l'emporte désormais sur tout goût d la différence, la créativité ayant cessé d'être un repère – sauf pour une poignée de rebelles, amateurs ou opérateurs indépendants ?
◉◉◉ Pourtant, que veulent les consommateurs, qu'on parle de viande, de gastronomie ou d'horlogerie ? Ils plébiscitent les circuits courts,  ils valorisent les légumes ou les races animales délaissés par l'agro-industrie, ils font revivre des traditions festives et gastronomiques oubliées, ils se passionnent pour cette cuisine domestique que les publicités du prêt-à-cuire décrétaient obsolète, ils sont en attente de proximité, de diversité et de nouveaux goûts, dans le respect d'une production plus humaine et plus qualitative que quantitative. Le divorce qui s'installe avec les marchands de malbouffe est profond, durable et sans doute irréversible. Or, que demandent les amateurs de montres dans les pays développés d'ancienne culture horlogère et marketing ? Sensiblement, la même chose : des produits créatifs, exclusifs et authentiquement manufacturés plus qu'industriels, des circuits courts, un retour à des traditions de bienfacture évacuées par le culte du profit, une valeur ajoutée par le respect du facteur culturel et humain. Ils veulent sortir de ce mass market et de toute cette malbouffe horlogère – ces junk watches – qui tentent aujourd'hui les amateurs émergents – qui ne tarderont pas à en revenir. L'évolution est là aussi définitive : c'est une mutation plus qu'une transition. La crise de confiance vis-à-vis des marques alimentaires qui ont failli à leur mission devrait nous faire réfléchir...
G.P.
 
 
 
 
▶ KARL LAGERFELD
Pas si kompliqué de faire des ikônes horlogères !
◉◉◉ Le Kaiser n'ayant cessé de nous répéter qu'il n'aimait pas les montres [il n'en porte pas], on s'attendait bien à ce qu'il lance sa collection un jour ou l'autre, ne serait-ce que par esprit de contradiction ! Les nouveaux propriétaires de sa marque (son nom, qui ne recouvre pas ses activités chez Fendi ou chez Chanel) ne pouvaient que se lancer sur ce segment qui manquait à leur stratégie de diversification. Voici donc les premières collections Karl Lagerfeld, dont Business Montres (6 novembre) vous avait déjà révélé quelques modèles. Sept lignes, largement déclinées en tailles et en couleurs, dont la réalisation a été confiée au groupe Fossil [ce qui est explique cette luxuriance pour un premier jet] et dont le positionnement prix s'étage en 150 et 600 dollars : nul doute que les fashionistas apprécieront dans le monde entier. Les noms de ces collections sont éminemment karlistes et exprimées dans un étonnant sabir anglo-germano-franco-karliste : Karl 7, Karl Chain, Karl energy, Karl Keeper, Karl Kourbe, Karl Zip, Karl Pop (le tout formant la référence #28/Génération 2013 des nouvelles marques de l'année). Pas question d'oublier une seconde que la main du maître régit toutes choses en ce bas monde : dès qu'on peut, on retrouve son profil sur les couronnes (cartouche en haut de la page) et dans le compteur des petites secondes. La plus emblématique des ces montres est sans doute la Karl Zip (ci-dessus), amusant concept horloger de manchette mi-punk à clous mi-chichiteux à glissière qu'on découvrira mieux dans la vidéo (ci-dessous) et qu'on peut déziper pour ne conserver que le centre (cadran). Celle dont on parlera presque autant sera la Karl Chain (ci-dessous), dont le boîtier décoré d'une gourmette se contente d'un cadran trois-aiguilles relativement sage – même si le profil du maître fait battre la petite seconde. Le reste des collections est assez classique, avec une déclinaison inlassable des motifs de ces deux montres (pyramides, chaînettes, acier noirci, K partout et profil dékoratif du Kaiser de la mode). Pourquoi se compliquer la vie ?
◉◉◉ On notera, pour la chronique horlogère, que c'est la seconde intervention majeure du groupe Fossil (Etats-Unis) dans la mode de haut niveau et c'est aussi la seconde réussite de cette percée : Karl Lagerfeld après Burberry ! Dans les deux cas, l'adéquation entre la marque, son image, son public et la proposition horlogère a été bien pensée, avec un design cohérent, un positionnement intelligent [Burberry plus statutaire mais moins décalé que Karl Lagerfeld] et des prix ajustés à l'esprit des collections. Ce n'est sans doute pas de la haute horlogerie [Burberry n'a pas voulu faire la même erreur que Ralph Lauren, qui a dû revenir se positionner sur des prix proches de ceux de Burberry], mais ce n'est pas non plus de la simple accessoirisation saisonnière [Karl Lagerfeld a une image de rigueur à défendre]. C'est, en tout cas, plus convaincant que les autres déclinaisons de marques fashion pratiquées par le groupe Fossil (à l'exception de Diesel) : on aimerait par exemple retrouver la même pertinence dans les collections Marc Jacobs ou Armani...
 
 
 
 
 
▶ NOUVELLES MARQUES 2013
Ce serait dommage de passer à côté...
◉◉◉ Après le high tech, le balancier repart maintenant vers le low tech : c'est la rude loi de l'alternance, dont OWO entend devenir le témoin dans les objets du temps. L'idée est mise en scène par le designer Tim Defleur, qui recycle les matériaux (liège) pour faire de vous un acteur du temps et de son concept la référence # 26/Génération 2013 des marques de l'année (ci-dessous). Les heures sont magnétiques : on secoue la montre pour exciter la limaille de fer et les aiguilles indiquent l'heure par effet de polarisation. Vous êtes sceptiques ? Nous aussi...
 
 
◉◉◉ Quand le design scandinave rencontre la touche japonaise, ça donne... Hygge, avec plusieurs collections marquées par l'influence de deux designers, l'un scandinave (Mats Lönngren, Pentagon Design), l'autre hongkongais, mais japonisant (Major W. M. Tse, P.O.S Ltd). Si une des séries les plus amusantes de cette marque référence # 27/Génération 2013 est la 312 (ci-dessous), on pourra s'amuser à déguster les propositions de la série 2089 (en haut de page, sous le chapeau). Vous avez pensé à Alain Silberstein (surtout la montre carrée à gauche) ? Nous aussi...
 
 
◉◉◉ Ce n'est pas tout-à-fait une nouvelle marque, mais elle commence tout juste à émerger : l'esprit Daniel Wellington est assez basique, puisqu'il s'agit de proposer des montres ultra-classique (deux aiguilles sans chiffres sur le cadran) dans des boîtiers plats et minces (40 mm pour les garçons, 36 mm pour les filles), avec des mouvements à quartz et des bracelets en nylon de type OTAN. Cible : les jeunes gens propres sur eux qui ont besoin de montres à vivre sans souci, mais qui ne donneraient pour rien au monde dans le karlisme (voir plus haut) ou dans le design même apaisé (ci-dessus) et qui n'ont pas plus de 200 euros à consacrer à leur achat. Vous avez dit "bon chic bon genre" ? Nous aussi...
 
 
 ◉◉◉ Un dernier conseil : suivez de près les nouveaux projets de montres qui éclosent sur Kickstarter et sur les sites de financement collaboratif. On y trouve le meilleur et le pire, mais souvent des bonnes surprises. Autrefois, les créateurs mettaient des mois, sinon des années à peaufiner un projet et à monter tant bien que mal un tour de table. Aujourd'hui, une page Kickstarter suffit à tester la réactivité du grand public – ce qui pourra toujours épater les business angels contactés. La mode des montres connectées refluent, mais la tendance composable-personnalisable reste vigoureuse...
 
 
 
▶ LA SÉANCE DE RATTRAPAGE
Ce qu'il ne fallait (surtout) pas manquer la semaine dernière...
◉◉◉ Une séance de rattrapage pour ceux qui avaient la tête ailleurs ou qui étaient ailleurs la semaine dernière : des informations publiées par Business Montres en exclusivité, en priorité et/ou en toute liberté éditoriale, parce que c'est ici, et nulle part ailleurs, que s'écrit au jour le jour, en temps réelle, la grande chronique de l'histoire des montres, des marques et de ceux qui les font...
◉◉◉ A MILLION TIMES : l'incroyable panneau du temps imaginé par Humans since 1982, avec 288 horloges dont les aiguilles reprogrammées peuvent écrire à peu près n'importe quelle heure ou n'importe quel mot (27 février)...
◉◉◉ LES TRENTE ANS DE LA SWATCH : pourquoi et comment Nicolas Hayek a fait de la Swatch une légende autour de laquelle l'horlogerie suisse a pu se reconstruire (28 février)...
◉◉◉ OMEGA ET LE JEU DES SEPT ERREURS : apparemment, les avocats d'Omega considèrent qu'on peut confondre une montre et un roman policier populaire (25 février)...
◉◉◉ MASH-UP HORLOGER : mixez un peu de toutes les montres qui rendent hommage à Jules Verne (de rJ-Romain Jerome à Thomas Prescher, en passant par Louis Moinet ou Patek Philippe) et vous obtiendrez la Nautilus Chronomag (24 février)...
◉◉◉ LALIQUE DANS LA HAUTE HORLOGERIE : la plus célèbre référence mondiale du cristal se relance dans les objets du temps avec une mécanique Parmigiani-Vaucher (25 février)...
◉◉◉ PAS MORT, LE MONOCHROME : le groupe Mondaine relance sa fameuse M-Watch dans un style printanier monochrome et monomatière, qui confirme la pérennité de cette tendance (25 février)...
◉◉◉ BUSINESS MONTRES VISION : demandez le programme des seize vidéos de la semaine, sur une chaîne images exclusivement horlogère qui n'est plus très loin des 900 000 "vues" (3 mars)...
◉◉◉ LES CHRONIQUES : l'actualité horlogère racontée par Atlantic-tac pour les 2,7 millions de visiteurs mensuels d'Atlantico (1er mars) ou les sept montres de la semaine repérées par À découvrir (3 mars), mais aussi, dans nos pages d'archives, la tirade déontologique du "Non, merci !" en version Depardieu comme en version José Ferrer (#26 : 2 mars) et les entrées de la lettre M de notre dictionnaire de l'horlogerie (#27 : 2 mars)...
◉◉◉ ET TOUT LE RESTE... Les chaises musicales, les nouvelles marques de l'année, les rumeurs et les indiscrétions, les analyses, les livres à ne pas manquer, les initiatives des uns et les plantages des autres, la revue de la presse, les SMS du mardi, le zapping du mercredi (toute la semaine, jour après jour)... 
 
 
 
 
▶ LES IN-DIX-CRÉTIONS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité...
 
◉◉◉ GAME OVER : fin de partie compliquée pour Quinting, marque mise en faillite par les juges du Valais, même si Pascal Berclaz conteste cette décision contre laquelle il a déposé un recours. L'endettement est écrasant, mais il affirme avoir trouvé de nouveaux investisseurs. Quinting fournissait notamment des mouvements aux montres Dior...
 
◉◉◉ RUMEURS : dans le cadre de la reprise d'une grande partie de Monopoly entre les groupes de luxe, soucieux d'acquérir de nouveaux relais de croissance pour pallier la faiblesse annoncée de la reprise en Chine (Business Montres du 25 février), on reparle de Pomellato, maison de joaillerie familiale italienne qui intéressait le groupe Swarovski [soucieux de se trouver un ancrage dans le haut de gamme] aussi bien que le groupe PPR, déjà acquéreur de Qeelin fin 2012. On parle également du groupe Prada et même du Swatch Group (pourtant engagé dans la relance de Harry Winston) pour cette reprise d'une entreprise qui a réalisé à peu près 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 (+ 11 % par rapport à 2011). Mais ce ne sont que des rumeurs...
 
◉◉◉ CHINE (2) : pour ceux qui auraient des doutes sur l'essoufflement du marché du luxe en Chine, une lecture conseillée, celle du Quotidien du Peuple (1er mars), qui explique que "frugalité et lutte anti-corruption frappent les marques de luxe" et que "compte tenu de la baisse des ventes, certaines marques de luxe auraient décidé d'arrêter ou de ralentir leur expansion du marché en Chine". On ne parle évidemment que des marques de luxe européennes ! Ce qui ne veut pas dire, au contraire, que les touristes chinois vont cesser d'acheter des produits de luxe en voyage : on peut même affirmer que le marché du luxe en Europe ne survit que grâce à ces touristes chinois. Jusqu'à la prochaine mesure gouvernementale de contrôle douanier aux frontières ?
 
◉◉◉ CHINE (2) : les considérations de santé publique sont toujours efficaces pour permettre aux administrations d'intervenir dans la vie économique. En Chine, les douaniers bloquent ainsi les importations de cognac français, dans lesquels on aurait retrouvé des substances dangereuses (phtalates). De qui permettre au gouvernement de réguler sans le dire les importations de l'alcool d'importation préféré des Chinois : la relance du marché intérieur avec des cognacs locaux ne s'en portera que mieux ! De même, dans la cosmétique, certains lots de crèmes Guerlain ont été détruites parce qu'elles auraient contenu des substances dangereuses pour la santé : même prétexte, même intervention radicale des autorités et même volonté de reprendre en main les circuits économiques. À quand l'horlogerie ?
 
◉◉◉ BIEN MAL ACQUIS... : un des voleurs du stock de 668 kilos d'or chez Metalor, en 2004, a été abattu de plusieurs balles en Corse du Sud. Il était proche de la célèbre "bande de La Brise de mer"...
 
◉◉◉ BAGUE : l'histoire des anneaux qu'on met au doigt, de la préhistoire au XVIe siècle, c'est un article très bien documenté et illustré, à retrouver dans l'excellent blog Bijoux et pierres précieuses de Jean-Jacques Richard...
 
◉◉◉ MONDAINE : les juges ont tranché (pas encore définitivement), mais la toujours populaire montre M-Watch appartient bien au groupe Mondaine, qui l'avait conçue, et non au groupe Migros, qui la distribuait en exclusivité...
 
◉◉◉ PANERAI : interview intéressante et sans concessions mutuelles entre deux copains (Angelo Bonati pour Panerai et Laurent Picciotto, qui distribue Panerai). Bonne discussion sur la querelle monomarque-multimarques (Chronopassion : "À couteaux tirés")...
 
◉◉◉ JEUX OLYMPIQUES : conséquence du vote négatif des habitants de Grisons sur la candidature de la Suisse pour les jeux Olympiques d'hiver 2022, Jean-Claude Biver est privé de cette grande cause qui le séduisait tant ("La nouvelle passion de Jean-Claude Biver" : Business Montres du 8 février). Tout n'est pas définitivement perdu, mais il va maintenant devoir se trouver un nouveau grand dessein, puisque son retrait progressif des affaires est programmé chez Hublot. Nouveau destin horloger (au sens large) ou nouveau destin sociétal ?
 
◉◉◉ ZENO-WATCH : plutôt abonnée aux montres de style militaire, austères et fonctionnelles, la marque bâloise semble avoir trouvé son bonheur dans la couleur avec sa collection Jumbo, qui se "lâche" sans renoncer à ses codes militaires...
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MARQUES ET DES MONTRES...
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