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MERCREDI : La circulaire très en colère des horlogers de Hong Kong, la carpo-révolution selon le designer d'Apple et les questions qu'on peut se poser sur Boucheron...

On va aussi parler du prix très élevé et pas très génération Y de la future TAG Wear, des horlogers émergents belges, de la marque Hitler & Co, de la jalousie un peu bizarre d'Apple pour ses applications purement horlogères et de notre ami William Leong...  ▶▶▶ EN RÉSUMÉ (le tout développé après le résumé ci-dessous)Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, 


On va aussi parler du prix très élevé et pas très génération Y de la future TAG Wear, des horlogers émergents belges, de la marque Hitler & Co, de la jalousie un peu bizarre d'Apple pour ses applications purement horlogères et de notre ami William Leong...

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EN RÉSUMÉ
(le tout développé après le résumé ci-dessous)
Indiscrétions, analyses, informations, enquêtes, rumeurs & murmures...
 
❏❏❏❏ LA LETTRE CONFIDENTIELLE DES EMPEREURS DE L'HORLOGERIE HONGKONGAISE... 
❏❏❏❏ CLAUDE ET SES DAMES REPOSENT LEUR VALISE DANS LA VALLÉE... 
❏❏❏❏ PIERRE VA VOIR AILLEURS SI ALBERT N'Y EST PAS... 
❏❏❏❏ MALIK JOUE LES ESPIONS POUR LA MARQUE FÜHRER & CO... 
❏❏❏❏ PHILIP CRAQUE POUR LE VÉLO DE MERCKX ET LE BALLON MARSEILLAIS DE L'OM... 
❏❏❏❏ LES BELGES NOUS RACONTENT DES HISTOIRES HORLOGÈRES... 
❏❏❏❏ MAIS QUI SONT CES DÉTAILLANTS QUI ATTENDENT PASSIVEMENT LE CLIENT ? 
❏❏❏❏ ET POURQUOI SONT-ILS MENACÉS PAR UN BIG BANG RUPTURISTE ? 
❏❏❏❏ L'EXOTISME D'UN ÉTÉ NIXON EN PAYSAGE URBAIN (ci-dessus)...
❏❏❏❏ LES PRATIQUES À RISQUES DE JEAN-CLAUDE, PREMIER OPPOSANT À SA MAJESTÉ...
❏❏❏❏ JONY MILITE POUR LA CARPO-RÉVOLUTION...  
❏❏❏❏ WILLIAM A UN SOURIRE PLUS ÉNIGMATIQUE QUE JAMAIS... 
❏❏❏❏ HERMÈS, BIEN SÛR : QUI D'AUTRE ? (animation ci-dessous : pour le plaisir des yeux)... 
❏❏❏❏ SANS PARLER DE TOUTES LES AUTRES INFOS... ❏❏❏❏
 
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▶ LE ZAPPING DU MERCREDI
Une brassée d'informations notées à la volée,
en vrac, en bref et en toute liberté...
 
◉◉ LE MÈME DE LA SEMAINE : les blogueurs ont toutes les libertés, surtout celle de se faire remarquer et de créer ce buzz magique qui dope les audiences et redore les réputations. Ils ont donc le devoir de nous étonner. Avec Foudroyante, une site horloger qui ne ressemble à aucun autre [ce qui ne veut pas dire qu'il ne ressemble à rien], Malik Bahri – le Bardamu de l'information haute horlogère – ne prend pas de gants pour jouer les FTP (francs-tireurs partisans). Son mème va faire grincer des dents dans les chaumières : il parodie La Chute, un des films les plus détournés du web [il existe même un générateur de dialogues pour créer de tels mèmes avec ce film sur les derniers jours d'Hitler], avec une méchanceté insigne et un humour ravageur – mais ô combien révélateur (vidéo ci-dessous). Que celui de nos lecteurs qui trouve que Malik Bahri est injuste dans ses appréciations lui jette la première pierre ! Pas de risques de lapidation de ce côté-là, mais les pisse-vinaigre s'en étrangleront de rage. C'est gonflé, mais jubilatoire !
 
 
◉◉ CHAISES MUSICALES CHEZ BOUCHERON (1) : comme on pouvait le prévoir depuis la prise de commandement d'Albert Bensoussan pour l'horlogerie Kering, Pierre Bouissou (CEO de Boucheron, ex-Berluti-LVMH) a préféré raccrocher les gants et « poursuivre d'autres opportunités professionnelles en dehors du groupe » [que c'est cruel, cette formule !]. Il avait quitté l'entreprise en toute discrétion le 17 avril dernier, mais le communiqué officiel n'est tombé qu'hier. L'intérim à la direction de Boucheron sera assuré par Albert Bensoussan en personne. Pierre Bouissou n'avait pas vraiment démérité : chiffre d'affaires consistant (estimation Business Montres autour de 180 millions d'euros), profits réels non pollués par des combines comptables (peut-être une quarantaine de millions d'euros) et collections cohérentes, le tout avec une dynamique de croissance réelle (estimation autour de 15 % par an). Il s'agit donc sans doute d'une question de personnes plus que d'une urgence économique – cette question de personne ne relevant pas d'une querelle d'égo, mais d'une conception du management. Il n'a sans doute manqué à Pierre Bouissou qu'un certain sens du terrain, un instinct commercial de proximité, un goût de la boutique dont il faut renifler l'ambiance et palper les comptoirs pour comprendre le potentiel. C'est là un des marqueurs les plus sensibles de la « culture Richemont » et c'est cet instinct qui crée la richesse du groupe. En être dépourvu est un handicap pour diriger une marque comme Boucheron, qui réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires dans ses 60 boutiques : qu'on songe, par exemple, qu'il n'existe pas, chez Boucheron, de directeur retail ! Avec à peine plus d'implication personnelle du CEO dans son réseau, il est probable qu'on pourrait doper les ventes [la seule rénovation de la boutique de Ginza, Japon, a généré une croissance de 150 % !] et doubler l'actuelle croissance annuelle : aujourd'hui, c'est bec t ongles qu'on doit défendre son territoire, vitrine par vitrine !
 
◉◉ BOUCHERON (2) : on sonne le tocsin ou on siffle la fin de la récréation ? Ce départ de Pierre Bouissou – qui parachève manifestement la réorganisation du pôle horloger-joaillier de Kering par Albert Bensoussan – appelle cependant quelques questions. Boucheron était la dernière marque en croissance au sein du pôle horloger de Kering, sévèrement étrillé par la crise en Russie (qui a frappé Ulysse Nardin, en baisse de 5 % à 170 millions d'euros) et par la restructuration de Sowind (Girard-Perregaux et Jeanrichard, toujours dans les chiffres rouges). On peut même parler de crise chez Gucci Montres, qui paie sa surexposition (baisse légère de 2 % d'un chiffre d'affaires horloger estimé à 175 millions d'euros). Si le pôle purement joaillier (Pomellato, Qeelin) est en bonne forme (chiffre d'affaires, profits et cash flow), le bilan est plus contrasté côté horloger. La décroissance chez Ulysse Nardin n'affecte ni les profits, ni le cash flow, mais le repositionnement sur d'autres marchés que la Russie prendra du temps [on peut d'ailleurs s'attendre à de nouvelles nominations dans l'organigramme de la marque, dont le CEO, Patrick Hoffman, reste une carte maîtresse dans le jeu d'Albert Bensoussan]. Chez Sowind, la ténacité opiniâtre d'Antonio Calce a remobilisé les équipes, mais on est loin d'avoir paré à tous les dégâts précédents. Pour Boucheron, tout va se jouer avec la nomination du prochain patron, qui sera un homme du métier et qui devra re-professionnaliser son équipe pour la mettre en disposition de combat face aux grandes batailles qui s'annoncent sur le front de la haute joaillerie internationale. 
 
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◉◉ CHAISES MUSICALES CHEZ AUDEMARS PIGUET (3) : un nouveau directeur de la création pour Audemars Piguet, en remplacement d'Octavio Garcia, parti en début d'année (révélation Business Montres du 9 janvier dernier). Il s'agit de Claude Emmenegger, un vétéran du design horloger passé par Longines, Movado, LVMH (Benedom), déjà présent chez Audemars Piguet en 1999 (on lui doit la création de la Royal Oak Concept et de certaines pièces de la collection Traditions of Excellence), puis reparti fonder sa propre agence. Il revient chez Audemars Piguet avec deux de ses designers, Jeanne Fernandez et Marjorie Schmidt, qui constitueront l'équipe créative de la manufacture avec Angelo Cresta...
 
c_home_2012NL◉◉ MERCATO POUR RODANIA (1) : fondée en 1930 à Lengnau (Suisse), la marque Rodania était ensuite passée entre les mains de la famille belgo-suisse Aebi, avant d'être revendue en 2007 au fonds d'investissement belgo-néerlandais BV Capital Partners. Elle revient à présent dans d'autres mains belges, celle de l'entrepreneur Philip Cracco, grâce à son fonds d'investissement Capital & Ideas (abondé par la revente de son ancienne société, Accent Jobs, pour plusieurs centaines de millions d'euros). Le montant du rachat de Rodania – qui alterne aujourd'hui les collections Swiss Made et les collections accessibles (ci-contre) – n'a pas été divulgué. Positionnée sur l'entrée de gamme, la maison Rodania – dont le champion belge Eddy Merckx avait été l'ambassadeur – parraine notamment l'équipe de cyclisme OPQS Pro Cycling Team (Omega Pharma Quick Step : ci-dessous), mais aussi, côté football, l'Olympique de Marseille – équipe qui a déjà épuisé beaucoup de partenaires horlogers...
 
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◉◉ MERCATO (2) : décidément, la Belgique horlogère a le vent en poupe : début janvier dernier, l'armurier belge Lebeau-Courally [qui dispose de ses propres collections horlogères] rachetait la manufacture IMH (Fabien Lamarche) et la marque Julien Coudray, au Locle (révélation Business Montres du 6 janvier). Ne pas oublier la jeune marque Raidillon ou une référence moins connue comme Tamawa. Côté nouvelle horlogerie indépendante, les créations de Ressence (Benoît Mintiens) ont épaté tous les professionnels depuis son apparition sur le marché, en 2010 (c'était une révélation Business Montres du 27 mars 2010 : « La meilleure surprise de Baselworld 2010 », vidéo ci-dessous). On connaît également le succès international de la marque Ice-Watch (Jean-Pierre Lutgen), qui a réussi à s'imposer face à Swatch sur bon nombre de marchés et qui a relancé la marque Patton [une référence appréciée dans les Ardennes]. Il ne manque plus à ce tableau démographiquement optimiste que la renaissance d'une marque qui rendrait hommage à l'horloger liégeois du XVIIIe siècle, Hubert Sarton, l'inventeur historique du mouvement automatique à rotor – réhabilité par l'historien horloger français Joseph Flores...
 
 
◉◉ DISTRIBUTION – IL Y A LE FEU AVANT LE BIG BANG (1) : « Les ruptures dans la distribution sont assez peu nombreuses pour être signalées, parce que le temps du commerce est un temps long : investissements physiques et gourmands en capitaux obligent. Aujourd’hui, le court terme prend le pas sur le long terme, poussé par une économie de la désintermédiation où le client tient le manche et virevolte au gré de ses besoins, ses envies, ses humeurs. Il est évidemment multicanal et plus encore soucieux d’acheter vite et bien des produits et des services, tout en souhaitant vivre une expérience d’achat globale… La quadrature du cercle pour des commerçants longtemps habitués à une certaine passivité, vivant dans la certitude que les clients continueront à pousser la porte de leurs magasins. Il faut se souvenir de la dernière hécatombe des enseignes de disques et de livres, coulées corps et bien par une dématérialisation qu’ils n’avaient pas anticipée. Seule la FNAC a survécu au prix d’une révolution de palais, une transformation chirurgicale de son achalandage, une recomposition radicale de ses rayons ». 
 
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◉◉ BIG BANG DANS LA DISTRIBUTION (2) : mais de quels détaillants parle-t-on ? Explication de cette analyse de Dominique Cuvillier (« captologue », quelque chose comme capteur de tendances), trouvée sur le site Frequence Optic : « La distribution optique, assez peu innovante et conservatrice, fait partie de ce cercle de commerçants qui attendent les clients, des clients “captifs“ (sic) munis de leur ordonnance et de leur mutuelle. Plus racoleuses et plus agressives, les enseignes les alpaguent à grands coups de promos, une course délétère au toujours moins cher et au plus médiocre. A tel point que, peu ou prou, ces enseignes ne sont plus différenciées, elles sont interchangeables noyées dans une uniformité confondante avec des offres de produits similaires, les mêmes ressorts commerciaux. Progressant peu aujourd’hui sur le territoire national, elles cherchent alors à exporter leur concept, à espérer croître à l’international. Mais de quel concept parle-t-on ? On espère le big bang de la distribution optique avec une chaîne, un groupement capables de se renouveler, se réinventer, se différencier. On espère un distributeur rupturiste (un nouvel entrant ?) qui saura ne plus attendre les clients munis d’une ordonnance et d’une mutuelle, mais qui saura attirer des clients qui ont envie d’acheter les lunettes dont ils n’ont pas forcément besoin… Il y a urgence, selon une étude de l’agence Dentsu Aegis publiée par Influencia, "40% des Français pourraient se passer de magasin physique si le numérique proposait les mêmes services" ». Non, vraiment, ça ne vous rappelle rien ?
 
◉◉ LA HACHE DE GUERRE DÉTERRÉE PAR LES DÉTAILLANTS DE HONG KONG : chose promise, chose due (voir nos révélations Business Montres du 24 avril). Voici l'intégralité de la lettre que les grands réseaux de distribution horlogère de Hong Kong (liste des signataires en page 3 et en page 4 du document que nous publions en exclusivité, à télécharger en cliquant sur les liens de chaque page). Il s'agit d'un message très officiel de la Federation of Hong Kong Watch Trades & Industries Ltd, signée par son président, ses trois vice-présidents (page 1), au gouverneur de Hong Kong. La lettre, qui reprend les arguments du Retail Industry Focus Group de la Fédération, détaille tous les facteurs de la « crise » qui s'est installée dans le commerce des montres à Hong Kong (page 2 et page 3), en incriminant indirectement à la fois la politique des autorités de Hong Kong et le comportement des marques suisses, avec lesquelles la fracture semble profonde. On relira les termes de cette lettre à la lumière de notre analyse de la nouvelle politique chinoise en matière de consommation intérieure (Business Montres du 29 avril) : on notera que les Hongkongais semblent se faire de graves illusions sur leur marge de manoeuvre vis-à-vis des autorités chinoises. Ces dernières n'ont manifestement plus besoin de la soupape de sûreté que constituait Hong Kong, ses shopping malls et son système bancaire – ce qui explique d'ailleurs le durcissement politique de Beijing face aux « libéraux » de Hong Kong et la restriction progressive des droits démocratiques concédés à ce territoire lors de la rétrocession par le Royaume-Uni : la nouvelle architecture économique de la Chine – avec son yuan devenu monnaie internationale, ses zones franches industrielles, ses parcs de loisirs touristico-marchands et sa nouvelle grille de taxations douanières – rend Hong Kong secondaire dans le paysage néo-capitaliste chinois. Maintenant, si vous voulez rigoler un peu, regardez comment les Hongkongais tentent de promouvoir la destination Hong Kong auprès des Chinois (vidéo ci-dessous) : c'est édifiant...
 
 
◉◉ LA TAG WEAR NE SERA PAS BON MARCHÉ (1) : en ne cessant de marquer à la culotte l'Apple Watch, Jean-Claude Biver adopte une posture intéressante, celle de premier opposant international à Sa Majesté Tim Cook (Apple), mais c'est une stratégie risquée. Certes, les concurrents d'Apple se voient médiatiquement éliminés au profit du seul horloger suisse capable de faire entendre sa voix à une échelle planétaire, mais TAG Heuer – qui joue les David suisses contre le Goliath californien – n'a pas forcément les moyens de soutenir la comparaison, surtout avec une TAG Wear qui ne sera prête qu'en fin d'année [au mieux en novembre pour l'arrivée effective en boutique], au coeur de la montée en charge des livraisons de l'Apple Watch dans le monde entier : la TAG Wear, dont on apprend qu'elle sera facturée dans les 1 300-1 400 dollars [deux à trois fois le prix moyen des Apple Watch les plus vendues], risque de faire pâle figure avec ses dizaines de milliers de pièces face aux dizaines de millions de smartwatches qui auront envahi le marché. Certes, cette TAG Wear [nom de code qui tend à s'imposer en interne] sera une vraie montre, qui ressemblera à une vraie montre suisse, même si elle ne devrait pas être Swiss Made, mais cette analogie stylistique est aussi le nouveau concept des concurrents d'Apple. Certes, la TAG Wear, Intel-Googlelisée sans retenue, a toutes les chances d'être compatible avec un iPhone Apple [l'inverse n'étant pas possible pour l'Apple Watch] et donc de plaire à une cible plus vaste, surtout avec une batterie plus endurante [on parle de 35 heures de « réserve de marche », contre moins de 20 heures pour l'Apple Watch], mais son prix n'aura rien d'agressif sur le plan commercial et on attend les applications « exclusives » qui la rendront incontournable [Tim Cook en annonce déjà 3 500 pour l'Apple Watch]. Alors que TAG Heuer vient d'opérer un virage stratégique majeur pour cibler les nouvelles générations (voir, par exemple, la Formula One David Guetta : Business Montres du 25 avril), il est surprenant que la TAG Wear connectée soit positionnée à un prix de marché qui ne sera pas vraiment compatible avec les habitudes de consommation de cette génération Y qui s'est déshabituée de porter des montres, mais qu'on espère reconnecter à la montre de poignet grâce aux smartwatches... 
 
◉◉ APPLE WATCH (2) : tiens, à propos d'Apple Watch, encore une bien bonne de Jonathan « Jony » Ive, le designer, directeur de la création et vice-président – celui qui estimait que les horlogers suisses s'étaient fait b....r par la montre Apple [disons « couillonner » pour rester dans les limites de la décence]. Maintenant, il parle comme Business Montres de la « bataille du poignet », en reprenant exactement nos arguments et notre analyse topographique (Luxury Conference, Condé Nast, Florence, avril 2015) : « On ne voulait pas spécialement dessiner une montre plus belle que celle des horlogers traditionnels. On a simplement pensé que le poignet était l'endroit idéal pour y loger de nouveaux objets technologiques. C'était une motivation très différente de celle que nous avions pour lancer l'iPhone ». Bravo pour cette excellente définition de notre concept de carpo-révolution (la révolution du poignet). Pour lui, les montres classiques et l'Apple Watch ne boxent pas dans la même catégorie, celle-ci n'est en rien une menace contre celles-là : « On ne peut pas comparer les merveilles mécaniques qui existent déjà et une Apple Watch dont les fonctionnalités et les capacités ne vont plus cesser de s'étendre, au-delà même de toute imagination » [sous-entendu : les montres traditionnelles relèvent d'un monde fermé, alors que les montres connectées nous ouvrent un  nouveau monde]
 
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◉◉ CARPO-RÉVOLUTION (3) ET MÊME (4) : du coup, se pose une autre question – qu'on n'a pas encore posé à Jony Ive ! Si la tradition horlogère doit se regarder dans le rétroviseur, pourquoi les développeurs Apple ont-ils l'interdiction absolue de toucher aux cadrans horlogers actuels de l'Apple Watch ? Ils n'ont pas le droit de développer des applications qui donnent l'heure (article 10.7 du Code de bonne conduite imposé aux développeurs : « Watch Apps whose primary function is telling time will be rejected »). Les consommateurs sont priés de se contenter de la dizaine de cadrans existants. C'est ici qu'on peut se demander ce que l'horloger Apple [si, si, c'est comme ça qu'il faut en parler, à présent !] a dans la tête... Un tel monopole créatif sur des points graphiques aussi mineurs n'a de sens que s'il cache un plus grand dessein : et si Apple avait dans la tête de développer des affichages horaires numériques dans un style purement mécanique, un peu dans le goût des propositions de Slyde, qui a réinventé la complication mécanique virtuelle (ci-dessus) ? Dernière interrogation : en présentant ses fabuleux résultats trimestriels (58 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 40,8 % de marge brute, 193,5 milliards de cash (trésor de guerre) dans les caisses, 61 millions d'iPhone vendus), Tim Cook a évoqué l'ouverture de la commercialisation de l'Apple Watch à un certain nombre de nouveaux pays dès le mois de juin. Aucune précision supplémentaire, mais cela pourrait-il concerner la Suisse ? Notre petit doigt nous dit qu'il y a sans doute une négociation en cours – ultra-confidentielle, bien sûr, mais à bout touchant – entre Cupertino (Californie), Singapour et Genève, pour parvenir à un accord amiable sur les droits de propriété contestés d'Apple sur le marché horloger suisse. Combien de zéros sur le chèque ? Au moins huit. Combien d'unités avant les huit zéros ? On ne le saura sans doute jamais, mais William Leong a plus que jamais le sourire énigmatique : on vous tient très prochainement au courant à ce sujet...
 
◉◉ LE VOYAGE DE L'ÉTÉ IN THE MOOD NIXON : nom de code « BoardWalk Collection ». C'est l'initiation au voyage vue par Nixon, en mode estival (tableau d'ambiance en haut de la page et ci-dessous : The Kensington Leather à gauche, 120 euros ; The Sentry 38 Leather à droite, 130 euros), avec des couleurs – pas trop – et un style sans souci pour passer l'été sans se prendre la tête. La marque californo-landaise [Californie pour le pilotage international, les Landes françaises pour la créativité] réaffirme sa compréhension du nouveau marché des montres générationnelles : un peu mode, mais pas trop ; bien horlogères dans leur esthétique, mais trop trop ; plutôt décalées, mais sans excès. bref, des montres faciles à vivre pour prendre le temps e vivre...
 
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DE L'ACTUALITÉ DES MONTRES ET DES MARQUES...
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