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WONDER WEEK 2023 #07
Quelle est la séquence culte du film officiel de l’horlogerie contemporaine ?

Dans la logique du Sniper en patrouille dans les allées de la Wonder Week, on va donc vous parler, entre autres, d’une collaboration municipale, d’une nouvelle irruption bâloise « on-the-lake », d’une exfiltration programmée et d’une célébration bien imbibée – on en oublie, mais vous retrouverez tout ce petit monde dans les notes ci-dessous. En vous rappelant que l’’excellent Sylvain Tesson nous dit d’un bloc-note de ce genre : « Les blocs-notes sont des coups de sonde, des carottages donnés dans le chatoyant foutoir du monde ». Nous n’avons donc plus qu’à bloc-noter dans le chatoyant foutoir de l’horlogerie…


▶︎▶︎▶︎▶︎ LE KOUÏZE DE LA SEMAINE : dix questions et autant de réponses à ne manquer sous aucun prétexte dans notre « horlodivertissement » du jour (Business Montres de ce premier avril). Des questions qui ne sont pas faciles et qui réclament une expertise certaine dans les méandres de la haute culture horlogère : « Quel est l’hymne officiel de l’horlogerie ? ». Des questions qui sont autant de pièges pour votre bilan de compétences techniques : « Quel est le légume officiel de l’horlogerie ? ». Ne nous dites pas que vous n’avez pas pensé à lui ! Un indice pour la question n° 4 : « Pourquoi le sapin est-il l’arbre officiel de l’horlogerie ? » – parce qu’il est toujours vert, mais aussi parce que c’est l’arbre dont on tire les planches avec lesquelles on fabrique des cercueils…

▶︎▶︎▶︎▶︎ LES CENTAINES DU DEUX-CENTIÈME : avouons-le, Business Montres a probablement eu tort de s’alarmer sur l’absence de toute manifestation pour célébrer les deux cents ans de la mort d’Abraham Louis Breguet. On nous signale à L’Orient (siège de la manufacture Breguet) la livraison personnelle à Lionel A Marca [le brillant CEO de la marque, celui qu’on a baptisé par déférence le « phare contemporain du management horloger »] d’une importante cargaison de 200 flacons de champagne et de 200 bouteilles de grands crus, en blanc comme en rouge. Pour les psychotropes moins licites, mais tout aussi appréciés localement, on se perd en conjectures sur les décagrammes pulvérulents et sur les hectogrammes résineux dont il pourrait être fait une usage récréatif pour cette célébration…

▶︎▶︎▶︎▶︎ UNE « COLLABORATION » MUNICIPALE : si Alain Silberstein, le « trésor vivant » de l’horlogerie française, nous a récemment habitué à des « collaborations » vécues sur un rythme trimestriel [entre autres, Angelus, Bell & Ross, Louis Érard, Lebru, Kross Studio, Ressence, MB&F, etc.], en solo, en diptyque ou en triptyque, on passera le 17 juin prochain, pour les Vingt-quatre Heures du Temps de Besançon, à une phase municipale ! La « capitale française de l’horlogerie » a décidé de rebaptiser la rue de la Bibliothèque – celle qui pointe directement sur le musée du Temps de Besançon – « promenade Alain Silberstein », Besançon étant désormais la cité d’adoption de notre ami « Hocco malicieux et têtu » (son totem chez les scouts israélites de France. Une belle récompense pour ce « septuagénaire bondissant » (Business Montres du 24 mars), qui se trouve honoré de son vivant pour un art horloger alors qu’il n’a pas fini de nous épater par ses créations. Au fait, à quand un « chemin Philippe Dufour » dans la vallée de Joux ?

▶︎▶︎▶︎▶︎ EXFILTRATION EN VUE ? Les marques horlogères du groupe LVMH commençent à douter de la pertinence de leur présence à Palexpo (Watches & Wonders) en 2024. Une récente réunion, tenue dans une des salles de réunion de Watches & Wonders, leur a permis de comparer les prix et les services, mais aussi le standing et la situation d’un retour sous les halles en béton de Baselworld et d’une migration, au moins partielle, vers un palace des bords du lac. Rappelons qu’une des marques de LVMH, la maison Bvlgari, tient salon pendant Watches & Wonders à l’hôtel Wilson, sur deux étages, pour un prix global trois à quatre fois inférieur à celui du même espace à Palexpo. La division horlogerie du groupe – qui envisageait dans un premier temps de faire d’autres marques à Watches & Wonders [on parlait de Chaumet, de Fred ou même de Tiffany & Co.] – a calculé qu’une exfiltration vers le centre ville pourrait, toutes choses égales par ailleurs (hospitalité, services, transports, événements, accueil d’ambassadeurs et de personnalités, etc.), faire économiser de quinze à vingt millions au groupe – ceci sans dommages particuliers pour l’image des marques dont la légitimité horlogère n’est pas questionnable…

▶︎▶︎▶︎▶︎ LE GRAND RETOUR DE BASELWORLD-ON-THE-LAKE : ce sera, dans le centre de Genève et sur les bords du lac, une sorte de festival horloger co-organisé par un pool de marques dissidentes de Watches & Wonders et une équipe d’experts de Baselworld, missionnés par le groupe MCH pour explorer, dans un premier temps, la possibilité de mettre en place, en liaison avec les autorités de Genève, un espace d’exposition pour les marques qui souhaitent rester en centre ville sans passer sous les fourches Caudines des petits caporaux de Palexpo. Le groupe MCH a d’ores et déjà bloqué pour le printemps 2024, auprès du groupe Jumeirah (le nouveau propriétaire qui n’a pas encore lancé les travaux de rénovation), une réservation de l’ex-hôtel Richemont (désaffecté depuis 2020), à quelques mètres du Beau-Rivage, qui constitue désormais un des pôles de référence de la Wonder Week. Palace traditionnel des bords du lac, l’ex-Richemond peut proposer un emplacement idéal (110 chambres sur sept étages et 22 suites avec vue sur le lac, de nombreux salons et salles de conférence, une cuisine intégrée et un parking VIP à une adresse de prestige)…

▶︎▶︎▶︎▶︎ PRÉCISION UTILE (pour les esprits chagrins) : avant-hier (Business Montres du 30 mars), nous n’étions pas le premier avril et notre information sur le W4 (Worst Watch of Watches & Wonders) ne relevait absolument pas d’un quelconque poisson d’avril prématuré ! Le concours reste ouvert jusqu’à ce soir et son résultat ne sera pas non plus un poisson d’avril…

▶︎▶︎▶︎▶︎ CLOCKS EN STOCK (le dessin du jour) : nous avons repris dans ce bloc-notes de la Wonder Week, la bonne vieille habitude du Sniper, celle du « dessin du jour », qu’on pourra retrouver dans notre dernière chronique « Horlotainment #38 » (Business Montres du premier avril). Quelle est la scène culte officielle de l’horlogerie ? C’est la fameuse séquence « Touche pas au grisbi, salope » dans les inusables et inoubliables Tontons flingueurs dialogués par Michel Audiard. Non, vraiment, ça ne vous rappelle rien ?


Coordination éditoriale : Eyquem Pons





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