REPÉRAGES #10-2022 (accès libre)
Sept montres qui font chaud au cœur parce qu’elles n’ont pas froid aux yeux
Nouvelle séquence pour démarrer cette année 2022, millésime qui s’annonce comme celui de tous les dangers. Voici une présentation des premières montres du premier semestre 2022, racontées du point de vue des marques et commentées avec la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » horlogères. Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou venues d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de savoir ce qui circule sur les marchés. « Quand on aime, on ne compte pas » : ce sera donc une montre par jour de la semaine – soit sept montres de sept marques : Alpina, Bulgari, Ferdinand Berthoud, Hublot, Leica, Piaget et Zenith…
LEICA Leica L1 et Leica L2
Qualité et design, fonctionnalité et durabilité, excellence technique et vision à long terme : tels sont les principes qui guident Leica Camera AG. Depuis plus de 150 ans, se concentrer sur l’essentiel a toujours été au cœur de la culture de la marque Leica. Cela vaut également pour la collection horlogère Leica et les modèles Leica L1 et Leica L2, deux montres remarquables, dotées d’une couronne-poussoir brevetée. Le design des Leica L1 et Leica L2 s’inspire de chefs-d’œuvre d’ingénierie réalisés à Wetzlar. L’extérieur des montres a été conceptualisé par le professeur Achim Heine, qui depuis de longues années, est à l’origine de nombreux produits Leica et connaît donc parfaitement les principes de design spécifiques à l’entreprise. Par conséquent, les modèles Leica L1 et Leica L2 contiennent de subtiles références aux caractéristiques indéniables de la riche histoire de Leica. Citons, par exemple la finesse des aiguilles et des index, dans la forme du boîtier en acier inoxydable richement travaillé, dans les rainures ornant les couronnes ou dans le verre bombé côté cadran qui rappelle la lentille d’un objectif d’appareil photo. Ces deux modèles sont entraînés par un mécanisme mécanique à remontage manuel qui a été spécialement développé et qui peut être admiré à travers le fond transparent en verre saphir très résistant. Le facteur « Made in Germany » étant particulièrement important aux yeux de Leica, c'est la société Lehmann Präzision GmbH qui a été choisie pour cette coopération. Le développement, la construction et une grande partie des composants montés proviennent de cette entreprise de la Forêt-Noire, garantissant ainsi aux montres un niveau de fabrication interne particulièrement élevé. Les montres Leica sont une parfaite combinaison entre le design et la technologie. Le verre côté cadran ainsi que le fond transparent sont fabriqués dans un verre saphir résistant aux rayures, sachant que le verre côté cadran est traité antireflet double face. Chaque modèle est pourvu de la couronne-poussoir brevetée et d’un affichage d’état sur le cadran. Autre particularité de la couronne : la mise à zéro de la trotteuse. La couronne n'est donc pas seulement attrayante par son aspect esthétique, elle apporte à la montre une fonction utile supplémentaire. Le professeur Achim Heine explique : « Avec Markus Lehmann, nous avons élargi et affiné l’idée de la couronne-poussoir. Contrairement aux conceptions conventionnelles – où la couronne doit être tirée pour arrêter le mouvement et régler le temps – nous voulions que la couronne soit enfoncée, comme le bouton de déverrouillage d’une caméra. Au moment où vous appuyez sur la couronne, la montre s’arrête et la petite seconde passe à zéro. Un autre clic libère le mouvement à nouveau. C’est un détail inhabituel qui s’intègre parfaitement avec Leica. » Dr Andreas Kaufmann, actionnaire principal et président du conseil d’administration de Leica Camera AG, a déclaré : « Je suis très heureux que ce projet, fruit de plusieurs années de collaboration, puisse être présenté aujourd'hui. Je crois que nous avons réussi, avec nos partenaires, à développer et à fabriquer une montre « Made in Germany » qui reflète parfaitement les valeurs de notre marque haut de gamme. » Markus Lehmann, Directeur de Lehmann Präzision GmbH, a ajouté sur la collaboration avec Leica : « Nous avons déjà fabriqué par le passé des machines de précision pour Leica. Il va de soi que cela a été très intéressant de travailler avec Leica dans des domaines si différents, sachant que le projet portant sur les montres me tient particulièrement à cœur. » Les montres Leica L1 et Leica L2 seront commercialisées à partir du 8 Février 2022 dans une sélection de Leica Stores. Le prix est de 9500 euros pour le Leica L1 et de 13 500 euros pour le Leica L2, TVA incluse.
BULGARI Octo Roma Carillon Tourbillon version bleue
Pendant des décennies, les complications horlogères avaient pour principes d’appliquer une codification restreinte et un classicisme extrême. Bulgari s’en est toujours affranchi. Comme en témoigne la nouvelle Octo Roma Carillon Tourbillon, dont les deux complications traditionnelles du tourbillon et le mécanisme de sonnerie sont empreints d’une modernité franche. L’interprétation contemporaine fait partie intégrante des actes créatifs de la Maison, qui l’applique chaque jour à ses développements horlogers. À l’image du boîtier du nouveau modèle Octo Roma Carillon Tourbillon qui, tout en associant deux complications essentiellement classiques, redéfinit la tradition horlogère dans une approche résolument moderniste. Cette montre présente un mouvement squelette ultra graphique dont les ponts sont teintés de bleu. Le boîtier en platine est entouré d’une bande de carrure en titane bleui. Il a été conçu pour amplifier le rendu sonore et la clarté, paramètre déterminant de la construction d’une montre à sonnerie. Le mouvement Octo Roma Carillon Tourbillon, doté d’un calibre BVL428 à remontage manuel et à trois marteaux, mesure 35 mm de diamètre, 8,35 mm d’épaisseur et comprend un total de 432 composants. Il est entièrement élaboré par la Maison.
Les proportions généreuses du boîtier sont conçues pour offrir une propagation maximale du son, ce qui permet d’augmenter le couple de la construction à trois coups et offre une plus grande puissance acoustique. La bande de carrure est pensée pour maximiser le son et optimiser sa diffusion. Elle comporte des cavités intérieures pour réduire la quantité de métal utilisée entre l’intérieur et l’extérieur, ainsi que trois ouvertures qui correspondent aux trois gongs, pour laisser le son sortir de la chambre. Les gongs sont fixés directement sur le corps du boîtier pour permettre une transmission du son des plus efficaces et le centre du boîtier est fabriqué en titane pour assurer la diffusion du son la plus claire possible. Le dos est également creusé et repensé avec une grille en titane qui protège cette zone de résonance et permet de transmettre le son vers l’extérieur. Les gongs de la montre ont été confectionnés à la main, en plusieurs étapes. D’abord pliés et formés à la main avant d’être recuits, ou durcis, à une température de 900 degrés Celsius, ils ont été ensuite nettoyés avant d’être repassés au four à 500 degrés, opération qui donnera au métal sa résonance cristalline. À l’image de certains composants du mécanisme de sonnerie, ils sont allongés à la lime afin d’affiner les accords du carillon. La séquence mélodique de ce carillon à trois marteaux sonnant trois tons joue la note do pour les heures, les notes mi ré do pour les quarts d’heure et la note mi pour les minutes. Le mécanisme est activé par un poussoir à gauche de la bande de carrure. Le mouvement est équipé d’un barillet classique qui garantit une réserve de marche d’au moins 75 heures pour le mouvement à pleine charge, tandis que le fonctionnement du mécanisme sonore est assuré par un ressort à l’intérieur d’une cavité en forme de barillet percé directement dans le pont. L’architecture du calibre BVL428, la découpe des ponts et le positionnement des différents composants se veulent originaux, contemporains et contrastés afin de révéler toute la beauté du mécanisme. Les marteaux, les gongs, la cage de tourbillon et les surfaces perforées sont réalisés par alternance d’aciers polis, alors que la platine et les ponts sont finement travaillés et traités par PVD. Le dépôt sous vide à base de carbone de haute technologie est habillé d’un bleu profond élégant. Disponible dans une édition limitée à 30 exemplaires, cette montre est équipée d’un fond de boîtier en verre saphir transparent. Étanche à 30 mètres, elle se présente avec un bracelet en cuir d’alligator bleu et un fermoir déployant à trois lames en platine.
PIAGET Limelight Gala Aventurine
Chez Piaget, un garde-temps est avant tout une pièce de joaillerie. Du boîtier au cadran, en passant par le bracelet et le sertissage des pierres, chaque création Limelight Gala prend vie grâce au talent et à la quête d’innovation constante des maîtres artisans de la Maison. La Limelight Gala Aventurine est une ode à leur créativité et à leur savoir-faire. Le nom de la collection rappelle la célèbre Piaget Society et ses inoubliables soirées où célébrités, artistes, clients et amis de la Maison se rassemblent pour partager des moments joyeux. La Piaget Society a vu le jour dans les années 1970, décennie où la créativité était à son comble. C’est à cette époque que Piaget crée des montres joaillières aux cornes allongées. Aujourd’hui encore, la collection Limelight Gala puise essentiellement son inspiration dans cette période fascinante, et s’est imposée comme une véritable icône féminine. L’esthétique de la Limelight Gala ne se li- mite pas à sa forme ; la célèbre collection, pensée pour les femmes libres et naturelle- ment rayonnantes, doit son style signature à ses cornes asymétriques, à son boîtier in- curvé et au sertissage expert des diamants. Plus qu’un garde-temps, la Limelight Gala est un manifeste. Plus qu’une montre joail- lière, c’est la genèse d’une histoire dans laquelle chaque création et sa propriétaire ne font qu’une pour briller. Logée dans un boîtier en or blanc de 32 mm orné de volutes de 62 diamants sertis sur les deux cornes allongées, la Limelight Gala Aventurine se distingue par son fabuleux cadran en verre aventuriné. Cette technique de fabrication du verre trouve son origine dans la Venise du XVIIe siècle, et plus précisément sur l’île de Murano, célèbre pour son travail du verre. De l’oxyde de cuivre serait malencontreusement tombé dans la cuve de verre, imitant le scintillement des étoiles dans la galaxie. En hommage à cette manipulation fortuite, le matériau fut appelé « verre aventuriné », de l’italien avventura, qui signifie « hasard »... Le scintillement du verre aventuriné et des diamants est associé à la sophistication d’un bracelet en maille milanaise en or blanc. Confectionné avec les mêmes raffinement et extravagance créative qu’une robe de haute couture, ce somptueux bracelet est le fruit de plus de 100 heures de réalisation, et a mobilisé pas moins de huit maîtres arti- sans de Piaget. À l’origine, un simple fil d’or est enroulé en petites cannetilles dont les mailles s’insèrent les unes dans les autres pour former un tissage d’or souple. Chaque bracelet se compose de 366 cannetilles et d’une boucle coulissante, pour assurer confort au porté et flexibilité extraordinaire. La Limelight Gala Aventurine resplendit également de l’intérieur : son raffinement s’immisce jusque dans son calibre manufacture à remontage automatique Piaget 501P.
ZENITH Defy Skyline
Depuis les premiers jours de la collection Defy, Zenith a cherché à marquer l’horlogerie de son empreinte avec des garde-temps robustes et singulièrement conçus qui accompagneraient leurs porteurs tout au long du voyage qu'ils choisiraient d'entreprendre. L'histoire commence en 1902 avec la ligne originale " Defi " de montres de poche robustes et précises, qui inspire ensuite Zenith en 1969 à garder le même esprit audacieux dans une ligne de montres-bracelets en 1969 nommée Defy. Son esthétique affirmée et résolument moderne, complétant sa construction robuste et ses performances fiables, lui valurent le surnom de « coffre-fort ». Aujourd'hui, dans un monde en perpétuel mouvement où chaque fraction de seconde peut être décisive, la dernière création de la ligne Defy est à la hauteur des précédentes, avec un design élégant et évocateur associé à une fonction inédite. Rappelant le ciel nocturne apparemment immobile au-dessus d'une ville animée qui ne dort jamais, la Defy Skyline est dédiée à ceux qui suivent leur lumière et forgent leur propre chemin dans leur voyage vers leur étoile. À la fois géométriquement structuré et empreinte de fantaisie céleste, le cadran étoilé à la finition soleillée est agrémenté d'un motif parfaitement aligné composé d'étoiles à quatre branches gravées, qui sont en fait une réimpression moderne du logo Zenith « double Z » des années 1960. Élément central de l'histoire de Zenith et qui remonte à ses débuts, le ciel nocturne a été une source majeure d'inspiration pour le fondateur visionnaire de la Manufacture, Georges-Favre Jacot, qui a réalisé son rêve de créer la montre la plus précise de l'époque et a décidé de donner à sa manufacture le nom du point le plus élevé du ciel nocturne. L'alchimie unique des cadrans métalliques colorés et du spectacle chatoyant de la lumière provenant du motif gravé ajoute une touche subtile mais singulière de profondeur et de fascination, qui transporte le porteur dans une autre vision du temps.
Audacieuse dans sa silhouette et pourtant familière au sein du répertoire Zenith, la Defy Skyline s'inspire de la géométrie octogonale unique des premiers modèles Defy, y compris la Defy A3642 récemment remise au goût du jour, sans toutefois chercher à recréer le passé. Remarquable dans sa forme angulaire, la Defy Skyline conserve le même ADN de robustesse et de durabilité que ses prédécesseurs tout en apportant une esthétique plus audacieuse et plus architecturale, assorties de nombreuses nouvelles fonctions, à ce compagnon prêt à arpenter les métropoles. Surplombant le boîtier en acier inoxydable de 41 mm aux bords bien définis, la lunette à facettes ressemble à celles des premiers modèles Defy, réimaginée ici avec 12 côtés positionnés de manière à faire écho aux index. La couronne vissée, ornée de l'emblème de l'étoile, offre une étanchéité de 10 ATM (100 mètres), l'accent étant mis sur les performances offertes au cœur du plus grand nombre possible d'activités et de situations. Outre les aiguilles centrales heures et minutes et le guichet date à 3 heures dans la même couleur que le cadran, la Defy Skyline apporte une nouveauté qui est autant une démonstration de prouesse technique qu'une animation visuelle captivante rarement vue sur une montre-bracelet. Sur le petit compteur à 9 heures, une aiguille de 1/10e de seconde en mouvement constant effectue des sauts réguliers par paliers fixes, effectuant un tour toutes les 10 secondes et rappelant au porteur la nature fugace du temps ainsi que la précision du mouvement de 5 Hz qu'il abrite. Avec l'inspiration cosmique de la DEFY Skyline, il n'est pas surprenant que de telles fonctions de mesure du temps fractionnel exigeant les plus hauts niveaux de précision étaient autrefois utilisées pour calculer le mouvement des corps célestes ainsi que le temps sidéral.
Cette performance exceptionnelle est assurée par le nouveau calibre El Primero 3620. Conçu avec une architecture similaire à celle du chronographe El Primero 3600 1/10e de seconde, ce mouvement automatique de manufacture visible à travers le fond saphir entraîne l'aiguille 1/10e de seconde directement à partir de l'échappement qui bat à 5Hz (36'000 alt/h), ce qui en fait une indication « naturelle » de la fraction de seconde. Il est également doté d'un mécanisme de stop-seconde pour une mise à l'heure précise. Efficace dans ses performances, le mécanisme de remontage automatique avec rotor bidirectionnel à motif étoilé offre une réserve de marche d'environ 60 heures. En accord avec la palette purement contemporaine de la Defy Skyline, le mouvement déploie des tons gris et argentés avec des touches en métal bleui. Suivre sa lumière et atteindre son étoile requiert polyvalence et adaptabilité. C'est pourquoi la Defy Skyline est livrée avec un bracelet en acier à la surface satinée et aux bords chanfreinés et polis, épousant parfaitement les contours du boîtier à facettes. Un bracelet en caoutchouc avec un motif de ciel étoilé en prolongement du cadran – réalisé en bleu pour le cadran bleu et en noir pour le cadran noir et en vert kaki pour le cadran argenté – est également muni d'une boucle déployante en acier et peut être facilement changé sans aucun outil grâce à l'ingénieux mécanisme de changement de bracelet rapide du boîtier Defy composé de boutons sécurisés au verso. Disponible dans les boutiques Zenith et chez les détaillants agréés du monde entier, la collection Defy Skyline complète la ligne d'horlogerie futuriste de la Manufacture avec une pièce qui déploie une polyvalence élégante alliée à des performances exceptionnelles et au flair inimitable de Zenith.
HUBLOT Spirit of Big Bang Carbon Gold Tiger
La manufacture Hublot ne souhaitant pas communiquer en français sur sa célébration en mode asiatique de l’Année du Tigre, alors que la communauté francophone compte près de 150 millions de locuteurs à moins de trois heures d’avion de Genève, nous nous garderons bien de contrarier cette volonté en ne présentant pas en français cette montre zodiacale à nos lecteurs francophones…
FERDINAND BERTHOUD Chronomètre FB RSM
Ferdinand Berthoud a consacré sa vie à l’expérimentation et à la transmission de son savoir par la publication de nombreux ouvrages spécialisés ainsi que par la formation d’apprentis. Le Chronomètre FB RSM s’inscrit dans cette tradition en permettant à un jeune horloger de l’école supérieure du Canton de Neuchâtel de participer au développement du mouvement dans le cadre de son travail de diplôme. Le calibre FB-T.FC-RSM, régulateur à tourbillon et transmission par fusée-chaîne, intègre pour la première fois deux complications appréciées des collectionneurs avertis : une seconde morte indépendante visible côté cadran ainsi qu’un mécanisme de stop seconde. Le Chronomètre FB RSM se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins jadis foulés par Ferdinand Berthoud : entre exploration et transmission, entre précision et innovation. Sa conception s’inspire de l’Horloge Marine N°8, dite H.M.8. C’est une horloge bien singulière. Datée de 1768, elle possède un affichage de type « régulateur », c’est-à-dire que l’indication des heures, minutes et secondes n’est pas coaxiale. Ce type d’affichage permettait en effet d’améliorer la lecture du temps et ainsi de servir de référence lors des mesures effectuées pour la navigation en mer : tel est le rôle du garde-temps au sens propre. Les heures sont indiquées sur un disque à 2 heures. Les minutes sont également décentrées, avec un compteur dédié à midi. L’aiguille des secondes est reine : elle occupe la partie centrale et avance par sauts d’une seconde (selon le principe de la « seconde morte »). L’ensemble est animé par un mouvement vertical (sa construction comprend des piliers), régulé par un balancier spiral thermocompensé équipé de masselottes.
Le calibre FB-T.FC-RSM est doté d’une architecture en piliers, où le barillet et la fusée inversée sont tous deux suspendus et brevetés. Ce mécanisme à fusée-chaîne s’inspire de celui des chronomètres de marine de Ferdinand Berthoud. Il assure la distribution de l’énergie en délivrant une « force constante » au tourbillon à seconde directe breveté. Cette construction permet de réduire la hauteur du mouvement, qui, avec seulement 9,89 mm, reste très plat pour sa catégorie malgré l'affichage régulateur et l’intégration d’un mécanisme de seconde morte indépendant. Par son affichage et son fonctionnement, le Chronomètre FB RSM transpose cette notion de « régulateur » au temps présent. Les heures se lisent par l’intermédiaire d’un disque rotatif à 2 heures ; les minutes sont indiquées via une aiguille facettée et squelettée sur le sous-cadran à 12 heures et, symbole de la précision, l’aiguille des secondes occupe une position centrale sur le cadran. Ce calibre est enrichi de la dénomination « SM », pour « Seconde Morte », ainsi que d’un stop balancier qui permet d’arrêter le tourbillon lors de la mise à l’heure à la seconde exacte. Suivant la tradition chère à Ferdinand Berthoud, cette complication a été élaborée avec un jeune apprenti horloger qui lui a consacré son mémoire de fin d’études : il a ainsi réuni dans son travail l’historique des horloges à seconde morte, l’identification des brevets, et le développement de la complication pour le calibre Tourbillon Régulateur à Force Constante qui devait l’accueillir. La Chronométrie Ferdinand Berthoud souhaitait également que cette complication s’insère dans les dimensions existantes du calibre, tout en garantissant des performances chronométriques dûment attestées par le COSC.
La création d’une seconde morte est un défi de taille pour toute montre qui prétend à une certification chronométrique. En effet, immobiliser et relancer l’aiguille centrale par saut d’une seconde implique trois étapes : arrêter le rouage concerné, emmagasiner le couple qu’il continue à produire le temps de cette pause, puis le relâcher d’un seul coup au bout d’une seconde. La régularité du couple étant l’essence même d’un calibre à force constante, en interrompre 60 fois par minute le flux sans compromettre sa linéarité est une prouesse technique, raison pour laquelle la majorité des mouvements à seconde morte ne parvient pas à être certifiée COSC. Le Chronomètre FB RSM possède cette certification et constitue ainsi, à l’image des Horloges Marines du Maître Horloger, un véritable garde-temps. Le cadran en or 18 carats est gravé à la main et porte l’indication « N° 8 », comme l’Horloge Marine N° 8 originale, source d’inspiration du modèle FB RSM. Le mécanisme de seconde morte y est visible, grâce à une ouverture particulière à 9 heures, symboliquement réalisée en forme de « 8 ». Vingt mouvements seulement seront réalisés et l’habillage, quant à lui, est un choix qui reviendra au collectionneur. Ils pourront se parer d’un boîtier de forme ronde ou octogonale. Le cadran, réalisé en or 18 carats, pourra conserver sa teinte naturelle ou recevoir un traitement PVD, lui conférant ainsi des tonalités aux reflets métalliques. La réserve de marche de 53 heures est visible côté fond, proche des trois organes clés du mouvement suspendu FB-T.FC.RSM : la fusée, le barillet et le tourbillon à seconde directe.
ALPINA Alpiner4 chronographe automatique
Une impulsion communautaire l’année dernière, une aventure qui aujourd’hui s’enracine durablement. Alpina dévoile aujourd’hui une nouvelle ligne de chronographes qui puise sa sève au cœur des forêts alpines, de ses lacs et montagnes. Flashback : en 2021, Alpina sonde sa communauté pour éditer trois pièces à caractère durable, réalisées à partir de composants existants, produites dans le cadre du projet Community Watch, présenté officiellement le 11 décembre dernier, à l’occasion de la Journée Internationale de la Montagne et en soutien à la Fondation Salomon, qui vient en aide aux professionnels de la montagne accidentés ainsi qu’à leurs familles. 2022 : devant le succès remporté par ces pièces, et surtout par le modèle Alpiner4 Chronograph « Granite », Alpina décide de l’introduire en collection courante pour répondre à la demande, et de le compléter de deux autres modèles du même esprit. Proche de la nature, proche de sa communauté : Alpina entretient depuis sa création un lien intime et exclusif entre ses montagnes natives, les Alpes, et tous ses pratiquants qui en gravissent les sommets à mains nues ou en descendent les pentes à ski. Lorsque la maison a choisi de produire trois créations pour marquer son engagement écoresponsable, sa communauté lui a proposé...5 900 noms différents ! Et des centaines de variations de boîtiers, bracelets, cadrans et aiguilles.
L’Alpiner4 Chronograph « Granite » était l’un des noms sortis victorieux de cet élan passionné. Cette pièce alors plébiscitée entre aujourd’hui en collection en tant que «Alpiner4 Chronograph Automatic », afin de répondre à la demande de sa communauté. Elle s’inspire toujours de l’esprit granit. Pourquoi ? Parce qu’elle arbore un boîtier acier qui rappelle le granit alpin. Parce que son bracelet acier fait d’elle la parfaite tool watch, parée pour gravir les sommets. Parce que son cadran bleu clair, inspiré des lacs alpins, est furieusement tendance ! Autant d’atouts qui ont séduit la communauté Alpina et qui vont dorénavant pouvoir être proposés à l’ensemble des collectionneurs de belle horlogerie Swiss Made. Mais ce n’est pas tout... Prolongeant l’esprit et l’inspiration du premier modèle, Alpina complète sa nouvelle ligne Alpiner4 Chronograph Automatic de deux autres variations. La première reprend les attributs de son aînée : robuste boîtier acier de 44 mm étanche à 100 mètres avec fond gravé, anti- choc et anti-magnétique, verre saphir, bracelet acier, lunette rotative bidirectionnelle et réhaut gradué sur 24 heures Mais l’exercice de la nuance « granite » est poussé jusqu’au bout, avec un tout nouveau cadran gris soleillé. Offrant de multiples nuances au fil de son orientation au soleil, il permet à l’aiguille rouge des minutes du chronographe de se détacher avec une parfaite lisibilité, pour une précision et un confort de lecture accrus. La troisième version renoue avec les forêts alpines, grâce à un cadran vert sapin, soleillé, vif et contemporain. Pour parfaire la métaphore sylvestre, la pièce se porte avec un bracelet brun écorce, en cuir de veau, surpiqué blanc-cassé. Comme les deux autres modèles, cette version s’habille d’aiguilles luminescentes en acier et est animée par le mouvement AL-860 à remontage automatique, battant à 28'800 alternances par heure et garantissant 55 heures de réserve de marche.