REPÉRAGES #88-2025 (accès libre)
Sept évaluations sans complaisance de sept nouveautés de ce printemps

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

HYT S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa »

HYT est fier de dévoiler sa première montre réalisée en collaboration avec le célèbre artiste Fally Ipupa. La S1 5N Gold Limited Edition « Fally Ipupa » est limitée à 8 exemplaires dans le monde et arbore la signature de l'artiste au dos du boîtier. Fusionnant avec brio la haute horlogerie et l'art culturel, HYT Watches est fière d'annoncer lelancement de sa première montre collaborative avec l'artiste de renommée internationale Fally Ipupa. Suite à l'annonce récente de janvier 2025, cette création audacieuse marque le début d'un partenariat dynamique entre l'horloger suisse d'avant-garde et l'icône de la musique congolaise, réputée pour son style avant-gardiste et son influence mondiale. Ce nouveau garde-temps, baptisé S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa », célèbre l'énergie cinétique, le rythme et l'élégance moderne. Il allie la technologie fluidique signaturede HYT à l'esthétique distinctive de Fally Ipupa, créant ainsi une montre qui séduit aussi bien les collectionneurs que les fans. Fabriqué en série limitée de 8 exemplaires, ce modèle reprend des éléments emblématiques de la nouvelle S1 Series, tels que notre cadran ajouré, notre nouveau boîtier ergonomique et notre système de bracelets interchangeables. « Fally représente le mouvement, la culture et l'expression audacieuse – autant de valeurs que nous partageons chez HYT », a déclaré Vahé Vartzbed, PDG de HYT Watches. « Ce garde-temps est plus qu'une simple montre : c'est un symbole de la coexistence extraordinaire de la précision et de la passion. » Fally Ipupa, dont la carrière a révolutionné la musique africaine sur la scène internationale, a exprimé son enthousiasme pour cette collaboration : « Ce projet m’a permis d’explorer le temps d’une manière nouvelle. La vision innovante de HYT s’accorde parfaitement avec le parcours créatif. Ensemble, nous avons créé quelque chose d’intemporel ».

La S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa » se présente avec assurance avec un boîtier ergonomique de 45 mm en or 5N et titane DLC noir, caractérisé par son aspect massif ciselé et adouci par une subtile finition satinée. Le calibre hydromécanique 501-CM trône au centre du cadran ajouré de la nouvelle S1. Sa présence hypnotique vous fascinera, même si les reflets or rose du boîtier anguleux attirent tout autant l’attention. Comme la précédente édition limitée de la S1 5N Gold Titanium, cette version ne sera disponible qu’en huit exemplaires. Elle associe un or rose discret et un noir subtil à des lignes anguleuses et audacieuses, ainsi qu'un mouvement mécanique high-tech d'une exubérance démesurée, visible de tous. Préfigurant une future collection de montres sportives, cette montre témoigne des fortes ambitions de HYT. Elle est aussi une déclaration. Ce nouveau garde-temps illustre la capacité durable de HYT à allier savoir-faire artisanal, innovations technologiques et design avant-gardiste, tout en garantissant un confort optimal au poignet. Le design ajouré met en valeur la puissance de la montre, finement finie, et souligne le caractère sportif et performant de la S1. Fidèle à l'esprit HYT, le souci du détail est exceptionnel. Le rehaut, d'un noir profond, présente une structure alvéolaire miniature, qui accueille également les chiffres arabes rhodiés qui indiquent les heures. Ce modèle s'inscrit parfaitement dans le thème sportif de la montre. La S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa » est un excellent exemple d'unicité technique et d'un design avant-gardiste. Un atout majeur pour les futurs propriétaires : cette montre est un véritable plaisir à porter. Elle allie un boîtier ergonomique aux proportions harmonieuses à un bracelet au design ergonomique et astucieux. Le boîtier en or 5N et titane noir mesure 45,30 × 17,20 mm. Associé à un bracelet angulaire, le boîtier assure un maintien stable et confortable sur presque tous les poignets. En parlant de bracelets, la S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa » est proposée avec un bracelet Velcro Noir Pur à boucle ardillon et un bracelet en caoutchouc Noir Pur à boucle ardillon. Tous deux s'intègrent parfaitement aux lignes du boîtier et offrent un style épuré et parfaitement intégré. D'ailleurs, l'ingénieux système de changement rapide de bracelet permet de passer de l'un à l'autre en quelques secondes. Comme on peut s'y attendre d'une montre de sport, la S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa » est étanche jusqu'à 50 mètres.

Avec ses deux soufflets et ses composants finement sablés et satinés, son esthétique unique pourrait perturber le marché, même après 13 ans – la première création hydromécanique HYT a fait son apparition sur le marché horloger en 2012. Cependant, les performances du calibre 501-CM inspirent également confiance. Des années de développement et de mise au point ont permis de créer un mouvement d'une fiabilité exceptionnelle. Le calibre 501-CM est sans égal et allie de manière fascinante qualités traditionnelles et contemporaines. Parmi les caractéristiques traditionnelles du mouvement, on retrouve une finition de haute horlogerie de tous les composants et un ressort moteur que l'on remonte en tournant la couronne en or 5N entre 2 et 3 heures. Ce faisant, l'énergie du ressort-moteur actionne l'aiguille centrale des dans un compteur entre 9 et 10 heures. Vous verrez également bouger la petite aiguille de l'indicateur de réserve de marche, alignée avec la couronne. Les trois aiguilles en or 5N PVD satiné arborent un design contemporain et puissant, et ont été traitées avec une touche de SLN blanc pour une lisibilité optimale dans l'obscurité. Le mouvement mécanique transfère également l'énergie pour animer l'affichage des heures fluidiques rétrogrades. Bien que ce calibre révolutionnaire de 352 composants, avec une fréquence de 28 000 alternances par heure (4 Hz) et une réserve de marche de 72 heures, soit un mouvement entièrement évolué et infaillible, il est également unique en son genre. Son allure surnaturelle ne cesse de surprendre, tout comme sa technologie. Par exemple, la paire de petits soufflets, bien en évidence, est fabriquée dans un alliage dont les parois ne représentent qu'un quart de l'épaisseur d'un cheveu humain, soit 10 000 fois plus étanche qu'une montre de plongée traditionnelle. L'originalité des deux soufflets n'a d'égal que le fin tube capillaire en verre qui les relie. Sur la S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa », un fluide noir rythme les heures et s'harmonise parfaitement avec l'allure sportive chic de la montre. La S1 5N Gold Titanium Limited Edition « Fally Ipupa » est une montre de sport singulière au design ajouré qui révèle l'ingéniosité et la puissance hydromécaniques et accentue son design complexe. Chaque S1 Series incarne une horlogerie révolutionnaire, nourrie d'inventions créatives et d'innovations sans compromis, pour un confort au poignet exceptionnel.

UN COMMENTAIRE ? Une déclinaison qui ne va pas révolutionner l’idée qu’on se faisait de la série des S1 de la manufacture HYT : la « signature » de l’artiste y est d’une grande discrétion (à part la signature sur le boîtier) ! Il faut compter dans les 85 000 euros pour une des huit pièces de cette série limitée, emblématique de cette nouvelle horlogerie créative qui explore de nouveaux modes d’affichage des heures sans aiguilles…

JUNGHANS Telemeter (nouvelle édition)

Classique rétro, rare, raffiné : la nouvelle édition Junghans Telemeter réunit tout cela dans les deux nouveaux modèles de l’édition limitée, en acier inoxydable et de couleur or. Dès 1951, l‘usine horlogère de Schramberg a présenté pour la première fois un chronographe combinant l‘affichage d‘un télémètre et d‘un tachymètre. Elle reste aujourd‘hui encore l‘un des rares fournisseurs d‘une telle fonctionsupplémentaire. La nouvelle édition Telemeter poursuit l’écriture de cette histoire avec cohérence - avec deux variantes limitées chacune à 150 exemplaires dans le monde entier, dans un bleu classique et un vert séduisant. En tant que montre instrumentale, la Telemeter a étéfabriquée dans les années 1950, principalement avec un boîtier en acier. Ce matériau n‘a rien perdu de son attrait jusqu‘à aujourd‘hui. Le cadran de la version en acier séduit par son bleu foncé clair, qui contraste élégamment avec le bracelet en cuir brun avec son esthétique vintage. Un garde-temps parfait pour les amateurs ou les collectionneurs de montres techniques et sportives aux fonctions exceptionnelles. La variante avec boîtier en acier inoxydable revêtu de PVD couleur or jaune est plus élégante et noble. Le jeu de couleurs raffiné entre un ton doré classique et un vert captivant fait de cette montre un accroche-regard unique au poignet. L‘aspect marquant de la montre est complété par un bracelet en cuir à l’esthétique vintage. Cette montre a été primée : le jury d‘experts des Inhorgenta Awards a voté pour que l’édition Telemeter couleur or remporte la première place de la catégorie « Watch Design of the Year ».

Les cadrans des deux modèles séduisent par leur impression générale harmonieuse et équilibrée, malgré la diversité des informations. L‘échelle télémétrique qui donne son nom à l‘instrument est imprimée en rouge sur fond gris. Elle a été conçue pour mesurer la distance séparant des événements qui émettent à la fois de la lumière et du son. L‘échelle tachymétrique supplémentaire est imprimée à l‘extérieur du cadran et sert à mesurer les vitesses moyennes. Le cadran bombé de haute qualité doté de chiffres luminescents est recouvert d‘un verre saphir antireflet qui garantit une très bonne lisibilité. Le chronographe est entraîné par un mouvement de calibre automatique J880.3. dont les surfaces ont été traitées au rhodium. Des gravures sur différentes pièces du mouvement et sur le rotor ainsi que des vis bleues enchantent l‘œil de l‘observateur qui distingue le fond à travers le fond en verre. La nouvelle édition limitée Junghans Telemeter associe un classicisme rétro à un chronométrage particulier et fonctionnel.

UN COMMENTAIRE ? Il faudra compter aux alentours de 2 850 francs suisses pour la version verte en or jaune (ci-dessus), contre 2 700 francs suisses pour la version acier bleue (ci-dessous) de ce chronographe Made in Germany d’excellente facture (boîtier de 40,8 mm étanche à 50 m, mouvement automatique avec une réserve de marche de 42 heures). Cette édition à deux compteurs est limitée à 150 montres. 

HUBLOT Big Bang Carbon Candy Pink

La maison Hublot ne souhaitant pas communiquer en français sur cette montre, alors que la communauté des locuteurs francophones représente 150 millions de personnes à moins de trois heures d’avion de Genève, nous ne présenterons pas cette montre en français à nos lecteurs francophones…

UN COMMENTAIRE ? Allez savoir pourquoi les francophones n’ont pas droit à la présentation française de cette montre par Hublot :donc, aucun commentaire autre que navré à propos de ce mépris pour les amateurs qui ont la mauvaise idée de préférer qu’on leur parle en français…

CERTINA DS Action Diver 40,5 mm

Certina élargit son offre de montres de plongée avec un nouveau diamètre très demandé de 40,5 mm, complétant ainsi sa gamme DS Action. Étanche jusqu’à 300 m et certifié ISO 6425:2018, ce modèlesatisfait aux normes les plus strictes relatives aux montres de plongée professionnelles. La DS Action Diver 40.5mm marque également une étape importante : il s’agit du premier modèle Certina équipé de la nouvelle évolution du système DS, le « New DS Concept Extreme Shock Resistance ». Cette technologie permet à la montre de résister à des forces g si extrêmes que le dispositif d’essai lui-même a atteint ses limites lors des tests. Plongez dans votre élément avec l’une de nos quatre variantes : faites votre choix entre le titane et l’acier inoxydable et découvrez différents cadrans dotés d’une lunette en céramique assortie.La vie est imprévisible. Contrairement à votre montre. Que vous plongiez au cœur de l’océan, que vous sondiez des profondeurs inexplorées ou que vous partiez à l’aventure, Certina est toujours votre partenaire de confiance. Robustes et précises, les montres Certina ont fait leurs preuves dans les environnements les plus rudes, là où la pression de l’océan n’a d’égal que le frisson de l’exploration. Dans les années 1960 et 1970, des missions sous-marines extrêmes telles que Sealab II et Tektite I & II ont éprouvé la fiabilité légendaire de Certina, consolidant sa réputation de fabricant d’instruments de plongée de qualité professionnelle.

Depuis plus de 135 ans, Certina est un nom sur lequel vous pouvez compter. Cette certitude repose sur le concept de Double Sécurité (DS) de Certina, un système révolutionnaire1qui a totalement changé la donne en matière d’étanchéité et de résistance aux chocs lors de sonlancement en 1959. Cette innovation a défini de nouveaux critères en termes de durabilité et de confiance. Aujourd’hui, Certina continue de repousser les limites avec le « New DS Concept Extreme Shock Resistance » : la nouvelle génération de l’iconique système DS, conçu pour offrir une plus grande résilience et de meilleures performances, va bien au-delà des normes ISO 1413. À l’instar du fameux symbole de la tortue de Certina, le « New DS Concept Extreme Shock Resistance »confère une durabilité supplémentaire à la résistance de la DS Action Diver 40.5mm. En plus du traditionnel concept DS, trois nouvelles caractéristiques améliorent la résistance aux chocs de la montre: le mouvement est fixé à l’intérieur du boîtier, le cadran bénéficie d’une meilleure stabilité et le verre est renforcé. La montre de 40,5 mm de diamètre se décline en quatre variantes. Deux modèles en acier inoxydable : cadran noir ou blanc, avec lunette en céramique assortie etbracelet métallique. Une édition en titane : un cadran et une lunette bleus, pour une résilience en toute légèreté. Une édition avec bracelet NATO : modèle à cadran noir monté sur un bracelet NATO rayé noir et beige, alliant fonctionnalité et élégance. La DS Action Diver 40.5mm se distingue également par une lunette en céramique haute performance : résistante aux rayures, robuste et conçue pour durer. Une étanchéité jusqu’à 300 m : parée pour toutes les aventures, à la surface comme en profondeur. La certification ISO 6425:2018 : satisfaisant aux normes les plus strictes relatives aux montres de plongée professionnelles. Le calibre automatique Powermatic 80 : offrant une impressionnante réserve de marche de 80 heures et équipé du spiral Nivachron. Des aiguilles et un cadran revêtus de Super-LumiNova : pour être visible en toutes circonstances. Dans les profondeurs de l’océan ou face aux imprévus du quotidien, la DS Action Diver 40.5mm fait preuve de tout autant de certitude que vous.

UN COMMENTAIRE ? « Révélez votre force. Vivez avec certitude » : belle proposition ! C’est cependant crédible au vu des propositions de la marque, avec des prix qui vont, selon les versions, de 900 euros à 1 030 euros (cadran bleu, bracelet titane) pour cette « plongeuse » Swiss Made au grand cœur, un peu épaisse pour sa taille (40,5 mm x 14,1 mm), mais étanche à 300 m et dotée d’un mouvement automatique de grande classe prévu pour 80 heures de réserve de marche. Une vrai « plongeuse » pour les vrais plongeurs !

CHANEL Montre sautoir Mademoiselle Privé Bouton Camélia

Ouvrant les portes de l’univers intime de Gabrielle Chanel, la collection Mademoiselle Privé met en lumière les motifs et les symboles dont elle aimait s’entourer. Devenus les signatures de son style, ces références traversent le temps. À l’image du camélia qui, en 2025, s’épanouit sur deux montres à secret Mademoiselle Privé Bouton Camélia. Mademoiselle Privé : gravés sur une plaque, ces deux mots figuraient sur la porte du Studio de Création de Gabrielle Chanel, rue Cambon. Cet intérieur, comme tous les endroits où elle vécut, était ponctué de ces motifs et symboles qui scandaient aussi sa mode. Sans rien perdre de leur originalité et sans prendre une ride, régulièrement revisités avec l’esprit du temps, ils permettent d’identifier instantanément une création de Chanel. Parmi eux, le camélia, choisi par Gabrielle Chanel pour sa parfaite simplicité : rondeur presque géométrique et pétales d’une régularité absolue. Souvent blanc, il fleurit un chapeau, une robe, un soulier, découpant sa perfection sur fond de petite robe noire, conjuguant sa sobriété sur tous les tons. Comme une politesse, le camélia n’exhale aucun parfum… pour ne pas faired’ombre au N°5. Sur son bracelet de cuir noir satiné, le bouton est orné d’un camélia aux pétales de nacre délicatement sculptées, serti d’undiamant de centre. Ciselé dans l’or jaune, il cache le petit cadran laqué noir qui est bordé d’une fine chaîne-gourmette et d’une ligne de diamants. Suspendu à une chaîne d’or, ce bouton orné d’un camélia de nacre blanche devient le coeur du sautoir Mademoiselle Privé Bouton Camélia (boîte en or jaune 18 carats et titane avec revêtement noir et décor chaîne en or jaune 18 carats ; bouton en or jaune 18 carats de 29 mm serti de 51 diamants taille brillant de 0,36 carat et orné d'un camélia en nacre sur une plaque d'onyx, serti en son centre d'un diamant taille brillant de 0,50 carat ; lunette en or jaune 18 carats sertie de 33 diamants taille brillant de 0,17 carat : cadran laqué noir : chaîne et pompom en or jaune 18 carats, onyx et 50 diamants taille brillant de 1,36 carat ; mouvement quartz de haute précision)…

UN COMMENTAIRE ? On ne peut que se réjouir du retour de la montre sautoir, qui s’inscrit dans la tendance à rechercher d’autres façons de porter sa montre (en poche, en broche, en bague, en pendentif, etc.) : Chanel a bien capté l’air du temps en nous proposant cette montre à secret autour des 148 000 francs suisses – mais on compte sur cette montre sautoir 135 diamants pour un poids totale de 2,39 carats…

ROLEX 1908 édition 2025

Rarement l’or massif n’avait offert une telle sensation de souplesse et de légèreté au porter. La Perpetual 1908 en or jaune 18 ct est désormais proposée avec un bracelet entièrement façonné dans ce métal précieux. Grâce à sa géométrie originale, ce bracelet à septmailles concilie finesse et confort, en toute élégance. Rolex dévoile un nouveau bracelet métallique, créé exclusivement pour la Perpetual 1908 et baptisé Settimo, sur une déclinaison en or jaune 18 ct avec cadran blanc intense. Fin, souple et confortable, ce bracelet inédit à sept mailles de très petite taille est entièrement poli et s’illustre ainsi par la richesse de ses reflets. Par son design qui rappelle celui de bracelets d’inspiration joaillière dont certaines anciennes montres élégantes étaient assorties, il s’inscrit idéalement dans l’esprit de la collection Perpetual, pensée par Rolex comme un hommage à la tradition horlogère. Il est doté d’un fermoir invisible Crownclasp, qui confère une harmonie visuelle parfaite à sa surface. La 1908 est équipée du calibre 7140, un mouvement à l’avant-garde de la technologie horlogère, qui lui permet d’afficher la petite seconde en plus des heures et des minutes. Le calibre 7140 se distingue par des ponts décorés Côtes de GenèveRolex et une masse oscillante ajourée. Comme toutes les montres Rolex, la Perpetual 1908 bénéficie de la certification Chronomètre Superlatif, qui garantit ses excellentes performances au poignet. Inspirée par l’une des premières montres à rotor Perpetual de Rolex, la 1908 appartient à la collection Perpetual, lancée en 2023, qui mêle harmonieusement réinterprétation du style horloger traditionnel et quintessence du savoir-faire et du patrimoine esthétique de la marque. Cette montre élégante et sobre a été nommée « 1908 » en hommage à l’année à laquelle Hans Wilsdorf a inventé le nom « Rolex » pour signer ses créations horlogères et a enregistré la marque en Suisse. La 1908 se distingue par un design où la simplicité de l’affichage donne toute sa force à la montre et par des détails choisis qui lui confèrent une identité unique. Elle incarne parfaitement l’esprit de la collection Perpetual, dont l’essence est la célébration de l’art horloger le plus noble.

La 1908 arbore un cadran épuré sur lequel apparaissent des chiffres arabes 3, 9 et 12 et des index facettés. L’aiguille des heures est de type Breguet, tandis que celle des minutes affiche une forme de glaive. Un compteur de petite seconde est placé à 6 h, surmonté de la mention « Superlative Chronometer », inscrite en arc de cercle. La 1908 arbore un boîtier de 39 mm de diamètre, aux lignes gracieuses et doté d’un fond transparent permettant d’admirer le raffinement esthétique du mouvement ainsi que les rotations de la masse oscillante. Le galbe des cornes de la carrure est souligné grâce à des arêtes supérieures légèrement chanfreinées, tandis que la lunette se divise en une partie inférieure ornée de délicates cannelures et une partie supérieure bombée. En saphir pratiquement inrayable, la glace bombée et le fond transparent bénéficient d’un traitement antireflet. Garanti étanche jusqu’à 50 mètres de profondeur, le boîtier protège de manière optimale le mouvement qu’il abrite. Sur la déclinaison présentée, il est façonné en or jaune 18 ct. La 1908 est équipée du calibre 7140, un mouvement entièrement développé et manufacturé par Rolex, dévoilé en 2023 lors du lancement du modèle et qui lui est réservé. Concentré de technologie, ce mouvement mécanique à remontage automatique délivre des performances élevées, notamment en matière de précision, d’autonomie, de confort d’utilisation et de fiabilité.

Le calibre 7140 arbore une esthétique soignée, en particulier des ponts décorés Côtes de Genève Rolex – cette décoration se distingue des Côtes de Genève traditionnelles par la présence d’une fine rainure polie entre chaque côte. Le calibre 7140 intègre l’échappement Chronergy, breveté, qui combine un haut rendement énergétique avec une grande sécurité de fonctionnement. Réalisé en nickel-phosphore, cet échappement résiste aux champs magnétiques élevés. Le mouvement comprend aussi le spiral Syloxi, produit par Rolex et breveté. La géométrie de ce spiral en silicium, brevetée elle aussi, garantit la régularité de la marche dans toutes les positions. L’oscillateur est monté sur des amortisseurs de chocs haute performance Paraflex, développés par la marque et brevetés, qui confèrent au mouvement une résistance accrue aux chocs. Quant à la masse oscillante, elle est façonnée en or jaune et ajourée. Le calibre 7140 est animé par un système de remontage automatique par rotor Perpetual. Grâce à l’architecture de son barillet et au rendement supérieur de son échappement, il bénéficie d’une réserve de marche d’environ 66 heures. La déclinaison présentée de la 1908 est assortie d’un bracelet Settimo. Ce nouveau bracelet métallique, façonné en or jaune 18 ct, se distingue par sa finesse et par son élégance. Il épouse parfaitement le poignet et offre ainsi un grand confort au porter. Grâce à ses maillons composés de sept mailles de très petite taille, légèrement bombées et entière- ment polies, il procure de plus une sensation de légèreté. Réservé à la 1908, le bracelet Settimo bénéficie d’un système d’attache sur la carrure qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet et est muni d’un fermoir invisible Crownclasp à boucle déployante.

UN COMMENTAIRE ? Une Rolex qui a un air de famille avec les plus célèbres montres de la famille des Oyster « professionnelles », mais qui a su se donner une identité propre, à mi-chemin entre les canons de la mode néo-classique (boîtier de taille raisonnable en 39 mm étanche à 50 m, aiguille « pomme » pour les heures, petite seconde à six heures, lunette finement cannelée, bracelet métallique intégré à sept maillons d’or) et les éternels marqueurs de la belle montre suisse (mouvement automatique « manufacture », précision superlative autour des ± 2 s/jour, finitions soignées ou 66 heures de réserve de marche). Il faut compter dans les 35 000 euros pour ce nouveau standard de la montre en or traditionnelle. Ce serait quand même bien, du moins mieux, que Rolex accepte de doter sa collection 1908 d’un modèle en acier plus accessible…

MB&F SP One (Special Project)

La MB&F SP One, initialement baptisée « Three Circles », arbore une trinité d'éléments flottants – le barillet, le balancier et le cadran – qui défient la gravité sur le poignet. Les composants, visibles à travers d’invisibles dômes en saphir, apparaissent mystérieusement suspendus au centre d'un amphithéâtre : le balancier danse dans les airs alors que le cadran incliné met en valeur l'astucieux engrenage conique de MB&F. La SP One est une merveille mécanique qui fera de votre poignet la scène d’une performance captivante, comme en apesanteur. Logée dans un boîtier de 38 mm de diamètre en forme de galet, la SP One confère la douceur au toucher à une création sans lunette, dont les cornes sont gracieusement décollées. Bien qu’elle soit la plus petite et la plus fine des montres MB&F, elle respecte l'architecture tridimensionnelle et l'esprit novateur de la marque. Quelque part entre les Horological Machines radicalement différentes et les Legacy Machines plus classiques, la SP One inaugure une collection « Special Projects » indéfinissable. Pour bien saisir le sens de la scène en amphithéâtre et le caractère non conformiste du projet, il convient de remonter à l’origine. Lorsque la covid a frappé, MB&F a, comme beaucoup d'autres, pensé que c'était la fin. Durant cette période tumultueuse, l'équipe a estimé qu’il était important de puiser dans la corbeille de projets ludiques qui dormaient depuis des années. La M.A.D.1 représente l’une de ces folles aventures : initialement destinée à faire plaisir, à remercier les amis et la famille, elle a fini par rencontrer le succès fulgurant que l'on connaît aujourd'hui. Au cours des années suivantes, le succès a pris de l’ampleur à la faveur de nouveaux lancements, d’une série de prix au prestigieux GPHG... La vie était belle. Mais, comme le dit Maximilian Büsser, propriétaire et directeur de la création de MB&F, le succès peut être toxique : il peut engendrer l'autosatisfaction, la négligence des clients et l’asphyxie de la capacité d’innovation. Au lieu de tomber dans ces pièges, l'équipe a redoublé de créativité et plongé les mains au plus profond de la corbeille des projets dormants. La surprenante tournure des événements a fait valoir une vérité immuable : l'inattendu peut vraiment faire des merveilles. Ce fut une drôle de manière de se souvenir que les meilleurs business plans sont ceux que l'on n'a absolument pas planifiés. Un procédé conforme à l'esprit de MB&F qui, d’après n’importe quel manuel de gestion, fait tout ce qu’il ne faut pas faire. Pas de business plan, juste un désir de surprendre, d'aller à contre-courant et de s’épanouir dans l’anticonformisme.

La corbeille débordante de projets spéciaux esquissés au fil des années, jugés insensés en leur temps, regorgeait d'idées folles et d'éclairs de génie, avec même des esquisses de skateboards et de rasoirs. C'était un trésor de concepts créatifs. Max a plongé la main dans la corbeille et sélectionné le projet spécial le plus représentatif de l’esprit général. C’est ce projet, simplement désigné par le nom de code « Special Project One » (SP One), qui a été retenu. « On s’est posé la question suivante : et si l’on faisait ce que personne n'attend, une montre classique élégante ? », se souvient Max. C’était un pari audacieux, comme pour la première Legacy Machine, la M.A.D.1 ou divers autres projets de MB&F : aucune attente de la part du marché, 100 % de risques. « C'est la fierté qui anime les créateurs que nous sommes. La fierté ne vient pas de la facilité, mais du fait de tout oser et de potentiellement essuyer un énorme revers ». Les esquisses de la SP One, qui datent de 2018, illustrent cette philosophie. Comme toujours chez MB&F, on a commencé par un croquis rapidement ou « mal » dessiné comme aime à le dire Max, mais l'essentiel du design et la spécificité du projet étaient déjà là. Trois cercles à l’image d’un smiley annonçaient le parcours ludique et néanmoins complexe qui allait suivre. Le concept découlait de l'idée d'une trinité : le barillet, le balancier et le cadran suspendus au coeur d’un boîtier lui-même en lévitation sur le poignet. Les esquisses du début représentaient déjà une montre sophistiquée en toute discrétion, qui ne cherchait pas forcément à attirer l'attention. Elle devait être subtilement élégante, avec une touche classique qui la distinguerait des créations audacieuses habituelles chez MB&F, tout en préservant les racines de la marque. Somme toute, un équilibre difficile à réaliser. L’esquisse retenue a ensuite été retravaillée et affinée en collaboration avec le célèbre designer Eric Giroud, un Friend de longue date de MB&F. Nombre de versions plus tard, le concept est apparu parfait : il était alors temps de passer le relais aux ingénieurs, qui allaient dessiner et planifier l'ensemble du projet avec précision, précaution et beaucoup de prises de tête. Initialement désigné par le nom de code « Three Circles », le mouvement SP One a été conçu autour des trois éléments clés de toute montre mécanique : le barillet, le balancier et le cadran. Les composants ne devaient pas seulement être exhibés, ils devaient donner l'impression de flotter dans l'air. Grâce aux verres saphir de part et d’autre, les trois éléments semblent défier la gravité. Néanmoins, c'est l'architecture dûment étudiée du mouvement qui produit véritablement l’effet de lévitation et le spectacle saisissant qui en découle. Conformément à la devise « Less is more », les ponts sont comme par magie pratiquement invisibles. La plupart des composants sont judicieusement dissimulés sous les trois éléments clés, qui occupent le devant de la scène dans toute leur splendeur. Moins il y a de ponts, de vis et de roues, mieux c'est ! En fait, essayer de repérer une vis au recto revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. L'effet de lévitation s’en trouve renforcé.

Avec des circonférences identiques pour les trois éléments, le mouvement a été plus difficile à concevoir. La construction à un seul barillet est suspendue avec élégance, d’une manière qui accentue l'effet de lévitation… un véritable défi relevé par les concepteurs. Le balancier, qui oscille à 2 heures, attire le regard telle une soucoupe volante. Dans le monde imaginaire de Max, tout semble flotter, et le cadran se conforme à la règle ! Avec une inclinaison parfaitement calculée pour mettre en valeur l’expertise maison en matière d'engrenage conique, c’est une particularité dont la fiabilité relève de l’exploit. Rare en horlogerie, elle ajoute une touche tridimensionnelle aussi étrange que discrète, tout en subtilité. La construction techniquement complexe se distingue par une présentation originale simple, qui rend le fonctionnement d'une montre mécanique étonnamment facile à comprendre. Autour du mouvement, on trouve un élément joliment surnommé « amphithéâtre » par Max : une structure à paroi magnifiquement biseautée évoque la splendeur des théâtres gréco-romains pour mettre en vedette les étonnantes subtilités d’un mouvement qui agit tel un gladiateur dans l'arène. De l'autre côté de l’arène, la SP One arbore de méticuleuses finitions manuelles et met en valeur l'attention généralement accordée aux détails chez MB&F – l'un des rares horlogers contemporains à perpétuer les finitions main traditionnelles et le savoir-faire artisanal. L’esprit MB&F est indéniablement présent dans la SP One. Outre la surprise et la prise de risques, c'est le soin méticuleux apporté au mouvement qui lui donne un air de famille. La complexité provient de la préservation des codes typiques dans un ensemble particulièrement fin et élégant. Toutes les roues, dotées des chatons proéminents, sont anglées à la main et les finitions sont subtilement équilibrées, avec des surfaces satinées, polies et microbillées. Au-delà de la construction non conformiste du mouvement et des finitions main traditionnelles, la SP One se caractérise par un boîtier en forme de galet. Paradoxalement, malgré sa finesse, la montre arbore une architecture tridimensionnelle. Imaginez que vous tenez un galet parfaitement lisse, poli au fil des années passées dans le lit d'une rivière : la sensation est celle que procure la SP One. Le boîtier de 38 mm de diamètre, dessiné à l’image d’un vaisseau spatial et dépourvu de lunette, se distingue grâce à des verres saphir qui font corps avec lui, au recto comme au verso. Avec ce design, on a l’impression que la montre flotte, un effet saisissant renforcé par des attaches astucieusement conçues. En regardant de près, on s'aperçoit que les cornes polies à la main ne sont pas reliées à la partie supérieure du boîtier : elles s'élèvent depuis la base pour créer des espaces, ténus et néanmoins perceptibles, entre elles et le haut de la structure. Dans son ensemble, la SP One est aussi douce au toucher qu'elle en a l'air… on a envie de caresser ses courbes du bout des doigts. C'est comme un minuscule ovni qui aurait atterri sur notre poignet, un objet qui conjugue forme inhabituelle et sensation physique. Si la SP One est la montre la plus fine de MB&F, ce n’est pas pour briguer le titre de montre la plus plate du monde. C’est une création harmonieuse en matière de design et de proportions : elle représente le véritable équilibre en donnant la priorité à l'élégance et au raffinement, plutôt qu’à la finesse au sens strict. Le terme « équilibre » reflète parfaitement l'essence de cette montre Special Project. Elle brise les conventions en restant fidèle à l'identité fondamentale et au savoir-faire traditionnel de la marque, et elle le fait en explorant de nouvelles voies. En substance, c’est une MB&F classique qui n'a rien de classique.

UN COMMENTAIRE ? Pour son lancement, la SP One fait l’objet de deux éditions : une en platine avec paroi biseautée bleu ciel et une en or rose avec paroi biseautée anthracite. Il fallait à la maison MB&F une collection qui ne soit ni hyper-disruptive [c’est le champ des explorations réservées aux Horological machines], ni super-mécaniques [domaine réservé des Legacy machines] : on va donc se situer là dans un univers néo-classique avec une subtile pointe de rupturiste, capable de s’exprimer dans un registre plus stylistique que mécanique ou esthétique. Le boîtier de 38 mm (étanche à 30 m : est-ce bien suffisant ?) est parfaitement proportionné et il met en valeur la mécanique dans une symphonie esthétique très réussie. Il faut compter entre 75 000 euros et 83 000 euros pour cette SP One tricycloïde, à laquelle on ne saurait reprocher qu’une transparence totale, qui offre une vue imprenable sur la peau du poignet et la pilosité du porteur. On attendra un peu pour un bracelet métallique dont on est curieux de voir ce qu’il serait dans ce style néo-classique furtivement disruptif…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS