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REPÉRAGES #09-2023 (accès libre)
Sept montres qui ne craignent pas d’allumer le feu pour redonner d'autres saveurs au temps qui passe

Neuvième épisode de notre présentation des nouveautés d’un millésime 2023 qui s’annonce agité et compliqué : après le calme et l’embellie de ces derniers trimestres, la tempête ? Ces montres sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées avec la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie (vous aurez compris qu’il s’agissait des « manufactures » de montres). Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou venues d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de faire le point sur ce qu’on va découvrir dans les vitrines. « Quand on aime, on ne compte pas » ! Une pièce par jour de la semaine – soit sept montres de sept marques : Hublot, Junghans, Piaget, Richard Mille, Sinn, TAG Heuer et Zenith…


PIAGET Gleaming Savor

Parce que la créativité est infinie (et que la collaboration est une passion), la montre Gleaming Savor doit le design exceptionnel de son verre à la virtuosité artisanale de Rose Saneuil. Basée à Montrouge, près de Paris, cette spécialiste française de la marqueterie travaille avec un éventail de matériaux différents. S’appuyant sur la technique de l’« élément par élément », elle a développé une association surprenante entre paille, sycomore et élytre pour ce garde-temps incomparable. Bien que le cadran soit plat, elle est parvenue à créer un effet de volume, en exploitant le reflet lumineux de chacun de ses matériaux. Ce chef-d’œuvre de marqueterie miniature comprend 177 éléments. Autre approche audacieuse, les diamants taille baguette sont sertis à l’envers sur la lunette, donnant une touche de singularité supplémentaire à cette pièce. Cela fait incontestablement de la montre Gleaming Savor une œuvre d’art, un objet merveilleux à contempler lors d’une magnifique nuit de solstice. Un cocktail à la main, l’ensemble des convives, qui débordent d’enthousiasme à la vue d’un superbe ciel étoilé, aimeraient que cette nuit ne se termine jamais !

SINN 105 St Sa UTC

Un style technique et sportif couplé à de multiples fonctions : ce modèle accomplissent une prouesse en alliant des fonctionnalités sans compromis et un design de haute qualité. L’amateur d’horlogerie sera séduit par le design moderne et épuré de ce montre, instruments d’une grande polyvalence. La lunette tournante bidirectionnelle, munie d’un index 24 heures, permet d’ajuster un deuxième fuseau horaire. L’heure locale peut ainsi être ajustée en quelques secondes, sans avoir à manipuler la couronne pour ajuster l’aiguille UTC orange. Bien entendu, vous pouvez également procéder au réglage classique de l’aiguille UTC au moyen de la couronne et laisser la lunette tournante dans sa position initiale. De plus, l’aiguille UTC à pointe flèche peut servir de boussole, dès lors que la position du soleil est connue. Si vous êtes dans l’hémisphère nord, placez le cadran à l’horizontale et tournez la montre de manière à ce que l’aiguille des 12 heures pointe vers le soleil (non ajustée sur l’heure d’été). L’aiguille 24 heures indique alors le nord. La lunette tournante est solidaire de la boîte en acier microbillé. Le revêtement anti-éraflure noir traité Tegiment confère à cette montre l’apparence d’un instrument professionnel. Le cadran noir mat est rehaussé d’accents orange. Le fond saphir anti-reflet permet d’admirer à loisir tous les détails du mouvement mécanique.

TAG HEUER Carrera Chronograph 60e Anniversaire

Six décennies après la naissance de la TAG Heuer Carrera, la montre qui a défini les codes du chronographe, TAG Heuer présente un modèle anniversaire en édition limitée à 600 pièces, inspiré par un modèle cher aux collectionneurs. Cette montre en édition limitée à 600 pièces arbore un cadran « panda » et marque le début des festivités du 60e anniversaire de la création intemporelle de Jack Heuer, la Carrera. Lancée en 1963, la Carrera a défini les codes de la montre chronographe pendant six décennies. Aujourd’hui, elle est reconnue à travers le monde pour son profil classique et élégant, son cadran remarquablement lisible et sa mécanique parfaitement fiable. On l’a vue au poignet de légendes des sports mécaniques et de stars du grand écran, comme James Hunt dans les années 1960, Mick Jagger dans les années 1970 ou Ryan Gosling récemment. C’est une icône parmi les icônes. L’histoire de la Carrera est entrée dans la légende. C’est en rencontrant les frères Rodríguez aux 12 Heures de Sebring, en 1962, que Jack Heuer apprit l’existence de la Carrera Panamericana, au Mexique, une course sur route aussi éphémère que dangereuse. Il eut alors l’idée d’utiliser ce nom pour baptiser un chronographe porté au poignet. Lancée en 1963, la Carrera de Jack Heuer captait l’esprit de vitesse et d’aventure de cette course, qui s’est tenue pendant cinq ans de 1950 à 1954. Elle résonnait aussi avec les aspirations d’une nouvelle génération ambitieuse, en pleine ascension sociale, avec son boîtier rond, sa lisibilité absolue et sa simplicité recherchée. En résumé, cette montre était cool. Six décennies plus tard, cet esprit perdure, consacrant l’héritage de Jack pour l’éternité. Pour lancer une année entière de festivités à l’occasion des 60 ans de la Carrera, les équipes de design et d’ingénierie de TAG Heuer ont choisi de revenir à l’une des Carrera vintage les plus prisées, la référence 2447 SN de la fin des années 1960.

Ce modèle Carrera de première génération a un mouvement de chronographe Valjoux à remontage manuel et un cadran argenté ou noir, dans différentes configurations, parfois avec une échelle sur son pourtour. À la fin des années 1960, une deuxième série fut ajoutée à la gamme avec un cadran argenté à compteurs noirs baptisé « panda », ou inversement noir aux compteurs argentés, baptisé « panda inversé ». La 2447 SN arbore un cadran argenté à compteurs noirs – un cadran panda –, comme précisé dans sa nomenclature : « SN » signifie « silver » et « noir », soit argenté et noir. Ce mélange d’anglais et de français surprend encore aujourd’hui. Comme toujours, cette expression du design de Jack est axée sur la lisibilité. La vision que porte la Carrera est de créer un instrument adapté à la course, sur lequel il est possible d’enregistrer facilement les temps des tours, ne laissant pas de place à la distraction et assurant une lisibilité absolue avec son cadran au contraste fort. S’appuyant sur le succès des premières Carrera, la 2447 SN améliore encore sa lisibilité en un coup d’œil grâce à des détails de conception bien pensés. On voit notamment des bandes sous les index des heures pour les souligner clairement, des rayures au centre des aiguilles des heures et des minutes dans ce même but, un double arrêt à 12 heures pour identifier clairement que le chronographe est remis à zéro, ainsi que des aiguilles et des marquages blancs sur les compteurs noirs pour une visibilité encore meilleure. Limitée à 600 pièces, ce modèle propose une réinterprétation fidèle de la Carrera 2447 SN. Sa palette de couleurs s’inspire directement de la montre vintage, reprenant même les bandes noires sous les aiguilles centrales et les index des heures, le double arrêt à 12 heures et, bien entendu, les compteurs noirs aux marquages blancs très contrastés. Le logo Heuer vintage y trouve lui aussi sa place, surmonté du nom Carrera, sur un cadran soleillé argenté. Même le compteur à 6 heures porte la mention « Swiss », témoin de la qualité Swiss Made de la montre.

Au jeu des différences, certains fins observateurs remarqueront l’inversion des compteurs des 60 minutes et des 12 heures, ainsi que la disparition du T sur le cadran, qui indiquait l’utilisation de tritium radioactif dans la montre d’origine. Cet élément a été remplacé par un revêtement contemporain, le Super-LumiNova, sur le nouveau modèle. Le cadran est maintenu par un boîtier en acier poli de 39 mm, surmonté d’une glace saphir de type « glassbox » qui, avec les boutons poussoirs vintage, le revêtement luminescent beige et l’échelle tachymétrique en finesse sur le pourtour du cadran, donne à la montre toute son esthétique vintage. Il faut retourner la TAG Heuer Carrera Chronographe 60e anniversaire pour saisir encore mieux sa modernité. Un fond de boîtier en glace saphir dévoile le Calibre Heuer 02, le mouvement automatique de manufacture TAG Heuer avec réserve de marche de 80 heures. On distingue aussi le décor à Côtes de Genève sur le mouvement, la roue à colonnes – le composant assurant l’activation précise et agréable du chronographe – et un rotor spécial Carrera 60e anniversaire. Le fond du boîtier est gravé du numéro unique de la montre, XXX/600, ainsi que d’une mention indiquant son étanchéité jusqu’à 100 mètres. Un bracelet de course en cuir de veau noir perforé fermé par une boucle ardillon apporte la touche finale. Première d’une série de nouveautés prévues pour fêter le 60eanniversaire de la Carrera, ses liens avec la référence 2447 SN de la fin des années 1960 en feront à jamais une montre unique aux yeux des puristes et des collectionneurs Heuer.

JUNGHANS 1972 Compétition FIS Édition Citron

Pour la troisième fois consécutive, Junghans est partenaire de chronométrage officiel des Championnats du monde de ski nordique de la FIS et célèbre l'événement sportif avec deux éditions spéciales limitées. Des vitesses d'élan et de vol à couper le souffle en saut à ski, des sprints finaux captivants en ski de fond et une polyvalence enthousiasmante en combiné nordique : Du 21 février au 5 mars 2023 aura lieu la 54e édition des Championnats du monde de ski nordique FIS à Planica, en Slovénie, et fera battre le cœur de plus de 500 millions de passionnés de sports d'hiver dans le monde entier, que ce soit devant leur écran de télévision ou sur place. Après l’événement à Seefeld en 2019 et à Oberstdorf en 2021, Junghans accompagnera ce grand événement pour la troisième fois consécutive en tant que partenaire officiel de chronométrage - et lance avec les deux modèles spéciaux 1972 Competition FIS Edition Lemon et 1972 Chronoscope Quartz Edition FIS Lemon, limités chacun à 150 exemplaires, deux garde-temps sportifs qui incarnent le lien particulier qui unit le fabricant de tradition de Schramberg aux sports d'hiver. Junghans ne soutient pas seulement le plus grand événement sportif de l'histoire de la Slo énie en tant que sponsor, mais est également représenté par l'ambassadeur de la marque Karl Geiger dans les compétitions de saut à ski. « Que ce soit en ski de fond, en saut à ski ou en combiné nordique : la compétition autour des médailles aux sports d'hiver réunit deux choses qui font partie intégrante de l'identité de Junghans : d'une part, le temps joue un rôle décisif. D'autre part, les sports d'hiver sont solidement ancrés dans la tradition de notre région d'origine, la Forêt-Noire », explique Thomas Fiedler, directeur marketing de Junghans, pour décrire l'importance particulière qu’ont les Championnats du monde de ski nordique FIS aux yeux de la fabrique de montres.

Les deux éditions spéciales que Junghans présente à l'occasion de son engagement en tant que partenaire officiel de chronométrage sont représentatives de la passion confirmée de l'entreprise pour le sport de haut niveau. L'entreprise, qui a commencé à fabriquer des chronomètres manuels dans les années 1920, a accompagné de nombreux grands événements, surtout dans les années 1960 à 1980, et a établi des références en matière de chronométrage sportif en développant plusieurs innovations techniques, notamment dans les disciplines alpines que sont le ski de descente et le slalom. Avec l'introduction du système électronique de contrôle de départ, la « chronométrie » du chronométrage sportif par Junghans atteint son apogée en 1972, ce à quoi les deux garde-temps font référence par leur nom et leur design. Les couleurs sportives et captivantes citron et noir font référence au style extraverti des années 1970 et soulignent leur esthétique dynamique. En particulier, les trotteuses et les compteurs totalisateurs à fort contraste assurent une lisibilité idéale des indications. Dans le style d'un chronomètre manuel - et fidèle à son modèle historique - les élé- ments de commande de la 1972 Competi- tion sont placés sur le dessus du boîtier ovale en acier inoxydable. Grâce à l'échelle tachymétrique, le chronographe permet non seulement de déterminer le temps nécessaire pour parcourir un troncon de route, mais aussi la vitesse à laquelle ce tronçon a été parcouru. Le bracelet perforé et ergonomique est logé dans le fond incurvé et y est doublement vissé. Ainsi, la 1972 Competition est agréable et sûre à porter au poignet lorsqu’on entreprend des descentes rapides et sinueuses.

Avec la 1972 Chronoscope, les passionnés de sports d'hiver gardent toujours un œil sur les temps de course grâce à une lunette tournante bidirectionnelle et à la fonction d'arrêt précise au 1/5e de seconde. Les bracelets en cuir avec de grandes découpes permettent de changer le matériel en peu de temps grâce au sys- tème à dégagement rapide quick release, similaire au changement de skis sur le départ en masse pour parcourir des distances en ski de fond. Le saut à ski fera l'objet d'une attention particulière à Planica : En plus des médailles, les athlètes peuvent remporter une autre récompense ici - le Junghans Award - dans les épreuves individuelles du grand tremplin pour les femmes et les hommes. Pour sa troisième édition, le prix est décerné cette année à la sauteuse et au sauteur qui réalisent la meilleure distance totale lors des deux tours de classement combinés. L'ambassadeur de la marque Junghans, Karl Geiger, espère lui aussi remporter le prix. Le champion du monde en saut d'obstacles par équipe et par équipe mixte revient ainsi à un endroit particulier de sa carrière : en 2020, Karl Geiger est devenu cham- pion du monde de vol à ski à Planica - et saute maintenant pour l'or dans les épreuves par équipe et individuelles à partir du tremplin normal et du grand tremplin. « Nous sommes très heureux de renouveler notre engagement en tant que partenaire officiel de chronométrage à l’occasion du 54e Championnat du monde de ski nordique FIS », déclare Thomas Fiedler de Junghans. « Que ce soit sur la piste ou du haut du tremplin : nous souhaitons beaucoup de succès à tous les athlètes, qu’ils aient le soupçon de chance nécessaire dans leur chasse au timing parfait ! »

HUBLOT Big Bang Zermatt

Pour la quatrième fois, Hublot célèbre sa relation spéciale avec Zermatt, la station emblématique des Alpes suisses nichée au pied du Cervin. Deux nouvelles créations originales sont éditées pour l’occasion. Initialement, rien ne les rapprochait. D’un côté, la forme étirée, abrupte et accidentée d’un Cervin façonné depuis plusieurs centaines de millions d’années. De l’autre, la maîtrise des lignes parfaites et modernes d’une manufacture contemporaine. Et pourtant, une fois encore, Hublot a fusionné les éléments et donné vie à une création qui renferme la silhouette de la montagne la plus célèbre de Suisse au sein de sa légendaire Big Bang. Mais cette représentation du Cervin n’est pas n’importe laquelle : il est ici figuré tel qu’il est vu depuis Zermatt. Car entre Hublot et la mythique station alpine, c’est une union dont le Cervin fut le principal témoin. Depuis cinq ans, les deux entités célèbrent conjointement leur « swissness ». Hublot a par exemple implanté, au cœur de la station, l’une de ses boutiques les plus typiques, entièrement habillée de bois, dans pur respect des traditions architecturales locales. La boutique Hublot est, depuis, devenue partie intégrante du charme et de la magie des lieux. Mais Hublot, amateur de sensations fortes et de belles rencontres, n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Pour s’attaquer au domaine skiable de Zermatt, il faudra emprunter le Hublot-Express (Gant- Blauherd), l’une des télécabines les plus modernes de la station, construite en 2016 pour se propulser à plus de 2600 mètres d’altitude. Objectif : tracer dans la neige fraîche, ou la poudreuse pour les plus aguerris, pour rejoindre Chez Vrony, restaurant familial centenaire dont Hublot est également « Official Timekeeper ».

La nouvelle Big Bang Zermatt s’inscrit dans cette dynamique locale alliant le meilleur de la tradition suisse et de la modernité horlogère. Poursuivant une collection née en 2017, les deux nouvelles Big Bang explorent deux faces de l’horlogerie, comme l’on ferait l’ascension de deux versants emblématiques du Cervin. Chaque version se décline en boîte acier – un retour aux fondamentaux que Hublot n’avait plus utilisé dans les collections Zermatt depuis 2018. Le matériau, qui alterne les surfaces polies et satinées, restitue le reflet si singulier de l’ardoise, pierre typique suisse de la famille du schiste et qui compose en large partie le Cervin. Le cadran soleillé vient l’éclairer d’une lumière toujours changeante, comme les faces du Cervin sous la course perpétuelle du soleil. On retrouve dans ces deux éditions la spécificité de la Big Bang Zermatt et dont les collectionneurs sont friands : Cervin à 9h pour le modèle hommes, à 3h pour le modèle femmes. Celui-ci se distingue par une lunette sertie de 36 diamants qui ponctuent également les index des heures. Chaque lunette est dotée de vis en titane, matériau inspiré des nécessités de l’alpinisme, dont le matériel doit être aussi léger que résistant. Ici encore, Hublot opère la fusion entre forme et fond, entre couleur et matière, entre symboles alpins et horlogers. Les deux versions sont animées d’un chronographe et portées par deux bracelets fournis en nubuck, le premier en version gris ardoise, le second en version blanche couleur neige, en double hommage aux tonalités chères à Zermatt.

RICHARD MILLE RM 66 Tourbillon volant

La nouvelle RM 66 Tourbillon Volant est certainement l’une des montres les plus anticonformistes que Richard Mille n’ait jamais créé, affichant fièrement en son centre le signe des cornes, emblème de toute une génération, d’un courant de pensée et d’un état d’esprit. Ceux qui, à l’image de Richard Mille, aiment s’affranchir des limites se reconnaîtront dans l’originalité de la RM 66 Tourbillon Volant. C’est d’abord cette main squelette en or rouge 5N enserrant de ses doigts le mouvement qui attire le regard. Et comme Richard Mille n’obéit qu’à ses propres codes, c’est une main passée aux rayons X qui apparaît, clin d’œil à la RM 052 Tourbillon Skull qui s’affirme comme un memento mori, rappelant à chacun à travers la symbolique du crâne, l’importance de vivre sa vie intensément. Ici, la RM 66 Tourbillon Volant remémore avec superbe l’esprit frondeur des Sixties et du mouvement rock, qui ont exalté la vie en dehors des sentiers battus. Les cornes sont figurées avec l’index et l’auriculaire tendus tandis que les dernières phalanges du pouce, du majeur et de l’annulaire repliées sont visibles au dos de la montre. Dans cette pièce imaginée par Cécile Guenat, directrice de la création et du développement Richard Mille, les cinq éléments constitutifs de la main squelette ont été usinés avant d’être finis à la main. Les finitions ont été confiées aux ateliers du graveur genevois Olivier Vaucher. Le long et méticuleux travail d’ébavurage et de polissage a permis de souligner les contours des os et de faire ressortir délicatement les articulations ensuite terminées par microbillage. L’architecture du calibre RM66 à remontage manuel présente un barillet à rotation rapide assurant une réserve de marche de 72 heures positionné à 6 h et un tourbillon volant à 12 h – une première pour la marque. Pour un maximum de transparence, le mouvement en titane grade 5 dont les lignes épousent celles de la main, est extrêmement squeletté. Une autre solution mécanique complexe et peu courante chez Richard Mille a été retenue pour accroitre ce squelettage, celle d’un tourbillon volant avec balancier à inertie variable. Comme la cage du tourbillon n’est maintenue qu’à une seule extrémité de son axe, l’absence de pont supérieur accentue visuellement le côté aérien du calibre. Cet exercice n’en demeure pas moins périlleux tant les tests de résistance aux chocs de la marque sont parmi les plus exigeants de l’horlogerie. Avec un mouvement tourné à 180°, cet agencement atypique met en évidence le ballet du tourbillon.

Chaque élément de la RM 66 Tourbillon Volant a été pensé en accord avec l’univers du rock et a requis 1500 heures de recherche et développement et 9 mois de travail pour les équipes habillage. Les index font ainsi référence à la forme d’un médiator pour guitare, prolongé par une ogive en titane. Ces derniers sont vissés sur le rehaut en titane et dont le polissage des biseaux avant traitement galvanique noir a également été une opération délicate. Le souci du détail se révèle également sur la couronne en titane grade 5 dont les griffes enserrent un rubis et un joint circulaire en caoutchouc noir. Un véritable défi en termes d’assemblage. Sa coiffe gravée d’une tête de mort, une autre référence à la RM 052 Tourbillon Skull, est un élément que l’on retrouve souvent dans le monde du rock voire gothique. Un style qui a précisément inspiré cette couronne dynamométrique qui débraye automatiquement lorsque la tension du ressort de barillet est optimale, supprimant ainsi tout risque de surmontage. « Entre son développement et la mise au point, ce sont plus de 200 heures que nous avons passées sur cette pièce, auxquelles s’ajoutent les 12 heures requises pour l’usinage et la terminaison d’une seule couronne. Par exemple, polir le titane est nettement moins aisé que l’or ou l’acier. Ce polissage ayant rendu la prise en main de la couronne difficile, nous avons dû utiliser des posages spéciaux pour maintenir la pièce par l’intérieur. La réalisation de cette couronne relève donc d’une subtile alchimie », explique Julien Boillat, directeur technique habillage. Le boîtier joue de l’opposition entre la rudesse apparente du Carbone TPT et la préciosité de l’or. Sur la carrure, en titane grade 5 avec des piliers satinés aux biseaux polis, viennent s’insérer des plaquettes en or rouge 5N présentant un motif clou de Paris polies à la main pour restituer les arêtes vives caractéristiques des ceintures punks. Limitée à 50 exemplaires, la RM 66 Tourbillon Volant est une pièce électrisante et dynamique jusque dans ses moindres détails. Elle intriguera par son non-conformisme et son pouvoir unificateur, à l’image de la marque.

ZENITH Defy Revival A3691

Après la réédition de la toute première montre Defy l'an dernier, Zenith dévoile le deuxième modèle de sa collection de pièces iconiques Defy fidèlement reproduites, la Defy Revival A3691. La référence de 1971 s’est distinguée en poussant l’audace un peu plus loin, en inaugurant l’utilisation abondante de couleurs éclatantes dans la collection. Revenant à l'essence de la collection Defy et aux références historiques qui servent de sources d'inspiration à la collection contemporaine du même nom, Zenith dévoile le deuxième modèle Defy Revival, un remake de la référence A3691 de 1971. Avec son cadran lumineux, en dégradé de rouge, et son boîtier géométrique robuste, la v Revival A3691 devient le premier modèle Defy Revival de la collection courante. L'année 1969 restera à jamais dans les mémoires pour avoir enregistré un tournant majeur chez Zenith. La manufacture a non seulement dévoilé le remarquable calibre El Primero, mais également lancé la collection de montres bracelets Defy. Luttant fermement contre les montres à quartz qui menaçaient de mettre l'horlogerie traditionnelle suisse en péril, Zenith a tenu bon et créé une montre au design singulièrement audacieux, dotée d’une robustesse avec laquelle les montres électroniques produites en masse de l'époque ne pouvaient tout simplement pas rivaliser. La référence A3642, un des premiers modèles de la collection Defy, a été surnommée à juste titre le coffre-fort. Environ deux ans plus tard, Zenith s'est appuyée sur son design audacieux pour introduire des cadrans colorés avec effet vignette marqué, assombris vers les bords, notamment le rouge intense de l’A3691.

Reproduite avec une fidélité étonnante à partir des plans de production historiques, la Defy Revival A3691 reprend l’ensemble des caractéristiques et éléments de design qui ont fait de la toute première montre Defy une référence exceptionnelle de son époque, fondatrice des codes qui inspirent la création de la collection Defy contemporaine. On retrouve notamment un boîtier octogonal facetté associé à une lunette à quatorze côtés, un cadran rouge très brillant avec effet vignette prononcé, assombri vers les bords, des index appliques inhabituellement carrés, avec rainures horizontales, et le bracelet « échelle » en acier de Gay Frères, un modèle devenu iconique qui a été actualisé via une boucle déployante moderne plus ergonomique. En fait, les seules différences esthétiques entre la Revival et son ancêtre sont le verre saphir, le fond transparent du boîtier et le type des pigments luminescents. On a même conservé l'étanchéité à 30 ATM (300 mètres) de l’originale, malgré l'intégration du fond transparent.L'autre grande différence vient de l'intérieur. Au lieu du fond plein de l'originale, orné de l’étoile à quatre branches qui devint l'un des logos de la marque et un élément de design récurrent dans les années suivantes, la Defy Revival A3691 comporte un fond saphir qui laisse apparaître le mouvement automatique de manufacture Elite 670, doté d’une fréquence de 4 Hz (28'800 A/h) et d’une réserve de marche de 50 heures. Pour le plus grand plaisir des collectionneurs et contrairement à la Defy Revival A3642, qui a fait l’objet d’une édition limitée numérotée, la Defy Revival A3691 rejoint la collection D Defy EFY courante et sera disponible dans les boutiques Zenith et chez les détaillants agréés à travers le monde.

 

Coordination éditoriale : Eyquem Pons


 

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