REPÉRAGES #31-2025 (accès libre)
Sept commentaires personnels sur sept nouveautés qui entendent nous tenir un nouveau discours sur le temps

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

ANGELUS Flying Tourbillon Titanium (Blue Edition)

Angelus introduit une nouvelle collection jouant sur la tension entre le cercle et l'ajourage. Flying Tourbillon Titanium reprend l’architecture du boîtier contemporain de la Maison fait d'un conteneur en composite carbone enserré dans une carrure en titane à la lunette crantée. A l'intérieur, Angelus installe un nouveau mouvement à remontage manuel, le calibre A-310 équipé d’un tourbillon volant à 6 heures. De grands chiffres arabes flottent entre verre saphir et ponts traités PVD, dotant Flying Tourbillon Titanium de rythme et de légèreté. La version inaugurale s’habille de bleu, du mouvement au réhaut et jusqu'à ses bracelets interchangeables, en cuir d’alligator ou caoutchouc. Avec Flying Tourbillon Titanium, Angelus ouvre le second volet de sa période contemporaine. Deux ans après avoir lancé Chronodate, la marque installe un calibre à tourbillon volant dans son désormais fameux boîtier en titane, reconnaissable entre tous. Cette vision contemporaine se retrouve dans tous les éléments esthétiques de cette pièce de 42,5 mm de diamètre. Dynamique, les chiffres arabes suspendus entre rehaut et mouvement. Dynamique, le jeu entre pleins et vides. Dynamiques, les ouvertures dans le mouvement qui laissent entrer la lumière. Dynamique encore, la multiplication des niveaux et des profondeurs. Dynamique enfin, l'arrangement de la structure du calibre autour de cercles juxtaposés. L’ensemble empreint d'un traitement PVD bleu pour cette édition inaugurale.

Le design de Flying Tourbillon Titanium est soutenu par un jeu de contrastes entre d’une part, cette mise en teinte des ponts, du rehaut et de la minuterie et d’autre part, le Super-LumiNova blanc généreusement appliqué sur les imposants chiffres arabes. L’ensemble réhaussant le rhodiage des pièces fonctionnelles du mouvement. Les roues à trois bras ajourés, signature horlogère Angelus, s'imbriquent les unes dans les autres jusqu’à la plus dynamique d'entre toutes, le tourbillon volant. Le pont de cage de ce dernier présente un angle de 160 degrés, créant une asymétrie qui renforce encore le rythme technique de Flying Tourbillon Titanium. Le boîtier est composé de deux parties. La première – un conteneur en composite de carbone léger et rigide - protège le mouvement. La seconde est composée de six éléments principaux en titane qui encerclent et maintiennent le conteneur. La carrure ajourée s'élargit jusqu’à la couronne marquée du logo Angelus. Le verre saphir est entouré d'une lunette à douze crans tandis que des cornes facettées viennent attraper le système de bracelet interchangeable. Que ce soit en version titane à un seul maillon ou en cuir d'alligator bleu mat, Flying Tourbillon Titanium est livré avec un bracelet en caoutchouc bleu en complément. A l'intérieur de cette construction modulaire, Angelus installe une évolution de son calibre historique A-300. Le calibre A-310 est bâti autour d'une série de cercles que sont sa platine et ses ponts. La structure est ajourée. La petite seconde à 9 heures crée un équilibre visuel avec le grand barillet situé entre 12h et 1h et le tourbillon volant logé à 6h. Avec une durée de marche confortable de 60 heures, le calibre à remontage manuel A-310 offre à Flying Tourbillon Titanium un moteur à la hauteur de ses ambitions esthétiques et à la mesure de l'histoire d'Angelus.

UN COMMENTAIRE ? Cette montre de 42,5 mm (caisson en composite de carbone, lunette, couronne et carrure en titane, le tout étanche à 30 m, ce qui est largement insuffisant) ne sera réalisée qu’en série limité de 25 pièces, proposées autour des 45 000 francs suisses (bracelet alligator ou caoutchouc) ou 47 000 francs suisses (bracelet titane). Sur ce cadran squeletté, les chiffres en « apesanteur » sont d’un très bel effet...

FERRAGAMO F-80 GMT

Le design iconique des modèles F-80 caractérise une montre à l'esprit dynamique et affirmé, définie par la ligne audacieuse de son boîtier de 43 mm, avec des vis à 12 heures et à 6 heures, doublée de l’esthétique raffinée du bracelet assorti et de la finition soleil qui distingue le cadran. Le goût sportif rencontre l'ingénierie du mouvement GMT Worldtime, qui non seulement indique l'heure locale, mais dispose aussi d'une aiguille supplémentaire format 24 heures pour suivre un deuxième fuseau horaire.

UN COMMENTAIRE ? Une « montre de mode » qui réussit à être à la fois très horlogère (boîtier de 43 mm étanche à 100 m, mouvement électronique suisse à aiguille GMT sur vingt-quatre heures) et très élégante dans on décompte des « heures du monde » – comptez dans les 1 200 euros pour cette « sportive chic » qui réinvente en langage de couturier une grande tradition horlogère…

HERMÈS Arceau L’heure de la lune Blue Grey Moon

La montre Arceau L’heure de la lune, dévoilée en 2019, est proposée en trois nouvelles versions présentées dans un coffret en édition limitée de douze pièces. Les compteurs mobiles, affichant l’heure et la date, gravitent sur le cadran en 59 jours, dévoilant progressivement les disques de la lune. Ce ballet céleste est orchestré par un module exclusif Hermès de 117 composants, intégrant un affichage simultané des phases de lune pour les hémisphères Nord et Sud. Un Pégase, issu du motif Pleine Lune de Dimitri Rybaltchenko, orne l’une des lunes de chacun des modèles, clin d’œil à l’univers de la maison. Ces trois propositions arborent des looks bicolores avec des boîtiers et des cornes réalisés dans des matériaux différents et des index assortis à leurs cadrans. Au sein de chacune, une météorite prend place au cœur de la montre. Pour la première, en or blanc et titane bleu, la pierre lunaire donne vie au cadran. La deuxième, en or rose et titane, s’orne d’un cadran composé d’un fragment de l’un des plus gros astéroïdes connus : Vesta. La troisième version, en or blanc et or rose, se pare d’un fragment de métérorite Erg Chech, une roche magmatique témoin d’un corps céleste aujourd’hui disparu. Chacune de ces pièces s’assortit d’un bracelet en alligator mat réalisé selon les savoir-faire maroquiniers de la maison : bleu abysse pour la version or blanc et titane bleu, graphite pour les deux autres.

UN COMMENTAIRE ? Plutôt spectaculaire, cette montre cosmique Swiss Made nous convie à un concert silencieux de « musique des sphères » (comptez autour de 36 000 euros pour ce boîtier en or blanc de 43 mm, étanche à 30 m et doté d’un mouvement automatique qui affiche affichage des phases de lune vues depuis les hémisphères Nord et Sud de la Terre). Malheureusement pour ceux qui seraient tentés, il semblerait que cette série limitée de 12 pièces (proposée en coffret de trois pièces) soit déjà épuisée…

NOMOS GLASHÜTTE Club Campus Night Sky/Starlight

Les nouveaux modèles Club Campus de Nomos Glashütte sont conçus pour marquer les jalons personnels et les autres moments où les étoiles s'alignent. Dans quelques jours, un défilé planétaire complet sera visible dans le ciel nocturne du monde entier. Saturne, Neptune, Vénus, Uranus, Jupiter, Mars et Mercure seront visibles ensemble pendant quelques jours. Un moment passionnant pour les observateurs d'étoiles et un merveilleux exemple de l'alignement des étoiles au moment parfait. Les nouveaux modèles Club Campus de Nomos Glashütte se déclinent dans les couleurs bien nommées du ciel nocturne et de la lumière des étoiles. Mais il existe de nombreuses façons d'atteindre les étoiles. Les étapes personnelles telles qu'une qualification professionnelle, un mariage ou l'accueil d'un nouvel enfant sont autant d'occasions d'atteindre les étoiles.

Les modèles sportifs Club Campus, avec leurs cadrans aux couleurs audacieuses, sont faits pour de telles occasions. Leur fond en acier inoxydable offre suffisamment d'espace pour une gravure personnalisée, ce qui les rend idéales pour commémorer les moments importants de la vie. Cette montre robuste présente un mélange de chiffres romains et arabes sur le cadran. A l'intérieur, le calibre Alpha calibre Alpha à remontage manuel de Nomos Glashütte fait de Club Campus un excellent premier pas dans le monde des montres mécaniques de qualité. Elle est disponible en deux tailles, avec des diamètres de 36 et 38,5 millimètres respectivement, et dans des couleurs vivifiantes et rafraîchissantes : ciel nocturne et lumière des étoiles. Une touche personnelle peut être ajoutée sur le fond en acier inoxydable, transformant ainsi Club Campus en un cadeau parfait et une montre pour la vie. Pour se souvenir des moments importants. Et parce que les grands projets nécessitent un excellent timing.

UN COMMENTAIRE ? La lumière des étoiles ou le ciel nocturne, en deux tailles modestes, avec un prix très accessible (comptez dans les 1 400 euros) pour la somme de détails bien pensés et tout aussi bien exécutés : l’horlogerie indépendante allemande sait ne pas se moquer de ses clients, qu’ils soient ou non amateurs de lumières étoilées…

SINN U18

192 842 milles nautiques en 38 ans – tel est l'impressionnant bilan du sous-marin U 18, mis en service en 1973 et soigneusement documenté par un ancien membre d'équipage. Un chiffre remarquable, équivalent à environ neuf tours du monde ! Après son retrait du service, Sinn Spezialuhren a acquis le matériau de la coque extérieure de ce sous-marin. Ce matériau constitue le cœur d’une montre de plongée unique, limitée à 1 000 exemplaires : un acier allemand hautement résistant et inoxydable en eau de mer, utilisé pour le boîtier. Ainsi, le sous-marin U 18 devient à la fois le nom et la source de matière exclusive pour le modèle U18, tout en étant un pont mémoriel vers une époque inoubliable de l’histoire des sous-marins allemands. Sinn Spezialuhren entretient une relation spéciale et de longue date avec le thème des sous-marins. Depuis deux décennies, l'entreprise utilise de l'acier de sous-marin pour ses montres de plongée, convaincue par ses performances exceptionnelles. L'acier spécial, développé par ThyssenKrupp pour la coque extérieure des sous-marins de la classe 206 ainsi que pour la classe 212, la plus moderne au monde parmi les sous-marins non nucléaires, constitue depuis 2005 la base des modèles U. Il est livré aux dimensions appropriées et avec les propriétés structurelles nécessaires en tant que matériau semi-fini, exempt de toute trace d'utilisation. Voici une différence essentielle avec l’acier du modèle U18: ce matériau de base a été utilisé pendant des décennies dans un environnement maritime – et c’est ce qui le rend si spécial! Le traitement professionnel et extrêmement minutieux réalisé par la Sächsische Uhrentechnologie GmbH Glashütte (SUG) transforme cet acier en un matériau répondant aux exigences élevées de Sinn Spezialuhren en matière d’horlogerie – sans qu’il perde son identité authentique.

Le résultat est une montre de plongée prête à relever tous les défis, offrant une opportunité unique de porter une pièce d’histoire maritime au poignet. Cette expérience est également enrichie par une ronde gravée en acier d’origine du sous-marin U 18, qui est incluse avec la montre. Le verre saphir antireflet du modèle U18 garantit une clarté exceptionnelle et offre une vue optimale sur le cadran brillant, qui plonge l'observateur dans les nuances bleues océaniques de la mer. La teinte de base, allant du bleu foncé au vert foncé, évoque l'immensité mystique de la mer ouverte à partir d'environ 30 mètres de profondeur – une référence au domaine d'utilisation du sous-marin U 18, qui opérait jusqu'à une profondeur de 100 mètres. Des bulles d'air stylisées, symbolisant la remontée de l'air dans l'eau, accentuent l'effet tridimensionnel avec des tons métalliques bleus et verts. Ces variations confèrent à chaque cadran une touche individuelle et un effet plastique unique. En hommage historique aux performances du sous-marin U 18, le cadran affiche les milles nautiques parcourus ainsi que la désignation du type. En parfaite harmonie, le fond du boîtier est orné de la silhouette de la classe 206 des sous-marins. Le modèle U18 a été testé conformément aux normes européennes pour l'équipement de plongée et certifié par un institut indépendant, garantissant sa fiabilité et sa robustesse.

UN COMMENTAIRE ? Techniquement irréprochable et tarifée à un prix intelligent (comptez dans les 3 200 euros pour cette série limitée de 44 mm étanche à 2 000 m), on ne saurait reprocher à cette U18 qu’un léger déficit émotionnel – mais il est délicat de faire de la poésie horlogère à propos d’un sous-marin d’attaque et de son acier spécial ! La lunette tournante est traitée Tegiment pour mieux résister aux rayures, inévitable sur une montre aussi « professionnelle »…

VERSACE Greca Goddess Precious

La collection automne-hiver 2024 de Versace Watches partage les riches codes de conception des collections de mode de la Maison.L'architecture d'une robe Versace ou d'un costume sur mesure se reflète dans l'impact structurel d'un cadran ou d'un bracelet de montre.Le choc énergique des styles classiques et contemporains se traduit par l'introduction de nouvelles formes innovantes élaborées avec des détails artisanaux intemporels. La Méduse et la Greca, codes emblématiques de la Maison, sont utilisés dans toute la collection de manière complexe et surprenante, donnant à chaque garde-temps sa touche d'attitude Versace. Pour 2024-2025, Versace Watches lance une montre-bijou contemporaine : la Greca Goddess Precious. Le bracelet s'inspire du sac Greca Goddess de Versace, dont la signature Greca est la pièce centrale. La montre est enrichie d'un pavage complet de diamants sur le cadran et le bracelet, pour un total de 414 diamants sur chaque pièce.

UN COMMENTAIRE ? Une précieuse plongée joaillière dans l’univers Versace, avec une montre-bijou Swiss Made de 28 mm dans laquelle on pourrait s’amuser à décompter 1 863 carats de diamants sur le cadran, le bracelet et la lunette (compter dans les 7 500 euros pour cette Greca au mouvement électronique suisse).

PARMIGIANI Tonda PF Micro-rotor Platinum Stone Blue

Chez Parmigiani Fleurier, chaque création est une ode à l’élégance intemporelle et à l’artisanat d’exception. Avec la Tonda PF Micro-RotorPlatinum Stone Blue, une édition ultra-exclusive limitée à seulement 25 exemplaires, le choix du platine s’impose comme une évidence. Ce métal noble et précieux symbolise à lui seul la quintessence du raffinement discret, hommage à la recherche d’une distinction feutrée, loin des artifices flamboyants. La sérénité de la subtilité et de la maîtrise manufacturière signent l’esprit de Tonda PF Micro-Rotor. Parmigiani Fleurier s’adresse à tous ceux pour lesquels l’excellence passe par une quête personnelle, un voyage introspectif. Avec la Tonda PF Micro-Rotor Platinum Stone Blue, la maison illustre un luxe épuré, apaisant et apaisé, caractérisé par une sobriété raffinée et une expertise inégalée.Chaque composant reflète une attention au détail exceptionnelle : du cadran sablé Stone Blue, invitant à la contemplation et à l’imagination, aux appliques en or rhodié 18 ct, en passant par le boîtier et le braceleten platine 950. Ce design minimaliste et ce choix chromatique, inspiré de la palette du Corbusier, valorise l’essentiel tout en évitant le superflu. Cette création se révèle être une œuvre intime, conçue pour ceux quiapprécient la distinction authentique et la rareté absolue. Métal précieux et durable, le platine incarne une forme de perfection subtile, en parfaite harmonie avec les valeurs de Parmigiani Fleurier. Plus rare que l’or, il devient le symbole ultime de l’exclusivité : chaque montre de cette collection est destinée à des passionnés avertis, pour qui la rareté est un privilège discret. Inaltérable, le platine conserve son éclat naturel au fil du temps, représentant une vision durable et intemporelle du luxe. Sa teinte douce, blanc-gris, apporte une sérénité visuelle incomparable, bien plus apaisante que l’intensité brillante de l’or blanc. Contrairement à ce dernier, souvent renforcé par un traitement au rhodium, le platine diffuse une lumière veloutée, subtilement élégante sans ostentation. Ce matériau exceptionnel séduit par ses nuances harmonieuses et s’aligne parfaitement avec une philosophie de distinction personnelle. Le platine ne se limite pas à ses qualités visuelles ; il répond aussi aux exigences techniques les plus rigoureuses. Sa densité confère une présence unique, associant légèreté apparente et poids noble. Ce matériau résistant incarne la pérennité, à l’image des créations Parmigiani Fleurier.

Cœur de la Tonda PF Micro-Rotor Platinum Stone Blue, le calibre PF703 incarne cette symbiose entre beauté et innovation. Ce mouvement ultrafin est équipé d’un micro-rotor en platine, décoré de l’emblématique guilloché Grain d’Orge. Niché dans l’épaisseur du mouvement, il garantit une finesse exceptionnelle de seulement 7,8 mm, tout en offrant une autonomie de 48 heures. Contrairement aux masses oscillantes classiques, ce rotor miniature libère l’espace pour révéler une architecture soignée et équilibrée, reflet du savoir-faire inégalé de Parmigiani Fleurier. Chaque finition, des ponts ornés à la main aux surfaces délicatement satinées, incarne l’engagement indéfectible de Parmigiani Fleurier envers l’artisanat d’exception. Porter la Tonda PF Micro-Rotor Platinum Stone Blue, c’est embrasser une vision du luxe où le temps s’efface pour révéler l’essentiel : l’harmonie parfaite entre la beauté, la rareté et la maîtrise. Plus qu’une montre, elle est une émotion subtile, un lien intime avec une esthétique pensée pour durer, loin des caprices des tendances. Au poignet, elle incarne une présence unique : celle d’un objet d’exception qui ne cherche pas à séduire par l’éclat, mais par la profondeur. Chaque détail, chaque texture raconte une histoire de savoir-faire et de délicatesse. Le cadran Blue Stone, avec ses nuances apaisantes et ses reflets veloutés, dialogue avec le boîtier en platine pour inviter à une contemplation silencieuse, presque méditative. Cette montre n’est pas une déclaration ; elle est un compagnon. Elle ne parle pas de richesse, mais de discernement. Elle ne crie pas, elle murmure à ceux qui savent écouter. Ce que promet la Tonda PF Micro-Rotor Platinum Stone Blue, c’est l’excellence qui traverse le temps, un plaisir personnel où chaque instant devient précieux, un moment partagé uniquement avec soi-même. Une œuvre intemporelle, portée au poignet, qui redéfinit le lien entre l’homme, le temps et la beauté.

UN COMMENTAIRE ? Peu de marques peuvent se flatter de « réussir » leurs montres aussi bien que celles des collections Parmigiani, maison indépendante suisse au parcours chaotique qui a choisi de survivre – non sans difficultés existentielles – en incarnant une certaine idée contemporaine du luxe horloger, loin du tapage spéculatif, mais en prise directe sur les traditions qui ont fait la réputation multi-séculaire des montres suisses. On retrouve cette bienfacture discrète, mais fermement affirmée, dans le raffinement des moindres détails de la nouvelle Tonda PF en platine avec un cadran « Stone blue » délicatement sablé, des index en or d’une rare harmonie et un ensemble boîtier-bracelet en platine dont chaque ligne, chaque courbe, chaque cannelure ou chaque surface ont été soigneusement pensées pour refléter non seulement la lumière, mais aussi le raffinement de celui qui a choisi de porter cette montre. Cette Tonda PF « Stone Blue » est un dialogue culturel entre une montre et une personnalité : il faut une vraie maturité pour apprécier l’éclat puissant mais tempéré du platine, tout comme il faut être passé de l’autre côté du miroir pour accepter l’idée d’un cadran quasiment vierge, dont seuls les initiés pourront décoder la sobre signature « PF ». Il faut aussi une vraie connaissance de l’horlogerie pour comprendre la beauté « intérieure » d’une montre dont le mouvement automatique à micro-rotor en platine, soigneusement décoré, est un chef-d’œuvre d’architecture mécanique. Seule ombre au tableau : le prix pas vraiment minimaliste de cette montre au boîtier « sport chic » de 40 mm étanche à 100 m – il faudra compter dans les 90 000 euros, ce qui n’est pas un positionnement très commercial, ni très compétitif pour une marque toujours en quête de légitimité sur le marché. Un prix difficile à justifier, puisque le platine – métal vraiment précieux s’il en est ! – vaut tout de même trois fois moins cher que l’or : plus de 90 000 euros le kilo pour l’or, contre moins de 30 000 euros pour le platine. Cherchez l’erreur !

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS