REPÉRAGES #152-2025 (accès libre)
Sept débats ouverts sur sept nouveautés automnales

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

BALTIC Aquascaphe MK2 Bleu

Ancrée dans notre identité, l’Aquascaphe Classic est notre modèle historique. Née de notre amour pour l’horlogerie ancienne, nous souhaitions concilier esthétique et fonctionnalité. Le résultat est une pièce aussi capable en mer que sur terre. Sept années d’expérience, d’évolution esthétique et d’innovations techniques ont façonné l'avenir de Baltic. Nous sommes fiers de vous présenter l'Aquascaphe dans saforme la plus aboutie. Chaque composant a été retravaillé afin de proposer une version encore plus attractive, évoluée et techniquement perfectionnée de notre icône. Adoptant des éléments de l’Aquascaphe x Vortex Swim ou de la Hermétique Tourer, l'Aquascaphe MK2 est à la fois une ode au passé et un regard vers l’avenir. L’Aquascaphe MK2 est notre interprétation d’une montre de plongée néo-rétro. Tout a été fait pour proposer une montre à la lisibilité parfaite, aussi bien de jour que de nuit. Son cadran Maxi Dial est agrémenté d’appliques lumicast, en 3D et cerclées, faites de Super-LumiNova. Ces « super index » font 0,4mm d’épaisseur et s’accompagnent un jeu d’aiguilles modernisé, luminescent et facetté pour faciliter la lecture de l'heure. Un chemin de fer imprimé et gradué encercle un cadran bleu brillant, offrant une continuité entre le cadran et la lunette. L’Aquascaphe MK2 est habillée d’un boîtier entièrement revu. Proposée en 37mm et 39,5mm, la montre est conçue pour satisfaire tous les goûts. Des cornes élargies et un protège-couronne plat contribuent à une présence au poignet accrue.Un travail considérable a été effectué pour obtenir le résultat souhaité. Les arêtes ont été avivées et un brossage vertical remplace le brossé circulaire sur le dessus des cornes, demeurant horizontal le long de la carrure. Le dessus plat et poli du protège-couronne, assorti à la couronne, contraste avec le profil brossé. Ce dernier est muni de cornes percées, rappelant les origines de cette montre-outil.

Héritée de son aînée, l'Aquascaphe MK2 est pourvue d'un verre double dôme et d’un insert de lunette en saphir. Reconnu comme l'un des matériaux les plus résistants au monde, le saphir rend cette montre ultra-robuste. Il permettra à l'Aquascaphe MK2 de voyager dans le temps comme aucune autre. Incisive, la finition de la lunette fait écho à celle de la couronne gravée, tout en favorisant la prise en main. Avec sa rotation unidirectionnelle, ses 120 crans et son échelle minute par minute, la lunette permet une mesure sûre et précise du temps de plongée. L’Aquascaphe MK2 est proposée avec cinq nouveaux bracelets Rubber Classic. Ce design exclusif offre une alternative plus habillée que son homologue, le Rubber Sport. Reprenant le motif d’un cuir saffiano et une construction en caoutchouc vulcanisé (FKM), ces bracelets offrent élégance et confort, tout en étant résistant à l’eau. C'est l'accessoire idéal pour accompagner l’Aquascaphe MK2 dans toutes les situations. Fidèle à nos inspirations, l'Aquascaphe MK2 dispose de dimensions raisonnables. Son diamètre est de 37mm ou 39,5mm à la lunette, avec 45mm ou 47mm de corne à corne et 12,9mm d'épaisseur (10,7mm sans le verre). Conforme à ses origines de montre-outil, le fond plein, présente les informations techniques essentielles. La gravure elle-même allie passé et présent, représentant un motif de vagues géométriques.

UN COMMENTAIRE ? Deux tailles (37 mm x 12,9 mm ou 39,5 mm x 12,9 mm, avec une étanchéité à 200 m), cinq types de bracelets, un mouvement automatique japonais (Miyota) avec 42 heures de réserve de marche, un vrai style et un prix des plus intéressants (environ 630 euros hors taxes) : la nouvelle série des Aquascaphe de Baltic est disponible en quatre couleurs de cadran. On regrettera qu’une montre aussi « française » ne nous propose pas un mouvement lui aussi « français »…

FORMEX nouvelle Essence Ceramica COSC

Lorsqu’elle a dévoilé l’Essence Ceramica Skeleton COSC en mars 2025, Formex n’a pas seulement ajouté l’un des matériaux les plus exigeants de l’horlogerie à son répertoire, mais également introduit le tout premier bracelet en céramique doté d’une boucle micro-ajustable au monde. Fidèle à l’esprit de la ligne Essence, le boîtier en céramique entièrement repensé intégrait le système de suspension de boîtier breveté Formex — une signature depuis 2000 — conçu pour protéger le mouvement tout en garantissant un confort optimal au poignet. Son cadran ajouré soulignait cette prouesse d’ingénierie et d’usinage de pointe, rendue possible grâce à une étroite collaboration avec les sociétés sœurs Dexel et Cadranor. La nouvelle Essence Ceramica COSC vient parachever cette vision en associant la géométrie affirmée du boîtier et du bracelet en céramique d’oxyde de zirconium à l’iconique cadran de l’Essence. Sculpté horizontalement avec une précision CNC chirurgicale, ce cadran crée un jeu de profondeur et de lumière qui sublime naturellement l’esthétique nette et tendue de la céramique. Là où la Skeleton célébrait la complexité et la transparence, la version à cadran plein affirme la clarté et une présence maîtrisée. « Pour nous, c’était l’évolution naturelle », confie Raphaël Granito, CEO de Formex. « La céramique exprime une vérité dans ses surfaces, ses angles, ses textures — tout y est net, tout est précision. Le cadran de l’Essence, avec ses rainures tracées en CNC, son rythme architectural et ses finitions distinctives, parle le même langage. Ensemble, ils forment un tout abouti : le cadran devient le point d’exclamation subtil mais puissant de cette ingénierie de pointe, exprimée avec clarté, raffinement et une identité inimitable. » Proposée à 2 990 CHF, cette nouvelle Essence Ceramica à cadran plein illustre la conviction de Formex que l’innovation doit aussi rester accessible. Disponible en quatre variations de couleurs, elle associe un confort absolu au quotidien à un langage esthétique qui clame la performance et murmure le luxe. Raphaël Granito ajoute : « Ce projet a été rendu possible grâce à nos liens familiaux uniques avec des acteurs clés — Dexel, avec son expertise des boîtiers, bracelets et matériaux high-tech, et Cadranor, en tant que référence dans la création de cadrans. Ensemble, nous avons poussé la céramique plus loin que beaucoup n’auraient osé. L’Essence Ceramica COSC unit une ingénierie de pointe à un raffinement durable — à un prix qui ouvre ce niveau d’horlogerie en céramique à une communauté élargie. »

L’un des aspects qui rendent l’Essence Ceramica COSC si fascinante ne tient pas seulement à la précision de ses composants, mais à la façon dont chacun interagit avec la lumière. Le boîtier et le bracelet en céramique d’oxyde de zirconium — brossés, polis et facettés avec une maîtrise experte — captent et reflètent des éclats à chaque mouvement du poignet. Le cadran, avec ses rainures horizontales emblématiques et son satinage vertical, compose pour sa part son propre rythme de lumière et d’ombre. Ensemble, ils créent une expérience visuelle en strates — comme des instruments distincts jouant sur des canaux différents, qui se rejoignent en une interprétation plus riche et immersive. C’est ce dialogue entre la géométrie de la céramique et le rythme architectural du cadran Essence qui confère à la montre sa présence affirmée au poignet et son identité inimitable. Conçu en étroite collaboration avec Cadranor, référence suisse du cadran et société sœur de Formex, le motif signature du cadran est usiné en CNC, rainure après rainure, à un angle parfait de 90 degrés — là où un estampage, moins exigeant et plus économique, laisserait des bords arrondis qui absorbent la lumière au lieu de la faire vibrer. Associé au satinage vertical, cet usinage crée un ballet d’éclats et d’ombres, tantôt rapides, tantôt lents, qui apparaissent et disparaissent à la surface. « Avec l’Essence Ceramica COSC, le boîtier et le bracelet en céramique donnent sa structure à la montre, tandis que le cadran agit comme un véritable affichage de performance — presque comme l’instrumentation d’une voiture de course. C’est un lien direct avec notre ADN issu du sport automobile : une montre conçue pour être précise, lisible et dynamique, tout en restant robuste et raffinée pour un usage quotidien. Il suffit de faire rouler la montre au poignet pour voir comment le moindre reflet peut se transformer en éclat », déclare Raphaël Granito, CEO de Formex. Une étape logique — et que certains jugeraient, avec le recul, attendue depuis longtemps — a consisté à déplacer la mention « Swiss Made » du cadran vers le rehaut, libérant ainsi de l’espace visuel et permettant aux rainures taillées en CNC et au satinage vertical de s’étendre jusqu’au bord pour un impact visuel total — une illustration discrète de la quête permanente d’optimisation chez Formex.

UN COMMENTAIRE ? Cette nouvelle Essence Ceramica illustre l’avantage esthétique des montres à cadran « plein » sur les montres à cadran squeletté, qui semblent d’emblée, à modèle et boîtier strictement identitiques, moins puissantes, moins expressives et moins convaincantes. Pour résumer, sauf exceptions, le squelettage affadit et brouille la perception de la montre, quand un cadran classique la structure et lui apporte une révélation de sa force. Il faut compter dans les 3 500 euros pour ce boîtier en céramique de 41 mm x 11,2 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et mécanisé par un mouvement automatique suisse Soprod (Newton) avec 44 heures de réserve de marche…

SWATCH Neon Flumotion

La toute dernière collection Swatch Neon, plébiscitée par les fans, déborde de couleurs fluo électrisantes et de designs audacieux. Ces nouveaux modèles s’inspirent des montres Swatch emblématiques de l’ère analogique, des salles d’arcade et des cassettes VHS. Réinventées dans des teintes vives, avec des lignes épurées, des détails inédits – dont la technologie SwatchPay! – ces montres insufflent instantanément une dose de bonne humeur et de style. La Swatch Neon Flumotions s’inspire de l’emblématique montre Flumotions de 1988. Désormais dotée d’un boîtier ultra-fin Skin Classic aux teintes fluo, elle offre un retour dans le passé à la fois familier et totalement inattendu.Cette montre rétro ultra-plate s’inspire d’une Swatch Gent des années 80 : la Flumotions (GN102) de collection. Le cadran multicolore présente une aiguille des heures noire et une aiguille des minutes rose dans un boîtier bleu mat transparent biosourcé avec du verre biosourcé. Le bas du bracelet jaune mat et le dessus du bracelet rose mat ont un imprimé multicolore et sont complétés par un passant mat transparent et une boucle jaune mat transparent.

UN COMMENTAIRE ? Beaucoup de joie de vivre dans ce boîtier de 34 mm étanche à 30 m alimenté par un mouvement électronique, avec des couleurs qui illuminent tant le boîtier que le bracelet (il faut compter dans les 120 euros pour cette débauche d’énergie au poignet). Créativement parlant, le fait qu’on en revienne à l’inspiration des années 1980 est révélatrice de l’affaissement imaginatif et de l’épuisement graphique qui frappe la marque quarante ans plus tard…

STOWA nouvelle Partitio Ice Blue

Début octobre, lorsque les jours raccourcissent et que les mois plus frais arrivent, Stowa lance une nouvelle tendance élégante avec un produit extraordinaire : la Partitio Ice Blue. Cette édition allie un savoir-faire artisanal magistral à une palette de couleurs fascinante qui reflète parfaitement la beauté tranquille de la forêt en hiver. Cette montre classique des années 1930, avec son index des minutes finement gradué, séduit par son élégant cadran soleil dans un bleu glacier doux et givré qui rappelle les lacs gelés et le brouillard hivernal. Le boîtier en acier inoxydable hautement poli, associé à un verre saphir résistant aux rayures, fait de cette montre un compagnon fiable, et pas seulement pendant la saison froide. Le design épuré et la fabrication précisereflètent l'engagement de Stowa en matière de qualité et d'esthétique.La montre automatique de 37 mm est disponible avec un mouvement suisse Sellita SW200 dans une version de base avec un fond solide ou dans une version haut de gamme avec un fond en verre. Pour ceux qui préfèrent les mouvements à remontage manuel, le Sellita SW210 est disponible dans la version haut de gamme avec un fond en verre dans le configurateur. Les mouvements décoratifs haut de gamme peuvent tous être admirés à travers des fonds en verre saphir. Équipée de l'une des trois variantes de mouvement éprouvées, la Partitio Ice Blue offre non seulement une apparence impressionnante, mais aussi une fonctionnalité maximale pour toutes les exigences. Le matériau luminescent Superluminova BGW9 sur le cadran assure une lisibilité optimale dans l'obscurité. Soit un bracelet en cuir Walknappa noir finement structuré avec une boucle polie, soit un bracelet hautement poli…

UN COMMENTAIRE ? Plus classique, plus traditionnel, plus minimaliste, plus fonctionnel ou plus accessible, tu meurs ! Il faut compter à partir de 1 060 euros (mouvement automatique Sellita avec bracelet cuir) et jusqu’à 1 280 euros (mouvement à remontage manuel Sellita sur maille milanaise) pour ce boîtier en acier de 37 mm x 10,9 mm étanche à 50 m. Cette Partitio illustre une certaine de la carpo-élégance nordico-européenne, pétrie de sobriété et d’une certaine retenu chromatique : une vision reposante, mais glacée de l’horlogerie !

GRAND SEIKO Spring Drive U.F.A. SLGB005 (collection Evolution 9)

Une nouvelle création Spring Drive U.F.A. capture la beauté éthérée du lever du soleil sur les forêts couvertes de givre. La quête de précision a toujours été au cœur des valeurs de Grand Seiko depuis la création de sa première montre en 1960. La fin des années 1970 a marqué les débuts du développement du Spring Drive, dont l'objectif était de combiner harmonieusement l'énergie traditionnelle d'un ressortmoteur avec tous les progrès d'une horlogerie électronique de pointe. Héritier de cette tradition de précision horlogère, Grand Seiko a dévoilé le calibre Spring Drive 9RB2 au salon Watches and Wonders 2025. Ce mouvement révolutionnaire bénéficie de la désignation U.F.A., qui signifie « Ultra Fine Accuracy » (précision ultrafine). Il possède une précision stupéfiante de ±20 secondes par an, ce qui en fait le mouvement de montre-bracelet entraîné par ressort moteur le plus précis à ce jour. Grand Seiko présente aujourd'hui un nouveau garde-temps équipé du mouvement Spring Drive U.F.A.. Cette création s’habille d’Ever-Brilliant Steel, un alliage d'acier inoxydable réputé pour son exceptionnelle résistance à la corrosion et sa teinte étincelante. Son cadran texturé, de couleur violette, évoque l’instant saisissant où l’aube se lève sur les forêts givrées de la région de Shinshu, située au centre du Japon, où toutes les montres Spring Drive de Grand Seiko sontméticuleusement fabriquées. La masse oscillante reçoit la gravure « Spring Drive Ultra Fine Accuracy ». Avec un diamètre de 30 mm et une épaisseur de seulement 5,02 mm, le calibre Spring Drive 9RB2 atteint une précision de ±20 secondes par an grâce à une amélioration des méthodes de fabrication et de traitement de l'oscillateur à cristal de quartz, bénéficiant toujours d’un vieillissement de trois mois, et d'une nouvelle conception de son circuit imprimé. Comme pour les mouvements Spring Drive de la série 9RA, la fréquence de chaque oscillateur à quartz est mesurée à plusieurs températures différentes, et les données nécessaires à la thermo-compensation sont programméesdans le circuit intégré à faible consommation d'énergie. L'oscillateur et le capteur sont tous deux scellés sous vide afin de minimiser les différences de température et de les protéger contre les facteurs externes tels que l'humidité, l'électricité statique et la lumière, garantissant ainsi la précision des ajustements de température et la stabilité des performances de l'oscillateur à quartz. En outre, ce nouveau mouvement est le premier Spring Drive doté d'un commutateur de régulation permettant à l’horloger, à l’occasion d’un service, de corriger toute divergence de précision pouvant survenir au cours de longues périodes d'utilisation.

Le fond de boîtier en verre saphir laisse apercevoir la finition du mouvement, inspirée du givre qui recouvre en hiver les arbres des forêts de Shinshu. Les rubis font écho aux étoiles qui scintillent aux premiers jours de l'hiver au-dessus des montagnes environnantes. Le style Evolution 9 s'exprime à la perfection dans le boîtier compact de 37 mm. Le boîtier et le bracelet sont confectionnés en acier Ever-Brilliant, plus résistant à la corrosion que l'acier le plus couramment utilisé dans les montres de haute horlogerie. Sa teinte, plus lumineuse que celle de l’acier inoxydable classique, sublime le polissage Zaratsu emblématique de Grand Seiko. Il permet ainsi d'obtenir une finition miroir sans distorsion alternant avec de délicats finis brossés pour créer une lueur parfaitement harmonieuse. Cette création rejoindra la collection Evolution 9, dans la continuité du Grand Seiko Style dont le design est né avec l'emblématique 44GS de 1967. Les aiguilles et les index proéminents du Style Evolution 9 sont garants d'une parfaite lisibilité. Pensé pour offrir un confort incomparable, le boîtier de 37 mm au centre de gravité abaissé épouse naturellement le poignet. Son bracelet, généreusement dimensionné et d’une largeur supérieure à la moitié du boîtier, assure un équilibre parfait et une tenue sûre, alliant élégance et confort absolu. À l’est du Shinshu Watch Studio s’étendent les hauts plateaux de Kirigamine, où les arbres givrés se dévoilent durant les rigoureux mois d’hiver. À l’aube, lorsque la lumière naissante effleure les forêts, le givre s’embrase d’une lueur violette et éthérée. Le cadran finement texturé capture la beauté cristalline et délicate de ces forêts glacées grâce à des techniques de finition d’une rare précision. Sa teinte violette profonde s’éclaircit progressivement vers le centre, révélant les reliefs du motif et évoquant les forêts qui s’éveillent lentement à la lumière du matin. Sur ce cadran raffiné, l’aiguille des secondes Spring Drive argentée glisse sans heurt, évoquant le passage serein et imperceptible du temps. Cette nouvelle création sera proposée en édition limitée à 1 300 exemplaires à partir de novembre 2025 dans les Boutiques Grand Seiko et chez certains détaillants partenaires dans le monde entier.

UN COMMENTAIRE ? Une précision phénoménale d’à peine plus de deux seconde par mois, un alliage en acier phénoménal d’endurance, mais aussi d’élégance chronomatique, un cadran dont le « grain » est lui aussi phénoménal et, disons-le franchement, un prix qui pourrait lui aussi tenir du phénomène, puisque Grand Seiko propose cette montre « sport chic » d’un style ultra-classique pour environ 11 000 euros, avec une somme étonnante de détails soigneusement pensés et réalisés (boîtier à bracelet intégré de 37 mm x 11,4 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique précis à ± 20 secondes par an avec 72 heures de réserve de marche). Une excellente alternative à des montres comparables, mais plus réputées et plus couronnées en Europe…

MARCH LA.B. Petite seconde Golden Hour

La Mansart « Golden Hour » en 35 mm est équipée du nouveau calibre automatique petite seconde G121 de la manufacture Suisse La Joux Perret. Les 289 composants de ce mouvement développant une réserve de marche de 68H sont assemblés par des maîtres horlogers Franc-comtois. Détail inédit, cette Mansart plaquée or ( 3 microns ) avec son bracelet alligator noir fabriqué en France est livrée avec deux cadrans striés horizontalement ; un cadran or de couleur claire et un cadran vert foncé, notre couleur signature. Protégé dans son écrin doré à l‘abri des intempéries de la vie, ce deuxième cadran pourra être échangé selon vos envies. La collection homme de Mansart incarne l’élégance architecturale et intemporelle de March LA.B. Inspirée par les lignes géométriques et la rigueur classique, elle offre des montres au style affirmé et raffiné. Chaque modèle allie précision horlogère et sophistication discrète pour accompagner l’homme moderne. La Mansart est une signature masculine, entre héritage et modernité. Cette montre de forme de 35 mm reprend l’architecture octogonale de la place Vendôme dessinée par Jules Hardouin-Mansart, architecte du Roi Soleil. Noblesse, majesté, symétrie et équilibre des formes... La Mansart en est l’hommage contemporain. Terriblement classique, délicieusement moderne à la fois. La nouvelle Mansart est désormais équipée du mouvement automatique Suisse G121 avec petite seconde. Son cadran guilloché de façon horizontale accueille un compteur octogonal positionné à 7H pour un ensemble ultra cohérent et élégant. Tous les boitiers des montres March LA.B répondent à des critères de construction scrupuleusement respectés.

Le boitier octogonal de 11,1 mm d’épaisseur en 35 mm de la Mansart Petite Seconde est une véritable construction architecturale. Un empilement de strates anguleuses dans lequel est intégrée à 4 heures une couronne octogonale guillochée qui répond à la forme du boitier. Le bracelet est intégré dans un boitier sans cornes pour un ensemble monolithique plus élégant. Le verre saphir au traitement anti-reflets, quasiment inrayable, est légèrement affleurant pour garder une unité sophistiquée. Nouveau mouvement de la manufacture suisse La Joux-Perret, le G121 est un nouveau calibre automatique à trois aiguilles avec une petite seconde doté d’une belle réserve de marche de 68 heures et d’une architecture éprouvée. Ce mouvement ultra précis doté de 24 rubis aux dimensions de 24,6 mm x 4,45 mm développe une fréquence de 4 Hz et 28 800 alternances. Concrètement, nos horlogers français hautement qualifiés de l’atelier Humbert-Droz assemblent les 280 composants du calibre à Besançon avant de le régler et de l’emboiter dans les montres March LA.B.  Muni d’un Stop Seconde, il est d’une précision extrême variant entre - 4 et + 6 secondes par jour et offre une réserve de marche de 68 heures plus communément appelée « Week-end proof » permettant à la montre de fonctionner du vendredi soir au lundi matin sans qu’elle ne soit portée par son heureux propriétaire. March LA.B se positionne en pionnier de l’« horlo-responsabilité » avec le désir de rassembler les compétences et d’unir les forces pour un mouvement 100% usiné en Suisse et 100% assemblé en France.

UN COMMENTAIRE ? Jolie montre masculine, très discrète et très distinguée à la fois, avec un excellent mouvement franco-suisse, à un prix qui n’est cependant pas mince pour une montre en acier plaqué or (il faut compter un peu au-dessous des 3 000 euros pour ce boîtier de 35 mm x 39 mm x 11,1 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique qui dispose d’une réserve de marche de 68 h). La petite seconde déportée à sept heures est amusante et elle renforce l’originalité de ce cadran octogonal…

VENEZIANICO Bucintoro 1976

Venezianico rend hommage au mythe du Concorde avec un chronographe en édition limitée à seulement 100 exemplaires. Une pièce unique au monde qui abrite un calibre Lemania 1873 NOS restauré à la main et une plaque originale en titane provenant du plus célèbre supersonique de l’histoire. Certaines créations ne se contentent pas de mesurer le temps : elles racontent une épopée. Le Concorde fut l’une d’elles : l’avion supersonique qui, de 1976 à 2003, transforma l’océan en quelques heures de vol, franchissant le mur du son et transportant les passagers de Paris à New York en seulement trois heures et demie. Symbole d’une époque et d’un imaginaire collectif qui fascine encore aujourd’hui, le Concorde demeure l’icône supersonique du XXe siècle, grâce à son design avant-gardiste et à des performances atteignant Mach 2,04, soit 2 179 km/h, à une altitude de croisière de 17 000 mètres. C’est à ce mythe que les frères Morelli dédient le nouveau Bucintoro 1976, deuxième chapitre de la série « Legacy of Time », qui transforme les grandes étapes de l’humanité en créations horlogères capables d’unir mécanique, design et mémoire culturelle. Après le Bucintoro 1969, inspiré par la conquête spatiale et les missions Apollo, ce nouveau modèle célèbre un autre moment fondateur : le début des liaisons transatlantiques régulières à Mach 2, un exploit qui redéfinit le concept même de temps et de distance. Au cœur du projet se trouve le calibre chronographe à remontage manuel Lemania 1873 NOS, symbole de l’excellence horlogère suisse. Retrouvé en 100 exemplaires au sein de collections privées européennes, il a repris vie après 12 mois de recherche et de restauration menés par le maître horloger de Venezianico, Daniele Zorzetto. Ce travail va au-delà de la technique : il incarne l’essence la plus authentique de Venezianico, celle de préserver et de redonner vie à la mécanique historique grâce à une approche qui allie maîtrise d’ingénierie et sensibilité artisanale. La restauration a nécessité des interventions complexes : le pont supérieur, manquant sur plusieurs mouvements, a été reconstruit de toutes pièces après un long processus d’étude et d’expérimentation. Les décorations originales des années 1970 ont été reproduites avec des techniques traditionnelles de finition et d’encrage, redonnant à chaque mouvement son identité d’époque et son authenticité mécanique.

Scellant l’unicité de cette édition, une plaque en titane est insérée sur le côté du boîtier, taillée dans une pale originale de moteur Concorde, fournie par Concorde Collectables et certifiée avec provenance des lots 3464 et 3335, les derniers encore disponibles. Cet alliage de titane et de nickel a traversé des milliers d’heures de vol supersonique au-dessus de l’Atlantique, devenant le témoin direct d’une époque irrépétible. Retraité avec soin artisanal, le fragment est gravé en or avec le numéro progressif de l’édition limitée, transformant chaque pièce en un pont entre deux héritages : celui de l’horlogerie, avec le calibre Lemania restauré, et celui de l’aéronautique, avec un fragment authentique du Concorde. Le cadran ivoire avec trois compteurs bleu aviateur rappelle les instruments analogiques du cockpit du Concorde et l’année inaugurale des vols supersoniques, 1976. Le boîtier en acier 316L de 42 mm accueille un verre saphir bombé de 1,6 mm avec traitement antireflet, qui améliore la lisibilité et confère un caractère vintage. Les index bâton et les aiguilles des heures et des minutes, de couleur or, sont dotés d’inserts traités au Super-LumiNova blanc pour garantir une visibilité dans toutes les conditions de lumière. L’aiguille centrale des secondes du chronographe, également en or, devient l’outil pour mesurer la vitesse, évoquant le rôle vital du temps dans les vols supersoniques. Les détails émotionnels ne manquent pas : la lunette tachymétrique interne indique les trois phases de décollage (V1-VR-V2), tandis que le compteur des minutes intègre des repères pour Mach 1 et Mach 2, symboles du franchissement du mur du son. Le compteur des heures, marqué Fuel, rend hommage aux instruments de bord qui surveillaient l’autonomie en carburant. En effet, le Concorde consommait environ 17 litres de carburant pour 100 passagers tous les 100 km, chiffre qui correspond, non par hasard, aux 100 éditions limitées du Bucintoro 1976.

L’esthétique est complétée par le bracelet en acier Sansovino, signature de Venezianico, et par un bracelet en cuir fabriqué en Italie. Côté performance, le modèle assure une étanchéité jusqu’à 10 atmosphères. Chaque exemplaire est conservé dans un écrin artisanal en chêne, le même bois que celui des célèbres briccole vénitiennes, symboles de la lagune. La laque bleu aviateur évoque les uniformes des pilotes du Concorde et reprend les teintes du cadran, soulignant une fois de plus le lien entre Venise et le mythe du vol. De même que le Bucintoro, la galère d’État des Doges de Venise, célébrait chaque année les noces de la ville avec la mer, le Bucintoro 1976 célèbre une union tout aussi extraordinaire : celle du temps et du ciel, de la tradition et du progrès, de l’artisanat et de l’innovation. Plus qu’un chronographe, un fragment authentique d’histoire : l’héritage de deux mondes qui ont repoussé les limites de l’homme. Avec le Bucintoro 1976 et le concept« Legacy of Time » dont il fait partie, Venezianico réaffirme sa mission : transformer la mémoire des grandes conquêtes historiques en créations destinées à rester éternelles.

UN COMMENTAIRE ? Une montre-hommage impeccable, un peu inattendue pour une marque italienne [laquelle fait preuve actuellement d’un enviable dynamisme], mais d’une grande fidélité à l’esthétique du concept Concorde, avec l’appoint lui aussi inattendu de mouvements mécaniques d’époque : il faut compter dans les 4 750 euros pour ce boîtier en acier très portable de 42 mm x 11,5 mm d’épaisseur, sous verre saphir en dôme, étanche à 100 m et mécanisé par un mouvement chronographe suisse Lemania (« neuf de stock »). Le regretté Concorde – aux performances toujours pas égalées depuis un quart de siècle – méritait un tel hommage posthume. Cette Bucintoro 1976 vénitienne est actuellement un des plus élégants chronographes trois compteurs du marché…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS