REPÉRAGES #151-2025 (accès libre)
Sept évaluations personnelles de sept nouvelles propositions de montres
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 151e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Armin Strom, Cyrus, Gérald Genta, Luminox, Oris x Bamford, Roger Dubuis et Taos…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
GÉRALD GENTA Gentissima Oursin 36 Burgundy
Dans la lignée du génie créatif de la Maison Gérald Genta, où le design horloger s’élève au rang d’art, le nouveau chapitre de la collection Gentissima Oursin puise son inspiration dans des symboles de beauté transcendante. Le design, au centre de l’attention, fait coexister harmonieusement la liberté et le glamour au sein d’un langage unifié. Gentissima Oursin 36 Black Onyx et Gentissima Oursin 36 Burgundy : les deux créations se complètent pour démontrer la polyvalence de la collection Oursin, où le temps définit les expériences et sert de point de départ à la quête de distinction. Les deux pièces explorent des finitions raffinées inspirées des éléments naturels. Le cadran de la Gentissima Oursin 36 Burgundy reproduit les couleurs d’une fleur d’iris, source d’inspiration de Matthieu Hegi, le Directeur Artistique de La Fabrique du Temps Louis Vuitton. Inspirées de l’héritage de l’Oursin, ces nouvelles créations redéfinissent l’horlogerie traditionnelle à travers leur design élégant et sensuel. Pour la Maison, la créativité instinctive se nourrit d’une liberté débridée qui brouille les frontières entre haute horlogerie et art. Cette même liberté anime celles et ceux qui portent les pièces. Conçue pour accompagner tous les moments de leur vie, la collection Gentissima Oursin crée toujours la surprise et offre une polyvalence extrême. «Ces nouveaux modèles jouent sur les contrastes et la technicité en mettant en valeur l’élégance audacieuse du design et le génie créatif de la Maison», explique le directeur artistique Matthieu Hegi.
L’histoire commence en 1994 sur une île de Méditerranée. M. Genta découvre un oursin qui enflamme son imagination. Sa forme sphérique lui inspire alors un design audacieux et original qui prend la forme d’un boîtier arrondi aux parois convexes serties de perles. L’Oursin de M. Genta puise dans le paradoxe de la nature : à la fois structurée et organique, sa forme sculpturale à pointes incarne une quête de créativité qui défie les conventions tout en célébrant l’harmonie. Son épouse Evelyne Genta, qui a immédiatement aimé cette pièce, en a reçu l’année suivante une version sur mesure qui reste sa montre préférée à ce jour. Trente ans plus tard, la collection ouvre aujourd’hui un nouveau chapitre et une nouvelle ère au glamour exalté. La Gentissima représente l’expression ultime de l’horlogerie indépendante et de l’expérimentation créative. Chaque courbe, chaque bord incarne l’audace pour célébrer les moments extraordinaires. Ces pièces conçues pour le réel forment un pacte entre la vie et l’art. La Gentissima représente l’expression ultime de l’horlogerie indépendante et de l’expérimentation créative. Chaque courbe, chaque bord incarne l’audace pour célébrer les moments extraordinaires. Ces pièces conçues pour le réel forment un pacte entre la vie et l’art.
La créativité innée trouve l’harmonie avec la nature. Le choix de la couleur bordeaux évoque les riches nuances de l’iris, une fleur depuis longtemps associée à la beauté et à l’originalité. Il reflète la source d’inspiration de Matthieu Hegi tout en faisant écho au design et à l’élégance de la collection Oursin. Les pétales aux couleurs intenses et les barbes bronze moutarde de la fleur inspirent la dualité saisissante du design et se retrouvent dans le cadran et la couleur des perles. Le cadran en laiton présente un motif guilloché octogonal discret qui capte chaque rayon de lumière. L’éclat chaleureux de l’or rose confère à la montre une touche romantique raffinée, un rayonnement qui joue avec la lumière en toute subtilité. Le boîtier en or rose 4N présente une finition sablée au verre dont la texture mate pleine de douceur reflète la lumière naturelle tout au long de la journée. Cette texture représente la surface veloutée des pétales, traduite dans le métal. Le long de la lunette et du boîtier, les perles sont serties à la main avec une précision rappelant les minuscules gouttes de rosée sur les pétales des fleurs. L’évocation d’une beauté suspendue dans le temps. La montre Gentissima Oursin 36 Burgundy s’accompagne d’un bracelet en cuir de veau couleur bordeaux pour créer un contraste ton sur ton plus foncé et attirer subtilement l’attention sur les perles du boîtier pour en révéler le rayonnement. Comme pour la montre Oursin 36 Black Onyx, le mouvement GG-005 est doté d’une base Zenith Elite et d’une masse oscillante revisitée, avec une réserve de marche de 50 heures à une fréquence de 4 Hz. Hommage à l’éclat discret de la nature, la Gentissima Oursin 36 Burgundy conjugue design poétique avec précision mécanique dans une montre qui rayonne d’élégance sous tous les angles. Les nouvelles montres Gentissima Oursin 36 Burgundy inaugurent l’évolution de la collection Oursin avec leur alliance d’élégance moderne et de formes audacieuses. Chaque pièce capture la dualité entre nature et design, offrant une présence à la fois raffinée et glamour au poignet – réaffirmant ainsi l’engagement de la Maison Gérald Genta à transcender les frontières de l’horlogerie à travers l’art et l’émotion.
UN COMMENTAIRE ? Un jugement de valeur sans appel : ces Gentissima Oursin constituent une des collections féminines les plus intéressantes de toute l’offre horlogère actuelle, et la version Burgundy est d’une rare puissance, par l’impression de plénitude qu’elle dégage (l’harmonie des couleurs, avec l’or assorti au cadran et souligné par les « boutons » en or), par l’élégance de ses lignes et de ses proportions, mais aussi par la virtuosité qui a présidé à sa réalisation (on n’imagine pas la somme d’ingéniosité réclamée par la conception et la pose de ces « picots » en or). L’autre miracle, c’est que cette merveille de l’horlogerie naturaliste sait rester (relativement) accessible, puisqu’il faut compter un peu plus de 30 000 euros hors taxes pour ce boîtier en or jaune délicatement sablé (le sablage au verre donne de meilleurs résultats) de 36,5 mm x 9,6 mm d’épaisseur, hérissé de 223 perles d’or rose poli et animé par un mouvement automatique doté de 50 heures de réserve de marche. Dommage que les aiguilles, très conformistes, ne soient pas ni le même esprit, ni aussi hérissées de créativité que le boîtier et ses clous perlés, si gentiment punk mais sans excès…
ARMIN STROM Tribute 1 Green
Des tonalités inspirées de la forêt insufflent une esthétique nouvelle à la collection la plus élégante d’Armin Strom. Armin Strom rend hommage à la richesse intemporelle de la nature avec la Tribute 1 Green, une montre habillée, raffinée qui évoque les verts profonds de nos forêts. Le cadran principal décentré vert, est décoré d’un guillochage grain d’orge gravé à la main et orné de chiffres romains blancs imprimés. Il est complété par un sous-cadran grené qui compose un décor texturé aux accents de vert profond. Un bracelet en cuir Alcantara assorti parachève l’ensemble avec une sobriété élégante. En équilibre avec cette mise en scène, le barillet ajouré est maintenu par un pont deux doigts en acier inoxydable, en écho au boîtier, incarnant ainsi la fusion entre savoir-faire mécanique et symétrie raffinée propre à Armin Strom. D’un diamètre de 38 mm, doté d’une couronnepositionnée à 2 heures, le boîtier en acier inoxydable est équipé de glaces saphir traitées antireflets à l’avant comme à l’arrière, assurant une lisibilité optimale. La Tribute 1 Green est animée par le Calibre Manufacture AMW21 à remontage manuel, offrant une remarquable réserve de marche de 100 heures. Ce résultat est rendu possible parl’architecture innovante du barillet à force égale breveté, positionné de manière stratégique pour assurer une transmission optimale de l’énergie et une stabilité durable du mouvement. Battant à une fréquence de 25 200 alternances par heure, le mouvement illustre la profonde expertise technique de la marque. Avec 97 % de ses composants produits en interne, il demeure une véritable expression d’indépendance.
Épurée dans son design mais enracinée dans la tradition, la Tribute 1 Green s’inscrit dans les valeurs de la haute horlogerie traditionnelle. Chaque détail a été pensé avec soin : le boîtier présente des finitions contrastées, satinées et polies, entièrement exécutées à la main. Lepont deux doigts signature est anglé et poli miroir afin de capter la lumière sous tous les angles. À l’intérieur, le mouvement est orné de décorations traditionnelles, des côtes de Genève au perlage, appliquées avec précision par les artisans de la manufacture. Fidèle à l’engagement d’excellence d’Armin Strom, chaque Tribute 1 Green est assemblée deux fois - afin que chaque pièce réponde aux plus hauts standards, tant en matière de performance que d’esthétisme.
UN COMMENTAIRE ? Joie création, à la bonne taille (38 mm x 9,3 mm, étanche à 50 m), avec la bonne couleur (en vert et contre tout : c’est la tendance de la saison) et avec le bon mouvement (un calibre manufacture à remontage manuel prévu pour 100 heures de réserve de marche). On pourrait même dire avec un prix bien pensé, puisqu’il faut compter dans les 25 000 euros pour cette création de haute horlogerie mécanique d’avant-garde (série limitée de 50 montres). Plus les années passent et plus Armin Strom perfectionne sa trajectoire horlogère, en faisant toujours mieux son métier créatif…
ORIS x Bamford ProPilot Altimeter « Mission Control »
Oris et Bamford Watch Department collaborent pour envoyer la ProPilot Altimeter dans une odyssée spatiale. Cette collaboration coulait de source. Voici la Oris x Bamford Watch Department ProPilot Altimeter« Mission Control », une montre qui propulse l’altimètre d’Oris vers l’infini. Elle est portée par l’énergie créative sans limite du Bamford Watch Department, situé à Londres. Le modèle de base est l’OrisProPilot Altimeter, la seule montre au monde à combiner un mouvementmécanique automatique Swiss Made et un altimètre mécanique. Elle peut indiquer l’altitude jusqu’à 19 700 pieds, grâce à l’une des complications les plus fascinantes de l’horlogerie suisse. Son boîtier est aussi unique. Il est en fibre de carbone, fabriqué selon un procédé de fabrication additive et de moulage développé par un partenaire suisse d’Oris (voir page 12). Ce matériau est aussi léger que le plastique, mais plus résistant que la plupart des métaux. « La ProPilot Altimeter est l’une de nos plus grandes fiertés et un symbole de notre passion pour l’horlogerie mécanique », déclare Rolf Studer, co-CEO d’Oris. « Quand George nous a dit qu’il rêvait de collaborer autour de la ProPilot Altimeter et qu’il avait une vision pour elle, la décision fut rapide. On lui a dit : “Vas-y !” Oris et Bamford Watch Department partagent le même enthousiasme et la même envie de transmettre de la joie avec les montres. On lui a donné carte blanche, et le résultat dépasse nos attentes. On adore l’histoire, les détails, et l’énergie qu’elle dégage. »George Bamford, fondateur du Bamford Watch Department, ajoute : « J’ai toujours adoré la ProPilot Altimeter. Quelle complication incroyable à intégrer dans une montre mécanique ! Qui d’autre qu’Oris aurait tenté ça ? L’altimètre m’a inspiré. Je voulais créer une montre qui le célèbre, tout en reflétant l’esprit créatif et les ambitions techniques d’Oris. Alors, on l’a envoyée dans l’espace avec le Lieutenant Audley, façon Kubrick. Pourquoi ? Parce qu’on a trouvé ça cool. Et c’est souvent une bonne raison. » À propos des couleurs, George précise : « Je voulais une ambiance sneakers des années 80, avec des couleurs qui claquent. Résultat : la montre est hyper lisible. On pourra la voir depuis l’espace. »
La Oris ProPilot Altimeter « Mission Control » fait 47 mm de diamètre. C’est une montre imposante, nécessaire pour afficher la pression atmosphérique et l’altitude sur une échelle de 0 à 19 700 pieds, tout en indiquant l’heure, sans perdre en lisibilité. Mais cela ne veut pas dire qu’elle doit être lourde ou encombrante. Pour la deuxième génération de cette montre très fonctionnelle, Oris s’est fixé desobjectifs ambitieux : aller plus haut, tout en étant plus légère et plus fine. La finesse a été obtenue grâce au Calibre 793 d’Oris, qui offre une réserve de marche prolongée de 56 heures. Oris s’est tourné vers la société high-tech 9T Labs, spin-off de l’université suisse ETH Zurich (École polytechnique fédérale). 9T Labs se spécialise dans la « mobilité neutre en carbone du futur ». Ses matériaux à faible impact sont utilisés dans l’aéronautique, satellites, voitures, motos, vélos et instruments chirurgicaux, mais jamais, avant Oris, en horlogerie. Pour le boîtier, Oris a utilisé la technique « fabrication additive et moulage » de 9T Labs, un procédé différent de l’impression 3D, principalement utilisée en prototypage. Ici, le procédé est industrialisé, permettant la production en grande série de pièces structurelles prêtes à l’usage. Le matériau est un composite de fibre de carbone et d’un polymère appelé PEKK, aussi léger que du plastique et plus solide que certains métaux. Il offre une forte résistance mécanique, thermique et chimique, tout en restant léger, rigide et solide. Un avantage du procédé est la création d’une esthétique unique, impossible à obtenir par autre technologie. Vu de côté ou de dessus, le boîtier révèle un effet « cernes d’arbre », comme du bois carbonisé. La motivation était aussi environnementale. Oris a constaté que la plupart des fibres de carbone sont coûteuses à produire, polluantes et génératrices de déchets. Les procédés de 9T Labs sont industrialisés, à faible impact et durables, offrant un boîtierqui ouvre de nouveaux horizons à l’horlogerie suisse. « C’est de la pure passion gather », dit George Bamford. « Innovation audacieuse, haute fonctionnalité et design ludique réunis dans une montre. J’adore. »
Mais alors, que fait cette montre ? Ce que fait un altimètre : elle mesure la pression atmosphérique pour indiquer l’altitude. Pilotes, randonneurs, alpinistes… tous ont besoin de connaître les variationsd’altitude. En avion, cette fonction est généralement intégrée au tableau de bord. Et si cela pouvait se lire au poignet ? C’est ce que propose l’Oris ProPilot Altimeter. Une fois calibrée à la pression atmosphérique locale, via une jauge en retrait et une flèche rouge à 6h, la montre peut mesurer l’altitude jusqu’à 19 700 pieds (6 000 mètres), indiquée sur une échelle qui fait le tour du cadran. Toutes les indications sont claires, lisibles, et intégrées aux fonctions heure et date. Une fonction complexe, rendue simple par Oris. Le secret de l’automatisation ? Uneautre innovation signée Oris : un deuxième cadran placé sous lemouvement, qui sépare mécaniquement l’altimètre du mouvement automatique. Si l’innovation d’Oris visait le ciel, la réinterprétation de cette montre par le Bamford Watch Department (BWD) la propulse au-delà des frontières, vers l’infini. En jouant avec une base noire comme l’espace, BWD a ajouté des touches de couleurs vives et contrastées, renforçant la lisibilité et apportant à la montre une personnalitétotalement inédite. C’est désormais une montre que le Lieutenant Audley, l’astronaute intrépide de BWD, porterait fièrement pour aller là où aucun horloger n’est jamais allé auparavant. La ProPilot Altimeter ‘Mission Control’ est la seule montre au monde (et de l’espace) à combiner un mouvement mécanique automatique et un altimètre mécanique. Elle possède un boîtier en composite de fibre de carbone et une échelle d’altitude en pieds.
UN COMMENTAIRE ? Une montre « instrumentale » de belles dimensions (boîtier en carbone de 47 mm x 16,7 mm, étanche à 100 m, mais ce volume est justifié par la complication altimétrique), qui est proposée par Oris à un prix raisonnable (6 700 euros, série limitée à 250 montres), avec un mouvement automatique des plus honorables pour ses 56 heures de réserve de marche. C’est un positionnement commercial très intelligent pour une montre sans équivalent dans l’offre horlogère. Avec la « touche Bamford », c’est encore plus réjouissant. On peut dire que cette ProPilot Altimeter « Misson Contrôl » coche tous les bons facteurs de l’équation gagnante définie par Business Montrespour les montres appelées à refonder l’offre horlogère : des créations ludiques, créatives, accessibles et signifiantes [c’est-à-dire des montres qui savent raconter des histoires : celle de Bamford, celle de son astronaute et celle du futur flirt avec les hautes altitudes sont imparables]…
LUMINOX nouvelle 8830 Nav Spec (Recon Series)
Luminox, la marque horlogère suisse à laquelle font confiance les Navy SEALs, les équipes de sauvetage et les aventuriers d'élite du monde entier, est fière de dévoiler la nouvelle génération de montres prêtes pour l'action : la série Recon Navigation Specialist 8830 (Nav Spec). Conçue pour ceux qui exigent précision et fiabilité sur tous les terrains, la Nac Spec est un outil de navigation spécialement conçu sous la forme d'une montre-bracelet robuste, créée pour les professionnels de l'armée, les amateurs d'orientation et les amateurs d'aventure. Développée en collaboration avec Andrea Micheli, ancien sous-officier de sécurité militaire de l'armée suisse et spécialiste tactique de renommée internationale, la série 8830 est conçue pour répondre aux exigences strictes des unités de reconnaissance. Sur le terrain, le spécialiste de la navigation (Nav Spec) est chargé de maintenir la patrouille sur l'itinéraire prévu, que ce soit à l'aide d'une carte, d'une boussole, d'un GPS ou, désormais, de sa montre. La série Recon 8830 améliore la navigation terrestre grâce à des fonctionnalités adaptées au terrain. Son boîtier robuste de 46 mm est fabriqué en Carbonox, un matériau composite à base de carbone exceptionnellement léger mais ultra-résistant, conçu pour supporter les rigueurs de toute mission. Animée par un mouvement suisse à quartz Ronda, elle est également dotée d'une aiguille GMT qui vous permet de suivre facilement deux fuseaux horaires à la fois : parfaite pour les voyageurs fréquents, pour rester en contact avec des collègues dans un autre pays ou pour savoir quand appeler vos amis et votre famille à l'étranger. Un verre saphir avec revêtement antireflet garantit clarté et lisibilité à chaque coup d'œil. Le bracelet en caoutchouc noir est conçu pour offrir plus que du confort : il est équipé de graduations intégrées et est livré avec une boussole amovible, transformant la montre en un instrument de navigation fiable sur le terrain. Pour plus de polyvalence, le modèle SET de la Nav Spec comprend un bracelet supplémentaire en toile vert militaire.
Son étanchéité jusqu'à 20 ATM garantit un fonctionnement irréprochable, que ce soit pour traverser des rivières ou affronter des conditions météorologiques difficiles. La visibilité n'est jamais compromise grâce à 16 tubes LLT (Luminox Light Technology) qui fournissent une luminosité constante pendant 25 ans, garantissant une lisibilité optimale de l'heure, même dans les conditions d'éclairage les plus difficiles. Une innovation remarquable est le nouveau bracelet de montre qui intègre trois échelles cartographiques courantes, permettant aux utilisateurs de mesurer les distances directement sur des cartes physiques sans avoir à faire de calculs mentaux. Cette fonctionnalité pratique souligne l'engagement de Luminox en faveur d'un design fonctionnel qui répond directement aux besoins des agents de terrain et des explorateurs. La Recon Nav Spec 8830 n'est pas seulement un garde-temps, c'est un outil de mission. Que ce soit pour recalculer des itinéraires en cours d'expédition ou pour naviguer dans une nature sauvage dense, la Nav Spec vous garantit de toujours rester « orienté vers votre objectif ». Comme l'affirme Andrea Micheli, « Conçue pour les missions de reconnaissance militaire, mais également un excellent outil pour l'orientation et la randonnée d'aventure. Quels que soient votre objectif ou votre mission, une montre Luminox Recon Series est un excellent instrument pour vous aider à explorer le monde. » La série 8830 sera lancée en deux coloris tactiques : Grasshopper Green, qui est vendue en kit avec un bracelet supplémentaire, et Deep Navy Blue, offrant aux utilisateurs un look distinctif aussi fonctionnel qu'audacieux. Avec la série Recon 8830, Luminox continue de définir la norme en matière de montres de terrain de qualité militaire alliant forme, fonctionnalité et fiabilité à toute épreuve.
UN COMMENTAIRE ? Le côté sympathique des montres opérationnelles, c’est qu’elles sont faciles à comprendre, agréables à porter, toujours intelligemment fonctionnelles et généralement accessibles (il faut compter dans les 450 euros pour ce boîtier en Carbonox de 46 mm x 13,5 mm, étanche à 200 m et équipée d’un mouvement électronique suisse dont la pile est dotée d’une durée de vie de 45 mois – les « tubes » lumineux ont une durée de vie moyenne de 25 ans). On se sent une âme d’aventurier avec cette montre au poignet…
TAOS Gala
Elle entre dans la salle. Silence. Tout s’interrompt un instant — les conversations, les regards, le temps. Gala incarne cette présence. Celle qui précède les regards et prolonge l’écho des instants suspendus. Inspirée des robes de bal les plus somptueuses, cousues à la main par les plus grands couturiers, elle en emprunte ses accumulations, ses jeux de textures, son opulence assumée, elle en épouse l’esprit : opulente, infiniment travaillée, inoubliable. Avec Gala, Taos repousse les limites de l’artisanat d’art, en réunissant pour la première fois sur un même cadran cinq techniques aussi précieuses que rares : gravure, émail Grand Feu, sertissage, nacre sculptée, et plumasserie. Un monde de gestes, de matières, de feu et de souffle. Un monde tout en éclats et en camaïeux riche de roses, pourpres et grenats profonds. Sur son cadran dont la base est en or rose 5N, les matières dansent : des godrons de nacre blanche, gravés puis peints à la main, bombés comme un corsage de satin, des cordages d’or gravé, entrelacés de fils imaginaires, des éclats de diamants, posés comme autant de pierreries sur une robe de lumière, embrasés d’émail Grand Feu aux teintes pourpres et améthyste. A cela s’ajoutent des plumes naturelles, taillées, sculptées, enchâssées dans des cavités d’or, comme un travail de haute couture miniature qui confère à la pièce une intensité visuelle rare. Ce travail de plumasserie en particulier — une première pour les artisans des Ateliers Olivier Vaucher — est un défi unique à cette échelle. L’épaisseur finale du cadran ne dépasse pas 1,3 mm, malgré les accumulations de matières et de techniques. Le montage final est confié à un artisan d’exception, seul capable d’assembler cette mosaïque dans une harmonie parfaite. La montre est animée par le calibre suisse exclusif Drapé, une illusion textile avec un effet de volants finement gravés, conférant une élégance sculpturale à chaque pont. Un mouvement dont la douceur n’a d’égale que la noblesse du geste, qui nécessite lui aussi plus de 150 heures de gravure à la main, un véritable chef-d’œuvre en soi. Gala devient une étoffe de temps, où la maîtrise des métaux, du feu et des techniques se conjugue pour réinventer l’art horloger sur un cadran d’une complexité inédite.
UN COMMENTAIRE ? Une pièce unique qui sera facturée dans les 165 000 euros (boîtier en or de 38 mm x 10 mm, cadran dans les dominantes de roses, pourpres et grenats, émail paillonné, gravure main, gravure main sur nacre, plumasserie, en multicouches et sertissage, mouvement automatique prévu pour 72 heures de réserve de marche). La passerelle ainsi créée entre la haute horlogerie artistique et les métiers de la haute couture est très intéressante : dommage que le prix soit aussi stratosphérique…
CYRUS Klepcys Dice Glacial Blue
La Klepcys Dice, première montre au monde dotée d'un double chronographe indépendant, a été présentée pour la première fois en août 2021. Cette innovation technique très appréciée permet de mesurer deux intervalles de temps de manière indépendante ou synchronisée. C'est le fruit d'un travail de recherche et développement méticuleux conduit par le maître horloger Jean-François Mojon, l'esprit créatif à l'origine de toutes les montres Cyrus Genève depuis la création de la marque en 2010. Outre son utilité pour enregistrer indépendamment ou simultanément deux intervalles de temps écoulés lors de compétitions sportives, la Klepcys Dice Glacial Blue est également un excellent compagnon pour la vie quotidienne, marquant le rythme de nos activités. Cette montre se distingue par sa polyvalence remarquable, ce qui en fait le complément idéal d'une tenue chic et décontractée grâce à sa nouvelle teinte. Son charme sophistiqué et raffiné en fait également un accessoire adapté aux occasions les plus élégantes. Le Glacial Blue est une nuance de bleu pâle qui s'inspire des profondeurs des glaciers, des couches de givre dans les forêts de pins ou du ciel dominé par les nuages. La teinte parfaite pour instiller quiétude et sérénité. Mais ce n'est pas tout ! C'est aussi une tonalité qui se marie à merveille avec le noir et le blanc, deux couleurs chromatiquement opposées qui distinguent les deux chronographes indépendants logés dans un seul boîtier. La Klepcys Dice Glacial Blue, qui est une édition limitée à seulement 38 exemplaires, est façonnée en titane grade 5 et animée par le mouvement à remontage automatique de manufacture, calibre Cyr718. La caractéristique distinctive des montres Klepcys de Cyrus Genève est leur boîtier iconique en forme de coussin, composé de pas moins de 26 pièces. Les cornes allongées, la lunette carrée aux côtés légèrement arrondis et les deux couronnes symétriques définissent son esthétique unique. La Klepcys Dice Glacial Blue est dotée d'un boîtier en titane grade 5 poli et brossé, avec un fond transparent. Elle mesure 42 mm de diamètre, 16,5 mm d'épaisseur et est étanche jusqu'à 10 ATM. Le titane est un matériau très résistant à la corrosion et extrêmement léger qui garantit un confort et une élégance optimaux au poignet.
Les deux chronographes indépendants peuvent être déclenchés, arrêtés et remis à zéro en appuyant sur les poussoirs situés à 3 heures et à 9 heures. Les deux chronographes sont identifiables grâce aux deux anneaux en aluminium anodisé noir et blanc qui ornent les couronnes. La couronne située à 3 heures permet également de régler l'heure et de remonter le mouvement. L'architecture ajourée du cadran offre une vue impressionnante sur le mécanisme du chronographe et ses roues à colonne en action, qui se détachent sur des platines microbillées de la couleur emblématique de la montre : un bleu pâle obtenu grâce à un traitement ALD. Les temps écoulés enregistrés par les deux chronographes sont faciles à lire grâce au code bicolore blanc et noir brillant adopté par Cyrus Genève. Ces deux couleurs sont présentes sur le compteur du chronographe à 3 heures, sur la double échelle sur le réhaut du cadran, sur les roues à colonne et sur les couronnes respectives. Les aiguilles des minutes et des secondes du chronographe sont symétriques. Le premier chronographe, activé par la couronne à 3 heures, est mis en évidence en blanc et se remet à zéro à 12 heures. Le second, reconnaissable à son aiguille noire, se règle à l'aide du poussoir situé sur la couronne à 9 heures et se remet à zéro à 6 heures. Le compteur de la petite seconde, à 9 heures, avec son aiguille en forme de logo, reprend le design du compteur du chronographe. Tous deux sont réalisés en verre saphir antireflet, tout comme le cadran des heures qui affiche des chiffres arabes luminescents et a été soigneusement façonné pour accueillir les compteurs. Cette dernière nouveauté de la collection Klepcys Dice se distingue par son style chic et décontracté. Elle est complétée par un bracelet en tissu Cordura de la même couleur que le cadran, fermé par une boucle déployante en titane personnalisée.
Cyrus Genève continue de surprendre les collectionneurs les plus exigeants avec la nouvelle Klepcys Dice Glacial Blue, animée par le prestigieux calibre automatique Cyr718. Ce mouvement est composé de 443 composants, bat à 28 800 alternances par heure et dispose d'un barillet unique offrant une réserve de marche de 55 heures à pleine charge. Il est équipé de deux mouvements de chronographe indépendants et de deux axes d'affichage : le premier correspond aux secondes du chronographe et le second au compteur de 30 minutes du double chronographe. Les chronographes sont activés par deux roues à colonne, qui activent à leur tour les différents bascules et embrayages qui actionnent les affichages des secondes et du compteur 30-minutes. L'activation des bascules du chronographe engendre des chocs et une dispersion d'énergie considérables, en particulier lors de la remise à zéro, lorsque le marteau entre en contact avec la came en forme de cœur. Grâce à un système d'isolation spécial conçu pour éviter toute perturbation, les deux chronographes fonctionnent de manière indépendante, sans exercer aucune influence l'un sur l'autre. Une attention particulière a également été portée au mécanisme de minuterie qui permet l’affichage des heures et des minutes. Afin d'optimiser l'espace nécessaire à l'intégration de la complication du double chronographe indépendant, Mojon a imaginé un mécanisme concentrique de minuterie. Ce mécanisme est non seulement plus compact, mais il est également coaxial par rapport aux axes des aiguilles. Ce mécanisme innovant se compose de deux platines principales de couleur bleu pâle obtenue grâce à un traitement ALD et présentant une finition microbillée, sur lesquelles ont été assemblés les 218 composants du module supplémentaire correspondant aux deux chronographes indépendants. Il est à noter que, le mécanisme du chronographe étant visible sur le côté cadran, le mouvement a été inversé. Sa conception offre une vue intrigante sur les deux roues à colonnes qui constituent le « cœur » de cette complication, un élément qui ne passe pas inaperçu.
UN COMMENTAIRE ? Encore un chronographe dont l’esthétique sort de l’ordinaire ! Encore une création magistrale du motoriste Jean-François Mojon. Encore une pièce originale de la jeune marque indépendante Cyrus ! Il faut compter dans les 40 000 euros pour ce boîtier en titane de 42 mm x 16,5 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique « manufacture » proposant 55 heures de réserve de marche (série limitée de 38 montres). Ce double chronographe est, au poignet, un mariage assez étonnant de haute technologie mécanique et d’allure décontractée…
ROGER DUBUIS « L’Enchanteur Merlin » (collection Chevaliers de la Table ronde)
Roger Dubuis se replonge dans la légende arthurienne pour rendre un nouvel hommage aux Chevaliers de la Table ronde. Inspiré par le mythe et façonné par la magie horlogère, ce garde-temps lumineux présente le deuxième chapitre du « Conte de Merlin », une quête vaillamment lancée en 2024. Depuis 2013, la collection Knights of the Round Table (Chevaliers de la Table ronde) incarne l’essence de la haute horlogerie expressive de Roger Dubuis. Chaque chapitre a su attiser la curiosité, en illustrant les valeurs de bravoure et de chevalerie, à travers l’innovation technique et l’attention au détail caractéristiques de la Maison. En 2024, la série porte son attention sur le très respecté Merlin l’Enchanteur, fondateur de l’ordre des Chevaliers de la Table ronde, et dont le destin est indissociable de celui du roi Arthur. En 2025, le deuxième chapitre puise son inspiration dans l’amour éperdu de Merlin pour la Dame du lac. Afin de la garder en sécurité, on raconte qu’il utilisa ses pouvoirs magiques pour lui construire un palais de cristal scintillant, sur un lac entouré de magnifiques jardins. L’illusion du lac était si parfaite, que le palais semblait invisible aux regards indiscrets. Seule la fée pouvait y guider ses visiteurs. Une nouvelle démonstration du pouvoir de Merlin à jouer avec les matériaux et à les transformer par la magie. Au sein de son sanctuaire, la Dame du lac était à l’abri de tout danger. Pour Roger Dubuis, cette histoire illustre la force de la dévotion et honore ceux qui sont prêts à tout pour protéger les gens qu’ils aiment. Comme une ode au palais de cristal de Merlin, la face de ce nouveau garde-temps fait écho aux motifs hexagonaux du premier chapitre, en les déclinant dans des matériaux réfléchissants et enutilisant des techniques spécifiques.
Chaque cadran est construit à partir d’une platine en or rose 18 carats. Cette dernière a été usinée avec précision, pour produire une table de trous et de sections hexagonales. Les horlogers ont ensuite érigé 56 colonnes dans ces espaces, dont 9 en verre de style Murano, 19 en émail blanc poli, 10 en émail blanc mat, 9 en or plaqué rhodium et 9 en or rose 18 carats poli. Ces composants ont été organisés selon des hauteurs variant de 0,2 mm à 3,7 mm, créant un paysage spectaculaire de contrastes et de mystères. Au sommet de chacune des 9 colonnes en or plaqué rhodium trône un diamant de forme hexagonale, une taille masculine rarement utilisée dans l’artisanat du diamant. Plutôt que d’être arrondie à la base, la pierre a été taillée dans son intégralité, de façon à révéler ses arêtes distinctives sous tous les angles et à amplifier les jeux de lumière. Pour la première fois, Roger Dubuis a utilisé la technique du « serti invisible », avec laquelle chaque diamant est inséré dans des gorges dissimulées dans l’or. La fluidité du rendu est telle, que la scène tend vers l’illusion. Sur la base du cadran, la Maison a placé une couche de cristaux de ruthénium étincelants. Appartenant à la famille du platine, le ruthénium est connu pour sa brillance intense et son éclat blanc argenté. La cristallisation du métal est un art complexe. Sa maîtrise témoigne de la connaissance des matériaux de Roger Dubuis, et de sa capacité à créer des effets originaux et saisissants au poignet. À l’image d’une fine poudre de diamant, les cristaux de ruthénium pur donnent l’impression d’un lac tranquille et scintillant, reliant ainsi le cadran au cœur de l’histoire de Merlin.
Soulignant le thème de la protection, les 12 chevaliers arthuriens sont disposés autour du cadran, en gardiens de la Dame du lac. Ils se tiennent devant un rehaut blanc en verre de style Murano. Le rehaut lui-même est une construction élaborée de deux parties. Il affiche le nom « Roger Dubuis » et porte des index en or rose 18 carats. Chaque chevalier défend son heure en adoptant une pose unique, dont il émane une présence singulière. Loin d’être statique, chaque scène dégage une impression de mouvement. Les épées sont levées, les armures bien fixées et la personnalité de chaque héros est gravée dans le métal. Les chevaliers sont le fruit d’un processus complexe. Tout commence par des esquisses détaillées et des prototypes en résine méticuleusement sculptés aux proportions exactes. Ces derniers sont ensuite scannés en 3D, puis moulés et fondus en or rose 18 carats, pour obtenir des personnages de 6 mm de haut. L’étape finale est confiée aux mains expertes de nos maîtres graveurs, qui consacrent deux à trois jours à chaque chevalier, sculptant les plus fines épées, gravant les lignes infimes des heaumes et infusant chaque détail de la personnalité de son héros. Une touche de patine noire adoucit l’éclat, rehaussant le contraste et révélant les textures et la profondeur de chaque miniature. Roger Dubuis s’assure que ses chevaliers soient visibles quel que soit l’angle, en disposant un verre saphir sous la lunette. Le regard peut ainsi admirer les détails du savoir-faire artisanal et les jeux d’ombres produits par les colonnes.
En son cœur, le garde-temps est animé par le calibre automatique monobalancier RD821, entièrement réalisé en interne, dans la manufacture intégrée de la Maison. Réunissant 172 composants, le RD821 arbore un design compact, qui laisse suffisamment d’espace aux chevaliers pour le surplomber. Le calibre affiche 14 types de finitions à la main distinctives sur ses composants. Il répond ainsi à l’un des critères essentiels de la prestigieuse certification du Poinçon de Genève. Le calibre se loge dans un boîtier de 45 millimètres en or rose 18 carats. Ce dernier est doté d’un protège-couronne qui arbore la forme de la garde d’une épée, symbolisant la légendaire Excalibur qu’Arthur retira du rocher, pour consacrer son destin royal. En retournant la montre, le dos du boîtier révèle la masse oscillante à 360° inspirée des vitraux élaborés des châteaux médiévaux, avec ses bras en or rose 18 carats plaqué rhodium. Plus petite et plus légère que les rotors traditionnels, elle offre toutefois des performances fiables, prouvant une fois de plus que Roger Dubuis sait trouver l’équilibre entre une esthétique expressive et une fonctionnalité sans compromis, grâce à ses designs squelettés.Ces montres seront produites en édition limitée de seulement 28 pièces. En posséder une sera donc un privilège rare réservé aux passionnés de haute horlogerie. Le dos porte la gravure emblématique, qui est inscrite sur tous les modèles depuis 2013 : « Ils partiront à la recherche d’aventures, pour redresser les torts, protéger les faibles et abaisser les orgueilleux. » Ces mots ont toujours évoqué l’esprit d’unité qui anime les possesseurs de montres Excalibur Knights of the Round Table, liés par une passion commune pour les récits légendaires.
UN COMMENTAIRE ? C’est avec ce genre de création qu’on mesure ce qui a pu faire la grandeur de l’horlogerie suisse, au carrefour des beaux-arts de la mécanique, des métiers d’art, de la haute joaillerie créative et des traditions enracinées dans un terroir [les Chevaliers de la Table ronde relèvent du patrimoine grand-européen]. C’est aussi avec une telle montre qu’on comprend quelle pourrait être la voie du retour à la splendeur de Roger Dubuis, si la marque acceptait de se redimensionner comme un atelier artisanal de très haut niveau, sans prétendre ouvrir deux douzaines de boutiques à travers le monde : ce repositionnement sur quelques centaines de pièces par an justifierait les prix démentiels pratiqués aujourd’hui (il faut compter près de 350 000 euros pour cet hommage au légendaire Enchanteur Merlin, dans un volumineux boîtier en or de 45 mm x 16,8 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et motorisé par un mouvement automatique qui propose 48 heures de réserve de marche). Lesquels prix de vente, avec un allègement des structures aujourd’hui hypertrophiées de la marque, permettrait à Roger Dubuis de mettre en place une vraie R&D artistico-mécanique pour aller toujours plus loin dans cette voie…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS