REPÉRAGES #183-2025 (accès libre)
Sept explications directes sur sept productions horlogères de saison
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 183e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Franck Muller, Frederique Constant, Laurent Ferrier, Pequignet, Raymond Weil, Seiko et Zenith…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

ZENITH Skyline (collection « dorée » Noël 2025)
Pour célébrer la magie des fêtes, Zenith dévoile quatre nouvelles créations lumineuses de sa collection Defy, chacune habillée d’or pour sublimer les codes les plus emblématiques de la ligne. Qu’il s’agisse d’un modèle trois aiguilles d’une précision remarquable, d’un chronographe haute fréquence, d’une version ajourée spectaculaire ou d’un tourbillon d’exception, cette série réunit tout le savoir-faire de la manufacture dans une esthétique précieuse et contemporaine. Pour la première fois, ces montres entièrement façonnées en or sont proposées sur des bracelets assortis, offrant une interprétation inédite et raffinée de l’audace Defy. Reconnaissable entre toutes, la Defy Skyline conserve les lignes anguleuses inspirées des premiers modèles de la collection, tout en les revisitant avec modernité. Sa silhouette architecturale, évoquant les reflets changeants des grandes métropoles illuminées, s’habille désormais d’or, mariant la chaleur d’un matériau intemporel à l’éclat d’une célébration contemporaine. Avec son boîtier de 41 mm et son bracelet intégralement réalisés en or jaune, la nouvelle Defy Skyline propose une vision sophistiquée du design urbain cher àZenith. Son cadran vert olive aux finitions satinées soleil joue subtilement avec la lumière, révélant des nuances chaudes qui répondent harmonieusement à celles de l’or. Le motif étoilé ton sur ton apporte relief et dynamisme, tandis que le disque de date assorti assure une parfaite continuité esthétique. La montre est animée par le calibre automatique El Primero 3620, qui bat à haute fréquence et entraîne l’indicateur caractéristique du 1/10e de seconde à 9 heures, signature de la précision propre à la collection Defy.

Pour la première fois proposée en or rose, la Defy Skyline Chronograph (42 mm) associe chaleur métallique et élégance contemporaine. Son cadran dégradé gris ardoise, orné du motif « ciel étoilé » de Zenith, s’anime sous les variations de lumière et vient magnifiquement contraster avec l’intensité de l’or. Au cœur de la montre, le calibre El Primero 3600 — dernière génération dumouvement chronographe haute fréquence de la Manufacture — bat à 5 Hz et offre une lecture authentique du 1/10e de seconde. La grande trotteuse du chronographe effectue une rotation complète en dix secondes, créant une mise en scène dynamique de la mesure du temps. Le fond saphir dévoile le mécanisme : roue à colonnes, embrayage horizontal et masse oscillante en or 22K ajouré, un ensemble d’un raffinement technique remarquable. La Defy Skyline Skeleton de 41 mm en or rose réinterprète le squelettage sous un angle résolument contemporain. Son cadran ouvert, tout comme son mouvement ajouré teinté d’or rose, joue sur les profondeurs, les ombres et les transparences pour offrir une véritable architecture horlogère. À travers le cadran et le fond saphir, le calibre El Primero 3620 SK dévoile son battement haute fréquence, entraînant directement l’indicateur du 1/10e de seconde pour une lecture vivante et rythmée. Le boîtier et le bracelet intégré alternent finitions satinées et polies, réfléchissant la lumière avec une finesse particulière qui confère au garde-temps une présence éclatante.

Point culminant de cette nouvelle collection, la Defy Skyline Tourbillon est le premier modèle de la ligne à être entièrement réalisé en or rose. Son cadran rouge brique à décor rayons de soleil, ponctué de petites étoiles gravées convergeant vers la cage de tourbillon à 6 heures, rend hommage à l’architecture historique de la Manufacture à Locle. Le calibre El Primero 3630, visible au dos, intègre une cage de tourbillon en forme de double étoile Zenith qui effectue une rotation par minute — une expression hypnotique de précision en mouvement. La pièce est livrée avec un bracelet en or rose à maillons en H ainsi qu’un bracelet en caoutchouc rouge brique accompagné d’une boucle déployante assortie, soulignant l’allure contemporaine et lumineuse du modèle. Chaque modèle est équipé du système de changement rapide de Zenith, permettant de passer du bracelet en or au bracelet en caoutchouc en quelques secondes, sans outil. Ce mécanisme intuitif permet d’adapter la montre au style ou à l’occasion, offrant une polyvalence appréciable pour ces pièces d’exception. Les éditions Defy Skyline Gold sont désormais disponibles dans les boutiques Zenith, en ligne et chez les détaillants agréés dans le monde entier.
UN COMMENTAIRE ? Il est appréciable de voir Zenith refuser de céder au paupérisme ambiant et se lancer dans une bien jolie ruée vers l’or, alors même que ce métal précieux est devenu – par l’inflation permanente de son cours sur les marchés – le cauchemar des lmogisticiens horlogers. Bien évidemment, les prix s’en ressentent, puisqu’il faut compter dans les 64 900 euros pour la Defy Skyline « simple » (cadran vert olive et boîtier en or de 41 mm x 11,6 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et mouvement El Primero 3620 prévu pour 60 heures de réserve de marche), dans les 70 300 euros pour la Defy Skyline Chronographe (cadran trois compteurs et boîtier en or de 42 mm x 12,7 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et mouvement El Primero 3600 calé sur 60 heures de réserve de marche), dans les 67 100 euros pour la Defy Skyline Skeleton (cadran au squelettage architectural et boîtier en or de 41 mm x 11,6 mm, étanche à 100m et motorisé par un El Primero 3620SK qui dispose de 55 heures de réserve de marche) et dans les 97 400 euros pour la Defy Skyline Tourbillon (cadran brique rayonnant et boîtier en or de 41 mm x 11,6 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique El Primero 3630 qui offre 50 heures de réserve de marche). À ces altitudes tarifaires, comme on peut s’en douter, il n’y a plus beaucoup d’oxygène pour une marque comme Zenith, mais ces Defy au parfum doré de fêtes de fin d’année trouveront bien quelques amateurs de belles montres – pas assez pour arracher la manufacture du Locle à sa lente mais implacable descente aux enfers, mais suffisamment pour prolonger son agonie. Un jour, il sera trop tard ! En attendant, on rêve tous d’un chevalier blanc capable de sauver la marque en l’arrachant à son ornière archéo-créative et à cette absence de stratégie industrielle qui la conduit à produire trop cher des montres encore plus chères qu’elle n’a plus assez d’énergie pour écouler…

FREDERIQUE CONSTANT Classics Moneta Moonphase
Apparue il y a un peu plus d’un an, la Classics Moneta Moonphase est un pur exercice de style : son réhaut s’inspire du pourtour cannelé d’une pièce de monnaie, d’où son nom ! Proposée en boîte acier de 37 mm qui conviendra tant aux hommes qu’aux femmes, la pièce renouvelle l’usage de la lunette cannelée, grand classique genevois, au profit d’un garde-temps original et atypique. Aujourd’hui, la Classics Moneta Moonphase joue avec les contrastes cosmiques. L’éclat jaune soleil de sa boîte dorée fait écho au noir sidéral du cadran verni noir, tandis que la lune parcourt le cosmos à 6 heures. Une livrée singulière, qui joue la carte du contraste entre ombre et lumière. Joueuse, la Classics Moneta Moonphase aime s’approprier certains codes bien établis pour les détourner à sa manière. L’opération est subtile. On croit retrouver ses marques. Pourtant on a joué avec les repères et l’illusion opère. Il en va ainsi du motif cannelé. Depuis toujours, il orne les lunettes d’une montre, pour en faciliter la prise en main, voire pour en mesurer certains intervalles. Ce cannelé pare bien la Classics Moneta, il entoure son cadran...mais sous son verre saphir : de lunette, il est devenu réhaut. C’est toute l’identité de la collection d’esprit vintage qui réside dans cette habile substitution.

Frédérique Constant préserve les codes de la belle horlogerie genevoise, mais se les approprie pour les conjuguer à sa jeunesse et à son indépendance revendiquée. Le cadran est d’un noir absolu, parfait, intense et profond. La phase de lune à 6 heures, toujours sur fond bleu avec étoiles et lune de couleur or, n’en ressort que plus astrale. Il en va de même pour les deux aiguilles centrales. Adoptant le design vintage dauphine, elles sont finement polies. Dépourvue d’aiguille des secondes, la Classics Moneta Moonphase avance de manière douce et imperceptible, au même rythme que la phase de Lune progresse insensiblement. Un temps qui s’égrène au rythme d’un mouvement à quartz doté de 60 mois d’autonomie, soit 5 années complètes.Mystérieuse, la nouvelle Classics Moneta Moonphase n’en est pas moins resplendissante au poignet. Son habillage se pare à présent d’un boîtier doré. Vif et éclatant, il pousse au maximum le curseur du contraste avec le cadran noir, mais aussi avec le bracelet. Également noir, il révèle un dernier twist cher à la Classics Moneta : frappé de motifs d’écailles d’alligator, il est en réalité en veau, terminé par une boucle ardillon souple et légère, idéale pour une pièce de seulement 37 mm de diamètre.
UN COMMENTAIRE ? Sachant qu’on a tout le plaisir d’une belle montre sans en acquitter le prix apparent (il faut compter dans les 1300 euros pour cette Classic Moneta Moonphase), pourquoi bouder son plaisir avec une montre de taille modeste (37 mm x 7,6 mm d’épaisseur, étanche à 50 m) dont la précision est assurée par un mouvement électronique suisse équipé d’une batterie prévue pour 60 mois de durée de vie ? Le contraste entre le noir mat du cadran et l’or jaune du boîtier est saisissant, surtout avec le disque intérieur cannelé. Ce sera peut-être la première montre d’une collection qui gravira ensuite toutes les marches jusqu’aux icônes contemporaines…

RAYMOND WEIL Toccata Heritage
À l’approche de son cinquantième anniversaire en 2026, la maison horlogère genevoise Raymond Weil célèbre près d’un demi-siècle d’innovation et de savoir-faire artisanal en réinterprétant les lignes et silhouettes de ses collections iconiques et historiques. Inspirée par la vision de son fondateur, Monsieur Raymond Weil, cette forme emblématique de la Maison s’ancre aujourd’hui dans une modernité subtile, réimaginée par Elie Bernheim, CEO de l’entreprise familiale indépendante. Avec son design épuré et sa silhouette raffinée, la Toccata Heritage établit un lien entre passé et present, un hommage vibrant à l’élégance intemporelle, où l’histoire se réinvente pour dialoguer avec le présent. « Toccata Heritage incarne un véritable voyage à travers le temps, un hommage au passé, une célébration du présent, et animé par un héritage qui résonne encore à travers les générations. » (Elie Bernheim). La silhouette ovale revisitée: près de cinq décennies de montres de forme. La Toccata Heritage rend hommage à près d’un demi-siècle d’histoire Raymond Weil à travers ses montres de forme, en particulier l’ovale, avec une évolution contemporaine de cette forme emblématique qui marqua les débuts de la collection. Cette nouvelle interprétation allie élégance intemporelle et modernité, fidèle à l’esprit visionnaire de son fondateur : une horlogerie suisse raffinée, pensée dans les moindres détails, et offrant un excellent rapport qualité-prix. Née de la musique. Sublimée par le temps. Fidèle à l’ADN de Raymond Weil, la collection Toccata incarne le lien profond entre la musique et l’horlogerie. Inspirée de l’univers de la musique classique, chaque montre reflète harmonie, précision et émotion, positionnant Toccata parmi les créations où le rythme du temps s’accorde à la mélodie.

L’excellence de l’horlogerie suisse accessible : une montre mécanique au design raffiné dès CHF1’375. Derrière ses lignes épurées, la Toccata Heritage abrite un mouvement mécanique à remontage manuel, symbole du savoir-faire horloger suisse, disponible en quatre déclinaisons de couleurs: boîtier en acier inoxydable avec cadran argenté aux reflets soleillés ou bleu nuit intense, ou boîtier avec traitement PVD or rose et cadran cuivre soleillé. Son design soigné et intemporel est proposé à un prix compétitif (CHF 1’375), illustrant l’engagement de la marque à rendre l’excellence horlogère plus abordable. L’élégance du quartz: cinq références revisitées. Cette série de montres à quartz revisite avec modernité la sophistication et l’héritage vibrant de Raymond Weil. Proposées dans une palette harmonieuse de teintes aux finitions soleillées, bleu nuit profond, rouge lie-de-vin ou argenté, disponibles avec ou sans 60 diamants de laboratoire taille brillant (0,51 ct), ces pièces allient charme vintage et raffinement contemporain (à partir de CHF 995). Toccata évoque d’emblée l’univers raffiné de la musique classique, une composition virtuose alliant précision, fluidité et maîtrise expressive. Issu de l’italien toccare, qui signifie « toucher », le terme désigne une œuvre à la fois technique et profondément expressive, à l’image de l’art horloger. Chez Raymond Weil, dont l’ADN est intimement lié à la musique, la collection Toccata incarne ce langage commun fait de rythme, d’équilibre et de sensibilité. Chaque courbe, chaque composant, chaque battement de ces garde-temps fait écho à la rigueur d’une partition musicale, une construction millimétrée, portée par l’émotion. Au cœur de cette nouvelle ligne, Toccata Heritage se distingue par une forme ovale singulière, un langage esthétique profondément ancré dans l’histoire des montres de forme de la marque. Il ne s’agit pas d’une simple réédition, mais d’une évolution maîtrisée et assumée, préservant l’identité d’une marque indépendante, familiale et genevoise, dédiée à l’excellence depuis bientôt 50 ans.

Toccata Heritage incarne l’alliance entre tradition et modernité à travers deux lignes définies. La référence 2280 intègre un mouvement mécanique à remontage manuel. Cette pièce se loge dans un boîtier ovale plat de 37,7 mm x 33 mm pour une épaisseur de seulement 6,95 mm, une configuration qui évoque l’âge d’or de l’horlogerie suisse. Le fond de boîte vissé, équipé d’un verre saphir, dévoile une architecture inspirée des années 1970 : ponts finement décorés, vis bleuies, le tout révélant un savoir-faire traditionnel raffiné. Les aiguilles dauphine redessinées, désormais dotées de contrepoids, renforcent l’équilibre subtil entre précision technique et pureté esthétique. La référence 5280, d’un format davantage contenu (36 mm x 31,5 mm) et d’un profil ultra-fin de 5,1 mm, abrite un mouvement quartz qui séduit par son raffinement et sa discrétion. Déclinée en cinq modèles, elle revisite les créations emblématiques de Raymond Weil avec une modernité assumée. Le cadran, proposé dans des teintes subtiles telles que bleu nuit profond, rouge lie-de-vin, ou argent vieilli, se pare ou non de 60 diamants de laboratoire taille brillant (0,51 ct), une alliance parfaite entre charme vintage et raffinement contemporain. Un design réinterprété, fidèle à l’héritage horloger de la marque. À l’aube de son cinquantenaire en 2026, Raymond Weil célèbre avec Toccata Heritage ses valeurs fondatrices : transmission, héritage, savoir-faire, et ce dialogue intemporel entre musique et horlogerie. La nouvelle ligne Toccata Heritage conjugue le respect de l’histoire à un raffinement contemporain, reflétant la quête constante d’excellence de Raymond Weil.

Parmi les évolutions marquantes de cette ligne, on note une refonte méticuleuse des cornes : plus courtes, plus fines, tout en conservant leur élégance polie, elles rappellent les formes historiques des pièces ovales de la marque tout en optimisant le confort au porter. La couronne revisitée, modernisée avec monogramme raffiné, offre une lisibilité et une signature esthétique renouvelée, en hommage au riche patrimoine horloger de Raymond Weil. Son boîtier et sa lunette arrondie accentuent quant à eux la silhouette et le caractère affirmé de la montre. Chaque pièce est équipée d’un bracelet en cuir de veau véritable, directement inspiré des codes esthétiques de Raymond Weil. Une nouvelle boucle ardillon, dont la forme reprend celle du boîtier, souligne la cohérence du design entre fonctionnalité et élégance. L’intégration optimisée du bracelet assure une continuité visuelle harmonieuse, traduisant un confort au poignet exemplaire. Le cadran, travaillé avec une finition soleillée, joue avec la lumière grâce à ses index. Les teintes s’harmonisent subtilement, mêlant des références classiques à une touche contemporaine.
UN COMMENTAIRE ? La maison indépendante familiale suisse Raymond Weil fêtera l’année prochaine ses cinquante ans : quoi de plus neuf pour elle qu’un… retour à un des premiers boîtiers de forme lancés par la marque – c’était même la montre que portait M. Raymond Weil lui-même ! Son petit-fils, Elie Bernheim, actuel CEO de la manufacture, en a modernisé le style avec beaucoup d’intelligence et d’à-propos : la nouvelle Toccata Heritage est disponible dans plusieurs versions qui devraient de quoi séduire un très large public d’amateurs, au masculin comme au féminin. La Toccata Heritage, c’est d’abord une ligne de montres mécaniques à montage manuel, plutôt minces (boîtier en acier/acier doré de 33 mm x 38 mm x 6,9 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et doté d’un mouvement à remontage manuel offrant 45 heures de réserve de marche, avec trois couleurs de cadrans (soleillé cuivre, soleillé argent et soleillé bleu nuit) et plusieurs versions de bracelets assortis. Il faut aussi compter avec une version quartz de plus petit format (boîtier en acier/acier doré de 31 mm x 36 mm x 5,1 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement électronique suisse, avec trois couleurs de cadran, deux versions serties et quatre possibilités de bracelet. Par bonheur, la facture a su rester raisonnable et elle s’échelonne d’un peu plus de 1 000 euros à un peu plus de 2 200 euros, selon les modèles et les sertissages, avec un point moyen autour des 1 500 euros, ce qui est un fantastique rapport qualité-prix-image – au poignet, cette montre fait beaucoup d’effet tant elle semble à la fois vintage et contemporaine : par ses formes et par sa ligne, on dirait qu’elle a toujours été là – sauf qu’elle n’a rien de vieillot. Elle sait nous parler et elle nous « touche », ce qui est parfait pour une Toccata (« toucher » en italien) – Atlantic-Tac/Business Montres pour Atlantico du 21 novembre…

PEQUIGNET Attitude Œil-de-Tigre
Pequignet, manufacture de Haute Horlogerie française, étoffe sa collection Attitude, lancée en 2021, avec un nouveau modèle : Attitude Œil de Tigre. En se parant d’un cadran en Œil de Tigre, l’Attitude, montre intemporelle au style épuré, joue avec les tons chauds de brun doré de cette pierre. Ses reflets cuivrés lui confèrent une précieuse élégance. En série limitée numérotée à 55 exemplaires — dont 50 dotés d’un boîtier en acier et 5 d’un boîtier en or rose —, l’Attitude Œil de Tigre est une édition spéciale de fin d’année. Elle sera disponible en exclusivité dans les boutiques Pequignet et sur le site marchand de la marque. L’Attitude Œil de Tigre séduit par son cadran unique en pierre naturelle. Grâce aux nuances chatoyantes du minéral, chaque Attitude Œil de Tigre se transforme en pièce unique et singulière. Les motifs naturels de la pierre et son aspect lustré apportent du caractère et une grande profondeur au cadran. Ils créent un captivant jeu de lumière et de couleur. Le design d’une grande sobriété s’efface en l’honneur de cette noble matière. Avec son boîtier de 39 mm, Attitude Œil de Tigre se destine aussi bien aux poignets masculins que féminins.
Les bracelets s’habillent de peau d’alligator « cachemire ». Ils ont été créés spécifiquement par la Maison Jean Rousseau pour s’harmoniser parfaitement avec le boîtier. Cette entreprise familiale, spécialiste du sur-mesure et labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, incarne l'artisanat d'excellence français près de Besançon depuis 1954. La version à boîtier en or reçoit un bracelet bois de rose à la teinte bordeaux, et la version à boîtier acier, un bracelet gris clair. Les élégantes doublures se parent d’alligator à écailles rondes. L’Attitude Œil de Tigre est conçue et assemblée à Morteau, en Franche-Comté. Comme toutes les montres de la collection Attitude, Œil de Tigre est animée par le Calibre Initial, troisième mouvement de la Maison Pequignet. Il offre une réserve de marche de 65 heures et une superbe masse oscillante ajourée en relief, visible à travers son fond saphir. Résolument local et durable, le Calibre Initial conjugue technicité, précision et fiabilité. L’ensemble de ses composants est approvisionné à moins de 80km du siège de la Manufacture, et 72 % sont d’origine française. L’Attitude Œil de Tigre illustre, une nouvelle fois, l’engagement de la Manufacture Pequignet au service d’un savoir-faire d’excellence horlogère française.
UN COMMENTAIRE ? Puisque les pierres dures sont devenues le nec plus ultra de la décoration horlogère, va pour l’œil-de-tigre, dont le veinage est toujours spectaculaire, notamment il prend une teinte plus rouge que dorée. Il faut compter dans les 3 500 euros pour les modèles en acier, 10 900 euros pour l’Attitude en or rose (boîtiers de 39 mm x 9,2 mm d’épaisseur avec glace saphir bombée, étanches à 50 m et animés par un mouvement automatique qui dispose de 65 heurs de réserve de marche). On notera les efforts de cette manufacture française pour prolonger sa démarche d’excellence dans tous les comportements du jeu, notamment par le choix d’un très joli bracelet à doublure rouge. Une fois de plus, on reprochera à la marque l’apposition d’un logo trop voyant, inélégant et totalement désassorti du style discret et raffiné de la montre (pourquoi avoir été le choisir en blanc ?)…

SEIKO nouvelles Prospex Alpinist
Seiko présente une nouvelle évolution de sa collection Prospex Alpinist, inspirée de la Laurel Alpinist de 1959, première montre desport conçue par la marque. Fidèles à l’esprit du modèle d’origine, ces nouvelles créations associent robustesse, lisibilité et fonctionnalité, dans un design adapté aussi bien aux activités de plein air qu’à un usage quotidien. La collection s’enrichit aujourd’hui de trois nouvelles montres : un modèle doté d’un bracelet en cuir et deux modèles équipés d’un bracelet en acier. Tous arborent le logo Alpinist sur leur cadran, signature historique de la ligne. Fidèle à l’esthétique de la Laurel Alpinist de 1959, la nouvelle version se distingue par son cadran vert profond et le logo Alpinist positionné sous le logo Seiko. Le bracelet en cuir vient compléter l’ensemble en conservant l’esprit classique et fonctionnel de la collection. Ces modèles conservent les éléments distinctifs de la Seiko Prospex Alpinist, notamment la lunette boussole et le fond de boîte transparent, orné d’un motif représentant une chaîne de montagnes, clin d’œil à l’univers originel de la montre. Animés par le mouvement 6R55, ils offrent une réserve de marche de trois jours et s’équipent d’un boîtier en acier inoxydable avec revêtement résistantaux micro-rayures, pour une excellente durabilité. Étanches à 20 bar, ces nouvelles Alpinist répondent aux besoins d’une utilisation polyvalente en extérieur. Deux autres versions à l’expression plus urbaine complètent la collection. Équipées de bracelets en acier inoxydable, elles habillent leurs cadrans de nouvelles teintes : bleu glacier et gris anthracite.

UN COMMENTAIRE ? Des « sportives chic » Seiko comme on les aime, avec leurs boîtiers bien dimensionnés (39,5 mm x 12,5 mm d’épaisseur, étanches à 200 m), des bracelets métalliques qui inspirent confiance (option cuir possible) et des mouvements automatiques ultra-fiables (notamment par leurs qualités antimagnétiques, très précieuses aujourd’hui), le tout pour une addition qui ne dépassera pas les 1 000 euros – c’est presque héroïque. Le revêtement anti-rayures de l’acier du boîtier est une avancée très intéressante. Cette collection donne envie de sortir et de se bouger, dans la neige et par tous les temps, le nez sur la boussole pour ne pas perdre son chemin…

FRANCK MULLER Vanguard Smurfette
Franck Muller a inauguré un nouveau chapitre créatif de son histoire ludique avec la présentation officielle de la collection Vanguard Schtroumpfette, une collaboration à la fois fantaisiste et raffinée avec les icônes de la pop culture, les Schtroumpfs. L'événement s'est déroulé au cœur de Bruxelles, dans l'élégante boutique Franck Muller de l'avenue Louise, lieu symbolique de la ville natale de Peyo, le visionnaire belge créateur des Schtroumpfs. Dans ce cadre emblématique, l'imagination et le savoir-faire d'exception se sont harmonieusement conjugués. Le point d'orgue de la soirée fut le dévoilement de la Vanguard Schtroumpfette, une interprétation à la fois ludique et sophistiquée de la silhouette emblématique Vanguard de Franck Muller. Fruit de la toute première collaboration entre Franck Muller et les Schtroumpfs, cette édition limitée exclusive capture le charme des Schtroumpfs à travers trois garde-temps d'exception, alliant la Haute Horlogerie suisse à une joyeuse narration. La Vanguard Schtroumpfette bleue rayonne de confiance grâce à son cadran bleu et rose éclatant, assorti à un bracelet coordonné, un hommage à la couleur emblématique de la Schtroumpfette. L'édition blanche enchante avec son cadran à chiffres roses peints à la main et son bracelet rose tendre, tandis que la version florale rose ravit avec un motif fleuri entourant la Schtroumpfette, évoquant féminité et joie de vivre. Entièrement fabriquée en Suisse, la collection est confectionnée dans nos ateliers des Bois et imaginée à Genthod, ville natale de Franck Muller. Limitée à 100 exemplaires dans le monde, chaque création est présentée dans un coffret exclusif sur le thème des Schtroumpfs, un portail magique entre les mondes, faisant écho au film Les Schtroumpfs2025, avec Rihanna prêtant sa voix à la Schtroumpfette.

La célébration bruxelloise a rendu hommage à l'héritage créatif de Peyo, ramenant l'esprit des Schtroumpfs là où tout a commencé. Les invités ont vécu une expérience gastronomique bleue et blanche imaginée par le PDG Nicolas Rudaz, mêlant art et gastronomie dans une atmosphère féérique. La soirée a été honorée par la présence de Mme Véronique Culliford, fille de Peyo et gardienne de l'héritage des Schtroumpfs, qui a rendu un hommage émouvant à la création intemporelle de son père et à l'esprit indémodable de la Schtroumpfette, figure emblématique d'un village de légendes. La Vanguard Schtroumpfette incarne à la perfection la vision créative de Franck Muller, où la précision horlogère rencontre la fantaisie poétique. Chaque pièce reflète l'engagement indéfectible de la Maison envers l'excellence, transformant le temps en émotion et l'imagination en art. Cette collaboration réaffirme la mission de Franck Muller : façonner le temps avec innovation, art et joie. Entourés de collectionneurs, d'amis et de partenaires venus du monde entier, les participants à la soirée Vanguard Schtroumpfette ont illuminé la boutique bruxelloise d'une nuit d'élégance bleue et d'exubérance créative. Dans le plus pur style Franck Muller Genève, la soirée a célébré l'union de la Haute Horlogerie, du patrimoine et de l'art de raconter des histoires, un hommage intemporel à un savoir-faire sans frontières.
UN COMMENTAIRE ? Si les super-héros américains et les personnages des mangas japonais mobilisent régulièrement l’énergie créative des horlogers suisses, la bande dessinée européenne – notamment belge – les intéresse nettement mois, qu’on parle d’icônes internationales comme Tintin ou de créations originales comme les Schtroumpfs – devenus Smurfettes en anglais. C’est pourquoi on ne peut que saluer l’initiative Schtroumpfette de la manufacture suisse Franck Muller, qui rend hommage à l’univers des petits lutins bleus chaussés de blanc imaginés par le créateur belge Peyo (1928-1992) en 1958. Cette Schtroumpfette aux longs cheveux blonds est apparue dans la série de bandes dessinées en 1967 : comme les Schtroumpfs, elle porte un bonnet phrygien blanc, mais aussi une robe blanche et des talons hauts blancs – il faut se souvenir qu’elle avait été inspirée à Peyo par… Brigitte Bardot ! La voici immortalisée sur un cadran de Vanguard Franck Muller, avec trois variantes pleines de couleurs et de bonne humeur, dans l’esprit du film The Smurfs de Chris Miller (2025), avec Rihanna dans le rôle de la Smurfette. Avec ou sans fleurs, avec ou sans diamants, ces Vanguard ont toujours des couleurs et elles sont annoncées autour des 22 000 euros en version sertie et à 11 000 euros en version non sertie (boîtier tonneau en acier rhodié de 32 mm x 42,3 mm x 9,9 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement automatique suisse qui dispose de 38 heures de réserve de marche : achat en ligne sur le site de Watchespedia et dans certaines boutiques Franck Muller). Une horlogerie très soignée pour une héroïne qui ne se prend pas au sérieux : vive la Schtroumpfette aux charmants caprices ! – Atlantic-Tac/Business Montres pour Atlantico du 21 novembre
LAURENT FERRIER Classic Origin Beige
Cinq ans plus tôt, pour célébrer sa première décennie, Laurent Ferrier donnait naissance à la Classic Origin. Une pièce pensée comme une évidence, symbole d’un style qui ne cherche jamais à séduire par l’excès, mais par la justesse. Aujourd’hui, pour ses quinze ans, la Maison dévoile une nouvelle variation de ce modèle fondateur : la Classic Origin Beige. On y retrouve les courbes familières, celles du boîtier Classic emblématique de 40 mm, dont les lignes rappellent un galet poli par les rivières. Dans la collection LF, c’est la première fois que la Classic Origin se pare d’un éclat inattendu : l’or rouge 5N. Ce métal noble et chaleureux, associé à un cadran beige inédit, donne naissance à une montre qui respire à la fois le souvenir et la modernité. Comme un écho discret au passé, ses tons chauds et délicatement accordés dégagent une douceur qui traverse les époques sans jamais se figer, un équilibre subtil entre héritage et présent. La Classic Origin Beige incarne mieux que toute autre le minimalisme cher à Laurent Ferrier. Son cadran beige, teinté de nuances chaudes, vibre au rythme des décalques brunes du chemin de fer, de la croix centrale et des marqueurs d’heures. La lisibilité, essentielle, s’affirme à travers la minuterie ponctuée de chiffres rouges, répondant aux marqueurs de la petite seconde à six heures. Au centre, les fameuses aiguilles Sagaie en or 18k glissent sur la surface opaline avec une élégance tranquille comme si elles connaissaient déjà le récit du temps qu’elles indiquent.Et puis, il y a la couronne. Ce détail que l’on croit secondaire, mais qui ne l’est jamais. Sa forme de boule en dit long : plus qu’une signature, elle est une intention. Laurent l’a voulue ainsi, charnue et accueillante, pour que le remontage ne soit pas un simple geste mécanique, mais un instant de plaisir authentique.
Sous le fond saphir se trouve le calibre LF116.0 1, à remontage manuel. Il est le cœur battant de la Classic Origin Beige, conçu avec ce raffinement absolu que la Maison réserve à ses mouvements. Au centre, un balancier à vis s’anime, guidé par un spiral recourbé de type Breguet. Cette alliance n’est pas un hasard : elle permet une précision accrue, réduit les écarts dus aux positions et garantit une régularité du temps, afin que chaque seconde s’écoule avec la même justesse que la précédente. Mais ce mouvement cache aussi un autre secret, cher aux amateurs éclairés : le fameux cliquet à lame longue. Poli et bassiné à la main, il délivre au remontage une sensation unique, un cliquetis clair, incomparable. Un son qui résonne comme la signature des garde-temps les plus exigeants. Et lorsque la montre est pleinement remontée, elle offre plus de 80 heures d’autonomie. Le calibre LF116.0 1 se veut plus épuré que certains mouvements à complications de la Maison, mais n’en conserve pas moins la même exigence de finitions. Les ponts, ornés d’une finition sablée, sont traités au rhodium noir, tandis que chaque arête est polie à la main. Par contrastes, les vis, polies miroir, brillent comme des éclats de lumière. L’ensemble des terminaisons ainsi que l’angle rentrant façonné manuellement sur le pont d’échappement rappellent le savoir-faire patient des artisans de la Maison. Chaque composant est terminé à la main par l’atelier. Rien n’est laissé au hasard, pas même l’invisible. Enfin, un bracelet en nubuck moka, doublé d’Alcantara, complète cette harmonieuse combinaison. Sa boucle ardillon en or rouge 5N répond au boîtier avec chaleur et élégance, prolongeant l’esprit de la pièce jusque dans le moindre détail.La Classic Origin Beige n’est pas une simple montre. Elle est le témoin d’une histoire commencée il y a quinze ans. Elle en condense la mémoire, elle en prolonge le souffle. Et surtout, elle incarne cette vérité discrète mais inaltérable : certaines beautés ne s’usent jamais. Elles ne se contentent pas de traverser le temps. Elles l’apprivoisent.

UN COMMENTAIRE ? Ne nous moquons pas de l’imagination fertile et débordante des créatifs de Laurent Ferrier qui ont baptisé cette nouvelle montre de la collection Classic Origin du beau nom de « Classic Origin Beige » parce que son cadran est…beige ! Laissons-nous plutôt aller à l’admiration spontanée des lignes fluides, mais puissantes, de ce boîtier « galet » en or rouge de 40 mm x 10,7 mm d’épaisseur, très facile été très agréable à porter, qui n’est malheureusement étanche qu’à 30 m [ce qui peut rendre problématique un simple lavage de main sous un jet très puissant], mais qui est animé par un non moins admirable mouvement « manufacture » à remontage manuel qui dispose de 80 heures de réserve de marche – il faut compter un peu moins de 50 000 euros pour cette Classic Origin Beige. L’œil glisse sur ces volumes dessinés avec une rare élégance : c’est un peu la montre « ultime » dont chacun a toujours rêvé sans jamais la trouver. Certes, le cadran est… beige, comme nous l’avons précisé, mais, au-delà de la couleur, on ne peut qu’en admirer la ferme et discrète géométrie, la remarquable économie de moyens dans le rayonnement des repères qui le sectorisent, le minimalisme des chiffres rouges qui évoquent les marquages sur vingt-quatre heures des montres « militaires » [quoique cette Classic Origin Beige soit la plus urbaine des montres civiles !] et l’incroyable finesse des aiguilles qui s’équilibrent en harmonie. Notez, au passage, la couronne en boule cannelée, qui évoque irrésistiblement les anciennes montres de poche dont la tradition a visiblement nourri le design de cette Classic Origin Beige. Il y a de la volupté dans cette élégance un peu hautaine, tout comme il y a un feu qui s’allume dans les braises rougeoyantes de ce cadran faussement tranquille. Inutile de préciser que c’est une des plus belles montres de cette fin d’année et c’est pour cette raison qu’on ne saurait en critiquer le prix, plutôt coûteux – ce qui n’empêche pas de se demander s’il y a encore des collectionneurs capables de comprendre à quel point cette Classic Origin Beige est un résumé stylistique de ce que la montre suisse sait produire de plus élégant et de plus achevé. On la rêverait avec un bracelet en or tout aussi néo-classique, comme on savait les réaliser dans les années 1950 et 1960, mais n’est-ce pas trop demander ? – Atlantic-Tac/Business Montres pour Atlantico du 21 novembre.
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS


