REPÉRAGES #169-2025 (accès libre)
Sept nouvelles montres de plus, avec sept nouveaux commentaires pour les expliquer
                            
                            En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 169e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Alpina, Bell & Ross, Emporio Armani, Gérald Charles, Girard-Perregaux, Seiko et Sinn…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

GIRARD-PERREGAUX Laureato Fifty
Il y a cinquante ans, Girard-Perregaux dévoilait la Laureato, une montre qui allait signer l’un des chapitres majeurs de l’histoire de l’horlogerie contemporaine. Entièrement dessinée, développée et produite in-house, elle faisait son entrée dans l’univers des montres sport élégantes à bracelet intégré, avec un mouvement à quartz de manufacture certifié chronomètre. En cette année anniversaire, la maison célèbre ce demi-siècle avec une édition limitée à 200 exemplaires : la Laureato Fifty. Dotée de caractéristiques qui font d’elle la quintessence même de la Laureato, elle rend un vibrant hommage au passé tout en projetant Girard-Perregaux vers l’avenir. L’histoire de la Laureato s’inscrit dans cette tradition d’excellence. En 1966, Girard-Perregaux ouvre un département de Recherche et Développement afin d’explorer le potentiel du quartz. Cinq ans plus tard, ce qui deviendra bientôt son Bureau Technique dévoile le calibre GP350 : il affiche unefréquence de 32 768 Hz, devenue depuis la norme universelle de l’industrie horlogère. Loin de subir la révolution du quartz, Girard-Perregaux la devance. En 1977, deux ans après le lancement de la Laureato, 83 % des brevets liés au quartz déposés auprès du COSC provenaient de la maison. C’est de cette expertise qu’est née lapremière Laureato. La Laureato s’est immédiatement distinguée par son identité visuelle unique : lunette octogonale posée sur un socle circulaire, boîtier tonneau, bracelet intégré… Dessinée par les designers internes de GP, sa silhouette, fluide et architecturée, transgresse les codes de l’horlogerie traditionnelle sans les brutaliser. À contre-pied de ses contemporaines comme la Royal Oak (1972) de Gérald Genta, qui assume une esthétique toute en angles et en vis, ou encore de sa Nautilus (1976), à la rondeur inspirée d’un hublot mais aussi de latraditionnelle forme « coussin », elle privilégie la justesse, l’équilibre, l’élégance. Dès 1975, elle incarne un luxe nouveau, plus raffiné et plus subtil. Elle n’est pas une réponse aux tendances : elle les devance.

Cette philosophie s’écrit aujourd’hui avec la Laureato Fifty. Directement inspirée du modèle originel, cette nouvelle création incarne à la fois la fidélité au design historique et l’intégration des technologies les plus avancées. Logée dans un nouveau boîtier de 39 mm de diamètre pour 9,8 mm d’épaisseur, la Laureato FIFTY, fidèle à ses origines, joue sur la noblesse de la matière : l’alliance de l’acier et de l’or jaune 3N. Cette combinaison évoque le premier modèle bicolore de 1975, tout en affirmant une allure contemporaine. Le boîtier tonneau a été retravaillé : angles plus francs, chanfreins plus prononcés,intégration du bracelet encore plus fluide. La lunette octogonale, emblématique, alterne les finitions satinées et polies, créant un jeu de lumière subtil et sophistiqué. Les glaces saphir, plates côté cadran comme côté fond, participent à la finesse visuelle de l’ensemble. Un détail inhabituel sur une pièce de ce type : elle est étanche à 150 mètres. Le cadran, d’un gris soleillé profond, présente un motif Clous de Paris réhaussé par des index et aiguilles faisant écho à l'or 3N de la montre. L’aiguille centrale des secondes est équilibrée par un contrepoids en forme de double flèche, emblème de GP, et un guichet à 3h affiche la date sur un disque dont la couleur s’assortit à celle du cadran — un niveau de finitions et de détails qui témoignent d’un respect absolu des codes de la Haute Horlogerie. Le bracelet en acier et or jaune s’inscrit dans la lignée du dessin originel. Sa complexités’exprime dans une construction en chute dont les maillons « H » en acier s’affinent progressivement vers la boucle. Ces maillons,légèrement plus courts sur ce nouveau modèle, permettent au bracelet de mieux épouser la courbe du poignet. Ils intègrent en outre un demi-maillon de réglage pour un confort optimisé. Les maillons centraux, en or jaune, sont quant à eux légèrement plus bombés que ceux en acier, jouant ainsi sur les volumes et la lumière. La boucle triple déployante arbore le logo GP, gravé aussi sur les lames internes. Les poussoirs de la boucle, de forme octogonale, font écho à la lunette et renforcent la cohérence du design. La boucle intègre aussi un système de réglage fin inédit qui permet un ajustement précis du bracelet de 4 mm, particulièrement utile notamment par temps chaud – détail fonctionnel, raffiné et discret.

La naissance d’un nouveau calibre est toujours un événement, même pour une manufacture aussi prolifique en la matière que Girard-Perregaux. Au travers de son fond de boîte transparent, la Laureato Fifty révèle ainsi le GP4800. Fruit de plusieurs années de développement, ce nouveau mouvement automatique allie finesse, performance et fiabilité grâce à son échappement en silicium et son balancier à inertie variable. Sa conception a mobilisé toute l’expertise des horlogers de la Manufacture, avec une attention portée à la longévité et à l’efficacité énergétique. Pas moins de 10 finitions différentes lui confèrent toute sa beauté. Mais au-delà de ses caractéristiques esthétiques et techniques, le GP4800 constitue aussi un jalon historique puisqu’il est le premier mouvement « simple » – heures / minutes / secondes / quantième – dont la construction s’inspire de ce qui est désormais l’emblème de Girard-Perregaux : les Trois Ponts. Expression contemporaine du savoir-faire GP nourrie par plus de deux siècles d’exigence et d’inventivité, la plus belle architecture de la mécanique horlogère se déploie enfin au-delà du tourbillon… Depuis 1975, la Laureato n’a cessé d’évoluer sans jamais trahir ses origines. Toujours dessinée, développée et fabriquée 100 % à l’interne, chaque génération a affiné son design, optimisé son ergonomie, enrichi sa mécanique. Elle a su traverser les décennies sans se démoder, fidèle à cette idée d’un luxe sans ostentation, d’un style qui s’impose par sa justesse. Avec la Laureato Fifty, Girard-Perregaux signe non seulement une pièce anniversaire, mais aussi un manifeste : celui d’une maison qui conjugue passé et avenir, patrimoine et innovation, discrétion et audace.
UN COMMENTAIRE ? Un restylage bienvenu pour une icône qui n’a pas cessé de l’être depuis un demi-siècle : la Laureato Fifty y a gagné une nouvelle légèreté esthétique et des lignes d’une rigueur plus ferme : on sent que chaque détail a été soigné et surveillé avec soin. On pourrait trouver que cette Laureato est plus contemporaine que jamais. Avec le nouveau mouvement automatique GP4800, la mutation est impressionnante. Seul nuage noir dans cette belle histoire d’évolution : le prix de la Laureato Fifty, passé à 26 000 euros, ce qui est résolument hors marché, même avec un peu d’or pour accompagner ce boîtier en acier à bracelet intégré de 39 mm x 9,8 mm d’épaisseur, étanche à 150 m [au moins, c’est original] et dont le mouvement automatique est calé sur 55 heures de réserve de marche. La Laureato se comporte un peu comme les vieilles stars d’Hollywood : plus elles sont liftées et plus elles sont coûteuses…

GÉRALD CHARLES Maestro 2.0 Ultra-Thin « Tiger’s Eye »
En hommage à l’héritage et à l’art horloger d’exception, le plus grand détaillant de montres et bijoux de luxe de la région, Ahmed Seddiqi, s’associe à l’horloger indépendant suisse Gerald Charles pour présenter la Maestro « Tiger’s Eye », une montre en édition limitée créée à l’occasion du 75e anniversaire d’Ahmed Seddiqi et du 25e anniversaire de Gerald Charles. Ce modèle exclusif Maestro 2.0 Ultra-Thin est limité à seulement 20 pièces. Fruit d’une collaboration étroite entre Mohammed Abdulmagied Seddiqi, CEO d’Ahmed Seddiqi, et Federico Ziviani, CEO de Gerald Charles, ce projet célèbre une amitié de longue date et une passion commune pour la haute horlogerie.« Collaborer avec Federico et l’équipe Gerald Charles nous a permis de créer une pièce véritablement unique, qui rend hommage à notre industrie, à l’artisanat, et à la création de montres d’exception. Le 75e anniversaire d’Ahmed Seddiqi est une étape clé de notre histoire, et cette montre reflète nos valeurs communes », déclare Mohammed Abdulmagied Seddiqi. Portée par ses 75 ans d’expertise, Ahmed Seddiqi continue de tisser des liens forts avec ses clients, ses partenaires et les marques, tout en créant des expériences inédites qui font rayonner l’horlogerie dans la région. « Avec Mohammed, nous avons atteint une rare harmonie entre boîte, cadran et bracelet. Chaque détail de cette création a été méticuleusement pensé et conçu sur mesure. Elle incarne parfaitement l’équilibre entre le luxe discret propre à Gerald Charles et un design audacieux qui guide notre vision », ajoute Federico Ziviani.

Au cœur de la montre : un cadran en œil-de-tigre, une pierre semi-précieuse à la chatoyance dorée, prisée pour son éclat unique. Popularisée dans les montres des années 1970, cette pierre naturelle est ici réinterprétée avec une modernité audacieuse, reflet de l’ADN des deux maisons. En raison de sa fragilité naturelle, sa découpe et sa finition nécessitent des outils diamantés, un travail lent et précis réservé à quelques rares lapidaires expérimentés. Seuls les cadrans les plus équilibrés et homogènes sont sélectionnés, pour un résultat aussi technique qu’artistique. Pour la première fois chez Gerald Charles, le cadran n’affiche aucun index ni minuterie : un choix esthétique assumé qui laisse toute la place à la beauté brute de la pierre. « Cette montre incarne notre esthétique du baroque minimaliste : une boîte inspirée de l’architecture baroque, riche et expressive, associée à un cadran d’une grande sobriété », explique Ziviani. Le cadran est encadré par la célèbre boîte Maestro, aux lignes architecturales fluides. Cette édition introduit pour la première fois la finition Colormix bronze métallisé, obtenue par un mélange exclusif de traitements chimiques et physiques, jusqu’ici réservé aux composants internes. Cette teinte chaude, appliquée également à la boucle, est associée à un bracelet en caoutchouc vulcanisé couleur sable, à la texture mate évoquant les paysages dorés des Émirats. L’ensemble compose un récit visuel cohérent, entre tradition et modernité, artisanat et beauté naturelle. Côté mécanique, la montre est animée par le calibre suisse GCA2000, un mouvement automatique de 3,7 mm d’épaisseur, avec heures, minutes, secondes et date à 6h. Composé de 189 composants et orné de colimaçon, Côtes de Genève et perlage, il allie élégance et performance, avec une réserve de marche de 50 heures. Unisexe et polyvalente, la Maestro 2.0 Tiger’s Eye est bien plus qu’un garde-temps : elle incarne une collaboration emblématique, un pont entre passé et avenir, tradition horlogère et innovation contemporaine.
UN COMMENTAIRE ? Superbe création en série limitée, parfaitement en phase avec les tendances de la mode [apparemment, il y a une ruée sur l’œil-de-tigre] et mise en valeur par le boîtier emblématique dee Gérald Charles : ce clin d’œil félin est annoncé autour des 22 000 euros (boîtier en acier de 39 mm x 41 mm x 9 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et mécanisé par un mouvement automatique suisse signé Vaucher Manufacture, qui est prévu pour 50 heures de réserve de marche). Il n’y aura que vingt montres dans cette série exclusive et elles sont déjà probablement préemptées…

EMPORIO ARMANI Genni Bicolore 26 mm
La montre de 20 x 26 mm présente un cadran soleillé gris chaud avec des index en chiffres romains dans un boîtier en acier avec décorations en cristal. Le bracelet en acier bicolore apporte une touche de raffinement, faisant de cette montre à deux aiguilles une création intemporelle. La Genni d'Emporio Armani est une alliance élégante de glamour et de délicatesse. Le boîtier en acier inoxydable orné de petites pierres, fabriqué à partir d'au moins 50% d'acier inoxydable recyclé, ainsi que le bracelet raffiné caractérisent le design de cette montre. De fines pierres ornent cette montre féminine. Grâce à son design extravagant, la montre Emporio Armani Genni rappelle un bijou et fonctionne ainsi comme l'accessoire parfait d'une femme.
UN COMMENTAIRE ? Un peu moins de 260 euros sont exigés pour cette mignonne Genni (boîtier de 26 mm étanche à 50 m et doté d’un mouvement électronique) : il y a quelque chose de nostalgique dans cette montre dont l’inspiration vintage est parfaitement maîtrisée et apaisée par des codes plus contemporains…

SEIKO Rotocall
En 1982, Seiko lançait une montre digitale au design unique, immédiatement reconnaissable à sa lunette octogonale et à son commutateur rotatif innovant. Affectueusement surnommé « Rotocall » par les passionnés, ce modèle symbolisait l’esprit pionnier et la créativité de Seiko dans le domaine de l’horlogerie digitale. Populairejusque dans les milieux astronautiques, il avait marqué son temps par son design avant-gardiste et sa fonctionnalité intuitive. Aujourd’hui, Seiko rend hommage à cette montre emblématique à travers trois nouvelles créations fidèles au modèle d’origine. Les nouvelles montres reprennent l’esthétique distinctive du modèle de 1982, avec un boîtieroctogonal et un commutateur rotatif permettant de naviguer aisément entre les principales fonctions : chronographe, alarmes, double fuseau horaire, compte à rebours et compteur d’évènements. Chaque modèle se distingue par une incrustation colorée en aluminium sur la lunette : bleu, rouge ou jaune, clin d’œil aux teintes emblématiques des années 1980. Ces touches de couleur confèrent à chaque montre une personnalité rétro, fidèle à l’esprit de l’époque. Ces trois modèles seront disponibles dès le mois de novembre exclusivement dans les boutiques Seiko…
UN COMMENTAIRE ? Tant qu’à surfer sur la vague rétro du raz-de-marée vintage, autant y aller à fond et Seiko ne s’en prive pas en nous permettant de retrouver la mythique « Rotocall » des années 1980, icône un peu oubliée tellement Seiko avait pris, à l’époque, la (mauvaise) habitude de remplacer une nouveauté par une autre à un rythme si accéléré qu’il ne permettait pas aux légendes de s’enraciner : il faut compter dans les 570 euros pour cette réédition-hommage (boîtier en acier à lunette aluminium de 37 mm, étanche à 100 m et animé par un mouvement à quartz prévu pour trois ans d’autonomie (indications : commutateur rotatif, chronographe, alarme, alarme quotidienne, compte à rebours, compteur d’évènements, double fuseau horaire et indicateur de fin de vie de la pile). On appréciera la fidélité modernisée de cette « réplique » à sa grande ancêtre iconique des eighties…

SINN St Sa Ty HD H
Les toolwatches et en particulier les chronographes d’aviateur, comme les modèles emblématiques de la série 103, marquent la collection de Sinn Spezialuhren depuis le milieu des années 1960. La forme classique du boîtier, axée sur la fonctionnalité et la lisibilité, séduit les passionnés d’horlogerie depuis des décennies. Depuis nos débuts jusqu’à aujourd’hui, nous avons développé de nombreuses technologies pour nos montres-bracelets haut de gamme, suivies avec attention par le magazine spécialisé Armbanduhren. De ce partenariat de longue date et couronné de succès est née une montre exceptionnelle : l’édition spéciale 103 St Sa Ty Hd H. Équipée d’un mouvement classique à remontage manuel et d’un verre saphir inrayable sur les deux faces, elle associe des valeurs historiques au savoir-faire horloger le plus moderne. Un détail particulièrement fascinant : grâce au fond transparent, la mécanique raffinée du mouvement à remontage manuel, dépourvu de masse oscillante, peut être admirée dans les moindres détails – un véritable plaisir pour tout amateur de montres traditionnelles. Le cadran bleu clair brillant avec ses compteurs bleu foncé satinés suit la disposition tricompax classique. Le résultat est un design harmonieux, alliant parfaitement élégance et fonctionnalité. Les aiguilles orange des secondes et des minutes du chronographe apportent des accents marquants. Associées à l’échelle des minutes du chronographe, alternant blanc et orange pour les dix premières minutes, elles garantissent une lisibilité optimale.

Un raffinement particulier réside dans les index ainsi que dans les aiguilles des heures et des minutes, dotés d’éléments luminescents hybrides en céramique appliqués à la main. L’intégration directe des pigments luminescents dans les pièces moulées assure une concentration exceptionnellement élevée du matériau lumineux. Il en résulte une intensité lumineuse extrême et une lisibilité parfaite, même dans l’obscurité totale. Il en naît ainsi un contraste intéressant entre le modèle de base classique, animé par un mouvement traditionnel à remontage manuel, et l’utilisation de technologies de pointe, qui confirment le design intemporel de la série 103. Pour les amateurs de mesures traditionnelles, l’échelle tachymétrique placée sur le rehaut ajoute un attrait supplémentaire : mesurer manuellement et avec précision des vitesses comprises entre 60 km/h et 600 km/h. Grâce à sa résistance à la dépression et à une étanchéité jusqu’à 20 bars, la 103 St Sa Ty Hd H est un partenaire fiable en matière de précision et de robustesse. Chaque exemplaire est livré dans un écrin double exclusif, accompagné d’un bracelet en textile bleu et d’un bracelet en cuir. Limitée à seulement 250 pièces, cette édition spéciale compte parmi les modèles les plus recherchés de cette prestigieuse série.
UN COMMENTAIRE ? Une montre d’aviateur plutôt rafraîchissante, avec son parti-pris bleu intelligemment souligné de quelques notes de rouge : il faut compter dans les 3 500 euros pour ce boîtier en acier de 41 mm x 14 mm d’épaisseur, étanche à 200 m et dotée d’un mouvement à remontage manuel suisse Sellita (SW 510M) qui lui assure plus de 60 heures de réserve de marche et qui dispose d’intéressantes propriétés antimagnétiques…
ALPINA Heritage Carrée Automatic
En 2023, Alpina célébrait ses 140 ans et dévoilait l’édition de deux séries de 14 pièces animées de l’authentique Calibre 490 à remontage manuel daté de 1938, restauré et proposé dans une boîte en argent. Pour en assurer la continuité en 2025, la manufacture horlogère suisse a décidé de créer une variation spéciale Europe dotée de l’un de ses mouvements contemporains, le calibre mécanique à remontage automatique AL-530. Parée d’un cadran noir avec une petite seconde, cette nouvelle Alpiner Heritage Carrée Automatic Edition Europe restitue l’esprit Art Déco de son inspiratrice originelle : une boîte rectangulaire minimaliste, une minuterie « sector dial » typique des années 30 accompagnées d’aiguilles dauphines et, bien sûr, du logo Alpina d’origine. S’inspirer de l’histoire horlogère, c’est bien. Puiser dans son propre patrimoine, celui qui a contribué à composer l’histoire en question, c’est mieux. C’est la démarche qui a présidé à la réalisation de l’Alpiner Heritage Carrée Automatic Edition Europe dévoilée aujourd’hui. Elle prend la suite naturelle des deux séries très limitées de seulement 14 pièces qui furent récemment éditées pour les 140 ans de la marque dans une boîte en argent, avec leur authentique mouvement mécanique à remontage manuel d’époque de 1938, le calibre 490. L’histoire de l’Alpiner Heritage Carrée Automatic, c’est celle d’une référence de 1938 dont le mouvement et la conception étaient à la croisée de deux chemins fondamentaux de la montre-bracelet naissante : d’une part, une forme et un niveau de finition de haut rang témoignant de l’élégance de pièces de standing ; d’autre part, des innovations attestant de la volonté d’Alpina de se projeter dans l’univers de la montre résistante et robuste, telle que la maison les conçoit de nos jours. Le tout dans une esthétique précieuse et soignée fidèlement restituée dans ce nouveau garde-temps.

Aujourd’hui, cette pièce se dote d’un mouvement automatique offrant toutes les garanties de robustesse et précision d’une montre moderne, au sein d’un combo boîte & cadran qui exprime une égale exigence de finition et d’élégance. Cette déclinaison reprend l’esthétique du modèle original, avec les optimisations qui lui permette de s’adapter aux nécessités du quotidien moderne. Son boîtier a été légèrement élargi, de trois millimètres en moyenne, tout en restant dans les proportions d’époque, avec 32,5 x 39 mm de diamètre, pour seulement 9,71 mm de hauteur. La silhouette est élégante, idéale pour les hommes comme pour les femmes. Pour des raisons de facilité d’usage et d’entretien au jour le jour, cette boîte est en acier inoxydable, avec un verre saphir convexe anti-reflets. Le calibre mécanique à remontage automatique AL-530 qui s’y niche, conçu et optimisé au XXIe siècle, visible par le fond ouvert, est garant de 38 heures de réserve de marche et cadencé à 28'800 alt./h. Cette montre affiche les heures, minutes et petite seconde, le logo Alpina d’époque, la minuterie « chemin de fer » et se porte sur un bracelet autruche à boucle ardillon. Elle affiche néanmoins une identité propre. Son cadran est noir, orné d’index bâtons avec une petite seconde rectangulaire et des aiguilles beiges. Une étonnante constitution, forte et singulière, qui fait la part belle à l’élégance d’antan, aujourd’hui passée dans les mœurs mais largement définie par Alpina, maison créée en 1883.
UN COMMENTAIRE ? les boîtiers qualifiés « de forme » [tout sauf ronds] sont à la mode et l’offre horlogère nous ressert des montres « rectangulaires » qu’on ne voyait plus guère dans les catalogues : tant mieux, parce que cette forme de boîtier, relancée dans les années 1920 avec le tsunami des montres-bracelets, est restée synonyme de carpo-élégance et de non-conformisme, avec une appréciation touche rétro – celle des icônes des années 1930 : il faut compter un peu moins de 2 000 euros pour cette Alpiner Heritage Carrée dans son boîtier de 32,5 mm x 39 mm x 9,7 mm d’épaisseur, étanche à 30 m [ce qui est un peu léger], et dotée d’un mouvement automatique qui propose 38 heures de réserve de marche…

BELL & ROSS BR-03 GMT Compass
Bell & Ross garde le cap avec la nouvelle BR-03 GMT Compass. Capable d’indiquer une direction, grâce à sa lunette bicolore et son cadran gradué à la manière d’une boussole, cette montre-instrument dotée d’une fonction GMT permet de se repérer non seulement dans le temps, mais aussi dans l’espace. Certaines inventions ont changé de manière remarquable le cours de l’histoire humaine. La création de la boussole en fait partie. Dès la plus haute antiquité, les hommes ont éprouvé le besoin de se repérer pour pouvoir explorer, voyager, et retrouver leur chemin. Les historiens attribuent généralement l’apparition de la boussole en Chine, il y a plus de 2000 ans grâce aux premières observations du phénomène du magnétisme. A l’horizon du XVe siècle, elle devient courante chez tous les marins. Essentielle à toute f orme de navigation, en mer, sur terre et dans les airs, elle est présente dans tous les tableaux de bords de l’ère moderne. Au XXIe siècle, elle se réinvente en s’adaptant au poignet sous la f orme d’une montre-bracelet avec la nouvelle BR-03 GMT Compass, mariant le dessin familier de la boussole et la f onction GMT. Conçue comme un instrument de voyage, la nouvelle BR-03 GMT Compass de Bell & Ross reprend le principe à succès du double fuseau horaire, introduit dans les collections de la maison dès 2007 avec la BR-03 51 GMT Titanium. Cette fonctionnalité est prisée des globe-trotteurs puisqu’elle permet de lire instantanément l’heure dans deux fuseaux horaires. Le nouveau modèle se f onde sur la récente BR-03 93 GMT. Très lisible et facile d’utilisation, cette montre robuste et fiable, étanche à 100 mètres, adopte une lunette en aluminium anodisé graduée sur 24 heures, dont la partie bleue affiche les heures diurnes et, le segment noir les heures nocturnes. Cette lunette ronde est fixée sur un boîtier carré de 42 millimètres de côté. Une association du rond et du carré typique de la ligne directrice du design de Bell & Ross. Les quatre vis positionnées aux angles de la boîte sont également caractéristiques de l’identité de la maison et rappellent les instruments de bords des avions. Un garde-temps de précision animé par le mouvement mécanique à remontage automatique calibre BR-CAL.303 doté de 54 heures de réserve de marche.

Evocateur, le motif de boussole du cadran de la nouvelle BR-03 GMT Compass n’est pas seulement décoratif. Avec sa graduation en degrés, il est aussi parfaitement f onctionnel. En effet, il est facile d’utiliser sa montre de manière simple, un jour de soleil, pour tenir une direction grâce à l’association de la graduation en rose des vents et de l’aiguille indicatrice du second fuseau horaire de la f onction GMT sur 24 heures. Cette aiguille est d’ailleurs en forme de losange, comme sur une boussole magnétique usuelle. Les quatre points cardinaux – Nord, Sud, Est, Ouest – sont matérialisés sur le rehaut (à 6 h, 12 h, 18 h et 24 h). Pour indiquer une direction, en se repérant sur la position du soleil, comme dans une course d’orientation, il conviendra de positionner la montre à plat, parallèle au sol, puis de commencer par régler l’aiguille GMT sur l’heure solaire. Par exemple, en été à Genève, il y a un décalage de deux heures entre l’heure solaire et l’heure légale. Lorsqu’il est officiellement 14 heures, il n’est que midi au soleil. Ensuite, il suffit d’orienter l’aiguille rouge en direction du soleil. Ainsi, il est facile de lire sa direction au niveau de la graduation du rehaut. Il est possible de suivre une direction de la même manière que les explorateurs d’autrefois calculaient leur route. Initiée en 2006, la ligne BR-03 traduit la volonté de Bell & Ross de faire passer les instruments de bord au poignet sous la forme horlogère avec des montres précises, efficaces et parfaitement lisibles. Depuis plusieurs années, cette collection s’anime à intervalle réguliers de pièces originales et singulières venant évoquer directement les instruments les plus utiles aux pilotes, que ce soit dans les airs, sur terre ou en mer. Ces trois éléments naturels sont les trois territoires d’expression de la créativité de Bell & Ross. La marque revient aux instruments de navigation avec ce nouveau garde-temps boussole. Une pièce technique, au boîtier en acier paré d’un verre saphir traité anti-reflets qui se fixe au poignet soit par un bracelet en caoutchouc soit par une attache en velcro. Cette montre inédite et hors du commun est une édition limitée de 500 exemplaires.
UN COMMENTAIRE ? Les boussoles ont longtemps fait partie de ces mystérieux « objets du temps » qui environnaient les horloges et les pendules pour aider les hommes à se situer dans le temps comme l’espace – c’était longtemps avant l’ère des GPS et des horloges atomiques ! Les montres mécaniques ayant quasiment perdu leur dimension « instrumentale » [sinon de manière presque symbolique] et les boussoles étant devenues inutiles sauf dans quelques séquences rares de notre quotidien, il était fatal que ces deux « outils » menacés d’obsolescence finissent par unir leurs misères spatio-temporelles pour s’accrocher à un même poignet – même si ce n’est pas, et de loin, la première montre-boussole de l’histoire horlogère. Il faut compter dans les 4 900 euros (prix intelligent) pour ce boîtier en acier de 42 mm x 12,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique suisse (Sellita) prévu pour 42 heures de réserve de marche. L’esthétique est plutôt réussie…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS
	

