REPÉRAGES #182-2025 (accès libre)
Sept notes critiques sur sept nouvelles montres de cette fin d’automne
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 182e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Arnold & Son, Eberhard & Co., Gérald Genta, Hermès, Maurice Lacroix, Oris et U-Boat…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

HERMÈS Slim d’Hermès Hippocampe
La montre Slim d’Hermès invite à une nouvelle odyssée à travers des savoir-faire d’exception : gravure et marqueterie de cuir donnent vie à une créature surgie des profondeurs marines. La montre Slim d’Hermès, créée en 2015, prête ses lignes épurées aux savoir-faire artisanaux. Présentée en deux versions, elle met en lumière l’art de la gravure et de la marqueterie de cuir à travers un cadran à l’effigie d’un hippocampe appelé aussi cheval de mer imaginé par l’illustrateur londonien Stuart Patience Pour transposer les courbes de l’hippocampe à l’échelle de la montre, le graveur commence par dessiner son profil. Les contours de l’animal s’esquissent dans le sillage de ses outils. Après la gravure, place à la marqueterie de cuir. Les cuirs de différentes couleurs sont amincis jusqu’à atteindre une épaisseur de 0,5 mm. Ils sont ensuite minutieusement découpés afin de reproduire chaque élément du dessin. Un à un, les fragments sont assemblés sur le cadran et l’hippocampe prend vie sous le geste de l’artisan. Logé dans un boîtier en or blanc de 39,5 mm de diamètre, le mouvement mécanique à remontage automatique de manufacture Hermès H1950 laisse transparaître les finitions et le semis de H ornant ses ponts anglés à lamain à travers le fond saphir. Un bracelet en veau Swift béton ou perle,expression des savoir-faire maroquiniers de la maison, souligne la mosaïque colorée de ces deux montres, limitées et numérotées à 24 exemplaires chacune.
UN COMMENTAIRE ? Cette superbe série limitée de 24 pièces (dans chaque couleur) est proposée par Hermès, dans son boîtier en or blanc de 39,5 mm, étanche à 30 m, autour des 55 000 euros, avec un mouvement automatique suisse calé sur 48 heures de réserve de marche. Un remarquable travail de gravure et de marqueterie de cuir, le mariage de ces deux métiers produisant un effet saisissant : le potentiel de ces associations de métiers d’art jusqu’ici étanches d’un métier à l’autre est fascinant. Il est assez amusant de voir Hermès, dont la génétique s’articule autour des arts équestres, redonner vie à un… « cheval marin » (c’est l’étymologie mythologique du nom de l’hippocampe)…

ARNOLD & SON Constance Force Tourbillon 11 (platinum edition)
Avec la nouvelle interprétation de la Constant Force Tourbillon 11 Platinum, Arnold & Son rend hommage au génie horloger du fondateur de cette Maison. Cette édition en platine marque l’ultime opus de la collection Constant Force 11, inaugurée par le modèle en or jaune, et vient parachever la célébration des 260 ans d’héritage. Elle célèbre également la magie de la nature en la parant d’un cadran dont la surface guillochée-main selon la méthode du « tremblé », évoque les landes de fougères vers Tintagel en Cornouailles, région d’origine de John Arnold, mais aussi haut-lieu des aventures du Roi Arthur. Parée de nouveaux atours, la Constant Force Tourbillon 11 a été volontairement conçue par la manufacture Arnold & Son pour honorer le garde-temps offert en 1808 par Abraham-Louis Breguet à John Roger Arnold. Aujourd’hui conservé au British Museum, ce garde-temps historique réalisé sur la base du chronomètre N°11 de John Arnold, serait la première montre régulée par un tourbillon fabriquée par Abraham-Louis Breguet après qu’il en eut déposé le brevet en 1801. Cette édition en platine de la Constant Force Tourbillon 11 arbore un cadran en or jaunemassif singulier. Le graveur y a réalisé, à la main et au burin, un « tremblé » d’une exceptionnelle subtilité. Sous l’oscillation maîtrisée de l’outil, la pointe tranchante a dessiné une succession de zigzags savamment désordonnés. Ce motif organique, d’une surprenanteharmonie, puise son inspiration dans les landes sauvages de Cornouailles, où les fougères dessinent d’éphémères arabesques au gré des vents marins. Chaque courbe gravée semble capturer l’âme de ces paysages mystiques, terre natale de John Arnold et écrin des légendes arthuriennes. Cette gravure tisse un lien poétique entre l’héritage horloger du maître et les forces élémentaires qui ont bercé son enfance. Le vent, les fougères dansantes, les brumes légendaires - toute la magie de la Cornouailles se reflète dans l’or de ce cadran,transformant la mesure du temps en une ode à la nature et à l’histoire.Ce cadran est méticuleusement percé pour accueillir le cadran des heures et minutes en opale blanche ainsi que le mécanisme transmettant une force constante à la cage du tourbillon. Ce dernier, visible sous un pont en or 18 carats, opère sa rotation par sauts précis d’une seconde juste. Une cadence qui, loin d’être anodine, porte en elle l’héritage de la chronométrie marine : chaque seconde comptée était jadis une longitude reconquise sur l’océan.

Le boîtier de forme classique et bassiné mesure 41,5 mm de diamètre. Il est ici réalisé en platine et apparaît d’une grande finesse au poignet. Il reçoit, côté face, une délicate lunette enchâssant une glace bombée en saphir traité antireflets double face. Côté pile, il s’équiped’un fond en verre saphir à travers lequel se découvrent les ponts et le tourbillon du calibre à remontage manuel de manufacture A&S5219. Étanche jusqu’à une pression de 3 bars, la montre se porte sur un bracelet en alligator bleu nuit cousu-main, fermé au poignet à l’aided’une boucle déployante en platine. Pour assurer un isochronisme parfait durant les 100 heures de marche, Arnold & Son a placé son mécanisme breveté de « force constante » entre le rouage primaire et letourbillon. Visible au cadran, ce système ingénieux régule l’énergie des barillets, éliminant toute variation de couple qui pourrait perturber l’oscillation du balancier. Seconde après seconde, il réarme un spiral finement ajusté garantissant une transmission d’énergie parfaitement stable à la cage du tourbillon. La chorégraphie précise de ce mécanisme de force constante est magnifiée par un pont en or 18 carats qui en souligne l’exception horlogère. Ce mécanisme de force constante remplace le groupe de composants communément appelé « chaîne-fusée » que John Arnold employait dans ses chronomètres. L’avantage du système retenu affiche une seconde morte en plus de transmettre une force toujours identique au groupe de régulation. Les secondes ne sont pas indiquées par une aiguille classique, mais par la pointe d’une ancre de marine bleuie à la main, servant simultanément de pont structurel au mécanisme à force constante.

Cette dernière série limitée de 11 pièces rend hommage à l’amitié légendaire entre John Arnold et Abraham-Louis Breguet. Son fond saphir dévoile le calibre A&S5219 dont l’architecture s’inspire directement du premier régulateur à tourbillon créé par Abraham-Louis Breguet. Ce chef-d’œuvre conservé au British Museum a été réalisé à partir du chronomètre N°11 d’Arnold et offert à son fils en 1808. La Constant Force Tourbillon 11 reprend cette complicité horlogère : sa cage de tourbillon reproduit fidèlement le design originel. D’une extrême pureté, le tourbillon se distingue par un pont de cage linéaire poli-bercé d’une finesse remarquable, laissant apparaître un balancier à masselottes dont le dessin s’inspire des chronomètres les plus aboutis de John Arnold. Un véritable dialogue transhistorique où chaque composant raconte cette union exceptionnelle entre deux génies de la mesure du temps. Les finitions de la platine, du pont et du coq de tourbillon sont ici pratiquement identiques au premier tourbillon originel. Afin de parfaire l’hommage, la Maison a apposé des inscriptions gravées-main sur le pont de barillet et ajouté la fameuse plaque sur laquelle a été gravée ce nouvel hommage : « To the revered memory of John Arnold and Abraham-Louis Breguet. Friends in their time, legendary watchmakers always. » (A la mémoire révérée de John Arnold et Abraham-Louis Breguet. Amis en leur temps, horlogers de légende toujours). Cette citation ancre définitivement la Constant ForceTourbillon 11 dans une saga historique unique : celle où l’amitié entre deux génies a engendré parmi les avancées les plus marquantes de la chronométrie.
UN COMMENTAIRE ? Une nouvelle réussite de l’équipe d’Arnold & Son, qui parvient à exprimer une idée très contemporaine de l’horlogerie la plus classique, sans singer les chefs-d’œuvre du passé, mais également sans verser dans le baroquisme formel de trop de nouvelles marques indépendantes. Si les grands ancêtre de la mécanique horlogère vivaient aujourd’hui, c’est le genre de montres qu’ils aimeraient créer. Il faut compter un peu plus de 155 000 euros pour ce boîtier en platine de 41,5 mm x 13,7 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et motorisé par un mouvement tourbillon à remontage manuel qui offre [façon de parler au vu du prix de la montre !] une réserve de marche d’environ 100 heures et qui rend intelligible le mécanisme de force constante. Au verso de la montre, l’agencement du mouvement est tout simplement magnifique !

EBERHARD & CO. nouvelles Contodat (Automatic/Chronographe)
Eberhard & Co. présente toutes les déclinaisons de Contodat, une collection dévoilée en avant-première lors de Watches and Wonders Geneva 2025, qui incarne l’essence même de l’élégance sportive de la Maison. La collection comprend Contodat Automatic, modèle « trois aiguilles », et Contodat Chronographe, modèle chronographe : ces garde-temps se distinguent par un design aux lignes compactes et sont les premiers modèles de la Maison, parmi ses créations actuelles, à avoir été conçus exclusivement avec un bracelet intégré. La collection s’inspire d’une montre de la seconde moitié des années 1970, imaginée par le Président d’alors, Palmiro Monti, quelques années après son arrivée à la tête de la Maison en 1969. À une époque de crise pour l’horlogerie suisse, marquée par l’avènement du quartz, Monti présenta un chronographe mécanique aux lignes modernes et aux contrastes chromatiques audacieux, rehaussé de touches de couleur orange. Près d’un demi-siècle plus tard, ce même geste de courage et de fidélité à l’horlogerie mécanique inspire Contodat, qui ravive l’esprit et l’énergie du modèle d’origine, en reprenant ses détails orangés — traçant ainsi un fil orange symbolique qui relie le passé et le présent. Contodat Automatic et Contodat Chronographe se distinguent par un boîtier en acier de 39 mm de diamètre, alternant finitions polies et satinées, reprises également sur le bracelet intégré. Sur le cadran, respectivement doté d’un ou de deux compteurs, ressort la fenêtre de date trapézoïdale, fidèle au modèle des années 1970. Dans la version « trois aiguilles », le compteur des petites secondes est placé à 9 heures et la date, en équilibre, à 3 heures ; dans la version chronographe, qui présente une échelle périphérique en km/h sur base 1000, la date se trouve à 6 heures, tandis qu’à 9 et 3 heures se situent respectivement les compteurs des secondes continues et des minutes (ce dernier gradué jusqu’à 45 minutes, en hommage au design original de Monti).

La collection a été pensée pour s’adapter à toutes les occasions et se décline dans une palette chromatique de cadrans — alternant finitions soleil et azuré — qui expriment la double personnalité de Contodat: des variantes au caractère plus sportif côtoient des propositions d’un style plus classique, toujours rehaussées de touches d’orange, signature stylistique de la collection. Contodat Chronographe est proposé en quatre versions : bleu (.01), vert (.02) et deux argenté(.03 et .04), dont l’une, baptisée « sport » (.04), reprend la couleur orange jusque sur les index ; Contodat Automatic se décline en cinq versions : bleu (.01, d’une teinte plus vive que celle du chronographe), vert (.02), argenté (.03), gris (.04) et noir (.05).Les aiguilles des heures et des minutes, inédites pour la Maison, présentent une structuretridimensionnelle et des finitions différenciées, avec une section centrale luminescente. Le bracelet intégré en acier, présent sur toutes les déclinaisons, a été conçu dans une parfaite continuité esthétique et fonctionnelle avec le boîtier. Son attache, fruit d’une étude spécifique, n’utilise pas les traditionnelles barrettes à ressort, mais un système à axe et maillon terminal intégré, garantissant une solidité accrue, une meilleure résistance à la traction et une flexibilité optimale au porté. Le bracelet est équipé de la fermeture exclusive 2Click, offrant une sécurité et une praticité maximales, et orné du Shield, symbole distinctif de la Maison, que l’on retrouve également dans le design des lames internes. Fidèle à la tradition d’Eberhard & Co., le fond de boîte est personnalisé et porte la gravure UBI TU IBI EGO, qui exprime le sens de la promesse « où que tu sois, là je serai » — un message de valeur et de continuité qui accompagne depuis toujours la vision de la Maison.

« L’inspiration pour le Contodat prend sa source dans notre volonté de faire revivre l’esprit d’une montre qui a marqué un tournant pour la Maison, dans une interprétation contemporaine. Comme Eberhard & Co. a su relever le défi du quartz en son temps avec un garde-temps mécanique audacieux, aux contrastes de couleurs inattendus, aujourd’hui, dans une période incertaine, ce même esprit nous a guidés dans la création d’une nouvelle collection. Elle se distingue par ses jeux de couleurs dynamiques, ses lignes uniqueset un boîtier auxdimensions contenues. » (Barbara Monti, CEO d’Eberhard & Co.). « L’origine du Contodat puise ses racines dans un modèle des années 70, initialement lancé en version chronographe. Pourtant, il ne s’agit pas d’un simple remake : cette collection est entièrement nouvelle, arborant un style sportif tout en conservant une certaine intemporalité. Elle représente un véritable “acte de fidélité” à l’horlogerie mécanique, dont la solidité, la pérennité et le charme guident la Maison depuis ses débuts et continuent d’inspirer notre vision de l’avenir. » (Mario Peserico, General Manager Eberhard & Co.).
UN COMMENTAIRE ? La rétro-inspiration de ces Contodat est évidente, mais qui s’en plaindra dans le grand vent de rétronostalgie qui emporte les collections de montres depuis quelques années : hors du vintage, pas de salut. Eberhard & Co. accompagne la tendance avec une certaine élégance et un souci évident de rester accessible tout en respectant les codes du « sport chic » (acier, bracelet intégré, cadrans colorés, etc.). Il faut compter dans les 4 000 euros pour le chronographe dans son boîtier en acier de 39 mm x 13,9 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et animé par un mouvement chronographe automatique suisse Sellita qui offre 58 heures de réserve de marche. La version Automatic est annoncé sous les 3 000 euros (boîtier de 39 mm x 11,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et motorisé par un mouvement automatique Sellita prévu pour 41 heures de réserve de marche. Deux montres clairement orientées vers le « sport chic », mais sans affèterie marketing et à un niveau de prix très intéressant sur un marché inflationniste...
ORIS nouvelle ProPilot Date
Elle est de retour. Redessinée. Revitalisée. Et meilleure que jamais.Découvrez la nouvelle ProPilot Date, une montre d’aviation conçue pourles aventures du quotidien Tout n’a pas besoin d’être compliqué dans la vie. Découvrez la nouvelle ProPilot Date, une montre mécanique élégante, pensée pour les aventures du quotidien À l’occasion de la Dubai Watch Week 2025, nous avons le plaisir de présenter la nouvelleProPilot Date. Elle est l’évolution d’un modèle emblématique, repensé et perfectionné pour offrir des performances quotidiennes irréprochables, sur lesquelles on peut toujours compter, sans jamais avoir à s’en soucier. Derrière cette montre se cache une histoire d’innovation et de sens. Notre première montre d’aviation, la Big Crown Pointer Date de 1938, fait partie de la collection Oris depuis sa création. Icôneintemporelle, elle reste l’un des designs les plus emblématiques del’horlogerie suisse. Son origine remonte aux débuts de l’aviation, quand les pilotes demandaient des instruments utilisables en vol. D’où sa couronne surdimensionnée et ses grands chiffres arabes : lisibilité etfonctionnalité avant tout. La ProPilot en est l’interprétation moderne. La couronne et le cadran demeurent, mais le style est plus affirmé, plus dynamique, inspiré par l’univers des professionnels de l’aviation. La lunette cannelée, par exemple, évoque les turbines des moteurs à réaction. Aujourd’hui, nous lui apportons une nouvelle touche, avec desdétails raffinés qui feront sourire autant les pilotes professionnels queles aventuriers du quotidien. La nouvelle ProPilot Date présente un boîtier redessiné, des finitions revisitées et quelques secrets cachés qui en font la montre idéale pour les aventures du quotidien Comment rendre une montre exceptionnelle encore meilleure ?

Depuis son lancement en 2014, la ProPilot est un pilier de la collection Oris. Conçue pour les professionnels, elle a accueilli plusieurs de nos innovations les plus marquantes : la révolutionnaire ProPilot Altimeter ou encore les premières montres au monde avec des boîtiers en fibre de carbone, réalisés par un procédé haute performance de moulage additif. Aujourd’hui, la ProPilot incarne pleinement notre esprit d’innovation et de performance. Alors, comment améliorer unemontre déjà reconnue ? C’est le défi relevé par nos équipes de design et d’ingénierie. Nous sommes fiers de présenter la nouvelle ProPilot Date, première d’une nouvelle génération de montres d’aviation pensées pour les aventures du quotidien. Son boîtier de 41,00 mm estune évolution subtile de l’original, avec des lignes plus affutées etnettes, offrant à la ProPilot une silhouette plus dynamique. Les finitions satinées et polies accentuent son élégance, tandis que la célèbre cannelure inclinée de la lunette conserve son lien avec le design des réacteurs modernes. L’ergonomie a aussi été optimisée. Le boîtier épouse désormais le poignet avec un confort remarquable, maintenu par un nouveau bracelet en acier ou un bracelet en cuir suédé. La couronne surdimensionnée, élément signature du design ProPilot, a été redessinée pour une meilleure prise en main. Le cadran a été retravaillé. Désormais texturé en noir, craie ou mousse, il évoque des matières naturelles, avec un nouveau pourtour réhaussé, des chiffresarabes appliqués et brossés, et des aiguilles luminescentes repenséespour plus de lisibilité et d’équilibre. Enfin, la célèbre boucle « lift » estdésormais chanfreinée pour refléter le design du boîtier. Les versions encuir suédé intègrent un système d’ajustement continu sans trous,garantissant un ajustement parfait et un confort optimal. Additionnées, ces évolutions améliorent sensiblement le confort et l’expérience du porteur. Voilà comment rendre une montre exceptionnelle encore meilleure.
UN COMMENTAIRE ? Nouveau design et nouveau cadran texturé : le restylage de la ProPilot semble très réussi, avec un boîtier en acier de 40 mm x 11,7 mm d’épaisseur, étanche à 100 m, motorisé par un mouvement automatique qui dispose de 41 heures de réserve de marche et proposé autour des 2 000 euros par Oris (un peu plus sur bracelet métallique, un peu moins sur bracelet en cuir). Trois couleurs sont disponibles pour le cadran (noir, craie, mousse), avec des couleurs de caoutchouc assorties côté bracelets. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire si simple : c’est le charme secret des montres d’inspiration militaire ou aéronautique d’exprimer avec efficacité et sobriété le temps qui passe…

MAURICE LACROIX Aikonic Master Triple rétrograde
Dans l’univers de la haute horlogerie, les complications rétrogrades demeurent des créations d’exception. Au fil des ans, Maurice Lacroix, maison reconnue pour son esprit d’innovation et sa maîtrise technique, a su perfectionner l’art de l’indication du temps en développant une véritable collection de montres à affichages rétrogrades. S’appuyant sur un savoir-faire horloger d’une grande richesse, la marque des Franches-Montagnes dévoile aujourd’hui l’Aikonic Master Triple Retrograde, une pièce d’exception équipée de trois indications rétrogrades. Son nom évoque peut-être le passé, mais ne vous y trompez pas : cette montre résolument contemporaine est promise à un avenir des plus brillants. À l’occasion de son 50e anniversaire, Maurice Lacroix est fière de ses réalisations et de son succès. Cependant, elle reste une entreprise tournée vers l’avenir et s’emploie à écrire les futurs chapitres de son histoire. L’un des piliersessentiels de la Maison consiste à offrir des modèles engageants qui associent créativité, tradition horlogère suisse et excellence accessible. La marque suisse a notamment démontré son talent remarquable pour imaginer de nouvelles façons d’afficher le temps, avec des roues carrées ou en forme de trèfle aux aiguilles des secondes mystérieuses,comme flottant dans les airs. Avant tout, Maurice Lacroix est reconnue pour ses affichages rétrogrades. Grâce à cette complication, une aiguille solitaire se déplace le long d’une piste arquée de façon linéaire jusqu’à atteindre son point d’arrivée, puis, en un clin d’œil, se replace à son point de départ pour reprendre sa trajectoire.

Cette année, Maurice Lacroix présente l’Aikonic Master Triple Retrograde, un nouveau modèle intégrant le savoir-faire novateur qui associe matériaux et technologie de pointe à la complication emblématique de la marque. Le cadran anthracite, orné d’un fini brossé vertical, adopte des éléments squelettés sous la forme de quatre guichets révélant une partie de la platine rhodiée du mouvement. Le calibre de manufacture automatique ML291 présente également la finition Côtes de Genève, un décor classique composé de lignes verticales. À 9 heures, un guichet accueille l’affichage de la petite seconde. Les trois autres guichets sont des indications rétrogrades indiquant l’heure de référence (GMT), le jour et la date. Les quatre guichets sont dotés de pistes brossées circulaires et d’élémentsimprimés à la poudre argentée qui offrent un superbe contraste avec les lignes verticales adjacentes. En outre, les indications rétrogrades sont toutes dotées d’une aiguille et d’une crémaillère bleues, tandis que les ponts associés sont rhodiés, brossés circulaires et fixés avec des vis polies.Les mécanismes rétrogrades brevetés, positionnés de manière optimale en direction de la périphérie du mouvement, offrent un cadran large, très simple à lire et équilibré, avec suffisamment d’espace pour mettre en valeur la complication, pour un effet des plus réussis. Les aiguilles des heures et des minutes (revêtues de SLN), ainsi que les index des heures, sont inspirées des cavaliers qui ornent la lunette de l’Aikon, la montre best-seller de Maurice Lacroix. Facettés, rhodiés et dotés d’une ligne centrale sablée, ces éléments illustrent le souci du détail de la marque. L’Aikonic Master Triple Retrograde juxtapose des motifs circulaires et des lignes verticales, tout en présentant des composants à différents niveaux, proposant ainsi un affichage en relief pour un effet visuel optimal.

Logée dans un boîtier en acier inoxydable de 43 mm alliant surfaces polies et brossées, l’Aikonic Master Triple Retrograde est équipée d’une lunette en céramique arborant les six cavaliers doubles de l’Aikon, un design que l’on retrouve également dans la couronne en céramique. La céramique résiste aux rayures et ne ternit pas lorsqu’elle est exposée aux rayons UV, garantissant une esthétique éternellement impeccable à cette montre. Le bracelet est fixé au boîtier à l’aide d’attaches ultra-brillantes, tandis que les côtés du boîtier sont rehaussés de chanfreins changeants qui accentuent la lumière. Afin d’assurer une lisibilité maximale du cadran, le verre saphir présente un revêtement antireflet pour une meilleure diffusion de la lumière et une résistance supérieure àl’eau de mer. La montre est accessoirisée d’un bracelet en caoutchouc noir complété d’un insert texturé et orné du logo « M » en caoutchouc noir. Il est équipé du nouveau mouvement breveté ML Easy Change, qui permet de changer de bracelet sans avoir besoin d’outils. Par ailleurs, les lignes douces du boîtier sont préservées grâce à une conception sans loquets ni leviers visibles. Lorsque la rangée centrale de maillons rencontre le boîtier, elle pivote, ce qui permet de séparer le bracelet de la montre. Pour remettre le bracelet en place, il suffit de l’aligner et de le pousser jusqu’à ce qu’il s’enclenche.
UN COMMENTAIRE ? Visuellement complexe, cette Master Triple rétrograde marque le retour des mécaniques rétrogrades, très à la mode dans les années 1990, mais qui avaient disparu depuis une ou deux décennies de l’offre horlogère : il faut compter dans les 6 450 francs suisses pour ce boîtier musclé en acier de 43 mm x 13 mm, avec lunette et couronne en céramique, étanche à 100 m et animé par un mouvement automatique qui dispose de 38 heures de réserve de marche. Le cadran nous indique les heures et les minutes au centre, avec une petite seconde à neuf heures, un affichage GMT rétrograde sur vingt-quatre heures à midi, un jour rétrograde à trois heures et une date rétrograde à six heures.

GÉRALD GENTA Gentissima Oursin 4.0 (41 mm)
La collection Gentissima Oursin de Gérald Genta s’enrichit de deux nouvelles interprétations audacieuses de 41 mm, sublimées par des cadrans en météorite bleue ou verte. Du délicat rose nacré aux profondeurs obscures de l’anthracite gris fumé, du cœur ardent de l’opale à l’obscurité profonde de l’onyx noir d’encre, la collection Gérald Genta Gentissima Oursin célèbre, depuis ses débuts en 2024, les matériaux les plus spectaculaires de la Terre. Fin 2025, la Maison présente deux nouveautés dans la collection Gentissima Oursin: avec leurs sublimes cadrans en météorite bleue et verte logés dans un boîtier élargi à 41 mm, ces modèles séduiront les collectionneurs avertis. Rejoignant les six références existantes en 36,5 mm, ces garde-temps imaginés pour les amateurs de garde-temps plus imposants et plus affirmés viennent agrandir la famille Gentissima Oursin. Étanches jusqu’à 50 mètres et équipées de bracelets en caoutchouc confortables au quotidien, ces interprétations ultra contemporaines et plus masculines s’adressent idéalement au collectionneur urbain et audacieux qui refuse de sacrifier la fonctionnalité à l’esthétique. Chaque montre, conçue et assemblée en interne à La Fabrique du Temps Louis Vuitton, exprime l’engagement de la Maison en faveur d’une élégance audacieuse et d’une ingéniosité créative. À première vue, la Gentissima Oursin 41 affiche un somptueux boîtier rond en titane de grade 5 sablé, mais son design est plus complexe qu’il n’y paraît : le profil intérieur subtilement octogonal, preuve d’ingéniosité créative, vient récompenser le regard des plus avertis. À la fois léger et extrêmement robuste, ce boîtier au fini mat est serti avec précision de 234 perles brillantes en or blanc, crée une interaction géométrique spectaculaire entre formes etmatériaux évoquant une sculpture miniature au poignet. Pour la première fois dans la collection Gentissima Oursin, ce boîtier unique accueille un cadran taillé dans un fragment cosmique: une fine tranche de météorite bleue ou verte.

Audacieuse et évocatrice, la Gentissima Oursin 41 n’est pas une montre comme les autres. Au-delà de la haute précision assurée par le mouvement automatique Zenith, cette création se distingue tout particulièrement par son caractère tactile et son design inspiré. «C’est une montre sport chic», explique Matthieu Hegi, directeur artistique de La Fabrique du Temps Louis Vuitton. «Son côté sport est lié au caoutchouc et au titane, et son aspect chic aux touches d’or. Elle s’adresse au collectionneur avisé, amateur de design et de belles choses, qui recherche une montre à la fois originale et facilement reconnaissable.» M. Genta, le designer visionnaire auquel on doit certaines des montres les plus iconiques du XXe siècle, a un jour découvert un oursin sur une plage de Corse pendant des vacances en famille en 1994. Cette créature d’une grâce subtile mais d’une force surprenante, comme l’illustrent sa forme délicate et ses piquants protecteurs, lui a donné l’idée d’une montre qui reflèterait la forme unique de l’oursin. Sa créativité a donné naissance à l’Oursin en dessinant un boîtier rond aux parois convexes serties de minuscules perles. Figurant parmi les modèles préférés de la femme du créateur, l’Oursin connaît un second souffle depuis que la marque gérald genta a été relancée en 2023 avec le soutien de La Fabrique du Temps Louis Vuitton.

La nouvelle Gentissima Oursin 41 n’est pas seulement un plus grand modèle, c’est aussi une déclaration d’audace qui s’affranchit des conventions. Avec un cadran en météorite verte ou bleue, ses couleurs intenses tranchent avec les structures souvent discrètes de la haute horlogerie traditionnelle. Son esthétique organique reflète l’anticonformisme de M. Genta et sa passion pour les matériaux rares et précieux. De plus, de par la structure cristalline naturelle unique des fines tranches de météorite, chaque montre devient une création aussi rare qu’exceptionnelle. « Une météorite n’est pas une pierre, mais elle possède une origine minérale unique ainsi qu’une structure à la fois belle et complexe», précise Matthieu Hegi. «Je voulais travailler un matériau pour ses qualités intrinsèques. J’ai opté pour des cadrans foncés plutôt que clairs afin de conférer à la montre un caractère intemporel et une élégance sport-chic.» Grâce à ses nuances qui changent avec la lumière et selon l’angle de vue, le cadran déploie son dynamisme unique et sa beauté naturelle tout en restant parfaitement lisible. Il présente des index 5 minutes luminescents et des aiguilles en or à revêtement Super-LumiNova spécial dans une subtile teinte rose, hommage à la couleur préférée de M. Genta. Le verre saphir spécial, bombé à l’extérieur et facetté de la forme octogonale signature à l’intérieur, protège le cadran tout en soulignant le dynamisme et l’originalité au design. Expression de la forme naturellement artistique de l’oursin, le boîtier méticuleusement serti de perles en or blanc vissées une à une à la main affiche un design audacieux qui attire immédiatement le regard et invite à la contemplation. La couronne en or blanc surmontée d’un cabochon poli s’intègre harmonieusement au boîtier tout en offrant une solution élégante pour le réglage de l’heure. Grâce au confort de son bracelet en caoutchouc et à son étanchéité jusqu’à 50 mètres, la Gentissima Oursin 41 n’est pas seulement une pièce d’exception, mais un allié élégant adapté à un mode de vie actif. Malgré sa conception sophistiquée, originale et débordante d’imagination, ce modèle est conçu pour être porté au quotidien.

La Gentissima Oursin 41 ne séduit pas que par son esthétique. En retournant son boîtier de 9,84 mm d’épaisseur, elle révèle un fond transparent permettant d’admirer le robuste mouvement Zenith Elite GG-005 qui l’anime. Doté d’une masse oscillante en or jaune 18 carats, d’une réserve de marche de 50 heures et d’une fréquence de 4 Hz, ce calibre automatique complète parfaitement le design sophistiqué de la montre Gentissima Oursin 41. Avec un clin d’œil aux formes artistiques de la Méditerranée, la Gentissima Oursin 41 est une expression d’ingéniosité créative qui fusionne harmonieusement les lignes douces d’une silhouette circulaire avec la structure organique fascinante de l’oursin. Alliée aux teintes affirmées des cadrans d’exception en météorite bleue ou verte, cette architecture unique transcende les codes traditionnels pour offrir quelque chose d’encore plus rare: un garde- temps qui affirme les goûts et les valeurs de son propriétaire avec discrétion. La nouvelle montre Gentissima Oursin 41 s’adresse à ceux qui attachent beaucoup d’importance à l’ingéniosité et à l’émotion, aux collectionneurs en quête d’une montre unique et intime, à toutes les personnes pour qui l’art n’est pas qu’un simple ornement, mais un aspect essentiel de la vie quotidienne.
UN COMMENTAIRE ? Quand toutes les marques s’empressent de rétrécir leurs modèles phares, qu’elles avaient beaucoup trop élargi dans les années 2000-2010, la maison Gérald Genta s’offre le luxe de pousser son Oursin à 41 mm, dimensions où l’expressivité de la montre trouve une nouvelle forme, surtout avec ces cadrans météoritiques : la réussite formelle de cette Oursin est d’autant plus stupéfiante qu’elle sait rester relativement accessible : il faut compter dans les 28 000 euros (hors taxes) pour ce boîtier en titane microbillé ultra-portable de 41 mm x 9,8 mm d’épaisseur, piqueté d’or, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique qui dispose de 50 heures de réserve de marche. Bleu ou vert ? À chacun selon ses envies, sachant que l’Oursin se décline déjà en orange de feu opale), en bourgogne, en nacre rose, en onyx noir, en gris et désormais en météorite. La couleur vient ici sublimer l’audacieuse révolution formelle dont témoigne cette montre…

U-BOAT U-65 Automatic
Après avoir réécrit les codes de la forme avec son design hyper-courbé, U-Boat lance le nouveau U-65 : cadran industriel, verre ultra-bombé et une évolution animée par un mouvement automatique. Dans un univers où tout tend vers la symétrie, U-Boat continue de suivre sa propre voie, à la recherche de la courbe parfaite. Les U-65 Automatic réinterprètent la poétique de l’hyper-courbe avec la même force esthétique mais une âme renouvelée : un calibre automatique squeletté, le Miyota 8N24 Skeleton, parfaitement visible sous un verre minéral ultra-convexe, sur un cadran au caractère industriel qui conserve toute sa tridimensionnalité visuelle. Plus de bain d’huile dans le boîtier de 44 mm, mais une énergie purement mécanique : un cœur battant qui transforme la lumière, la matière et le temps en un mouvement sans fin.Proposé en acier inoxydable 316L satiné ou en acier noir traité PVD, il conserve les cornes mobiles brevetées garantissant un ajustement parfait à tous les poignets — signe distinctif de la vision ergonomique d’Italo Fontana.

Le souci du détail atteint son apogée dans la couronne dotée d’un insert en verre, rappelant la teinte de la Super-LumiNova utilisée pour les index et les aiguilles, pour une esthétique cohérente et lumineuse, vibrante même dans l’obscurité. Trois nuances — vert, blanc et turquoise — deviennent le fil conducteur de la pièce, reprises sur le rotor visible au fond du boîtier et sur les bracelets en silicone assortis pour les versions en acier, noirs pour celles en PVD. Chaque U-65 Automatic est une invitation à contempler le mouvement sous toutes ses formes : la rotation du rotor, le mouvement squeletté visible sur le cadran, la danse silencieuse du temps qui passe. Une montre qui ne cache rien mais révèle tout : la beauté mécanique à l’état pur. Avec cette nouvelle génération, U-Boat renouvelle son défi à la convention. Cette fois, non pas une expérience fluide, mais un manifeste d’énergie cinétique et de liberté créative.
UN COMMENTAIRE ? C’est le retour de la « bulle », sans huile, mais avec un mouvement automatique et toujours en faisant un pied de nez à ce « bon goût » horloger des marques embourgeoisées : U-Boat refait donc du U-Boat et on adore – ou on déteste ! Il faut compter dans les 2 000 euros (un peu plus, un peu moins selon les versions) pour ce boîtier en acier de 44 mm, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique Miyota qui propose 42 heures de réserve de marche. Le coup de la couronne avec un insert de couleur assorti aux tons de la montre est une idée superbe : qu’on l’aime ou non, c’est une montre qui a du coffre, mais qui possède aussi une âme – c’est peut-être ça qui en gêne certains…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS

