REPÉRAGES #160-2025 (accès libre)
Sept nouveautés horlogères avec les sept opinions critiques qui les évaluent
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 160e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Audemars Piguet, Bell & Ross, Breguet, Franck Muller, Frederique Constant, Longines et Venezianico…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
VENEZIANICO Arsenale Sumi-e 墨絵
Une rencontre entre Venise et l’Orient, où le temps devient une poésie d’encre. Un nouveau modèle Arsenale en édition limitée à seulement 500 pièces, doté d’un cadran en papier Washi travaillé selon l’ancienne technique picturale née dans les monastères zen du Japon. Animé par le même esprit d’exploration qui, pendant des siècles, poussa les marchands et les artistes vénitiens sur la Route de la Soie – à la découverte de terres lointaines, de parfums et de visions inconnus – et qui fascine depuis toujours les frères Morelli, naît le nouvel Arsenale Sumi-e 墨絵. Tout comme jadis les navires quittaient les eaux de la Sérénissime chargés de soieries, d’épices et d’idées nouvelles, aujourd’hui Venezianico reprend ce flambeau avec une montre qui traverse symboliquement cette même mer, reliant deux mondes unis par l’amour de l’art et la quête de l’harmonie. Le résultat est un garde-temps qui ne se contente pas de mesurer le temps, mais raconte une histoire de beauté suspendue entre Orient et Occident. Son cadran, véritable chef-d’œuvre de micro-art, est réalisé sur papier japonais Washi grâce à un complexe procédé de tampographie en cinq étapes, capable de restituer toute la délicatesse de l’encre et ses infinies nuances. Sur cette surface vivante et texturée prend forme un paysage poétique : montagnes et branches fleuries se reflètent dans l’eau, évoquant la quiétude contemplative du Sumi-e 墨絵, l’antique art pictural né dans les monastères zen du Japon. Chaque trait, chaque voile de noir, résulte d’une discipline qui unit le geste, la respiration et la pensée en une seule harmonie irrépétible.
Reproduire la profondeur et la sensibilité du Sumi-e 墨絵 sur un cadran de quelques centimètres a exigé une précision absolue. Chaque couche de couleur est déposée avec un contrôle millimétrique, respectant la trame et les imperfections naturelles du papier Washi afin que l’image finale conserve la vibration de l’œuvre originale. Comme dans la peinture traditionnelle japonaise, aucune correction n’est possible : chaque couche d’encre est définitive, fruit d’un équilibre parfait entre maîtrise technique et sensibilité artisanale. Le boîtier en acier satiné de 40 mm, aux proportions rigoureuses et harmonieuses, d’une épaisseur de seulement 9,95 mm verre saphir antireflet compris, encadre ce microcosme visuel avec une élégance sobre. Les surfaces alternent poli et satiné dans un jeu de contrastes qui rappelle la dialectique même du Sumi-e 墨絵 : le dialogue entre plein et vide, lumière et ombre, matière et esprit. Le bracelet rouge, profond et intense, ajoute une touche vibrante qui souligne le raffinement de l’ensemble, tout en évoquant la passion et l’énergie vitale qui relient Venise à l’Extrême-Orient. Sur le fond vissé, garantissant une étanchéité jusqu’à 50 mètres, se détachent les caractères japonais identifiant la technique à laquelle le modèle rend hommage. Autour d’eux se déploie un motif gravé rappelant l’encre se dissolvant dans l’eau, symbole d’équilibre et de mouvement perpétuel.
À l’intérieur du boîtier, les heures, les minutes et les secondes sont animées par un mouvement automatique Cal. Miyota 9039, lui aussi d’origine japonaise. La numérotation progressive de 1 à 500 témoigne du caractère exclusif et précieux de cette édition, pensée pour ceux qui reconnaissent dans le geste artisanal un acte de culture et dans le temps une forme de méditation. Arsenale Sumi-e 墨絵 est bien plus qu’une montre : c’est un pont entre deux mondes partageant une même vision de l’harmonie. Comme l’arsenal vénitien dont elle porte le nom, cette création naît de la rencontre entre art et savoir-faire, entre tradition et innovation. La porter, c’est participer à ce dialogue séculaire, en emportant à son poignet un fragment de poésie qui célèbre la beauté du temps et son pouvoir infini d’unir les cultures.
UN COMMENTAIRE ? Une belle idée décorative, avec une démarche authentifiée par le papier japonais Washi du cadran, que la jeune marque indépendante Venezianico nous propose autour des 900 euros, dans une série limitée de 500 pièces (boîtier en acier de 40 mm x 9,9 mm d’épaisseur, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique japonais signé Miyota. C’est aussi un lointain rappel des liens très anciens qui ont pu unir Venise et les lointains marchés de l’Empire chinois : l’horlogerie a toujours été une fantastique machine à brasser les époques et les histoires…
BREGUET nouvelles Reine de Naples 9935
Pour le 250e anniversaire de la Manufacture Breguet, la collection Reine de Naples est enrichie de nouveaux modèles portant les références 9935 et 8925. Les premières bénéficient d’un nouveau mouvement, d’un affichage inédit et de nombreux apports esthétiques exclusifs. Les secondes se dotent d’un nouveau visage et d’un bracelettout en or. Chacune de ces références se pare pour la première fois de l’or Breguet. Ces montres versatiles, conçues comme des bijoux, deviennent le compagnon idéal de chaque instant, tout au long de la journée et au fil des activités. La collection Reine de Naples trouve soninspiration dans la pièce réalisée de 1810 à 1812 pour Caroline Murat. La sœur de l’empereur Napoléon 1er, devenue par la suite Reine de Naples, était collectionneuse de multiples créations signées Breguet. Ledessin original de la montre n’existe plus, mais le registre provenant des ateliers du Quai de l’Horloge nous renseigne sur deux éléments fondamentaux. En premier lieu, sa forme oblongue, qui a inspiré lacollection contemporaine. En second lieu, qu’il s’agissait expressément d’une montre-bracelet, ce qui en fait probablement la première, conçue comme telle, de l’histoire de l’horlogerie. Breguet réaffirme ainsi son lien historique avec la clientèle féminine. Depuis ses origines, la Maison a imaginé des créations pour les femmes, de la première montre-bracelet à la légendaire montre de poche dite « Marie-Antoinette », considérée durant près d’un siècle comme la plus compliquée au monde. Fidèle à cet héritage et toujours attentive aux envies de ses clientes, Breguet enrichit aujourd’hui cette ligne emblématique avec un bracelet inédit, créé pour les nouvelles références anniversaire 8925 et 9935.
La Reine de Naples 9935 est le premier modèle 100 % féminin dévoilé dans le cadre du 250e anniversaire de la Manufacture Breguet. Chaque exemplaire sera gravé d’une mention spéciale pour l’occasion. Les quatre variantes 9935 entrent en collection courante. Pour leur donner vie, Breguet s’est inspirée de la boîte d’un modèle existant, en yimplantant un mouvement retravaillé, doté d’une nouvelle lune aux dimensions élargies. Il en résulte un retour à l’épure horlogère. Pour la première fois au sein de la collection Reine de Naples, le modèle phase de lune ne comporte plus de réserve de marche. L’affichage se concentre sur les heures et minutes, la petite seconde et la phase de lune. Sans indication de la réserve de marche, la phase de lune a pu être nettement agrandie, respirant plus librement au sein d’un boîtier de 36,5 mm de hauteur. Au fil des heures sont disposés 6 diamants entaille poire entre des chiffres arabes Breguet en appliques réalisées en or - une première sur une Reine de Naples. Côté fond, l’exclusivité de la ligne est renforcée par une mention « Breguet 250 years » gravée au sein du verre saphir, ouvrant sur une masse oscillante en platine 950 se parant d’un délicat dorage Breguet. Elle est pour la première fois ornée d’un motif « Petit Trianon » guilloché à la main et créé spécialement pour cette ligne. Le fond est également guilloché à la main du motif« Quai de l’Horloge », décliné en version circulaire autour de l’ouverture de la glace. Pour magnifier cette nouvelle disposition, la Manufacture Breguet a dessiné pour sa référence 9935 non moins de trois cadrans.Le plus notable se compose d’une boîte en or Breguet au sein de laquelle s’étire un cadran sur deux niveaux. Le niveau supérieur, visible au premier regard, est réalisé en verre aventurine. La création de ce précieux verre est bien connue : celle d’une ancienne famille de verriers de Murano qui, par inadvertance, fit tomber lors de la cuisson de son verre quelques cristaux de cuivre. Son nom provient d’ailleurs de l’italien« a ventura » qui signifie littéralement « par hasard » en raison de la façon dont elle est née. Le résultat, resplendissant, est toujoursaléatoire et donc unique. Dans la version qu’en propose aujourd’hui Breguet, il est traité de bleu. Pour lui apporter du relief en plus de sonéclat naturel, la Manufacture a disposé sous ce verre une fine plaque de nacre de Tahiti, offrant ainsi un spectacle de lumières qui évoluent au fil de la journée, à l’image des aurores boréales. Celle-ci a pour particularité d’être irisée.
Ce caractère original, combiné au bleu du verre aventurine pailleté de cuivre, confère à la Reine de Naples un visage nocturne, radieux et onirique - en parfaite adéquation céleste avec la phase de lune. La lune elle-même, légèrement bombée, est réalisée en nacre blanche. Elle estapposée sur un disque en verre aventurine bleue, de manière à en renforcer la lueur. C’est une première sur la Reine de Naples. Qui plus est, elle comporte une signature secrète. Tout en transparence, son visage apparaît décalqué en blanc sous la nacre. Seule la propriétaire de la pièce sera en mesure de le discerner si elle y prête une attention particulière. Première Reine de Naples en or Breguet, la boîte de la référence 9935 comporte une attache centrale ronde sertie neige à 6 h dont la géométrie a inspiré les maillons du centre du nouveau bracelet. Ce dernier s’inspire de la boîte oblongue, si caractéristique des montres Reine de Naples, mais aussi des perles chères à Caroline Murat, s’inscrivant ainsi dans une continuité esthétique. Souple et délié, ce nouveau bracelet peut être ajusté au millimètre près en boutique Breguet et se dote d’un attache-fermoir exclusif et invisible, parfaitement intégré. Deux versions sont dotées de ce nouveau bracelet : la première sur un cadran en nacre blanche perlée, la seconde intégralement pavée (1387 diamants et 1 saphir bleu pour un total de 5.2 carats). La variation en verre aventurine bleu est proposée sur bracelet alligator bleu effet satin. La version avec le cadran nacre blanche perlée est également disponible sur ce même bracelet.
UN COMMENTAIRE ? Les années passent, mais la Reine de Naples reste une des plus belles créations de toute l’offre horlogère féminine : Breguet nous en propose une série de versions « 250e anniversaire », toutes plus raffinées les unes que les autres, mais malheureusement tarifiées à des altitudes stratosphériques (les premières, les plus « simples », commencent à un peu moins de 50 000 francs suisses, les plus huppées et les plus serties allant chercher dans les 140 000 francs suisses – ce qui finit par faire de la phases de lune un sport de très haut niveau financier). Le boîtier de 28,5 mm x 10 mm d’épaisseur est étanche à 30 m et son mouvement automatique propose 45 heures de réserve de marche…
LONGINES Ultra-Chron Classic
Près de soixante ans après le lancement de la collection révolutionnaire Ultra-Chron, Longines rend hommage à son esprit pionnier avec la nouvelle Ultra-Chron Classic. Inspirée du modèle emblématique de 1967 et de plus de 100 ans de maîtrise de latechnologie à haute fréquence, l'Ultra-Chron Classic impressionne par son calibre haute fréquence exclusif, ses proportions élégantes et son bracelet au design réimaginé, mais toujours fidèle l'original, célébrant l'une des étapes les plus remarquables de l'horlogerie. La nouvelle Ultra-Chron Classic illustre l'héritage de l'horloger suisse et le succès dulancement de la collection Ultra-Chron de 1967, puis de sa version Diver en 1968, avec la première montre de plongée haute fréquence. En hommage à cette collection légendaire, Longines a créé des réinterprétations modernes en 2022 et 2025. L'Ultra-Chron Classic démontre à quel point un design intemporel, associé à des moyens defabrication modernes et à des matériaux de pointe, peut créer des garde-temps qui célèbrent leurs origines tout en dépassant les attentes contemporaines en matière de performance et de durabilité. L'Ultra-Chron originale a marqué un tournant dans l'histoire de l'horlogerie. En 1959, Longines a réussi à développer le premier mouvement haute fréquence pour montre-bracelet avec son chronomètre d'observatoire (calibre 360) conçu pour le chronométrage des compétitions. L'Ultra-Chron de 1967 a été la première montre à présenter une adaptation decette technologie de haute précision avec une production en série. La maîtrise des mouvements haute fréquence de Longines a commencé avec son premier chronomètre capable de mesurer les 1/10e de seconde, breveté en 1910 et oscillant à la fréquence de 5 Hz, soit 10 fois par seconde.
Pour 2025, Longines a revisité son icône tout en répondant aux exigences pratiques du porteur contemporain. L'Ultra-Chron Classic conserve les caractéristiques esthétiques distinctives de sa prédécesseure, notamment à travers son cadran soleillé bombé argenté qui capture la lumière avec la même élégance raffinée que l'originale. Les index et aiguilles polis argentés en applique préservent l'esthétique authentique de la montre, tandis qu'un singulier guichet de date trapézoïdal à 3 heures, orné de la même police vintage que le mouvement Ultra-Chron original, ainsi qu'une étanchéité améliorée allant jusqu'à 5 bar garantissent une fonctionnalité optimale sans compromettre le caractère intemporel de la montre. Au cœur de cette nouvelle version bat le calibre exclusif Longines L836.6, un mouvement haute fréquence lancé pour la première fois en 2022, qui célèbre l'héritage de précision de la marque tout en incorporant des innovations de pointe. Fonctionnant à 36 000 alternances par heure ou 5 Hz, exactement comme l'Ultra-Chron originale, cette interprétation contemporaine est dotée d'un spiral en silicium et de matériauxinnovants offrant une résistance magnétique dix fois supérieure à la norme ISO 764. La haute fréquence permet à la montre de retrouverrapidement sa précision après des chocs, des changements de position ou des accélérations, offrant ainsi à son porteur des performancesconstamment supérieures. Avec une réserve de marche de 52 heures, le mouvement à remontage automatique offre la précisionexceptionnelle caractéristique de l'Ultra-Chron et la fiabilité attendue des montres Longines modernes.
Le pedigree de précision de l'Ultra-Chron Classic transcende les normes traditionnelles de chronomètrie. Contrairement aux processus de certification conventionnels qui testent uniquement le mouvement, ce garde-temps est certifié chronomètre par l'Observatoire chronométrique de Genève, représenté par la fondation Timelab. Conformément à la norme ISO 3159, le processus de certification soumet la montre à une période de tests rigoureux de 15 jours, pendant laquelle l'ensemble de la montre assemblée, placée dans des positions variées, subit des tests fonctionnels à trois températures différentes : 8 °C, 23 °C et 38 °C, le tout dans le but de confirmer sa précision. C'est grâce à cet engagement pour une précision de haut niveau dans les circonstances les plus délicates que Longines a pu s'établir en tant que leader mondial du chronométrage sportif professionnel. Pour des disciplines telles que le ski alpin et les compétitions équestres, la garantie de cette précision chronométrique est cruciale. L'engagement de Longines envers ses racines s'incarne également dans le design du bracelet. Le motif à rainure caractéristique du modèle original de 1967 a servi d'inspiration à la collection contemporaine. Cette attention minutieuse portée aux détails s'étend aux finitions alternées en acier inoxydable brossé et poli qui confèrent un attrait visuel et un confort optimal à la montre, tandis que le fermoir déployant double sécurité avec système de micro-réglage assure une sécurité et un ajustement optimaux. Et pour ceux qui préfèrent le cuir, la montre est également disponible avec un bracelet en cuir noir fermé par une boucle ardillon héritage en acier inoxydable rappelant les codes créatifs de l'époque. Comme sa prédécesseure, la nouvelle Ultra-Chron Classic arbore un design élégant. Décliné en version 37 mm et 40 mm, le boîtier en acier inoxydable présente une épaisseur inférieure à 11 mm. La version réduite de 37 mm a été soigneusement choisie pour rendre hommage aux proportions de 35 mm du modèle original de 1967, préservant le caractère authentique de la montre. L'Ultra-Chron Classic est l'incarnation de la vision horlogère de Longines : la véritable innovation va de pair avec l'excellence éprouvée. Alors que le sablier ailé poursuit son périple vers l'avenir, cette réinterprétation démontre que lorsque le design héritage rencontre le savoir-faire contemporain, il en résulte une véritable élégance.
UN COMMENTAIRE ? Les hautes fréquences n’étaient plus guère à la mode, elles le redeviennent à la faveur de la crise, qui oblige à maintenir la pression du côté des nouveautés à présenter aux appétits des amateurs tout en limitant au maximum la prise de risque. Il est donc plus facile d’aller piocher dans les archives des marques pour en exhumer quelques trésors qu’on remet au goût du jour. Longines se tire parfaitement bien de cet exercice avec cette Ultra-Chron en acier facturée dans les 3 300 francs suisses (modèle de 40 mm sur bracelet acier, le modèle de 37 mm sur cuir étant à peine moins cher : 3 200 francs suisses). C’est par définition une montre intemporelle en ce qu’elle défie le temps, avec un argument qui pèse comme sa certification chronométrique de haut niveau…
FRANCK MULLER Vanguard Alquimiamc
Franck Muller dévoile la Vanguard Alquimiamc, créée en collaboration avec l'architecte et sculpteur mexicain Marcos Cojab, connu sous le nom de .ALQUIMIAMC. Cette édition limitée reflète la rencontre de deux univers créatifs, où la haute horlogerie et l'art contemporain s'unissent dans une expression commune d'innovation et de savoir-faire. Ce garde-temps exceptionnel marque la première édition de The Art of Time, une initiative culturelle développée en collaboration avec le groupe Raconli, partenaire exclusif de Franck Muller au Mexique. Le programme célèbre la rencontre entre la haute horlogerie et l'art contemporain, donnant naissance à des éditions limitées qui transcendent les deux disciplines. Fabriquée en bronze dans un format de 41 millimètres, la Vanguard Alquimiamc incarne le goût de l’innovation esthétique qui marque Franck Muller. Choisi pour sa capacité à se transformer avec le temps, le bronze développe une patine naturelle qui rend chaque pièce absolument unique, un métal vivant qui évolue avec son propriétaire. Animé par un mouvement automatique maison, ce garde-temps conserve les proportions emblématiques de la collection tout en offrant une finesse et un confort remarquables au poignet. Sa silhouette incurvée, emblématique du design Franck Muller, équilibre avec élégance force et raffinement.
Au centre du cadran apparaît le crâne emblématique de .ALQUIMIAMC, un symbole profondément ancré dans la culture mexicaine et réinventé ici comme une réflexion sur le temps, la vie et la transformation. La finition en bronze oxydé transforme le cadran en une toile vivante, tandis que l'inscription La Vanguard Alquimiamc se décline en deux modèles distincts : l'un avec un cadran minimaliste qui accentue la beauté sculpturale du bronze, et l'autre orné de chiffres d'un vert vif créant un dialogue saisissant entre tradition et modernité. Le dos de chaque montre révèle un deuxième crâne gravé de la signature de l'artiste, transformant chaque garde-temps en un objet de collection qui est à la fois une œuvre d'art et un instrument du temps. Limitée à 15 exemplaires, la Vanguard Alquimiamc est disponible exclusivement au Mexique, symbolisant un pont entre Genève et Mexico, entre l'artisanat éternel et l'art éphémère. Cette création ne se contente pas de mesurer le temps, elle l'interprète, le transforme et le rend tangible.
UN COMMENTAIRE ? On retrouve dans le nom de guerre de cette Vanguard le mot « alchimie » et ce n’est pas un hasard : le bronze y subit ici une forme de transmutation horlogère qui en fait un métal aussi précieux qu’il pouvait l’être, précisément à l’âge du bronze, avant que ne se diffusent les nouvelles technologies de la métallurgie du fer (boîtier de 41 mm x 9,1 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et motorisé par un calibre automatique « manufacture » qui dispose de 38 heures de réserve de marche – pour rendre la montre encore plus mince et légère au poignet, ce mouvement ne fait que 2,6 mm d’épaisseur)…
AUDEMARS PIGUET Royal Oak nouveau Quantième perpétuel automatique 38 mm
Toujours dans le cadre des célébrations de son 150e anniversaire, la manufacture suisse de Haute Horlogerie Audemars Piguet est heureuse de dévoiler trois nouveaux modèles Quantième Perpétuel aux dimensions réduites dans les collections Royal Oak et Code 11.59 by Audemars Piguet. Après le lancement en début d’année de trois références astronomiques redéfinissant la notion d’ergonomie, ces nouveautés introduisent pour la première fois cette complication poétique dans un diamètre de 38 mm. Équipées du tout nouveau Calibre 7136 ainsi que du Calibre 7138 présenté cette année, tous deux protégés par cinq brevets, ces garde-temps conjuguent hommage aux origines de la marque et vision d’avenir. Conçus en or rose 18 carats ou en acier inoxydable, ils arborent une esthétique raffinée faisant écho à l’élégant mécanisme qu’ils abritent. Grâce à leur plus petit diamètre, ils ouvrent de nouveaux horizons aux complications classiques et invitent les passionnés à rêver. Depuis la nuit des temps, le mouvement des astres fascine l’humanité, servant de base aux calendriers et aux instruments de navigation et de mesure du temps qui organisent nos sociétés. Si le mouvement du soleil rythme nos journées, la lune, elle, influence les marées et occupe un rôle à la fois mystique et symbolique dans l’histoire de l’humanité. Muse de nombreux poètes, artistes ou horlogers, elle nourrit notre imaginaire, guide nos introspections et influe sur les énergies qui nous entourent. Né au XVIIIe siècle, le quantième perpétuel est l’une des complications astronomiques les plus complexes. Il possède une mémoire mécanique capable de représenter des cycles de 48 mois et ajuste automatiquement le nombre de jours dans chaque mois, même lors des années bissextiles. Ce mécanisme hautement sophistiqué ne requiert d’intervention humaine que tous les 100 ans afin de rester synchronisé avec notre temps solaire1 ! Ancré dans l’histoire et la nature, cette complication attise l’imagination des horlogers depuis des générations, les poussant à développer des mécanismes toujours plus ingénieux.
Longtemps réservé au diamètre de 41 mm, le quantième perpétuel fait à présent son apparition en 38 mm. « Chez Audemars Piguet, nous croyons que la passion de l’horlogerie doit être partagée avec le plus grand nombre. Souvent considérées comme plus masculines, les montres à complications fascinent cependant tous les amateurs, sans distinction d’âge ou de genre. En lançant ce quantième perpétuel ergonomique dans une boîte de 38 mm de diamètre, nous invitons tout le monde à rêver et à célébrer 150 ans de savoir-faire, d’innovation et d’amour des belles montres. » (Ilaria Resta, Directrice Générale, Audemars Piguet). Alliant complexité horlogère, ergonomie et raffinement esthétique, ces trois modèles de 38 mm sont introduits simultanément dans les collections Code 11.59 by Audemars Piguet et Royal Oak. L’absence de correcteurs sur le côté de la boîte renforce leur élégance toute en finesse ainsi que leur étanchéité. Le premier modèle Royal Oak marie une boîte et un bracelet en acier inoxydable à un cadran Grande Tapisserie en PVD bleu clair assorti aux compteurs azurés. Les index rhodiés et les aiguilles en or gris 18 carats couverts d’un revêtement luminescent assurent le contraste et la lisibilité, même dans l’obscurité. Les indications imprimées en noir sur les compteurs et en périphérie du réhaut gris poli ajoutent la touche finale. Ces trois modèles sont équipés d’un fond saphir révélant l’élégance de leur calibre respectif. La masse oscillante en or rose 22 carats et le pont de barillet, visible de 12h à 3h, se distinguent des autres éléments rhodiés du mouvement. Pour célébrer les 150 ans de la Manufacture, ces nouveautés seront également disponibles en éditions limitées de 150 pièces, arborant de subtils éléments de design créés spécialement pour l’occasion. Parmi ceux-ci, une signature « Audemars Piguet » vintage inspirée des documents d’archives vient s’insérer dans l’indication de phase de Lune à 6h. Ces éditions limitées sont également dotées de deux gravures supplémentaires au dos de la montre : le logo « 150 » et la mention « 1 of 150 pieces ». Comme pour les versions de 41 mm parues en début d’année, les compteurs ont été réorganisés afin derenforcer la lisibilité, la symétrie et l’harmonie visuelle. Ainsi, le cadran affiche désormais la date selon les conventions européennes avec le jour à 9h, la date à 12h et le mois à 3h. C’est désormais la première semaine de l’année (« 1 ») qui apparaît à 12h (au lieu de la semaine 52 auparavant). Suivant le même raisonnement, « MON » pour le lundi et « 1 » sont à présent alignés à 12h dans leur compteur respectif, marquant le début de la semaine et le premier jour du mois. À 12h, le compteur de date est doté d’un système breveté d’affichage progressif pour lequel une roue de date a été développée comptant 31 dents sur mesure, dont la taille varie afin de s’adapter à la largeur des chiffres et de gagner en lisibilité. Pour assurer une symétrie parfaite avec le compteur du mois et de l’année bissextile à 3h, une indication des 24h a été insérée dans le compteur des jours à 9h. Une zone de non-correction apparaît en rouge entre 21h et 3h, indiquant la période durant laquelle le quantième perpétuel ne peut pas être corrigé. Toutefois, toute tentative de réglage par l’utilisateur durant ce laps de temps n’endommagera pas le mouvement. La phase de lune qui affiche une représentation réaliste du satellite terrestre basée sur une photographie de la NASA, demeure à 6h comme sur les modèles précédents. Mais la pleine lune est à présent centrée sur l’axe de 12h, contribuant ainsi à l’harmonie générale du cadran.
UN COMMENTAIRE ? Il y a dix ou vingt ans, les marques n’avaient pas assez de mots pour justifier le passage de la taille de leurs boîtiers de 36-38 mm à 42-44 mm : aujourd’hui, elles n’ont pas assez de mots pour argumenter autour du retour de leurs montres dans le nouveau standard des 38-40 mm ! Pourquoi pas si les icônes doivent y gagner une nouvelle élégance et une plus grande facilité de porter au poignet– ce qui est le cas pour ce calendrier perpétuel aminci, dont le mouvement a été repensé dans une logique d’ergonomie et de fiabilité…
BELL & ROSS BR-X3 Night Vision
Deuxième volet de la saga BR-X3, propulsant l’emblématique BR-03 de Bell & Ross dans une nouvelle dimension contemporaine, la BR-X3 Night Vision élargit la palette des instruments d’avant-garde du type X3 en adoptant l’efficacité visuelle de l’affichage nocturne tête haute des avions les plus sophistiqués. L’inspiration des instruments de vol a permis à Bell & Ross de développer une expertise spécifique dans la conception de montres dotées de propriétés photoluminescentes, leur garantissant une lisibilité parfaite de jour comme de nuit. Bénéficiant d’une conception novatrice, son boîtier marie les composants et les matériaux de pointe pour s’habiller d’un camouflage techno-futuriste lumineux. Comme les deux autres montres composant la trilogie inaugurale de la ligne BR-X3, c’est-à-dire la BR-X3 Black Titanium et la BR-X3 Blue Steel, la BR-X3 Night Vision est équipée du calibre BR-CAL.323, un mouvement automatique de manufacture garanti 5 ans. Montre-instrument inspirée par les missions aériennes nocturnes, La BR-X3 est une édition limitée de 250 exemplaires. Sophistiqué et technique, le boîtier de 41 mm de diamètre de la nouvelle ligne BR-X3 présente une structure « sandwich » multi-composants et multi-matériaux. Cette construction assure une robustesse maximum au garde-temps. Le boîtier est d’abord composé de deux plaques principales. Celles de la BR-X3 Night Vision sont réalisées en Lum-Camo, un matériau composite high-tech hors du commun associant de la fibre de carbone à un mélange de résine SLN. Ces deux plaques sont fixées par quatre vis traversantes. Structurelles, elles passent dans descylindres de protection. Pour cette édition spéciale, ils sont en caoutchouc vert et sont également photoluminescents, ce qui renforce les propriétés visuelles de la montre dans l’obscurité...
La carrure, contenue entre les deux plaques principales, est, pour sa part, en titane recouvert de PVD noir. Grâce à sa conception et à la présence de SuperLuminova vert, la BR-X3 s’affirme comme un instrument professionnel nocturne. Le choix de la couleur verte n’est pas anodin : il fait directement réf érence aux dispositifs aéronautiques d’affichage tête haute HUD (Head Up Display), également connus dans l’univers des pilotes de chasse sous l’appellation Collimateur Tête Haute (CTH). La BR-X3 s’intègre pleinement dans la philosophie des montres-instruments prof essionnelles de Bell & Ross, avec une connivence évidente pour le monde de l’aéronautique. Le cadran singulier de la BR-X3 Night Vision est surligné de vert en f orme de X. Composé de plusieurs couches, le cadran est squeletté grâce au verre fumé qui laisse apparaitre le mouvement. Placé sur le verre teinté, le décor découpé surligné de vert photoluminescent est surplombé par une glace teintée verte. L’ouverture du cadran donne un aspect très technique à la montre et dévoile au passage le mouvement automatique manufacture. Au dos de la montre, une glace saphir, également teintée de vert, dévoile le calibre, avec sa masse oscillante au décor spécifique. A noter : les contours des découpes, notamment celle de l’indicateurs des 70 heures de réserve de marche et celle du grand guichet de date, bénéficient également d’un surlignage en Super-LumiNova vert. Une matière photoluminescente dont bénéficient également les chiffres, les index et les aiguilles. Outre son exceptionnelle lisibilité dans l’obscurité, ce cadran donne une interprétation graphique puissante de la luminescence. Signature visuelle des BR-X3, l’ensemble nous plonge au cœur d’un cockpit ou dans l’obscurité d’un centre de contrôle aérospatial.Comme toutes les Vision embarque dans son boîtier multi-matériaux de 41 mm le calibre BR-CAL.323. Ce mouvement mécanique à remontage automatique a été spécialement conçu par la manufacture Kenissi pour Bell & Ross. Disposant d’une autonomie de 70 heures de réserve de marche, il est certifié chronomètre par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres, institution de référence. Il est garanti 5 ans. Un mouvement de haut vol pour cette série limitée de 250 exemplaires.
UN COMMENTAIRE ? Une création technique épatante, avec une esthétique de rupture, mais le plaisir est partiellement gâché par le prix légèrement exagéré proposé par Bell & Ross (comptez dans les 13 900 euros pour ce boîtier en composite et titane de 41 mm x 13,3 mm d’épaisseur, étanche à 100 m et doté d’un mouvement automatique « manufacture », production Kenessi, qui dispose de 70 heures de réserve de marche). Dommage, parce que la dialectique imaginée entre les lignes, les volumes et les traits de lumière ont quelque chose de magique : avec le design original du boîtier, c’est sans doute une des montres les plus bellandrossiennes de ces dernières années…
FREDERIQUE CONSTANT Classics carrée automatique Phases de lune
Modèle emblématique de Frédérique Constant, la Classics Carrée Automatic incarne l’élégance intemporelle de la Maison. La pièce existe déjà en plusieurs versions, dont les modèles automatiques les plus populaires sont dotés d’une date ou d’une ouverture Heart Beat. Mais c’est aujourd’hui la première fois que la Classics Carrée Automatic est pourvue uniquement d’une phase de Lune. La précieuse complication, visible à 6h, se déploie sur deux cadrans finement soleillés avec motif guilloché à chevrons. L’un est argenté, l’autre bleu marine, au sein d’une boîte acier de 42,30 x 30 mm sur bracelet en cuir de veau surpiqué ton sur ton. Une belle complication poétique qui vient démontrer une fois encore la justesse de cette ligne hommage à l’horlogerie des années 20 et 30. L’horlogerie est fille de l’astronomie, et la phase de Lune en est la manifestation contemporaine. Grâce à elle, chaque collectionneur aperçoit la Lune progresser au fil de son cycle de 27 jours, 7 heures, 43 minutes et 12 secondes. Nouvelle, par croissant ou par quartier, gibbeuse ou pleine, elle affiche sans cesse un visage inédit. Son évolution se fait toutefois de manière imperceptible, au rythme de la voûte céleste et des étoiles. À l’image du mouvement discret des étoiles, l’évolution de la phase de Lune s’apprécie dans la durée, jour après jour. Ainsi se crée un dialogue inédit, entre trois aiguilles centrales toujours en mouvement, et une phase de Lune dont l’allure est trop subtile pour être visible. Un même univers, un seul temps, mais deux progressions.
La nouvelle phase de Lune de la Classics Carrée Moonphase Automatic est implantée à 6h. Elle vient ainsi équilibrer les mentions signatures de la manufacture, « Frédérique Constant Genève », visibles à midi. Entre les deux, un délicat motif guilloché à chevrons. Comme une belle étoffe, il se dessine à fleur de cadran, en relief. Il est monochrome sur cadran argenté, mais combine le bleu céleste et le gris lunaire sur la version à cadran bleu. La phase de Lune est en harmonie, mariant elle-même une Lune et des étoiles grises, sur fond bleu astral. La découpe où se déploie ce ballet est en forme de croissant, dévoilant et masquant alternativement les différents visages du précieux satellite de la Terre. Tout comme la phase de Lune est une complication séculaire de la haute horlogerie - elle est concomitante aux premiers calendriers perpétuels, le format rectangulaire de la Classics Carrée Moonphase Automatic renvoie lui aussi aux canons formels du siècle passé. C’est un design classique de l’Art déco. Très présent dans les années 20 et 30, il constituait jadis un défi horloger pour loger dans un boîtier carré ou rectangulaire un mouvement qui, lui, restait rond dans la grande majorité des cas. Frédérique Constant perpétue cette tradition tout en l’interprétant dans un langage contemporain. La pièce s’étire donc à présent dans un format de 42,3 mm de hauteur pour 30 mm de largeur. Ce format généreux met en valeur les trois aiguilles centrales et la phase de Lune, tout en offrant au cadran une belle lisibilité et un juste équilibre visuel. On y découvre douze index facettés et appliqués, ainsi que deux aiguilles dauphine et sa trotteuse, toutes trois polies à la main. Le motif central est pour sa part entouré d’une minuterie « chemin de fer », ou « sector dial », elle aussi typique des années 20 et 30. La boîte rectangulaire est quant à elle entièrement en acier poli, confirmant sa vocation naturelle de pièce de standing. Son profil à deux niveaux équilibre subtilement lignes droites et courbes douces, dans une harmonie maîtrisée. Côté fond, comme pour la quasi-totalité des montres mécaniques créées par Frédérique Constant, les deux nouvelles Classics Carrée Moonphase Automatic sont dotées d’un fond saphir. Il dévoile le calibre automatique FC-333, reconnu pour sa fiabilité et utilisé de longue date par la Maison. Il offre une réserve de marche de 38 heures.
UN COMMENTAIRE ? Cadran bleu ou cadran argent ? Ce sera toujours dans un boîtier en acier de 42,3 mm x 30 mm x 10,5 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un calibre automatique disposant de 38 heures de réserve de marche (le prix public est situé autour des 1 700 francs suisses). Un petit effort sur l’étanchéité de cette Classics Carrée Moonphase n’aurait pas été superflu pour lui offrir de nouveaux atouts concurrentiels alors que la saison plébiscite les « boîtiers de forme ». Il en va de même pour un possible bracelet acier…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS