GPHG 2025 #05 (accès libre)
Sept regards en toute liberté sur sept montres de femmes qui ciblent le GPHG 2025
En parallèle à nos pages « Repérages » habituelles, nous proposons cet été un « repérage » des montres inscrites pour le prochain GPHG, dans l’ordre choisi par le GPHG, mais dans le cadre d’une revue critique, éclairée et commentée. Voici donc sept montres de sept marques : Bvlgari, Franck Muller, Perrelet, Piaget, Simon Brette, Tiffany & Co. et Van Cleef & Arpels…

Différents lecteurs nous ont fait remarquer, de façon très pertinente, qu'il n'était pas logique de mélanger les pages consacrées aux nouveautés de l'année et les pages consacrées aux montres du GPHG. Objection retenue : voici donc, en accès libre, une sélection dont les éclairages critiques pourront aider les académiciens à faire leur choix.
En toute transparence, avant d’être critiquées (au meilleur sens du terme) et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » : c’est la langue usuelle de nos « amies les marques » et c’est la langue de bois des « boîtes » d’horlogerie. Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, quelles montres les académiciens vont-ils devoir sélectionner ? Nous vous les offrirons bientôt par dizaines – parce qu'une certaine générosité s'impose [certaines ont d’ailleurs déjà été présentées par Business Montres] ! Voici un nouvel épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques…
(dessin publié en novembre 2024)
BVLGARI x MB&F Serpenti
Bvlgari et MB&F, deux mondes horlogers a priori opposés, se rencontrent dans une collaboration audacieuse pour donner naissance à une création d'exception, défiant les conventions et sublimant la notion d'icône dans l'horlogerie contemporaine. Fabrizio Buonamassa Stigliani, Directeur Exécutif Design de Bvlgari, et Maximilian Büsser, fondateur et directeur de création de MB&F, ont uni leurs talents pour réinterpréter l’emblème de Bvlgari, né en 1948, Serpenti pour la première fois au masculin. Serpenti, bien plus qu'une montre, est un symbole de renaissance éternelle et de métamorphose audacieuse. Cette fois ci du féminin vers le masculin avec une grande audace et une collaboration unique entre deux horlogers n’ayant aucun lien autre que le respect, l’amitié, l’innovation et l’admiration réciproque. Depuis sa création, Serpenti a traversé les époques pour devenir une icône incontournable de la belle horlogerie, se réinventant à travers des matériaux précieux comme l'or, l'émail et les pierres précieuses. Portée par des personnalités influentes et des célébrités, Serpenti a transcendé sa fonction première pour devenir une véritable déclaration de style et d'élégance, incarnant l'esprit audacieux du design italien. La rencontre entre Bvlgari et MB&F est un mariage de savoir-faire complémentaires. Bvlgari apporte son héritage de design unique et son expertise inégalée en joaillerie, tandis que MB&F injecte sa passion pour la haute horlogerie mécanique et sa capacité à repousser les limites de la créativité. Cette collaboration est en elle-même un événement marquant dans le monde de l'horlogerie, symbolisant la rencontre entre tradition et innovation.
La montre Bvlgari x MB&F Serpenti n'est pas seulement une montre, c'est un symbole de créativité débridée, un hommage à l'héritage de Serpenti et une démonstration de l'art horloger. Cette collaboration contribue à l'évolution de l'icône Serpenti, en lui insufflant une nouvelle dimension mécanique et en pérennisant son statut de légende horlogère. En repoussant les frontières de la créativité et en associant deux univers apparemment opposés, cette montre s'inscrit dans l'histoire de l'horlogerie comme une création emblématique. Boîtier de 39 mm en or rose 18 carats avec dômes verts pour les heures et les minutes. Dimensions : 53 x 39 x 18 mm. Le design ajouré révèle les rouages complexes du mouvement, avec un fond de boîte doté d’un indicateur de réserve de marche. 5 verres saphir traités avec un revêtement antireflet sur les deux faces. Couronne gauche à 11 heures pour le remontage : couronne droite à 1 heure pour le réglage de l’heure. Étanchéité : 3 ATM / 30 m / 90 pi. Index et marqueurs revêtus de Super-LumiNova. Bracelet en caoutchouc vert cousu à la main avec système velcro. Boucle ardillon en or rose 18 carats. Mouvement manufacture MB&F à remontage manuel. Balancier volant sur mesure de 14 mm avec quatre vis de réglage traditionnelles flottant au-dessus des cadrans bombés. Fonctions : heures, minutes, réserve de marche (45 heures). Heures sur le dôme gauche (dôme en aluminium tournant en 12 heures). Minutes sur le dôme droit (dôme en aluminium tournant en 60 minutes). Indicateur de réserve de marche à l’arrière du mouvement grâce à une aiguille dédiée et une métallisation sur le cristal de saphir du fond du boîte.
UN COMMENTAIRE ? Inscrire cette montre en « Iconique » était lui faire prendre un certain risque face à de solides icônes horlogères unanimement reconnues. Certes, en soi, la Serpenti de Bvlgari est très clairement iconique, mais on peut considérer que cette re-création par le laboratoire créatif de MB&F n’est pas encore assez iconique pour concourir dans cette catégorie – d’autant que Bvlgari a déjà bénéficié, au cours de ces dix dernières années, de deux prix « Joaillerie » pour d’autres versions de sa Serpenti. Il faut compter dans les 164 000 francs suisses pour cet étrange boîtier de 39 mm x 53 mm x 18 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et animé par un mouvement à remontage manuel proposant 45 heures de réserve de marche. Face aux seize autres montres engagées dans la compétition en « Iconique », le combat s’annonce un peu vain, cette montre ultra-créative pouvant mériter d’autres récompenses dans d’autres catégories – pourquoi pas hors catégorie en « Audace » [dommage que le GPHG ait oublié son ancien prix « Design » ou « Innovation », mais les jurés auraient la capacité de le réinstituer s’ils avait un minimum de recul critique]. Dommage…
FRANCK MULLER Vanguard Curvex Cut Flower
La Vanguard Curvex Cut Flower incarne l’art horloger et joaillier de Franck Muller dans une création à la fois technique et poétique. Inspirée par la beauté éphémère d’une fleur, elle dévoile un cadran en pleine floraison, où des pétales sertis de diamants et saphires de couleurs s’épanouissent au-dessus d’un décor mécanique ajouré. Le diamant Curvex Cut en est la pièce maîtresse. Développé exclusivement par Franck Muller, cette taille unique s’inspire des lignes emblématiques du boîtier Cintrée Curvex. Chaque pierre possède 73 facettes et représente une pétale de fleur. Taillée avec précision, offrant une brillance exceptionnelle et une douceur visuelle qui épouse parfaitement la forme des pétales. Les ponts du mouvement squeleté représentent les tiges des fleurs et produisent une impression de mouvement et de légèreté à travers le cadran, à l'exemple de fleurs à l'air libre dans la nature. Dans l’écrin élégant de la Vanguard, ce garde-temps saisit l’instant où la beauté atteint son apogée. Elle célèbre la grâce fugace, l’excellence artisanale et la capacité de la haute horlogerie à faire éclore le temps en œuvre d’art.
UN COMMENTAIRE ? Une Vanguard aussi avant-gardiste mécaniquement que décorativement : il faut compter dans les 59 000 francs suisses pour ce boîtier tonneau en or rose de 32 mm x 42,3 mm x 9,9 mm d’épaisseur, éta,che à 30 m, serti de 5,6 carats et doté d’un mouvement à remontage manuel disposant de 96 heures de réserve de marche. Le style est assez baroque et il peut dérouter les académiciens au moment où ils choisiront les montres à présélectionner, mais, face à cinq autres concurrentes, cette Vanguard est tout-à-fait digne d’une finale en « Joaillerie » : les jurés en décideront montre en main, mais il serait anormal que la maison Franck Muller ne reçoive pas un prix en 2025…
PERRELET Cleopatra Plume de paon
Perrelet dévoile le modèle Cleopatra Plume de Paon, une nouvelle création éclatante dans sa collection de montres joaillières pour dames. Après le succès retentissant de sa collection emblématique Diamond Flower, Perrelet a le plaisir d’annoncer un nouveau chapitre de l’élégance féminine : la Cleopatra - Plume de Paon. Ce garde-temps joaillier raffiné incarne la quête incessante de la maison pour l’innovation et le raffinement, alliant maîtrise horlogère et design captivant. Au cœur de la Cleopatra Plume de Paon bat l’iconique mouvement automatique manufacture à double rotor, doté d’un rotor à l’avant et à l’arrière du mouvement, symbole du génie de Perrelet, breveté pour la première fois en 1995. Ce mécanisme d’exception témoigne non seulement du savoir-faire technique de la marque, mais transforme aussi chaque regard sur le cadran en un spectacle dynamique. Le cadran hypnotisant de la montre est orné d’un rotor avant fonctionnel serti de diamants naturels (30 unités, VS1, single cut, total de 0,11 ct) et d’incrustations de nacre, créant un motif étincelant de plume de paon qui évoque le charme intemporel de Cléopâtre elle-même. La lunette, délicatement sertie de diamants naturels (64 diamants ø1,5 mm, grade VS1, single cut, total 0,98 ct), rehausse l’éclat et le luxe de la pièce. Présentée dans un boîtier en titane d’un diamètre raffiné de 36,5 mm, la Cleopatra Plume de Paon allie robustesse et légèreté pour offrir un confort absolu au poignet. Le bracelet en titane complète cette harmonie, alliant durabilité et esthétique sophistiquée.Avec la Cleopatra Plume de Paon, Perrelet réaffirme son engagement à créer des garde-temps qui ne sont pas de simples instruments de mesure du temps, mais de véritables œuvres d’art destinées à célébrer la féminité dans toute sa splendeur.
UN COMMENTAIRE ? Une élégante déclinaison joaillière du fameux mouvement à double rotor de la maison Perrelet, le rotor supérieur (celui qu’on voit tourner au-dessus du cadran) stylisant une plume de paon, volatile qui plaît apparemment beaucoup aux maisons de montres qui lui dédient de nombreux cadrans « métiers d’art » [il est bien connu que les dirigeants horlogers adorent se pavaner]. Il faut compter dans les 8 500 euros pour ce boîtier en titane de 36,5 mm x 12,8 mm d’épaisseur, étanche à 5 m, serti de 1,1 carat et animé par un mouvement automatique prévu pour 42 heures de réserve de marche. Si cette montre inscrite en « Joaillerie » apparaît comme plutôt substantielle – quoique peu caratée – dans cette catégorie, elle souffre cependant de la comparaison avec les têtes de série de la spécialité : il n’est donc pas impossible qu’elle ne franchisse pas le crash test de la présélection…
PIAGET Swinging Sautoir
Le temps façonne la forme, la forme façonne le temps. Pour Piaget, cette interaction est à l’origine d’un héritage qui commence en 1874 par la quête de l’ultra-fin horloger dans la ferme familiale située à la Côte-Aux-Fées, au cœur des montagnes du Jura suisse. En 2025, Piaget étoffe sa collection de Swinging Sautoirs iconiques en y intégrant une nouvelle dimension, dans l’esprit de la collection du XXIe siècle de 1969. Un jeu de pierres aux nuances vives (racine de rubis, spinelles, opales...) s’invite sur ce nouveau Swinging Sautoir transformable, serti sur les iconiques chaînes tress ées main de la Maison Piaget.
UN COMMENTAIRE ? Voici une des montres les plus amusantes, mais néanmoins très joaillières, de la catégorie « Joaillerie » du GPHG 2025 : c’est même un chef-d’œuvre de joaillerie disruptive, moins dans la forme que dans le style. Il faut compter dans les 590 000 francs suisses pour ce boîtier en or rose de 29 mm x 20 mm x 6,7 mm, au cadran en « racine de rubis », serti en tout de 228 carats et animé par un mouvement électronique. Reste à savoir si les académiciens ont l’audace de présélectionner cette montre-bracelet, aussi fraîche que joyeuse, qui s’anime comme un sautoir à chaque mouvement du poignet. Cette Piaget outsider sera un des jokers possibles pour sauver la présélection de la banalité.
SIMON BRETTE Chronomètre Artisan Joaillerie
Écrin de raffinement et de maîtrise technique, le Chronomètre Artisans Émeraude incarne la fusion de la haute horlogerie et de la haute joaillerie. Son envoûtant cadran, constellé d’un scintillant serti neige de plus de 300 diamants, met en relief la beauté mécanique du mouvement. L’anneau d’émeraudes et de diamants taillés sur mesure et sertis de façon invisible vient quant à lui rythmer les heures avec éclat. Grâce à la technologie ALD qui permet de créer des couleurs interférentielles, les vis et aiguilles dévoilent un dégradé irisé du vert au violet, offrant un fascinant jeu de nuances.
UN COMMENTAIRE ? Mécaniquement, ce mouvement à remontage manuel est un des plus réussis de toute l’offre horlogère de nouvelle génération. Sur le plan joaillier, 2,7 carats d’émeraudes et de diamants se mettent au service de cette mécanique superlative pour attester du haut niveau créatif de cette montre, proposée par l’horloger indépendant Simon Brette à 250 000 euros (boîtier en platine de 39 mm x 10,5 mm d’épaisseur, étanche à 30 m et servi par un calibre « manufacture » disposant de 72 heures de réserve de marche). Par réflexe, cette montre joaillière est classée comme féminine, mais beaucoup d’oligarques mâles et dorés sur tranche seraient ravis de la porter. Si elle a toutes ses chances pour être présélectionnés par les académiciens, il faudra un certain courage aux jurés pour échapper à l’ornière mentale qui conduit à toujours récompenser la joaillerie des mêmes « usual suspects » (Bvlgari, Chopard et les autres). Un prix dans cette catégorie serait un formidable appoint pour cet atelier horloger qui vise désormais des orbites de plus en plus élevées…
VAN CLEEF & ARPELS Cadenas
Née en 1935, la montre Cadenas est rapidement devenue un emblème de l’horlogerie Van Cleef & Arpels. Ce garde-temps au design épuré se distingue par son anse évoquant la forme d’un cadenas. Autour de celle-ci se glisse le fermoir d’une double chaîne serpent, dont la fluidité lui permet d’épouser la courbure du poignet avec souplesse. Ainsi, la création se porte comme un bracelet, son cadran incliné permettant de lire l’heure avec discrétion. Fidèle à l’esthétique originelle de ce modèle qui a jalonné son histoire, la Maison donne aujourd’hui naissance à une nouvelle création précieuse. Cette dernière associe un bracelet en or jaune à un boîtier pavé de diamants en serti neige et rehaussé d’un rang de saphirs taille princesse.
UN COMMENTAIRE ? Au moment de fêter son 90e anniversaire, la montre Cadenas s’offre une nouvelle itération joaillière, pas fondamentalement différente des précédentes et pas particulièrement plus créative – ni moins, d’ailleurs. La facture se montant à 163 000 francs suisses pour ce boîtier en or atypique de 26 mm x 17,5 mm x 14,6 mm d’épaisseur, étanche à 30 m, serti de 9,8 carats de diamants et de saphirs et animé par un mouvement électronique). Autant d’atouts interpellent, mais est-ce bien suffisant et convaincant pour émerger dans une catégorie « Joaillerie » très chargé cette année en poids lourds de référence ? Sans pas assez, mais Van Cleef & Arpels a plusieurs autres occasions de se rattraper avec d’autres prix…
TIFFANY & CO. Bird on a flying tourbillon (Azure blossom)
Tiffany & Co. enrichit sa collection de montres de haute joaillerie avec la nouvelle Bird on a Flying Tourbillon Azure Blossom, qui reflète les 188 ans d’héritage de la Maison en matière de design, de savoir-faire et d’expertise gemmologique. Nouvelle interprétation du premier tourbillon volant de la Maison présenté l’an passé, ce magnifique garde-temps arbore un cadran en relief en émail champlevé orné de fleurs laquées, un cadran secondaire serti de diamants affichant les heures et les minutes, ainsi qu’un oiseau en or 18 carats serti de diamants, posé sur un mécanisme de tourbillon volant, orné d’un dôme en saphir facetté. Présentée dans un boîtier en or blanc 18 carats de 39 mm, la Bird on a Flying Tourbillon Azure Blossom sera présentée en série limitée à 10 exemplaires. S’inspirant de la célèbre broche Bird on a Rock, créée par Jean Schlumberger pour Tiffany & Co. en 1965, la montre Bird on a Flying Tourbillon Azure Blossom s’inspire de l’héritage exceptionnel de la Maison en matière de design, alliant les arts de la joaillerie, de l’émaillage et de la laque à l’expertise technique de la haute horlogerie. Le mouvement à tourbillon volant est une étape importante dans l’évolution de Tiffany & Co. vers la haute horlogerie. Les designers, artisans et partenaires techniques de la Maison ont consacré plus de deux ans à la conception et au développement de cette montre. Le cadran réunit cinq savoir-faire artistiques aussi rares que spécialisés : l’émail champlevé, la laque, la sculpture miniature sur or, le sertissage de diamants et la taille manuelle du verre saphir. Ses différents niveaux, ses motifs floraux et ses couleurs riches évoquent les jardins luxuriants tant appréciés par Jean Schlumberger dans ses résidences parisienne et guadeloupéenne. Aux côtés du travail d’émaillage et de la peinture à la laque — qui nécessitent à eux deux 80 heures de réalisation — un orfèvre et un sertisseur collaborent pour créer l’oiseau miniature qui sera apposé sur le cadran une fois terminé. Sculpté à la main en or blanc et or jaune 18 carats, et serti de 70 diamants, l’oiseau demande à lui seul 40 heures de travail minutieux. La couronne, inspirée de l’emblématique serti Tiffany®, est ornée d’un diamant serti de 0,42 carat.
Mettant en valeur le savoir-faire légendaire de Tiffany & Co. en matière de diamants, la montre est sertie de 771 diamants pour un total de plus de 3,8 carats. Le boîtier en or blanc 18 carats, décoré selon la technique du serti neige, accueille 341 diamants ronds taille brillant pour un total d’environ 2,4 carats. Le sous-cadran indiquant l’heure est également serti de 168 diamants totalisant 0,48 carat. Deux plaques décoratives, visibles à travers le fond en verre saphir, sont serties de 143 diamants pour un total de 0,55 carat. Sous la direction créative de Tiffany & Co., la manufacture suisse de Haute Horlogerie Artime a développé un mouvement sur mesure, le calibre AFT24T01, dans son atelier du Jura suisse. Composé de 205 composants, ce mouvement à remontage manuel offre une réserve de marche de 50 heures. Ce fascinant mécanisme est sublimé par un dôme en saphir facetté placé au-dessus du tourbillon. Tournant sur lui-même une fois par minute avec la cage du tourbillon, ce dôme aux facettes diamantées capte la lumière et projetant sur le cadran des reflets hypnotiques en perpétuel mouvement. Le fond transparent révèle toute la beauté du mouvement à tourbillon volant, dont la finition à la main fait appel à diverses techniques de haute horlogerie pour ajouter de la richesse et du contraste : anglage, sablage, grainage, satinage et poli miroir. Le regard est également attiré par deux ponts en forme d’étoile, inspirés de l’emblématique serti Tiffany à six griffes : l’un pour le tourbillon volant, l’autre pour l’affichage des heures et des minutes. La nouvelle Bird on a Flying Tourbillon Azure Blossom incarne parfaitement la philosophie horlogère de Tiffany & Co. : puiser dans son héritage créatif exceptionnel, son expertise diamantaire et sa maîtrise des arts décoratifs pour créer des garde-temps d’une grande beauté.
UN COMMENTAIRE ? Tiffany & Co. a fait le choix un peu surprenant de faire concourir son tourbillon en « Métiers d’art », face à 24 montres concurrentes, alors que cette Bird on a Flying Tourbillon Azure Blossom aurait mieux défendu ses atouts en « Joaillerie » (11 compétiteurs) ou en « Complication femme » (huit montres). Autant dire qu’il sera difficile à Tiffany & Co. de tirer son épingle du jeu en « Métiers d’art » avec un boîtier en or de 39 mm x 11 mm d’épaisseur, doté d’un mouvement à remontage manuel (50 heures de réserve de marche) et serti de 3,8 carats, proposée en série limitée de dix pièces à 270 000 francs suisses : la montre n’est pas suffisamment expressive [compte tenu du vote purement numérique] face à une concurrence aussi puissante que très diversifiée…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS