REPÉRAGES #181-2025 (accès libre)
Sept remarques éclairantes sur sept nouvelles montres en vitrine
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le 181e épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept montres de sept marques : Arilus, Ball Watch, Christiaan van der Klaauw, Louis Moinet, Roger Dubuis, U-Boat et Zenith…
Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

LOUIS MOINET Impulsion Titanium Green (édition Dubaï Watch Week)
Les Ateliers Louis Moinet présentent une création exclusive : Impulsion Titanium Green. Un chronographe au mécanisme apparent qui s’unit à la magie d’un tourbillon volant, paré pour l’occasion de vert et de rouge. Une édition spéciale pour Dubaï Watch Week : pensée spécialement pour cet événement, Impulsion Titanium Green révèle une esthétique rare où se conjuguent virtuosité mécanique et énergie chromatique. Le vert s’impose d’abord sur le rehaut, dont la minuterie se ponctue de rouge toutes les cinq unités, puis se prolonge sur le bracelet en cuir d’alligator, rehaussé de fines surpiqûres écarlates. Ces accents rouges se retrouvent dans les moindres détails : la pointe de la trotteuse centrale, les aiguilles des compteurs, ainsi que l’indicateur qui coiffe la cage du tourbillon. La fibre de carbone habille la platine, s’étend derrière la cage du tourbillon et souligne les inserts qui l’entourent, conférant à l’ensemble une dimension technique. Elle dialogue avec l’intensité des compteurs en saphir fumé et l’éclat du titane, orchestrant un jeu de matières et de contrastes qui sublime l’architecture tridimensionnelle du mouvement. Au cœur de ce décor, le mécanisme du chronographe et les rouages se révèlent avec puissance, offrant un spectacle mécanique captivant. Avec Impulsion Titanium Green, Louis Moinet signe une édition exclusive pour le rendez-vous horloger incontournable de la saison, et rappelle sa promesse : offrir un véritable « show on your wrist».

Impulsion rend hommage aux pères fondateurs de l’horlogerie moderne, Abraham-Louis Breguet et Louis Moinet, inventeurs respectivement du tourbillon et du chronographe. Il associe avec brio le mécanisme entièrement visible du chronographe à la magie d’un tourbillon volant. Dans ce garde-temps Impulsion bat un calibre Maison, conçu spécialement et assemblé par les horlogers Louis Moinet dans leurs ateliers aux Breuleux. Au cœur du chronographe, la roue à colonne orchestre avec précision le départ, l’arrêt et la remise à zéro, commandés par un mono-poussoir. A ce ballet mécanique s’ajoute la ronde aérienne du tourbillon volant, dont cage décentrée effectue une révolution par minute. L’ensemble est animé par un mouvement à remontage manuel à double barillet, conçu pour délivrer une généreuse réserve de marche de 96 heures. D’un diamètre de 42,5 mm, le boîtier Impulsion se démarque d’emblée par son caractère racé. Sa silhouette sculptée, ses lignes nettes et ses zones ajourées dessinent une allure dynamique. Sa composition est une œuvre d’art à la fois technique et esthétique. Son châssis, fruit d’un assemblage ingénieux, se compose de quatre éléments distincts : deux parties latérales, un fond et une lunette, façonnés en titane grade 5. Ce matériau allie avec brio légèreté et résistance, garantissant un confort au porté exceptionnel. Les évidages pratiqués sur les flancs laissent apparaître l’âme, elle aussi en titane, mais teintée noir. Les différentes surfaces alternent finitions polies, satinées et micro-billées, créant des jeux de lumière et des contrastes saisissants qui révèlent toute la force de son design.
UN COMMENTAIRE ? L’allure des montres de cette série limitée de douze pièces est saisissante : question de couleur certes, mais aussi de démonstration visuelle d’une architecture de haute mécanique, capable de fusionner tourbillon volant et chronographe monopoussoir au sein d’un mouvement à remontage manuel qui dispose de 96 heures de réserve de marche grâce à un double barillet (boîtier en titane de 42,5 mm x 14,7 mm d’épaisseur, étanche à 30 m). Le prix est moins léger que le boîtier, puisqu’il va chercher dans les 130 000 euros, mais le style très particulier de cette Impulsion emporte la décision. Très élégant composé de vert souligné de quelques traits rouges (aiguilles et coutures du bracelet)…

U-BOAT U-65 Automatic
Après avoir réécrit les codes de la forme avec son design hyper-courbé, U-Boat lance le nouveau U-65 : cadran industriel, verre ultra-bombé et une évolution animée par un mouvement automatique. Dans un univers où tout tend vers la symétrie, U-Boat continue de suivre sa propre voie, à la recherche de la courbe parfaite. Les U-65 Automatic réinterprètent la poétique de l’hyper-courbe avec la même force esthétique mais une âme renouvelée : un calibre automatique squeletté, le Miyota 8N24 Skeleton, parfaitement visible sous un verre minéral ultra-convexe, sur un cadran au caractère industriel qui conserve toute sa tridimensionnalité visuelle. Plus de bain d’huile dans le boîtier de 44 mm, mais une énergie purement mécanique : un cœur battant qui transforme la lumière, la matière et le temps en un mouvement sans fin.Proposé en acier inoxydable 316L satiné ou en acier noir traité PVD, il conserve les cornes mobiles brevetées garantissant un ajustement parfait à tous les poignets — signe distinctif de la vision ergonomique d’Italo Fontana.

Le souci du détail atteint son apogée dans la couronne dotée d’un insert en verre, rappelant la teinte de la Super-LumiNova utilisée pour les index et les aiguilles, pour une esthétique cohérente et lumineuse, vibrante même dans l’obscurité. Trois nuances — vert, blanc et turquoise — deviennent le fil conducteur de la pièce, reprises sur le rotor visible au fond du boîtier et sur les bracelets en silicone assortis pour les versions en acier, noirs pour celles en PVD. Chaque U-65 Automatic est une invitation à contempler le mouvement sous toutes ses formes : la rotation du rotor, le mouvement squeletté visible sur le cadran, la danse silencieuse du temps qui passe. Une montre qui ne cache rien mais révèle tout : la beauté mécanique à l’état pur. Avec cette nouvelle génération, U-Boat renouvelle son défi à la convention. Cette fois, non pas une expérience fluide, mais un manifeste d’énergie cinétique et de liberté créative.
UN COMMENTAIRE ? C’est le retour de la « bulle », sans huile, mais avec un mouvement automatique et toujours en faisant un pied de nez à ce « bon goût » horloger des marques embourgeoisées : U-Boat refait donc du U-Boat et on adore – ou on déteste ! Il faut compter dans les 2 000 euros (un peu plus, un peu moins selon les versions) pour ce boîtier en acier de 44 mm, étanche à 50 m et animé par un mouvement automatique Miyota qui propose 42 heures de réserve de marche. Le coup de la couronne avec un insert de couleur assorti aux tons de la montre est une idée superbe : qu’on l’aime ou non, c’est une montre qui a du coffre, mais qui possède aussi un âme – c’est peut-être ça qui en gêne certains…

ROGER DUBUIS « La placide » Hommage Sukoon Al-Layl (pièce unique)
La série « La Placide » rend un nouvel hommage à M. Roger Dubuis. Lancé à l'occasion de la Dubai Watch Week, le garde-temps évoque la sérénité des nuits en plein désert, en écho avec la nature du fondateur de la Maison. Du boîtier à la boucle, en passant par la lunette, la couronne et le fond du boîtier, cette pièce unique arbore un design inédit entièrement réalisé en platine. Elle est dotée d'un cadran multicouche, et animée par le calibre RD1472, avec un Calendrier perpétuel. L'Hommage « Sukoon Al-Layl » complète l'hommage rendu cette année avec une grande émotion à M. Roger Dubuis. Elle raconte une histoire empreinte d'héritage, de modernité et de tranquillité. Son esthétique unique puise son inspiration dans les 30 ans d'aventure de Roger Dubuis, ainsi que dans les paysages grandioses du Moyen-Orient. Son design porteur de sens se distingue par le savoir-faire technique de la Maison, et l'expressivité qui lui est si chère. Roger Dubuis a lancé la collection « Hommage » originale en 1996, pour honorer les horlogers, professeurs et amis talentueux qui avaient influencé sa carrière. Cette année, la Maison célèbre son fondateur lui-même. Ainsi, après le premier garde-temps « La Placide », elle dévoile un nouveau modèle de la série, qui rappelle cette fois-ci la bienveillance du créateur. Surnommé « Placide » lorsqu'il était enfant, M. Roger Dubuis était connu pour son calme et sa douceur. En créant ce garde-temps singulier, la Maison a voulu honorer cet esprit délicat en évoquant la quiétude d'une nuit en plein désert. Elle a poussé le souci du détail jusqu'à son nom, puisque « Sukoon » signifie « sérénité » et « Al-Layl », « nuit ». La montre fait également écho à la passion de M. Dubuis pour les complications astronomiques, tout en reliant l'excellence de l'astronomie arabe à l'art horloger genevois. Elle offre l'écrin idéal pour mettre en valeur le calendrier perpétuel, complication préférée de M. Dubuis, avec un affichage birétrograde.

La montre de 38 mm est confectionnée en platine (y compris le boîtier, la lunette, la couronne et le fond du boîtier). Ce matériau a été choisi pour évoquer l'éclat argenté de la lune dans la nuit. Elle est accompagnée d'un bracelet en cuir de veau bleu astral. Ce dernier est rehaussé d'un fil de platine, rarement utilisé, et d'une boucle déployante triple également en platine, gravée de l'emblème Roger Dubuis original, tout premier logo de la Maison, que l'on retrouve sur la couronne. Grâce à une construction multicouche, sublimée par une variété de finitions, énergie et richesse émanent du cadran. On peut notamment admirer le rehaut en nacre, un matériau que Roger Dubuis fut l'un des premiers à utiliser dans les montres pour homme, sublimé par une brillance intense, qui apporte un éclat raffiné et crée un contraste avec le reste du cadran. Il arbore une minuterie décalquée et des angles polis pour une luminosité accrue. Les segments du calendrier et les compteurs, également en nacre, dotés de textes décalqués et de flancs anglés à la main. La platine principale ornée d'ondes guillochées, emblématiques des premières créations Roger Dubuis, qui évoquent les vagues de sable formées par les vents du désert. Elle est parée d'une teinte bleu astral, en écho à la sérénité du ciel juste avant l'aube. L'ensemble associé à une finition laquée donne naissance à des jeux de lumière continus au poignet. Les aiguilles des heures et des minutes sont quant à elles en or blanc 18 carats, tandis que quatre chiffres arabes rendent hommage à la culture du Moyen-Orient. La dernière couche composée de l'affichage des phases de lune, avec une base en aventurine bleue et deux lunes légèrement bombées en or jaune 18 carats. Ce sont les deux seuls éléments de la montre façonnés dans ce métal, en référence aux premiers calendriers perpétuels de la Maison. La diversité de matériaux contrastés et de finitions singulières confère au cadran une impression de profondeur et de volume, caractéristiques de l'expressivité d'aujourd'hui.

Au cœur de la montre bat le calibre RD1472, fusion du mouvement RD14 revisité avec le module RD72, qui associe un calendrier perpétuel à un affichage birétrograde. Lancé en 2004, le RD14 fut le premier calibre automatique fabriqué en interne de Roger Dubuis. Cetteréintroduction combine des composants originaux avec d'autres, restaurés. Ce calibre se distingue notamment par un col de cygne et de ponts en forme de pistolet, éléments repris des montres de poche, unhommage à la tradition horlogère que M. Roger Dubuis aimait tant. Le mouvement RD72, quant à lui, a été lancé en 1999. Il est célèbre pour son calendrier perpétuel associé à un affichage birétrograde. Cette complication réunit les affichages du jour, de la date, du mois, des années bissextiles et des phases de lune. La Maison a réusiné la platine principale, le grand pont, ainsi que 50 % des composants, comme les leviers, les ressorts, les roues et les pignons. Un travail qui a été réalisé en interne.
UN COMMENTAIRE ? On regrettera que cette montre dédiée à la sérénité soit une pièce tant elle est réussie, la complication (calendrier perpétuel bi-rétrograde) portée par ce boîtier en platine de 38 mm x 11 mm, étanche à 30 m, semblant idéalement disposée sur le cadran : c’est clairement la bonne taille pour ce mouvement automatique qui assure 48 heures de réserve de marche. Belle palette chromatique, belle architecture des indication du calendrier perpétuel et belle décoration du cadran : cette montre serait une « bombe » si elle était proposée en acier ou en titane à un prix décent…

ZENITH Defy Extreme Lapis-Lazuli
À l’occasion de son 160e anniversaire, Zenith poursuit son hommage à un héritage exceptionnel en dévoilant des créations où la beauté naturelle rencontre la virtuosité technique. D’un bleu céleste profond, le lapis-lazuli incarne à la perfection la couleur emblématique de la Maison, symbole d’infini, de précision et de quête d’excellence. La Manufacture présente aujourd’hui une nouvelle interprétation spectaculaire de son chronographe le plus audacieux et le plus avancé : la Defy Extreme Lapis Lazuli, éditée à seulement 50 exemplaires. Alliant or jaune microbillé et acier poli, cette imposante montre de 45 mm révèle un cadran ajouré fascinant, façonné à partir de cette pierre d’un bleu céleste envoûtant. Sa profondeur translucide laisse entrevoir le mouvement d’avant-garde qu’elle abrite — un véritable chef-d’œuvre mécanique capable de mesurer le 1/100e de seconde avec une précision absolue. L’architecture puissante et angulaire de la Defy Extreme se réinvente dans un jeu subtil de contrastes entre l’éclat miroir de l’acier et la chaleur satinée de l’or jaune qui orne la lunette dodécagonale et les protège-poussoirs. Ce dialogue de lumière et de texture met en valeur les lignes sculpturales de la montre, tandis que les reflets dorés se prolongent sur les aiguilles, les index et le cadran lui-même. Véritable œuvre de la nature, chaque cadran présente une teinte et des inclusions de pyrite uniques, faisant de chaque pièce un exemplaire singulier. En périphérie, l’échelle du 1/100ᵉ de seconde s’habille de bleu, prolongeant l’harmonie chromatique de l’ensemble.

Au cœur de cette création bat le calibre El Primero 9004, évolution magistrale du légendaire chronographe haute fréquence de Zenith. Il demeure à ce jour le seul chronographe mécanique de série capable de mesurer le 1/100e de seconde. Cette prouesse repose sur deux échappements indépendants : l’un oscillant à 5 Hz (36 000 alternances/heure) pour la mesure du temps, et l’autre à 50 Hz (360 000 alternances/heure) exclusivement dédié au chronographe. Ce dernier entraîne l’aiguille centrale dans une rotation complète en une seconde, garantissant une lecture d’une clarté et d’une précision inégalées. Le cadran ajouré révèle une architecture dynamique et équilibrée : compteur des secondes du chronographe à 6 h, totalisateur des minutes à 3 h, indicateur de réserve de marche à 12 h et petite seconde à 9 h. Le fond en saphir offre une vue plongeante sur la masse oscillante en forme d’étoile, satinée et brossée — une signature contemporaine du savoir-faire horloger de Zenith. Fidèle à l’esprit polyvalent de la collection, la Defy Extreme Lapis Lazuli est équipée d’un système ingénieux d’interchangeabilité des bracelets, permettant de les remplacer en un geste grâce à des boutons discrets situés à l’arrière du boîtier. Trois options accompagnent cette édition : un bracelet en acier, un bracelet en caoutchouc noir embossé avec boucle déployante, et un bracelet en Velcro noir, pour une transition fluide du sport à l’élégance urbaine.
UN COMMENTAIRE ? Très jolis contrastes assortis de l’or jaune, de l’acier et du lapis-lazuli pour ce boîtier qui n’a rien de modeste en 45 mm (étanche à 50 m et mouvement automatique prévu pour 50 heures de réserve de marche) : le prix public ce chronographe haute fréquence (36 000 A/h) va tout de même se situer dans les 35 000 euros, ce qui n’est pas vraiment raisonnable, mais la maison Zenith semble emportée par un irrésistible vent inflationniste dont on a compris qu’il ne favorisait les profits et la conquête de nouvelles parts de marché. C’est dommage, cette Defy Extrême avait quelque chose de très séduisant…

CHRISTIAAN VAN DER KLAAUW Planétarium « Julie » (pièce unique)
Personnalisation poussée à l'extrême dans le dernier chef-d'œuvrede haute horlogerie : la Christiaan van der Klaauw Planétarium « Julie ». Ce garde-temps extraordinaire est le fruit d'une création réalisant les souhaits particuliers d'une amie fidèle de la marque Christiaan van der Klaauw. Après une séance de brainstorming avec Pim Koeslag, PDG et Maître Horloger, ses souhaits se sont précisés. La montre devait être une pièce véritablement unique, un hommage à la jeune fille de cette collectionneuse. Aujourd'hui, ces idées ont donné naissance à une montre exceptionnelle, concrétisant des souhaits inédits pour une montre Christiaan van der Klaauw ! L'équipe de Christiaan van der Klaauw Astronomical Watches a méticuleusement façonné ce garde-temps, veillant à ce que sa construction reflète les plus hauts standards de la Haute Horlogerie et de la personnalisation. Au cœur de ce garde-temps se trouve la complication Planétarium : le plus petit planétarium mécanique au monde, affichant avec précision six planètes de notre système solaire. Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne, se déplaçant en temps réel autour du Soleil. Ce mécanisme époustouflant capture la danse céleste de notre système solaire avec une précision inégalée, ce qui en fait une véritable merveille d'astronomie et d'horlogerie. Cependant, l'ensemble du module Planétarium décrit ci-dessus a dû être repensé pour s'intégrer au thème choisi d'un planétarium squeletté. Les ponts et la platine du module Planétarium ont dû être réalisés dans des formes différentes afin de mieux épouser la forme du logo de la marque CVDK, le soleil à 12 griffes. Tous les ponts ont été découpés et squelettés. L'anglage compte pas moins de 70 angles rentrants, témoignant d'une finition main d'une qualité exceptionnelle. Les index hindous/arabes appliqués à la main sont placés sur un cadran en cristal de saphir transparent, permettant d'admirer le spectacle squeletté.

Le portrait de profil de Julie, qui a donné son nom à la montre, est gravé à la main par le maître graveur Kees Engelbarts sur le barillet. Lorsque le barillet tourne, le visage de Julie est gravé deux fois, en miroir, pour être toujours visible. Le mouvement CKM-01 est également entièrement personnalisé : ses ponts sont entièrement squelettés et anglés à la main, et il est logé dans un boîtier en titane. Le fond du boîtier est gravé de l'inscription « pièce unique » et la lunette est en météorite massive. Ce matériau extraordinaire, façonné par l'univers lui-même, vieux de 4,6 milliards d'années, est plus ancien que notre Terre. Il présente un motif Widmanstätten unique, formé au cours de millions d'années de refroidissement lent dans l'espace, ce qui en fait une pièce véritablement unique. Au-delà de son esthétique astronomique, le Planétarium « Julie » témoigne du savoir-faire horloger suisse d'exception. Au cœur de cette montre se trouve un mouvement de manufacture doté d’un remontage automatique unidirectionnel avec une réserve de marche de 60 heures, d’un spiral libre et balancier à inertie variable, de 32 rubis, oscillant à 21 600 alternances par heure (3 Hz), d’un échappement à ancre suisse avec paliers sertis de rubis, de ponts en étoile finis à la main, squelettés à la main, sablés et anglés à la main, finition étoile givrée, plaqués rhodium et d’un rotor squeletté en laiton plaqué or rose, en forme de logo CVDK, avec une masselotte en tungstène plaqué rhodium pour une efficacité optimale La Planetarium « Julie » est une pièce unique. Christiaan van der Klaauw a pu réaliser cette pièce unique grâce à la collaboration du collectionneur et au dévouement de son équipe, faisant de ce garde-temps une pièce de collection exceptionnellement rare et unique.
UN COMMENTAIRE ? une réalisation très particulière, qui renouvelle le regard qu’on pouvait porter sur les productions « astronomiques » – déjà très étonnantes en soi – de cet atelier néerlandais fondé par Christiaan van der Klaauw : le prix de cette pièce unique ne regarde que la personne qui en a passé commande et qui a la chance de pouvoir admirer de près cette montre (boîtier de 40 mm et mouvement automatique suisse disposant de 60 heures de réserve de marche). Cette montre astronomique est le plus petit planétarium mécanique du monde (position 6 heures). Le Soleil est positionné exactement au milieu du Planétarium. La planète la plus proche du Soleil est Mercure. Mercure est suivi par Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne. Les planètes orbitent autour du Soleil comme suit : Mercure 87,97 jours ; Vénus 224,70 jours : Terre 365,24 jours ; Mars 686,98 jours ; Jupiter 11,86 ans…

BALL WATCH Engineer II Dazzle
Ball Watch Company et Oracle Time (le principal magazine de montres de luxe, la plate-forme d'information et la communauté des collectionneurs basé au Royaume-Uni) sont fiers de dévoiler leur première montre collaborative. Imaginé et conçu ensemble par Ball et Oracle Time, l'Engineer II Dazzle rend hommage au Dazzle Camo, les motifs frappants et abstraits utilisés par la marine britannique pendant la Première Guerre mondiale pour confondre plutôt que de dissimuler. Cette montre en édition limitée transforme une stratégie militaire centenaire en une déclaration de design et de créativité. Le camouflage Dazzle occupe une place unique dans l'histoire navale de la Première Guerre mondiale. En utilisant des motifs inspirés de la faune, le peintre marin britannique Norman Wilkinson a eu une touche perturbatrice : au lieu de cacher des navires, il confond le spectateur. Avec les bonnes formes et lignes abstraites aux bons endroits, le motif de camouflage éblouissant a déformé la forme, la vitesse et la direction d'un navire. Le mouvement artistique d'avant-garde cubiste du début du XXe siècle a également inspiré les motifs abstraits dans le camouflage éblouissant. Le motif choisi pour le cadran de la montre s'inspire des mêmes principes et les réinvente dans un contexte moderne. Le motif tranchant et fragmenté de triangles a été gaufré sur le cadran pour améliorer le contraste entre les formes, en utilisant des couleurs blanc, gris et noir - un clin d'œil au concept original de camouflage éblouissement. Pour ajouter un peu de couleur, les aiguilles sont en bouse d'un bleu ciel glacé - adapté à une montre à thème nautique.

Contrairement à toute autre forme de luminescence, 15 micro-gaz à tritium ornent chaque marqueur de temps et les trois aiguilles. Entièrement auto-alimentées, les micro-lumières à gaz brillent de couleur bleu glace sur les aiguilles et le marqueur de 12 heures - correspondant aux extrémités bleues des aiguilles - et en blanc propre et nautique sur les autres index horaires. La luminosité incomparable brille automatiquement du premier signe d'obscurité au dernier, assurant une lecture facile de l'heure dans toutes les conditions de faible luminosité. Mesurant 40 mm de diamètre et seulement 11,5 mm d'épaisseur, l'étui offre non seulement la polyvalence et le confort pour toutes les occasions, mais aussi la résistance. La taille remarquablement fine s'adapte exceptionnellement bien sous divers équipements ainsi que sous la tenue vestimentaire, tandis que l'acier inoxydable 904L excelle dans les environnements difficiles. Cette qualité d'acier offre une résistance supérieure à la corrosion, à la rouille et aux acides, ainsi qu'une dureté unique qui lui permet de résister à des conditions extrêmes. Visuellement, l'acier inoxydable 904L a un beau polissage élevé et vieillit délicieusement bien. La montre fonctionne sur le calibre automatique Ball RR1101-C qui est visible à travers le fond du boîtier en cristal de saphir transparent et dont la précision a été testée et certifiée par l'Institut officiel suisse d'essais de chronomètres (COSC). Pour protéger le cœur de la montre, le système anti-choc breveté Amortiser protège le mouvement mécanique contre les chocs externes sévères. Doté d'un anneau anti-magnétique protecteur qui fait le tour du mouvement, il absorbe l'énergie créée par les chocs latéraux.
UN COMMENTAIRE ? Avec son cadran étonnant, cette édition limitée de 100 montres Swiss Made est proposée à un peu plus de 3 000 euros (boîtier en acier de 40 mm x 11,5 mm d’épaisseur, avec un excellent bracelet à maillons métalliques, étanche à 100 m et motorisé par un mouvement automatique suisse certifié chronomètre). L’illumination des heures, des minutes et des secondes, ainsi que du cadran, est toujours aussi magique dans la pénombre. Dommage que le prix soit un peu élevé pour une simple montre sportive à trois aiguilles…

ARILUS La Norma
La marque indépendante française Arilus présente sa nouvelle création : La Norma, une montre contemporaine, légère et robuste, inspirée par l’univers alpin et le savoir-faire horloger français. La Norma tire son nom d’une montagne emblématique de la vallée de la Maurienne, berceau de l’aluminium français. Son design s’inspire des courbes paraboliques, celles que dessine un skieur dans une neige fraîche, tracés éphémères devenus signatures intemporelles. Ces lignes fluides et naturelles se traduisent dans un design épuré et équilibré, qui allie sobriété et caractère. Avec La Norma, Arilus franchit une nouvelle étape : proposer une montre conçue, fabriquée et assemblée en France, équipée d’un mouvement quartz suisse, et proposée à un prix accessible (moins de 500 €). Un garde-temps pensé pour séduire aussi bien les passionnés de design que les amoureux de nature et de montagne. Trois coloris au lancement : noir ardoise (la force de la roche) ; bleu nuit (l’éclat des lacs de montagne) ; vert sapin (le souffle des forêts). Chaque teinte traduit une facette du paysage savoyard, pour un garde-temps à la fois technique et poétique.

Soutenir La Norma, c’est bien plus qu’acquérir une montre. C’est prendre part à une aventure humaine et alpine, à taille réelle. Chaque contribution aide à préserver le savoir-faire horloger français, au cœur des Alpes, mais aussi à encourager une production locale et responsable, proche de ceux qui la façonnent, tout en promouvant une horlogerie durable et indépendante, inspirée par la nature et le temps qui passe.Votre soutien donne vie à une montre, mais aussi à une vision : celle d’un luxe authentique, accessible et enraciné dans son territoire. Les prototypes de La Norma ont été imaginés, dessinés, testés et validés. Chaque détail a été affiné jusqu’à atteindre l’équilibre parfait entre légèreté, précision et caractère.Aujourd’hui, tous les partenaires français sont confirmés : usinage, anodisation, gravure, et assemblage final... tout est prêt à être lancé. Fondée par Christophe Quillon à Annecy, Arilus est une marque indépendante de montres fabriquées en France. Inspirée par les paysages alpins et un savoir-faire industriel unique, elle propose des garde-temps qui associent design contemporain, durabilité et héritage local. Lauréate du 1er Prix RSE du Comité Francéclat en 2023, Arilus incarne une horlogerie responsable et authentique.

UN COMMENTAIRE ? Lancée il y a quelques jours sur Kickstarter, la campagne de sociofinancement pour la Norma d’Arilus est pour l’instant modérément souscrite, la marque ayant le triple inconvénient d’être à peu près inconnue, malheureusement pour elle française [en plus très enracinée et fière de son terroir alpin] et surtout assez maladroite et naïve dans son approche du crowdfunding. Peu importe, puisque cette Norma est originale et fait preuve d’une créativité alpestre inattendue : il faut compter dans les 350 euros (30 % sous le futur prix public) pour ce boîtier en aluminium anodisé et microbillé de 38 mm x 9,6 mm d’épaisseur, étanche à 50 m, doté d’un cadran en aluminium sous le verre minéral bombé et animé par un mouvement électronique suisse Ronda 715. Le style particulier est celui d’un authentique créateur, qui pratique son métier d’horloger avec détermination, mais se soucier des modes ou des tendances de la saison : on ne peut que souhaiter bonne chance à cet horloger indépendant français…

COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS

