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REPÉRAGES #92-2021 (accès libre)
Six montres et une horloge de cuisine qui entendent imposer leurs nouveaux codes créatifs

2021, année de bonnes (et de moins bonnes) surprises dans les nouveautés lancées par les marques – lesquelles résistent tant bien que mal aux défis de la crise sanitaire. Voici une présentation des montres du second semestre 2021, racontées du point de vue des marques et commentées avec la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » horlogères. Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou venues d’ailleurs, à prendre ou à laisser, au masculin comme au féminin, il est toujours intéressant de savoir ce qui circule sur les marchés. « Quand on aime, on ne compte pas » : ce sera donc une montre par jour de la semaine – soit sept montres de sept marques : ArtyA, Cuervo y Sobrinos, Eberhard & Co, Frederique Constant, Jaquet Droz, Junghans et Tudor…


EBERHARD & CO Chrono 4 20e anniversaire

L’histoire d’un des chronographes les plus originaux jamais réalisés dans les annales de l’industrie horlogère suisse commence au tournant du nouveau millénaire, grâce à une intuition géniale de l’alors PDG de la Marque, Palmiro Monti. M. Monti était un authentique précurseur, tant dans le domaine de la technique que dans ceux du design et du marketing. Sa grande intuition fut de rechercher un biais technique qui rendrait plus logique et plus intuitive la lecture des compteurs chronographiques, jusqu’alors standardisée en deux ou trois sous-cadrans placés à 12, 3 et 9 heures. Repenser les mouvements traditionnels pour répondre à une telle exigence était loin d’être chose facile : une modification de cette ampleur requérant de grandes compétences techniques et un investissement considérable. Mais rien ne pouvait faire douter Palmiro Monti de son idée, désormais déterminé à mener à bien son projet le plus ambitieux. Après plusieurs années de tentatives, il parvient finalement, en 2001, à réaliser son rêve en faisant brevetter un dispositif additionnel au mouvement de base, lui permettant d’aligner 4 compteurs de façon logique et esthétiquement plaisante. Le succès du Chrono 4 fut immédiat. Le public a vite compris son caractère révolutionnaire et l’a gratifié de résultats commerciaux dépassant toutes les espérances, ce qui a incité Eberhard & Co. à proposer son petit bijou de mécanique en plusieurs versions, toutes très séduisantes. Pour ne citer que les étapes majeures de cette évolution, on retiendra l’introduction de la variante Géant, déclinée en acier, titane et noir intégral « full black ». Une montre aux dimensions généreuses avec ses 46 mm de diamètre, conçue pour satisfaire les besoins d’une vaste clientèle. La version Géant fut également celle choisie pour les éditions limitées lancées à l’occasion du 10e anniversaire de la collection. Le Chrono 4 a été également développé en un modèle de forme rectangulaire baptisé « Temerario » pour le caractère audacieux de son design et la mise en œuvre d’ingénieux dispositifs additionnels, brevetés Eberhard & Co. Au fil des années, de nombreuses célébrités ont choisi le Chrono 4 comme garde-temps personnel. Parmi elles, le légendaire Jackie Chan, qui a souhaité une édition limitée du Chrono 4 Temerario poue célébrer son propre soixantième anniversaire, en 2014. De même le pilote moto et champion du monde Loris Capirossi possède « son » Chrono 4, une édition limitée à 195 exemplaires, qui en 2008 fut baptisée CAPIREX en son honneur. Enfin, nous nous devons de citer le modèle exceptionnel proposé par la Maison à l’occasion de son 130e anniversaire : une création de haute horlogerie dotée d’un cadran squelette et d’un pont supérieur en verre saphir, laissant entrevoir les rouages, avec revêtement DLC, du mouvement.

Vingt ans d’histoire, vingt ans de succès et d’innovations, qui perdurent encore avec la nouveauté aujourd’hui dévolée à l’occasion de la célébration de cet anniversaire important. Le nouveau Chrono 4 incarne à lui seul toute l’expertise technique développée par la Maison pendant près de 140 années de passion pour la chronographie et d’une esthétique en adéquation avec son époque. Ainsi, la taille choisie pour le boîtier est 42 mm de diamètre, soit la dimension aujourd’hui la plus prisée sur le marché des chronographes de sport. Le fini poli est le même que celui de la lunette en acier qui distingue l’une des deux versions, la seconde alternative arborant une lunette en céramique, rendue plus sportive par l’ajout d’un tachymètre. Et toujours le calibre EB. 251, modèle breveté Eberhard & Co. qui anime le Chrono 4 fin depuis ses débuts, reste inchangé. Le vaste choix de cadrans, protégés par un verre saphir avec traitement antireflet sur sa face interne, privilégie le motif Clous de Paris pour la partie centrale et « azurée » pour les 4 compteurs, qui vont du total look gris aviation, au noir ou blanc avec différents contrastes blanc/noir ou argenté/noir. Afin de satisfaire à toutes les exigences du porteur, plusieurs bracelets sont disponibles, en acier, en caoutchouc ou en alligator, lequels sont équipés de la boucle deployante exclusive Déclic. Aujourd’hui comme en 2001, Eberhard & Co. continue d’innover, dans le sillage d’une montre qui a révolutionné la lecture du temps, et rend hommage à un garde-temps qui représente un jalon important dans l’histoire de l’horlogerie.

TUDOR Pelagos FXD

Développé sur la base d’un cahier de spécifications élaboré avec une unité de la marine française, le modèle Pelagos FXD propose une fonction dédiée à la navigation sous-marine ainsi qu’un design optimisé pour un usage professionnel extrême. Dès les années 1950 et la création par Tudor de l’une des premières montres de plongée professionnelles modernes, la marque est devenue fournisseur officiel de la Marine nationale. Avec le modèle Pelagos FXD, où FXD fait référence aux barrettes fixes très robustes du boîtier de montre, Tudor renoue avec cette collaboration historique. Elle présente une montre technique issue d’un cahier de spécifications unique, élaboré avec le concours des nageurs de combat de la Marine nationale : ceux du prestigieux commando Hubert. Caractéristique : 1) Boîte satinée de 42 mm de diamètre en titane avec barrettes de bracelet usinées dans la masse et fond gravé du logo de la marque « Marine nationale » et de l’inscription « M.N.21 » (Marine nationale 2021), inspiré du gravage historique des années 1970 et 1980 ; 2) Lunette tournante bidirectionnelle en titane avec insert en céramique et graduation 60 minutes rétrograde et matière lumineuse Swiss Super LumiNova grade X1 ; 3) Cadran bleu marine mat avec index appliqués et matière lumineuse Swiss Super LumiNova grade X ; 4) Calibre Manufacture MT5602, certifié par le COSC avec spiral en silicium et 70 heures de réserve de marche ; 5) Aiguilles « Snowflake », signature des montres de plongée Tudor introduite en 1969, avec matière lumineuse Swiss Super LumiNova grade X1 ; 6) Bracelet en tissu une pièce avec système d’attache auto grippant, bleu marine avec bande centrale grise et bracelet supplémentaire en caoutchouc d’une seule pièce avec motif tissu…

Tudor a choisi de s’associer à la marque « Marine nationale » en 2021 afin de prolonger une relation qui remonte à 1956. À cette date, le Groupe d’Étude et de Recherches Sous-Marines (G.E.R.S.), une entité scientifique dépendant de la Marine nationale et basée à Toulon, reçoit des montres Oyster Prince Submariner pour leur évaluation en situation réelle. Il s’agit d’exemplaires des références 7922 et 7923, toutes deux étanches à 100 mètres et équipées respectivement de mouvements à remontage automatiques et manuels. L’étanchéité de ces montres est alors jugée « parfaite » et leur comportement « tout à fait correct » par le commandant du G.E.R.S. de l’époque. Convaincu du potentiel des instruments que la marque genevoise propose, celui-ci passe rapidement de nouvelles commandes permettant à Tudor d’accéder au statut de « fournisseur officiel de la Marine nationale » en 1961. Les montres de plongée Tudor ne cessent alors d’évoluer et la Marine nationale utilisera au cours des décennies suivantes de nombreux instruments de la marque. Aujourd’hui, la plus célèbre montre de plongée TUDOR utilisée par la Marine nationale reste la référence 9401, reconnaissable à sa combinaison cadran et lunette bleus. Lancée au milieu des années 1970, gravée sur le fond de boîte des initiales « M.N. » suivies de l'année de dotation et livrée dans deux configurations, index « Snowflake » et plus tard index triangulaires, ce modèle restera en production et sera livré à la Marine nationale jusque dans les années 1980. Son utilisation, elle, s’étendra jusqu’aux années 2000, à l’école de plongée de la Marine nationale notamment, et chez les nageurs de combat. Bien qu’officiellement retirée des carnets de commande de la Marine nationale depuis une quinzaine d’années, on peut encore l’apercevoir aujourd’hui au poignet d’anciens marins. C’est dans l’esprit de cette référence emblématique que s’inscrit le modèle Pelagos FXD. Élaboré avec le concours des nageurs de combat de la Marine nationale, le modèle Pelagos FXD repose sur un cahier de spécifications aussi particulier qu’exigeant. Raison pour laquelle il comprend de nombreux éléments fonctionnels inédits chez Tudor, à commencer par ses barrettes de bracelet fixes, usinées dans la masse de la boîte en titane de 42 mm de diamètre, pour une robustesse et une fiabilité accrues. Profilées dans le prolongement des cornes, elles participent grandement à la silhouette caractéristique du modèle. Un autre élément spécifique de ce modèle est sa lunette tournante à 120 crans. Bidirectionnelle et graduée de manière rétrograde de 60 à 0, elle ne correspond pas au standard ISO 6425:2018 des montres de plongée mais répond au besoin spécifique de la technique dite de « navigation par caps successifs » ; l’une des spécialités des nageurs de combat.

Au niveau esthétique, le modèle Pelagos FXD s’inscrit dans la continuité des montres de plongée Tudor utilisées historiquement par la Marine nationale. De couleur bleu marine, il présente les index carrés et des aiguilles angulaires caractéristiques, introduits par la marque en 1969 pour augmenter l’intensité de la luminescence de ses montres en conditions de faible luminosité. Il possède en outre une lunette tournante avec un insert en céramique sablé dont la graduation est, elle aussi, remplie de matière lumineuse. Sa boîte en titane de 42 mm de diamètre est étanche à 200 mètres et présente des finitions entièrement satinées pour un effet mat, limitant ainsi les reflets lumineux. Pour souligner le caractère officiel de cette montre, son fond porte le logo de la marque « Marine nationale », composé d’une ancre surmontée d’un bachi, ainsi qu’un gravage d’inspiration historique « M.N.21 » pour « Marine nationale 2021 ». Historiquement, la Marine nationale se faisait livrer des montres de plongée Tudor sans bracelet et les équipait ensuite de ses propres attaches ; plus ou moins artisanales. Deux types de bracelets semblent avoir été particulièrement utilisés au fil des années : des bracelets noirs, d’une seule pièce en nylon tressé, et plus rarement des bracelets artisanaux réalisés à partir d’élastiques de parachutes, reconnaissables à leur couleur verte et leur bande centrale jaune ou rouge. C’est à ces derniers, reliques ultra fonctionnelles et immanquablement associées aux plongeurs militaires français, que le bracelet en tissu de la Pelagos FXD rend hommage. Le bracelet en tissu d’une seule pièce est l’une des signatures de Tudor qui est devenue, en 2010, l’une des toutes premières marques horlogères à le proposer avec ses montres. Tissé de manière artisanale sur des métiers Jacquard à navette du XIXe siècle par l’entreprise Julien Faure dans la région de Saint Étienne, en France, sa qualité, sa robustesse et son confort au porté sont uniques. Pour le modèle Pelagos FXD, une nouvelle construction très technique de bracelet a été développée par Tudor et Julien Faure, ici aussi adaptée au travail rustique des plongeurs de la Marine nationale. Composé d’un ruban bleu marine en polyéthylène tissé de 22 mm avec bande centrale argentée, d’une boucle « D » en titane et d’un système d’attache auto grippant, il s’adapte à différentes tailles de poignet tout en offrant un grand confort d’utilisation. Coïncidence notable, Julien Faure, entreprise familiale créée en 1864, a longtemps tissé en exclusivité dans ses ateliers les rubans décoratifs au nom des bâtiments de la Marine nationale, qui font partie intégrante du légendaire bachi, le couvre-chef à pompon rouge des matelots et quartiers maîtres français. Un bracelet supplémentaire en caoutchouc d’une seule pièce avec motif tissu et boucle ardillon est également offert avec la Pelagos FXD. Très souple et très confortable, c’est la première fois qu’il est proposé par Tudor. Le Calibre Manufacture MT5602 qui équipe le modèle Pelagos FXD affiche les fonctions heures, minutes et secondes. Il présente les finitions typiques des Calibres Manufacture de Tudor : son rotor en tungstène monobloc est ajouré et satiné avec des détails sablés, tandis que ses ponts et sa platine exposent une alternance de surfaces sablées, polies et de décorations faites au laser. Sa construction est pensée pour la robustesse, la longévité, la fiabilité et la précision, à l’image de son balancier à inertie variable maintenu par un solide pont traversant à double point d'ancrage. Couplé à un spiral amagnétique en silicium, il permet au Calibre MT5602 d’être certifié chronomètre par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC) avec des performances allant au-delà des standards de cette institution indépendante. En effet, là où le COSC tolère une variation moyenne de marche journalière de –4 à +6 secondes par rapport au temps absolu sur un mouvement seul, Tudor s’impose –2 / +4 secondes de variation sur la marche de la montre entièrement assemblée. Autre élément notable, la réserve de marche du Calibre Manufacture MT5602 est dite « weekend proof », soit de 70 heures environ, ce qui permet au porteur de poser sa montre le vendredi soir et de la reprendre le lundi matin sans devoir la remonter.

FREDERIQUE CONSTANT Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture

C’est une pièce sur laquelle il y eut d’infinies spéculations tant les collectionneurs l’attendaient : la collection phare de Frédérique Constant, doublée de la complication emblématique de la Haute Horlogerie, triplée du calendrier mécanique le plus complexe jamais inventé. Bienvenue à la Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture. Proposé en acier et or rose, édité chacun en série strictement limitée, ce précieux garde-temps à l’élégance sport-chic se singularise également par son accessibilité : une constante liée à la maison horlogère suisse depuis toujours. Beaucoup en rêvaient, certains l’espéraient. La Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture n’incarne pas seulement ce que Frédérique Constant a su faire de mieux au cours de presque 35 années : elle s’impose également comme une pièce incontournable de la Haute Horlogerie. Par sa technicité, son esthétique, sa précision, mais aussi par ce qui fait la singularité de la manufacture depuis sa création : son accessibilité. Proposé en version or rose 18 carats ou en acier, ce garde-temps est d’une audace rare. Il brise bon nombre de codes que l’on croyait immuables. Avec lui, Frédérique Constant démontre que l’on peut dessiner une pièce très moderne enrichie des complications séculaires. Que l’on peut les produire et assembler au sein de sa propre manufacture genevoise et devenir, dans le même temps, le Quantième Perpétuel Tourbillon Manufacture le plus accessible jamais réalisé. Au final, réussir l’union de ce que certains croyaient être des opposés inconciliables et donner vie à une montre vive, moderne, élégante, précise. Comme pour toute complication de ce haut niveau, l’essentiel reste d’en garantir la parfaite lisibilité. Au sein du boîtier de 41 mm avec bracelet intégré devenu la signature esthétique de la collection Highlife, Frédérique Constant a disposé ses complications en quatre secteurs. Le jour et la date sont les informations les plus utiles et lues au quotidien : la maison les a donc disposées horizontalement, dans cet ordre, pour être lues de manière naturelle et intuitive en une fraction de seconde. A midi, se trouvent réunis dans un unique compteur, le mois (grande aiguille) et le décompte des années bissextiles (petite aiguille). C’est pour terminer l’équilibre de cette composition esthétique parfaitement maîtrisée que le tourbillon vient l’équilibrer à 6h, cadençant les secondes par son aiguille centraleLa Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture est animée par le calibre FC-975, conçu, produit et assemblé en quantités très limitées au cœur de la manufacture genevoise. Pour une plus grande précision, caractéristique essentielle du tourbillon, Frédérique Constant l’a doté d’un échappement en silicium - soit la roue d’échappement et l’ancre. Ce choix technologique est un véritable parti pris de la Manufacture : celui d’offrir à ses collectionneurs une pièce stable, précise, insensible aux variations de températures comme de champs magnétiques, notamment ceux induits par notre environnement numérique tels qu’ordinateurs, smartphones, tablettes, enceintes connectées, et d’autres. Ce mouvement d’exception peut être admiré quel que soit l’angle de vue sur la Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture, côté cadran ou côté fond. Ses réglages, quant à eux, se font par des correcteurs discrètement nichés dans les flancs de carrure. Dans les deux versions, c’est la couleur bleue qui domine. De part et d’autre de l’affichage des complications, Frédérique Constant a opté pour un visage sans cadran. Cette option permet de voir l’intimité du calibre Manufacture FC-975 -dans toute sa splendeur - accompagné de ses délicates vis bleuies, de son perlage et de subtiles Côtes de Genève. Elle favorise également le contraste entre le mouvement rhodié et les affichages du calendrier perpétuel. Pour en accroître la lisibilité, la Manufacture a d’ailleurs pris soin de leur offrir des compteurs en creux, à deux niveaux, permettant de mieux capturer la lumière. Si la Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture est strictement limitée (30 pièces pour la version en or rose, et 88 exemplaires pour la version en acier), chaque collectionneur pourra en revanche offrir à son exemplaire gravé et numéroté plusieurs visages. Cette montre d’exception est en effet accompagnée de deux bracelets, interchangeables à l’envi et sans outil. Le modèle en or rose est proposé avec un bracelet en cuir d’alligator surpiqué, complété d’un second bracelet en caoutchouc, confirmant l’orientation très urbaine et contemporaine que la Highlife Tourbillon Perpetual Calendar Manufacture peut prendre en quelques secondes. Ce même bracelet en caoutchouc est aussi fourni avec la version acier, associée pour sa part à un bracelet également en acier, à trois maillons polis et satinés, paré d’une boucle déployante portant le sceau Frédérique Constant.

JUNGHANS Horloge de cuisine Max Bill

La technologie horlogère dans ce qu'elle a de plus beau. Depuis les années 1920, les designers de Junghans, alors encore appelés architectes du temps, ont toujours eu à cœur d'atteindre cet objectif. Afin de développer encore davantage le savoir-faire de ses équipes en matière de design, l'entreprise de la Forêt-Noire a contacté en 1956 l'artiste du Bauhaus et designer industriel, Max Bill, qui, comme ce dernier l’écrivait plus tard, avait déjà « un faible pour les montres ». Bill accepte la collaboration « avec le plus grand plaisir » et conçoit, avec l'horloge de cuisine, son premier garde-temps pour la fabrique horlogère. Depuis lors, ce classique du design est resté une pièce de collection rare et recherchée. Aujourd’hui cependant, Junghans réédite cette horloge dans un modèle fidèle à l'original en termes de couleur, de forme et de matériau. Le nouveau modèle reprend en détail le design de l'horloge de cuisine de 1956, que Max Bill et ses étudiants de la « Hochschule für Gestaltung » d’Ulm avaient conçue en se basant sur ses croquis de « l'horloge idéale ». Comme dans l'ensemble de son œuvre d’artiste et de designer industriel, l'horloge de cuisine est caractérisée par l’alliance entre fonctionnalité et esthétique. Chaque élément a été agencé en tenant compte de sa valeur utilitaire et de son utilisation au quotidien, comme l'expliquait clairement plus tard Max Bill : « Il était évident que les chiffres devaient être bien visibles. Les chiffres des heures au niveau des index horaires et ceux des minutes sur la minuterie. Pourquoi ? Souvent, la pendule de cuisine est la seule horloge murale de la maison. Elle permet aux enfants d’apprendre à lire l'heure, et à reconnaître leurs premiers chiffres. Elle leur permet de comprendre le découpage des heures et des jours. Elle se doit donc d'être claire et pratique à utiliser, comme de la belle vaisselle. » Et même plus de six décennies plus tard, le design n'a aucunement perdu de son esthétique et de sa clarté. Fabriqué avec passion dans une manufacture de majolique du Bade-Wurtemberg, le boîtier en céramique émaillée bleu clair de l'horloge de cuisine brille aujourd'hui, tout comme en 1956, de la même chaleur. Serti dans le boîtier et encadré par une lunette chromée, le cadran blanc offre une très grande lisibilité grâce à son design clair et à la typographie élaborée par Max Bill. Les aiguilles pointent avec précision les chiffres des heures et des minutes, et rythment, hier comme aujourd'hui, la journée conformément aux principes définis par le designer. Dans la partie inférieure du boîtier céramique à la forme effilée, un système de minuterie mécanique permet de surveiller les temps de cuisson allant jusqu'à 60 minutes. Une fois le temps écoulé, une charmante sonnerie, rappelant les airs des années 1950, se fait entendre. Initiale- ment fabriquée dans une version mécanique, puis par la suite électrique, l'horloge de cuisine est désormais proposée dans un design contemporain avec un mouvement à quartz ou radio-piloté. Avec la réédition de cette horloge de cuisine, l'un des chapitres les plus marquants de la longue collaboration entre la manufacture horlogère Junghans et Max Bill voit la suite son histoire tant attendue s'écrire. 65 ans après sa conception, l'icône du design est de retour, avec un design toujours aussi clair et chaleureux.

CUERVO Y SOBRINOS Historiador 1519

Installée dans le Tessin suisse, la maison Cuervo y Sobrinos préférant communiquer en italien, en chinois, en anglais et en espagnol plutôt qu’en français, alors que la communauté des amateurs francophones représente 150 millions de locuteurs à moins de trois heures d’avion de la Suisse, nous respectons sa volonté en ne chroniquant pas en français la nouvelle Historiador 1519 pour nos lecteurs francophones…

ARTYA Purity Tourbillon Chameleon Édition jaune et orange

Comme vous avez pu l'admirer avec notre première ArtyA Purity Tourbillon Chameleon, ArtyA développe actuellement des boitiers en Nano-saphir capables de changer de couleur en fonction de la lumière. Aujourd'hui nous avons le plaisir de vous présenter la seconde déclinaison de couleur développée ! Un boitier en Nano-saphir jaune qui, sous une lumière incandescente, offrira a son propriétaire une couleur orange exceptionnelle. Nous entendons toujours dire : « Quelle est la grande nouvelle couleur cette année ? » L'année dernière, c'était vert. Avant, le bleu était le nouveau noir. Cette année, ArtyA bouleverse cette notion. Pour la première fois dans l'industrie horlogère, ArtyA introduit la technologie du Nano-Saphir dans un boîtier de montre, permettant à sa couleur de changer. En particulier, sous la lumière naturelle (ensoleillée ou nuageuse), le boîtier a une couleur jaune, mais lorsqu'il est exposé à une lumière incandescente (6500K ou plus), le boîtier change instantanément et totalement de couleur pour se transformer en un mystérieux Orange. Cette nouvelle technologie jamais encore utilisée, est une exclusivité ArtyA, pour la Purity Tourbillon Chameleon. Pour donner suite à cette incroyable performance, de nombreux autres boîtiers de couleur Nano-saphir destinés à l'ArtyA Purity Chameleon seront présentés en 2022 dans des versions uniques 1/1, passant du rouge au vert, du jaune à l'orange, du violet au vert... Les possibilités sont aussi infinies que les couleurs de l'arc-en-ciel. En tant que société horlogère indépendante autofinancée, ArtyA est très fiers de pouvoir présenter cette incroyable première mondiale dans ce domaine très concurrentiel de l'industrie horlogère haut de gamme. Ce nouveau boîtier de montre ArtyA Nano-Sapphire est un matériau polycristallin optiquement transparent qui est formé par la cristallisation de verre de composition chimique et possède des propriétés physiques et chimiques supérieures à celles du verre d'origine. Ce matériau est l'un des nombreux matériaux vitrocéramiques, qui existent depuis plus de 50 ans et ont une large gamme de compositions et d'applications, utilisant une composition multi-composants à haute température à base de deux oxydes principaux - SiO2 et Al2O3. Ces oxydes sont des composants clés de la plupart des pierres précieuses naturelles. Une température de 1700°C. (contre 700°C pour le verre) est nécessaire pour synthétiser ce matériau, une seule entreprise au monde a su adapter cette technologie pour créer un matériau spécifiquement optimisé pour l'horlogerie et la joaillerie. Et ArtyA est la première entreprise à l'utiliser dans un boîtier de montre. L'incroyable dureté du boîtier, 7 sur l'échelle de Mohs, bien supérieure à celle du verre (5), garantit sa pérennité dans le temps !

JAQUET DROZ Petite heure Minute Smalta Clara Colibri

Avec cette création estivale, raffinée et colorée, la Maison démontre sa maîtrise de l’art de l’émail plique-à-jour, une technique qui exige une rare dextérité au profit d’une composition naturaliste vive et singulière. Précieuse et onirique : la nouvelle Petite Heure Minute Smalta Clara Colibri brille par une fraicheur et une légèreté dont les collectionneurs apprécieront la maîtrise technique que recèle ses cloisons d’or. Avec cette création, Jaquet Droz s’affirme comme l’un des rares ateliers artisanaux à valoriser cette technique ancestrale de l’émail plique-à-jour, née il y a 1500 ans et qui peut être assimilée à un vitrail miniature. Elle consiste à déposer de l’émail dans des alvéoles sans fond, contrairement au cloisonné ou au champlevé. Un cadran en or avec des cloisons de formes et de tailles différentes est créé. Chaque espace vide est comblé d’email de multiples couleurs puis soumis à plusieurs cuissons successives. Chacun de ces passages au four donne sa teinte et sa densité à l’émail, avec le risque permanent que quelques degrés de plus ne le brise. Tel un vitrail miniature, le plique-à-jour ainsi obtenu offre un émail d’une parfaite transparence, siège de multiples jeux de lumières, d’ombres et de reflets qui confèrent au motif représenté autant de volume que de vie. Ce motif, c’est aujourd’hui celui d’un colibri présenté en un subtil dégradé de vert. Jaquet Droz en a créé pas moins de sept nuances différentes pour exprimer sa vision estivale et joyeuse du célèbre oiseau. En choisissant comme cadre sa Petite Heure Minute à cadran décentré à 2 heures, la maison offre au colibri une vaste surface qui permet d’exprimer la richesse de ses tons et la virtuosité du plique-à-jour (smalta clara en latin). Pièce rare, raffinée, sertie de 100 diamants sur sa lunette et ses cornes, avec cadran en nacre, elle n’est éditée qu’en numerus clausus de 8 exemplaires, d’un diamètre de 35 mm sur bracelet en satin vert rembordé main.


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