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SMARTWATCH : Apple prend un sacré risque (calculé ?) pour tenter de passer en force et vendre sa Watch sur le marché suisse...

Sans attendre une décision toujours pendante des juges de Genève et sans se résoudre à un accord négocié avec William Leong, le Singapourien qui a tous les droits sur la pomme horlogère en Suisse, Apple décide d'introduire sa montre connectée sur le marché helvétique dès la fin juin... ▶▶▶ APPLE WATCHApple décide de brusquer les choses et de lancer sa …


Sans attendre une décision toujours pendante des juges de Genève et sans se résoudre à un accord négocié avec William Leong, le Singapourien qui a tous les droits sur la pomme horlogère en Suisse, Apple décide d'introduire sa montre connectée sur le marché helvétique dès la fin juin...

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▶ APPLE WATCH
Apple décide de brusquer les choses
et de lancer sa Watch en Suisse,
sans attendre la décision des juges de Genève...
 
◉◉ ANNONCE TROUVÉE AUJOURD'HUI SUR LE SITE SUISSE D'APPLE : c'est donc pour le 26 juin (ci-dessus et ci-dessous). Une date qui surprendra pas nos lecteurs, informés depuis plus d'un mois que, « selon notre petit doigt » (Business Montres du 29 avril), il y avait « sans doute une négociation en cours – ultra-confidentielle, bien sûr, mais à bout touchant – entre Cupertino (Californie), Singapour et Genève, pour parvenir à un accord amiable sur les droits de propriété contestés d'Apple sur le marché horloger suisse.Combien de zéros sur le chèque ? Au moins huit. Combien d'unités avant les huit zéros ? On ne le saura sans doute jamais, mais William Leong a plus que jamais le sourire énigmatique : on vous tient très prochainement au courant à ce sujet ». Sauf que, apparemment, la négociation a dû buter sur le nombre de zéros ou sur le nombre des unités...
 
◉◉ APPLE N'A PAS ATTENDU UNE DÉCISION TOUJOURS PENDANTE des juges de la cour de justice Genève, saisis en dernière instance pour dire le droit sur le dépôt de la marque « Apple » et d'un logo à la pomme, dans la classe 14 (montres), en 1985. On attendait leur décision sur ce litige dans les semaines à venir. Retour rapide sur l'information : Business Montres (2 avril) avait révélé pourquoi et comment Apple n'avait pas le droit de vendre sa Watch en Suisse. L'information avait fait le tour du monde, dans toutes les langues (plus de 3 000 sites Internet et quelques dizaines de journaux avaient cité Business Montres). Nous avions ensuite révélé comment William Leong, qui avait déposé la marque en 1985, n'aurait qu'à débourser 700 francs suisses pour renouveler ses droits en décembre 2015 (Business Montres du 6 avril), ainsi que toutes les vaines tentatives d'Apple pour déposer sa marque et sa pomme dans le domaine horloger en Suisse (Business Montres du 10 avril). Autant de tentatives qui prouvaient à quel point la Suisse était pour Apple un marché-clé, tant sur le plan symbolique sur sur le plan commercial (800 000 touristes chinois, ça fait rêver : Business Montres du 4 avril) - mais aussi un marché à risques, où Apple n'a jamais cessé de « se prendre des râteaux » (Business Montres du 24 avril)...
 
◉◉ LA DÉCISION DE PASSER EN FORCE EST UN PEU ÉTRANGE pour la marque à la pomme, qui risque de se prendre là un nouveau méga-râteau. D'une part, parce que, selon les confidences d'un juge genevois, le dossier de William Leong est plus consistant qu'on ne peut l'imaginer à première vue : qui nous dit que Leonard Timepieces n'a jamais lancé, en toute discrétion, des montres à la pomme ? On sait que les juges suisses – qui n'ont rien à voir avec les juges californiens, qui pensent business avant de penser au droit – sont très à cheval sur les principes ey sur leurs prérogatives : leur forcer la main en anticipant [ou en méprisant par avance] leur décision, c'est commettre une lourde double erreur, psychologique et stratégique. D'autre part, prenant pour hypothèse qu'il n'y a plus de négociation en cours entre Singapour et Genève [discussions avortées ou rompues], on ne peut pas imaginer William Leong « perdre la face » face au géant californien et ne rien tenter pour protéger son droit de propriété sur le marché suisse : on imagine le gag et les réjouissances télévisées si, le 26 juin, des équipes d'huissiers mandatées par William Leong se présentaient dans les Apple Stores suisses pour y faire saisir les Apple Watch ou poser les scellées sur les vitrines. On risque donc de s'amuser dans les prétoires au cours de ses semaines à venir...
 
◉◉ FAUT-IL QUE LE MARCHÉ SUISSE SOIT IMPORTANT aux yeux d'Apple pour prendre un risque aussi énorme ! Forts d'une arrogante suprématie et d'un fantasme d'omnipotence qui les a souvent desservis dans le passé, les hauts responsables de Cupertino semblent ignorer que la Suisse est un État de droit, où les centaines de milliards d'une capitalisation boursière ne prévalent pas contre le droit des personnes – et le droit de propriété est un des piliers de la démocratie suisse. À la place des analystes américains, on se poserait des questions... Maintenant, c'est « face » contre « face », William (Leong) contre Tim (Cook), David contre Goliath : vous pariez sur qui ?
 
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