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ROCK’N’VOLE (accès libre)
« Tu veux ou tu veux pas ? » (Breitling joue à pigeon vole)

Désembarquement immédiat ? Comme c’est bizarre, cette histoire de « patrouille Breitling » : quand les pilotes de la Breitling Jet Team nous annoncent que tout est fini avec Breitling et qu’ils cherchent un autre partenaire, Breitling nous jure que tout n’est pas fini entre la marque et la patrouille Apache. Quel vaudeville !


Comme le chantait gentiment Marcel Zanini, mais nous lui préférons Brigitte Bardot (ci-dessous) :

« Tu veux ou tu veux pas ?

Toi, tu dis noir et après, tu dis blanc.

C'est noir, c'est noir ;

Oui, mais si c'est blanc, c'est blanc.

C'est noir ou blanc,

Mais ce n'est pas noir et blanc.

C'est comme ci, ou comme ça

Ou tu veux, ou tu veux pas »

Lundi, les responsables de la patrouille Apache Aviation nous avertissaient que tout était consommé, définitivement, avec Breitling et que les sept jets L39 Albatros ne voleraient désormais plus sous les couleurs de Breitling. Les termes du communiqué officiel de Jacques Bothelin, le fondateur d’Apache Aviation, étaient très explicites et ne laissaient pas la moindre place au doute : « Breitling a décidé de ne pas renouveler le contrat de sponsoring à la fin de cette année avec Apache Aviation, opérateur depuis 17 ans de la Breitling Jet Team. Les sept membres de l'équipe L-39 Albatros ne [voleront] plus sous les couleurs et la marque Breitling ».

Pourquoi pas ? Ce ne serait qu’un divorce de plus dans l’histoire de la communication horlogère et un signe supplémentaire des mutations de cette communication. Business Montres (3 juillet) indiquait donc dès hier qu’il y avait sept appareils à repeindre, pour éviter à Breitling de se retrouver dans la situation inconfortable d’« avions Breitling » engagés dans des opérations non autorisées, comme dans l’affaire de l’« avion Breitling » posé au pied du mont Blanc pour éviter à ses passagers une pénible marche d’approche vers le sommet (Business Montres du 19 juin)…

Patatras ! À peine notre information publiée, Breitling y allait d’un communiqué officiel à la tonalité substantiellement différente et au contenu plutôt alambiqué : « Apache Aviation et Breitling sont à la recherche de co-sponsors pour assurer les opérations de la Jet Team autour du monde », même si le même communiqué assure : « La marque horlogère Breitling a décidé́ de ne pas renouveler son contrat de sponsoring en tant que partenaire unique et exclusif avec Apache Aviation. Elle reste toutefois ouverte à un co-partenariat ». Alors, c’est fini ou c’est pas fini ? Comme dans la chanson Tu veux ou tu veux pas : « Toi, tu dis noir et après, tu dis blanc ».

Comme dans les meilleurs vaudevilles, entre Labiche et Courteline, les portes claquent et les acteurs entrent et sortent par les fenêtres : « Georges, reviens, tout est pardonné ! » Nous sommes peut-être à l’aube d’une nouvelle histoire d’amour ! En tout cas, cette affaire de Breitling Jet Team est un vrai régal à décoder entre les lignes : « De nouveaux partenaires financiers permettraient d’assurer durablement la visibilité́ et la viabilité́ de la patrouille dans le monde. Jacques Bothelin, PDG d’Apache Aviation, et Breitling espèrent trouver les bons sponsors afin que le savoir- faire unique de la Jet Team, acquis au cours de ces dix-sept années, continue d’impressionner et d’enthousiasmer le public à travers le monde ». Bref, on n’a plus de sous, mais on espère tout de même trouver des « bons » copains pour nous aider à financer nos vols à bord des jets de la patrouille : surtout quand il est pratiqué avec l’argent des autres, le marketing d’influence est tout de même une discipline exigeante…


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