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BILAN D’ÉTAPE #03 (accès libre)
Un an après le passage à la version payante (abonnement) de « Business Montres », le projet éditorial tient-il toujours la route ? (troisième et dernière partie)

Voici à peu près un an, « Business Montres » redevenait payant, après quelques mois de rodage en accès libre de notre nouvelle formule. Troisième et dernière partie d’un rapide bilan d’étape, avant que la communauté horlogère ne prenne la route des sacro-saintes « vacances horlogères »…


••• À RELIRE 

La première partie de ce bilan d’étape après un an d’accès presque exclusif par abonnement payant, puisque votre Quotidien des Montres reste le seul média horloger sur cette planète à être 100 % liberté et 0 % publicité : ce qui va beaucoup mieux qu’avant Business Montres du 4 juillet) et ce qui reste encore à améliorer et sur lequel on travaille (Business Montres du 5 juillet)…

••• « MÉDIAFACTURE HORLOGÈRE DEPUIS 2004 » : 

UNE VOIX QUI PORTE ET DES ÉCRITS QUI RESTENT

Les principes directeurs d’un média comme Business Montres tiennent en quelques lignes : il est donc inutile de disserter longuement à leur sujet, ne serait-ce que parce que notre concept éditorial – 0 % publicité, 100 % liberté – résume une proposition unique au monde de contenus rédactionnels vendus uniquement à leurs lecteurs, et jamais à des annonceurs. Ce sont les lecteurs de Business Montres (souscripteurs, abonnés, acheteurs, informateurs, etc.) qui donnent à cette « médiafacture » les moyens d’exister et de continuer sa mission au service d’une information horlogère indépendante et aussi pertinente que possible…

• L’axiome fondamental de cette approche éditoriale reste l’intérêt supérieur de l’horlogerie traditionnelle, telle qu’on peut la pratiquer depuis quatre siècles et demi dans les vallées suisses et dans les métropoles horlogères de la vieille. Le système de valeurs de notre médiafacture est articulé autour de ce respect pour les objets du temps et d’une passion inextinguible pour les montres et les émotions toujours renouvelées qu’elles procurent…

• Ce devoir de vérité exige de ne pas céder aux injonctions des « grandes puissances » de la montre, toujours habiles à nier des réalités qui les dérangent et à déployer les écrans de fumée qui arrangent leurs intérêt directs. C’est cette prise de distance qui nous différencie des « médias perroquets », toujours prompts à emboîter le pas de ces « grandes puissances » et à leur servir la soupe en copiant-collant leur propagande.

• Cette grille d’analyse sans préjugés de la réalité nous a permis d’anticiper avec beaucoup d’acuité les grandes mutations qui bouleversent aujourd’hui le paysage horloger. Dès la fin 2008, seuls dans ce paysage, nous avons tiré le signal d’alarme concernant une « crise » que tout le monde niait. Dès 2010 [encore un grand moment de solitude médiatique], nous avons expliqué la montée en puissance du sociofinancement. Dès 2013 [encore une fois seuls et pionniers], nous avons décodé comment l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping allait torpiller tous les espoirs chinois de l’horlogerie suisse, ruiner la pratique des « montres de corruption » et réorienter les flux touristiques. Il était dès lors logique d’anticiper l’imminence d’une nouvelle crise horlogère : notre pari de 2014 (une division par deux des volumes horlogers suisses entre 2014 et 2020) tient toujours ! Crise qui est toujours niée par les états-majors, alors qu’elle a déjà coûté de 8 000 à 10 000 emplois à la branche et divisé par deux les profits des grands groupes. C’est également dès 2014 que nous avons anticipé le tsunami des montres connectées, position qui faisait rigoler tout le monde, mais les 20 millions d’Apple Watch déjà vendues ont effacé ces sourires. En 2016, nous avons poussé le groupe Richemont à nettoyer les écuries d’Augias en prévoyant tous les changements indispensables. Et ainsi de suite…

• Cette démarche éditoriale exclut évidemment par principe toute dérive marchande : une précision à rappeler à l’heure où tant de sites d’information se mêlent de devenir plus ou moins ouvertement des market places dont on ne sait plus si les contenus rédactionnels ne sont pas de simples habillages advertoriaux des propositions commerciales connexions. L’évolution d’excellents espaces de liberté éditoriale comme Hodinkee sont à ce sujet inquiétantes. Attention, un insider peut en cacher un autre ! Qu’on se rassure : Business Montres ne vendra rien d’autre que ses informations libres et indépendantes à ses lecteurs. C’est déjà beaucoup…

Notre conviction est intacte : le temps des médias perroquets est révolu. Ces « médias de grand chemin » – très habiles pour soutirer aux marques des budgets en échange de bannières que personne ne voit et de publications Instagram aux audiences fantomatiques – ont perdu leurs lecteurs à force de nullité : à ne plus être que des courroies de transmission incolores, inodores et insipides des pouvoirs en place, ces médias n’ont plus la moindre légitimité. L’information copiée-collée, pré-formatée et pré-digérée, lissée et dépersonnalisée, n'a plus la moindre pertinence auprès des nouvelles générations. Les médias du système sont des reliques du passé et on comprend que la survie reste précaire. Inutile de pleurer sur eux. L’avenir est aux voix qui portent et aux écrits qui restent. Business Montres a déjà écrit quelques belles pages de la résistance horlogère – en même temps que quelques mémorables chroniques dégagistes : forts de la confiance de nos lecteurs [pas encore assez nombreux pour nous développer comme nous le souhaiterions], nous revendiquons notre statut de témoin engagé. Comme disaient les anciennes affiches de propagande militaire, « Abonnez-vous, réabonnez-vous, vous verrez du pays ! »…


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