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VENDREDI (accès libre) : Le Sniper au rapport

Toujours beaucoup de doutes sur la iWatch, qui n'est peut-être qu'un bracelet high-tech... Toujours beaucoup de plaisir avec la nouveau tourbillon Première sertie de saphirs que Chanel prépare pour Baselworld... Toujours beaucoup d'infos, d'analyses, de rumeurs et de points de vue qui dérangent... Publicité thaïlandaise pour Hero : rien compris au message ! CETTE SEMAINE, LE SNIPER A... 


Toujours beaucoup de doutes sur la iWatch, qui n'est peut-être qu'un bracelet high-tech...

Toujours beaucoup de plaisir avec la nouveau tourbillon Première sertie de saphirs que Chanel prépare pour Baselworld...

Toujours beaucoup d'infos, d'analyses, de rumeurs et de points de vue qui dérangent...

Publicité thaïlandaise pour Hero : rien compris au message !
CETTE SEMAINE, LE SNIPER A...
 
 
❏❏❏ continué...
À AVOIR DES GROS DOUTES À PROPOS DE LA POSSIBLE IWATCH D'APPLE. Certes, un brevet déposé par Apple, daté du 21 février, a été publié hier, avec quelques explications techniques et des dessins (ci-dessus, en haut de la page et ci-dessous), mais s'agit-il vraiment une montre connectée ? Comme dans notre article du 12 février, le doute est permis – moins sur le fait qu'Apple prépare quelque chose que sur le fait que le produit attendu sera vraiment une montre. Le brevet publié évoque clairement un dispositif qui se porte au poignet, selon le principe du bracelet "slap" (auto-refermable), avec une multitude d'avancées technologiques et "intelligentes" dans ce bracelet (écran flexible, connexions sans fil, capteurs embarqués, énergie solaire ou cinétique, gestionnaire de codes et de mots de passe, etc.), mais s'agit-il d'une montre connectée ou d'un bracelet connectable intégrant une fonction horaire ? En quoi ce bracelet high-tech serait-il une montre crédible pour tout porteur de montres qui ne serait pas un geek intégriste ? Et qui nous dit qu'un tel instrument ne serait pas adapté pour un port ailleurs qu'au poignet, notamment à la cheville (excellent pour le rechargement cinétique !) ou à la ceinture (c'est l'intérêt du bracelet "slap") ? Manifestement, pour Apple, cette iWatch – si c'est bien le nom de l'objet [ce qui n'a rien d'évident] – est un pas de plus vers un environnement cohérent et coordonné de produits nomades connectés, pas une incursion dans l'horlogerie. Même s'il apparaît qu'un tel bracelet peut devenir, par ses fonctionnalités (rechargement, écran souple, connexions), un bracelet innovant pour une montre électronique classique : on peut très bien imaginer une Swatch greffée sur un tel instrument de poignet. Pour l'instant, la montre suisse peut dormir sur ses deux oreilles : profitons-en, ça ne durera pas...
 
 
 
 
❏❏❏ constaté...
LA DÉMOCRATISATION DU CARBONE "USINÉ". On parlait autrefois de carbone "forgé", mais TechnoMarine préfère le voir "usiné", c'est-à-dire taillé dans la masse de fibres noyées dans une résine spéciale qui lie ces fibres. Atout majeur : la légèreté – qualité toujours utile avec un boîtier de 45 mm. Avantage annexe : la couleur mate du carbone, les cicatrices de la fibre qui rendent chaque montre unique et l'aspect furtif d'un matériau high-tech pas encore trop banalisé [ce qui n'est plus le cas de la fibre tissée]. Inconvénient : la bonne tenue du carbone dans le temps, surtout sur les arêtes et les surfaces d'usure [on sait que Audemars Piguet remplace toutes les lunettes en carbone forgé des Royal Oak par des lunettes en céramique]. La nouvelle Steel Evolution Carbon n'est pas une montre ordinaire, avec son style résolument noir, son design puissant et ses notes orange : le mouvement du chronographe au dixième de seconde est un Ronda quartz. On apprécie le bracelet en silicone et le prix, 890 euros, raisonnable pour un "instrument" à vocation urbaine et sportive...
 
 
 
 
❏❏❏ classé...
LE DOSSIER DES MONTRES DU PAPE BENOÎT XVI. Celui qui nous quittera bientôt après sa renonciation ne portait pas de Rolex comme bon nombre de ses prédécesseurs, ni de Patek Philippe. La seule montre qui lui soit clairement attribuée (c'est confirmé par son biographe) est une modeste Erhard Junghans Tempus Automatic (marque du groupe allemand Junghans), offerte en 2009 par le leader du parti chrétien-démocrate allemand. Une montre "Made in Germany" pour un pape allemand : jusque-là, tout va bien. Valeur marchande : 1 900  euros – c'est parfait pour échapper au traditionnel bling-bling pontifical. Il semblerait que cette montre Junghans porte la signature du pape sur le verre saphir  (ci-dessous). En revanche, il existe une autre montre allemande dédiée à Benoît XVI : elle est signée Kurt Schaffo, un horloger indépendant allemand, spécialiste de la gravure et du squelettage, qui a voulu rendre hommage à son pape à la demande d'un commanditaire local. Comme le nom "Benoît XVI" est plus ou moins protégé dans à peu près toutes les langues et dans toutes les catégories de produits, et qu'il n'était pas question de faire cette montre sans l'autorisation du pape, toute l'astuce a consisté à écrire "Benedikt" sur le cadran (ci-contre), en indiquant le XVI par un index en chiffre romain à 1 h (I), à 5 h (V) et à 10 h (X). Kolossal finesse, non ? Le mouvement mécanique est suisse (Peseux 7001), la réalisation assez médiocre et la gravure du fond, visible avec le verre saphir, représente Saint-Pierre-de-Rome, avec une série de motifs religieux plus ou moins symboliques, dont une bible. On imagine que le bracelet blanc est également symbolique de la soutane papale : pourquoi pas un bracelet en vrai tissu de la vraie soutane ? On en parlera chez RJ-Romain Jerome... Chacune de ces séries limitées (50 pièces à 4 000  euros) est... bénie, mais on n'a encore jamais vu le pape en porter une, alors que sa Junghans apparaît sur de nombreuses images du pontificat, urbi et orbi !
 
 
 
 
❏❏❏ adoré...
LA NOUVELLE PREMIÈRE TOURBILLON SERTIE DE SAPHIRS (BASELWORLD 2013). Avec un mouvement tourbillon préparé par l'équipe de Giulio Papi (APRP), la première Première à complication avait décroché le Grand Prix d'horlogerie de Genève, fin 2012. La nouvelle version reprend le tourbillon volant stylisé en camélia, mais en l'enveloppant dans un écrin de 182 saphirs bleus (12,99 carats) en serti invisible : lunette en or blanc 18 carats sertie de 112 saphirs bleus taille baguette (~ 7.34 carats) ; boîte (28,5 x 37 mm) en or blanc 18 carats sertie de 39 saphirs bleus taille baguette (~ 4.11 carats) , aiguilles en or blanc 18 carats serties de 15 diamants taille brillant ; cabochon tourbillon serti de 19 diamants taille brillant ; couronne en or blanc 18 carats, sertie de 16 saphirs bleus taille baguette et d’un saphir bleu taille rose ; fermoir boucle double déployante en or blanc 18 carats sertie de 14 saphirs bleus taille baguette. Le cadran est en céramique noire polie. Cette édition limitée (5 pièces) n'est pas exactement celle que portent les jolies demoiselles qui assurent la promotion de la Première dans les rues de Paris (Business Montres Vision : à ne pas manquer !), mais elle est – à ce jour – la montre de joaillerie la plus réussie de tout ce qu'on a pu voir des futures découvertes de Baselworld...
 
 
 
 
❏❏❏ déniché...
QUELQUES DESSINS ORIGINAUX DE LA NOUVELLE SPACECRAFT (RJ-ROMAIN JEROME). La réaction des internautes à cette montre est intéressante (découverte Business Montres du 20 février et vidéo Business Montres Vision). Autant les blogueurs semblent enthousiastes et sans le moindre esprit critique, autant les aficionados qui peuplent les forums semblent sceptiques : pays réel contre pays légal ? S'il y a un peu de ça, il y a sans doute aussi un peu de lassitude de l'opinion publique horlogère face aux "ovnis" des années 2000, quand n'importe quelle marque se sentait obligée de lancer n'importe quelle bizarrerie über-design et hyper-intellectualisée. Les amateurs sont fatigués, comme au lendemain d'une fête un peu trop arrosée, et ils ne parviennent à trier entre le bon grain et l'ivraie, c'est-à-dire entre les avancées formelles et le gongorisme stylistique. Le conceptuel n'a pas tenu les promesses de ses audaces initiales. Il s'est dévoyé en minauderies maniéristes. On l'a dégradé en cultisme chichiteux. On remarque dans le dessin ci-dessous (en cartouche : la montre et une citation graphique Star Wars) à quel point Eric Giroud a travaillé les formes dans une très minutieuse logique architecturale, qui laisse imaginer la précision exigée des fabricants du boîtier et des composants d'habillage. On est loin de la provocation sous prétexte d'art pour l'art...
 
 
 
 
❏❏❏ vérifié...
L'INCONSÉQUENCE HORLOGÈRE DES ÉLUS GENEVOIS. Il n'y avait sans doute pas le feu au lac pour le socialiste genevois Charles Beer, président du Conseil d'Etat de Genève. Il vient de réagir à la fermeture du bureau genevois du COSC, transféré à Saint-Imier. Il était temps ! C'était une révélation Business Montres du 27 novembre dernier ("Genève et Timelab perdent la certification du Cosc"). « Nous déplorons vivement la fermeture du bureau genevois du Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC). D’autant que nous avons été mis devant le fait accompli », s'indigne Charles Beer dans Tribune de Genève. Deux mois et demi pour réagir, ce n'est pas vraiment être mis devant le fait accompli : c'est fermer les yeux sur ce qui dérange ! Et c'est une bonne occasion de demander aux socialistes genevois : mais que faites-vous donc pour l'horlogerie genevoise, à part inaugurer le SIHH et couper les rubans dans les manufactures ? « A court terme, la fermeture du bureau du COSC aux Acacias constitue un réel dommage pour notre canton. Nous y perdons en effet un ancrage des épreuves de certification chronométrique », déplore le chef du Département genevois de l’instruction publique. La belle affaire, cette déploration : pourquoi la ville de Genève n'a-t-elle pas relancé les certifications chronométriques de l'Observatoire de Genève, autrement plus prestigieuses que celles du COSC [faute de quoi, des marques genevoises vont se faire certifier à Besançon, en France] ? Pourquoi la ville de Genève ne favorise-t-elle pas le tissu horloger des jeunes entreprises indépendantes, en ne misant que sur les grandes marques et sur les groupes  [pas une seule aide au salon indépendant GTE, mais tout pour le SIHH, dont on sait aujourd'hui qu'il ne sera peut-être plus à Genève demain] ? Pourquoi Genève n'a-t-elle rendu aucun hommage à ces racines horlogères [pas une rue, pas un espace public, pas un équipement urbain, pas un monument], le pont Hans-Wilsdorf relevant d'une initiative privée financée par Rolex ? Pourquoi Genève n'a-t-elle toujours pas de musée public pour présenter ses collections horlogères ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi, messieurs les socialistes ?
 
►►► Une partie des arguments ci-dessus étaient récemment développés par le blog Genevois rien venir, mais les arguments sont régulièrement développés dans Business Montres. Pour ne pas obérer les finances de la Ville ou celles du groupe socialiste, nous voulons bien consentir un abonnement gratuit à Charles Beer (ci-dessous), qui semble avoir un certain bon goût horloger (image : Steeve Iuncker) : au moins, il ne pourra plus faire semblant d'être mis devant le fait accompli...
 
 
❏❏❏ écouté...
QUELQUES RUMEURS INTÉRESSANTES. ❏❏❏ On entend dire – mais ce ne sont que des rumeurs – que les 50 millions de diamants volés à l'aéroport de Bruxelles étaient bien destinés à être entreposés dans les ports-francs de Zürich, mais les annonces contradictoires sur le contenu des 120 sacs (diamants bruts ou diamants déjà taillés) entretiennent le trouble sur leur destinaire final : Swatch Group ou pas Swatch Group ? Personne en Suisse n'aurait la capacité soit de tailler ces diamants [la Suisse n'est pas un pôle industriel pour cette activité de taille], soit d'en acheter une telle quantité. La question n'est pas mineure : l'enquête s'oriente vers des complicités dans la filière de livraison, en Belgique comme en Suisse – et c'est là que ça devient amusant à suivre !
 
❏❏❏ Certains prétendent – mais ce ne sont que des rumeurs – qu'ils sont personnellement pressentis pour succéder à Jean-Christophe Babin à la présidence de TAG Heuer. Ce qui relève de l'intox absolue. En revanche, pour la présidence de Bvlgari, la direction des ressources humaines du groupe LVMH avait imaginé – un peu avant le SIHH – de débaucher un des super-patrons du groupe Richemont, lequel a poliment décliné. Et, pour la succession de Jean-Christophe Babin, les mêmes petits génies de LVMH ont fait des offres indécentes à un autre grand patron du groupe Richemont, lequel n'en a pas moins poliment décliné l'invitation – dommage, l'arrivée au bercail aurait été amusante ! Le suspense reste entier...
 
❏❏❏ On raconte – mais ce ne sont que des rumeurs – qu'une marque de montres a dû annuler in extremis le contrat d'ambassadeur qu'elle négociait avec Oskar Pistorius, le pistolero des salles de bain sud-africaines : après Nike, les parfums Thierry Mugler (ci-contre) ont déjà dû renoncer à leurs campagnes avec le sprinter handicapé !
 
❏❏❏ Le bruit court – mais ce ne sont que des rumeurs – qu'il faut s'attendre à une édition de Baselworld très riche en vitrines innovantes : TAG Heuer, Maurice Lacroix, Blancpain, Breguet, Jaquet Droz, Bvlgari et d'autres marques ont décidé de se lancer dans les vitrines conceptuelles – une spécialité de Xavier Dietlin, qui mérite plus que jamais le surnom de "vitriniste le plus créatif de sa génération". Il semblerait néanmoins que le concept le plus fou fera l'événement sur le nouveau stand Hublot – où l'animation de Xavier Dietlin est devenue un rendez-vous annuel dont il faut absolument pouvoir parler. Impossible d'en dire plus pour l'instant sans alerter la sécurité de Baselworld, qui ne voudra certainement pas qu'un ovni se pose dans le Hall 1.0, ni qu'on rejoue Minority Report (sans Tom Cruise et sans montre Bvlgari) dans l'allée centrale [souvenez-vous : il y a deux ans, une alerte Business Montres sur la vitrine Dietlin qu'il ne fallait manquer avait été comprise de travers et il avait fallu expliquer aux policiers du salon qu'aucune machine infernale n'était cachée sur le stand Hublot]. Promis, on vous tient au courant dès que c'est possible. En attendant, regardez ce petit film d'animation que Xavier Dietlin vous a mijoté... pour le plaisir des yeux !
 
 
 
❏❏❏ noté...
QUELQUES IN-DIX-CRÉTIONS À LA VOLÉE, EN VRAC ET EN TOUTE LIBERTÉ... Au programme de ce vendredi, quelques cibles secondaires du Sniper, dans tous les azimuts et à toutes les distances :
 
►►► CHAISES MUSICALES : Lionel Tissot, directeur des services informatiques de la manufacture Audemars Piguet, a été remercié voici quelques jours, avec l'habituelle brièveté de l'intervalle entre l'annonce interne laconique et le départ de l'intéressé avec ses affaires personnelles, sans fleurs ni couronnes souscrites par le personnel ému...
 
►►► NOUVELLES MARQUES 2013 (1) : sur le terrain du techwear (technologies nomades) et du lifestyle connecté, Ezio s'avance avec une offre de montres qui veulent ressembler à des montres (ci-contre), qui sont possèdent quelques qualités supplémentaires de smartwatch (alerte Bluetooth, vibreur, etc.) – cette "intelligence" allant jusqu'à la création de bijoux connectées et de montres vidéo, en passant par des lignes de lunettes (équipées d'écouteurs audio) et de multiples gadgets à fonctions électroniques variées. Le design de certaines montres est souvent très amusant. Avec la devise Ezio Make Life Interesting, ce sera la référence #23/Génération 2013 des nouvelles marques de l'année...
 
►►► NOUVELLES MARQUES 2013 (2) : Shlomo Mockin (un jeune horloger de Brooklyn, genre loupe à l'oeil et geek à la fois) a décidé de créer des montres sous la marque Zayger Watches, mais en les lançant sur le site de financement collaboratif Kickstarter, où il a besoin de 40 000 dollars our démarrer. il lui reste un mois pour y arriver, mais il a déjà levé plus de 5 500 dollars. L'autre originalité du projet, c'est la création de montres qui marie les nouvelles techniques d'impression 3D et les méthodes d'une manufacture classique, qui ajoute des inserts en cuir (bracelet, cadran, boîtier) à une base en acier à finition bronze patiné (ci-dessous). Ses autres prototypes tendraient à prouver qu'il a un potentiel créatif réel. Cette maturité horlogère en fait la référence #24/Génération 2013 des "bébés" horlogers de l'année...
 
 
►►► LAUSANNETEC : ça ne sentait pas bon mardi dernier (Business Montres du 19 février), mais à peu près définitivement compromis aujourd'hui. Il n'y aura pas de salon Lausannetec cette année, et il est douteux que la formule soit reprise sans mutation profonde. La "guerre des salons" pronostiquée autrefois par Business Montres a bien eu lieu et, pour une fois, le pot de terre a raison du pot de fer (Lausannetec était soutenu par MCH, qui gère Baselworld). Victoire d'un indépendant genevois (EPHJ) sur le géant alémanique ? Sans doute, mais victoire toute provisoire. Il serait étonnant que MCH, qui gère désormais l'espace lausannois (Beaulieu) renonce à toute opération sur ce terrain : Lausannetec a perdu la bataille, mais sans doute pas encore la guerre – qui sera de toute façon arbitrée par la profession, qui était vent debout contre l'organisation de deux salons concurrents et quasi-simultanés. La solution la plus évidente pour MCH serait de racheter l'EPHJ [c'est l'échec de la négociation sur le prix de vente qui avait provoqué le départ de l'EPHJ vers Genève], au prix des créateurs de l'EPHJ, qui auront quelques raisons supplémentaires de renchérir compte tenu du succès de leurs éditions 2012 et des prévisions de l'édition 2013. Payer tout de suite un montant raisonnable aurait sans doute coûté moins cher à MCH – en termes d'investissement et d'image – que de tenter d'étrangler l'EPHJ...
 
►►► CHINE (1) : c'est toujours un bonheur quand la "grande presse" [la classe parlante autorisée] apprend, comprend et reprend avec retard les informations importantes parues ailleurs. Ainsi Les Echos qui découvrent  ce 21 janvier que les montres de luxe sont bannies de la télévision chinoise ! Ce qui était une révélation Business Montres du 6 février dernier : on nous avait même reproché de publier la directive officielle – en chinois – de la nouvelle ligne éthique exigée par le Politburo.
 
►►► CHINE (2) : intéressantes contorsions dialectiques du Quotidien du Peuple (Chine) à propos de l'ouverture à Hainan de casinos "epérimentaux" (Business Montres du 19 février). Ce ne serait pas tout-à-fait vrai, mais ce n'est sans doute pas tout-à-fait faux. C'est légal sans l'être et c'est interdit sans l'être ! Une vraie histoire chinoise, dont on appréciera la conclusion provisoire tirée par l'honorable Wang Xuehong, chercheur à l'Institut de recherche sur la science fiscale du ministère des Finances : « Le gouvernement va décider s'il doit détendre les restrictions en place en fonction du développement du marché et de la demande populaire ». Un champion de la langue de bambou...
 
►►► ICE-WATCH : la bourse ou la vie ? « Ça lui aurait coûté moins cher de tuer le patron d’Ice-Watch », s'est exclamé très finement Me Gras [comme son nom l'indique] pour la défense de son client, un contrefacteur de montres (Ice-Watch) et de vêtements de mode, auquel le Parquet de Charleroi veut infliger une amende de 400 000  euros. Sans commentaires (source : L'avenir, Belgique)...
 
►►► JEAN-CLAUDE BIVER : interview au sommet (3 000 m) par Nicolas Salomon, du Guide des montres. Question à propos de Blancpain : "Vous auriez pu tout perdre si le quartz s’était imposé au détriment des montres mécaniques". Réponse : "Oui  et je dois remercier Steve Jobs et Bill Gates ! Car la multiplication des ordinateurs des années 80 ont complètement banalisé le quartz et l’obtention de l’heure par le biais d’une pile ! Mon ami Hayek qui avait tout compris, a fait le reste. Le quartz dans le plastique des Swatch a polarisé le marché, entre les montres à quartz d’un côté, et l’horlogerie mécanique de l’autre. Les montres dites de luxe n’avaient d’avenir que dès lors qu’elles possédaient un mouvement mécanique à l’intérieur. C’est d’ailleurs pour cela qu’Hayek nous a racheté Blancpain en 1991 près de 200 millions de francs suisses ! Ensuite, il m’a laissé les rennes d’Oméga pendant une dizaine d’année et l’explosion de l’horlogerie mécanique des années 1990 a fait le reste"...
 
►►► WATCHSWAP : dans la série du développement des services de financement à crédit (leasing) ou de location de montres de luxe (plusieurs informations récentes dans Business Montres), voici maintenant une proposition de propriété en temps partagé (multi-propriété) pour des montres de prestige. Un peu comme les appartements à la montagne ! Pas plus d'informations pour l'instant à propos de Watchswap, qui nous arrive des Etats-Unis. Tous ces services apparaissent en général en période de crise, comme des champignons après la pluie, quand il faut à la fois stimuler la demande des amateurs fauchés et dynamiser une offre engorgée par les montres de luxe qui se retrouvent sur les marchés parallèles...
 
►►► PERRELET (Abram Louis) : amusante comparaison entre les différentes éditions du dictionnaires des horlogers loclois compilé par Jean-Paul Bourdin, officier de l’état civil de la Ville du Locle durant quarante deux ans. Le livre a changé à la fois de titre, mais aussi de contenus. Ainsi, à l'article Perrelet, l'édition 1985 des Fabricants d'horlogerie loclois, 1785-1985, on trouve : "Perrelet Abram Louis, né au Locle le 9 janvier 1729 (date du baptême), décédé au Locle (Neuchâtel) le 4 janvier 1826, fils de Perrelet David et de Jeanne Marie Robert. Maître de l'horlogerie locloise". Dans l'édition 2005 du Repertoire des horlogers loclois, XVIIe-XXe siècles, le même Jean-Paul Bourdin écrit, à propos du même Perrelet : "Perrelet Abram Louis (dit l'Ancien), Le Locle : 9 janvier 1729 (date du baptême, la date de naissance exacte n'est pas connue)-4 février 1826... Fils de Daniel Perrelet (1698-1788), maître cadraturier. Eut comme élève Abram Louis Breguet et son petit-fils Frédéric Louis Perrelet (1781-1854)". Enfin, dans l'édition 2012 de Fabricants et horlogers loclois, marques et branches annexes, répertoire du XVIIe et XXe siècle, Jean-Paul Bourdin affirme : "Perrelet Abram Louis (Le Locle : 9 janvier 1729, date de baptême-4 février 1826). Maître de l'horlogerie locloise. Eut comme élève Abram Louis Breguet et son petit-fils Frédéric Louis Perrelet (1781-1854)". Bref, en quelques années, ce Perrelet – qui est une star des livres d'histoire de l'horlogerie (ci-contre : son portrait apocryphe) – a changé trois fois de père (David, Daniel et plus personne), selon l'officier d'état-civil local le mieux informé. De même, on attend encore le moindre document d'archives sur l'apprentissage du grand Breguet et de Frédéric Louis Perrelet à ses côtés...
 
Les fashion addicts auront reconnu le logo de la griffe japonaise Bounty Hunter (on en fait des pendules !)...
 
 
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