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VENDREDI (accès libre) : Les actions ponctuelles d'un Sniper en opération

Les cibles et les objectifs de la semaine, les cartons jaunes et les cartons rouges du grand tournoi horloger, les repérages et les freinages, les rigoristes et les fantaisistes du temps qui passe, les coups de chapeau et les coups de sifflet, les indiscrétions et les tentations, les icônes et les couronnes, les bambous et les cailloux...   CETTE SEMAINE, LE SNIPER A... ❏❏❏ repéré...les deux nouvelles The Britain Burberry de ce printemps 2013. …


Les cibles et les objectifs de la semaine, les cartons jaunes et les cartons rouges du grand tournoi horloger, les repérages et les freinages, les rigoristes et les fantaisistes du temps qui passe, les coups de chapeau et les coups de sifflet, les indiscrétions et les tentations, les icônes et les couronnes, les bambous et les cailloux...

 
 
CETTE SEMAINE, LE SNIPER A...
 
❏❏❏ repéré...
les deux nouvelles The Britain Burberry de ce printemps 2013. Christopher Bailey, le directeur de la création de la marque, a joué la prudence commerciale en renforçant son offre féminine, mais sans décevoir son public masculin exotique : 38 mm, ça plaît aux Européennes qui trouvent dans cette taille un argument anti-sexiste de réappropriation masculine, mais ça permet aussi d'équiper les poignets masculins asiatiques. Ce seront donc deux The Britain automatiques (heures, minutes, secondes et date), avec un mouvement ETA 2824 à rotor personnalisé, un boîtier "coussin" (carré cambré) bien identifiable par ses vis et sa lunette charnue, une option cuir ou acier (ci-dessous) pour le bracelet et une bonne surprise côté prix : on ne devrait pas dépasser les 1 600  euros ! Un bon point supplémentaire pour cette collection The Britain, qui a d'emblée positionné Burberry au bon niveau horloger et dans une situation de marché qui permet, sans perdre la face ni se renier, de travailler à la fois des déclinaisons plus accessibles et d'orchestrer une montée en gamme pour accompagner la requalification de l'image de marque.
 
 
 
 
❏❏❏ constaté...
qu'il y avait toujours loin de la coupe aux lèvres ! Dans un excellent article du HH Journal, "Chinois voyageurs, Chinois acheteurs", la FHH fait le point sur la croissance du tourisme d’achat de la part des consommateurs chinois. "Un phénomène en pleine accélération qui ne peut que réjouir les horlogers suisses". Effectivement, ces derniers sont unanimes ! Suite de l'article, signé Quentin Simonet : "Si la tendance est empiriquement archi-connue, trois études viennent aujourd’hui la documenter dans le détail, permettant d’appréhender le phénomène sous un jour nouveau. Mieux, elles montrent clairement une accélération du tourisme d’achat de la part des consommateurs chinois pour les produits de luxe. Encore plus réjouissant, il n’est pas près de décliner. Pour le plus grand bonheur des horlogers suisses d’ailleurs, qui profitent à plein de cette appétence du voyage et ce qui lui est intimement lié, voire complètement imbriqué : l’acquisition d’une montre, suisse bien sûr". Sauf que les marques semblent tétanisées sans trop savoir par quel bout prendre cette demande du fait de la bureaucratisation de leurs structures : à qui facturer les frais de promotion et de commercialisation engagés pour toucher cette clientèle de shoppers nomades ? Aux directions locales des maisons suisses ? En Chine, ces directions sont en roue libre et elles ont horreur que les états-majors centraux leur forcent la main pour des opérations de promotion dont les résultats n'auront aucun incidence sur les ventes locales. À la filiale française, puisque la France est la première destination des touristes chinois ? Pas question pour les Français de financer des publicités qui bénéficieront aussi aux Allemands, aux Suisses ou aux Italiens. Et ainsi de suite, chacun se refilant la patate chaude et se contentant de promotions locales – comme si les touristes chinois avaient le temps de lire, pendant leurs voyages, les magazines qui leur sont dédiés par des éditeurs un peu naïfs (les annonceurs ne le sont pas moins). Apparemment, l'industrie horlogère pratique encore une segmentation géographique qui n'a plus cours : les touristes chinois s'informent et prennent leurs décisions d'achat en Chine, avant leur départ, et ils exécutent ces achats en Europe, au cours de leur périple. D'autres industries du luxe – notamment la cosmétique, dont les Chinois sont gourmands – ont mis en place, pour ces global shoppers, des structures offshore, calées sur les parcours d'achat, en termes de flux – et non plus sur la seule adresse de facturation (qui relève du stock). On travaille ainsi le consommateur non plus en fonction de critères géographiques, mais sur la base de leur itinérance, par nationalité de départ et non de boutiques d'achats effectifs. C'est plus efficace pour appâter en amont, et pour délester, en aval...
 
 
 
 
❏❏❏ regretté...
la défense maladroite de Louis Moinet tentée par Jean-Marie Schaller, le président de la marque, sur Forumamontres, où sa communication sur Jules Verne avait été jugée "ridicule" (voir cette vidéo sur Business Montres Vision et notre présentation plus complète : Business Montres du 11 février). S'il est normal de réagir aux propos assez durs tenus sur la marque (propos atténués depuis), est-ce bien utile d'en faire trop ?Pour réaffirmer la légitimitéd'un arrimage Louis Moinet-Jules Verne, Jean-Marie Schaller nous explique : « Louis Moinet et Jules Verne étaient contemporains et ils avaient en commun un goût certain pour les "machines" avant-gardistes ». Passe encore pour les "machines" [Louis Moinet n'a jamais fait que de l'horlogerie, et Jules Verne que des livres], mais en faire des contemporains frôle le carton rouge : Jules Verne (1828-1905) avait 25 ans à la mort de Louis Moinet (1768-1853) et il n'avait pas encore écrit une ligne de ses futurs Voyages extraordinaires (commencés en 1862), tout juste quelques nouvelles. On se demande ce qu'ils auraient pu avoir à se dire...
 
 
 
 
❏❏❏ rétropédalé...
pour rester dans la grande tendance horlogère de l'année...Ce n'est plus le retour au classique, c'est le retour du passé. Récemment, Maximilian Busser nous avait  proposé une réédition modernisé de l'ancienne montre Amida Digitrend, rebaptisée HM5, mais très fidèle à l'originale tout en y ajoutant un concept prismatique (Business Montres du 4 décembre). Tiens, en parlant de montres "casquette", on devrait en voir une nouvelle débarquer sur les marchés, mais on vous en dira plus la semaine prochaine. Cette semaine, Chanel dévoilait une nouvelle montre Première, intrinsèquement conforme à l'originale de 1987, mais subtilement restylée pour rester aussi actuelle qu'elle l'était lors de son lancement – c'est à dire avant-gardiste : on vous en reparlera aussi dans les jours qui viennent. Dernier exemple de cette rétromodernité assumée, mais on pourrait les multiplier : Vacheron Constantin, qui nous rejoue sa 1972 (trapèze ou rectangle asymétrique : ci-dessous), en version extra-plate ultra-précieuse (calibre 1003 en or : 1,63 mm d'épaisseur), poinconnée de Genève et à peine revue et corrigée pour rester contemporaine. Même taillé, mêmes proportions élégantes (influencées par le nombre d'or), même principe de remontage manuel pour la beauté du geste, même harmonie chronomatique.
 
 
 
 
❏❏❏ freiné...
dans le rétropédalage avec la nouvelle 1966 de Girard-Perregaux... Décidément, quel réveil esthétique chez Girard-Perregaux, où quelqu'un a fini par se souvenir que la maison savait faire des belles montres en plus de ses beaux mouvements ! Rien de révolutionnaire dans cette 1966 Petite seconde et date, qui s'inscrit dans le grand mouvement de retour au classique, qui réclame des boîtiers relativement larges (41 mm : ci-dessous) et relativement minces, avec des cadrans relativement sobres (petite seconde décalée à 9 h, en plus d'une date) et une lunette relativement discrète (le bon angle de chute et la bonne largeur pour affiner encore le boîtier). Mouvement automatique Girard-Perregaux à masse oscillante en or rose. La petite seconde un peu trop déséquilibrée vers le centre du cadran [en dépit d'une élongation des index pour rattraper le coup] est heureusement contrebalancée par l'ouverture de la date, qui rétablit une certaine harmonie sur le cadran. De la belle horlogerie suisse, qui devrait à la fois satisfaire les publics asiatiques, dont le néo-classicisme n'est pas encore émoussé, et les publics européens, dont le regard aspire à un peu de calme au poignet après des années d'exubérance dans le design...
 
 
 
 
❏❏❏ entendu...
une des plus incroyables histoires horlogères de ces derniers mois... Caroline Childers est un animatrice bien connue de la presse horlogère (Tourbillon International) et on connaît pas de dirigeant horloger qui n'ait pas succombé à la pression de son entregent commercial dopé au bleu d'un des plus superbes regards de cette industrie. Autre spécialité de Caroline : le sapin de Noël, entendez par là le bijoutage à outrance, toujours dans la grosse artillerie sévèrement caratée et dans le caillou insolent. Bref, quand elle descend à Genève, surtout pour un mariage, un coffre-fort s'impose. C'est ce qu'elle demande à la réception de La Réserve, le grand palace chic aux portes de Genève, qui lui répond – les témoignages sont formels – qu'elle disposera d'un coffre parfaitement sûr dans sa chambre. Tranquille, elle y dépose ses trésors horlogers et joailliers, qui doivent correspondre à la puissance de feu d'un détaillant spécialisé, et elle va dîner paisiblement avec des amis au restaurant de l'hôtel. Au cours du dîner, le maître d'hôtel lui annonce une mauvaise nouvelle : sa chambre vient d'être cambriolée ! Sur les images des caméras de surveillance, les enquêteurs repèreront non seulement de possibles malfrats qui auraient pu la suivre, avant et pendant son arrivée à l'hôtel, puis ceux qui les attendaient sur le parking une fois la cambriole réussie, mais ils découvriront surtout une scène étonnante : le monte-en-l'air qui pénètre dans la chambre en escaladant les murs, puis le coffre-fort – descellé avec un simple tournevis – qui vole par-dessus le balcon, enveloppé dans un édredon, avant d'être récupéré sur la pelouse par un complice. Valeur marchande des bijoux et des montres : 500 000 euros, plus tous les objets personnels (cartes de crédit, papiers d'identité) et les documents professionnels (carnets d'adresses, etc.) qui sont irremplaçables. Avec Caroline (ci-dessous), c'est toujours du lourd, même si elle relève de la catégorie poids plume. L'affaire est aujourd'hui devant les juges de Genève, La Réserve refusant d'indemniser sa cliente, qu'elle considère responsable de son malheur, et refusant surtout d'envisager des complicités dans son personnel [lesquelles semblent évidentes aux enquêteurs, qui admettent le caractère endémique et récurrent de ces brigandages genevois]. D'autres affaires de ce genre ont été signalées à La Réserve, procès à la clé : carton rouge, Messieurs les indifférents à la maltraitance de vos clients. !Moralité: "Dans les poulaillers d'acajou, les belles basses-cours à bijoux" chantées par Alain Souchon, déshabillez vos poignets et méfiez-vous des édredons lestés qui pleuvent du ciel quand vous vous promenez sur la pelouse !
 
 
 
 
❏❏❏ applaudi...
l'initiative de Breitling pour sauver la patrouille suisse ! Thédy Schneider, indigné que la Confédération ait envisagé de faire disparaître la Patrouille suisse en 2016 (pour de banals problèmes de budget), a décidé de mettre les Albatros L-39 de la patrouille Breitling Jet Team (la plus grande patrouille professionnelle privée du monde volant sur jets) à la disposition des pilotes militaires suisses. En cas d’accord, Breitling repeindra les avions aux couleurs suisses et les fera piloter par des militaires suisses. Explication : « La Patrouille suisse célébrera son cinquantenaire en 2014, et disparaîtra deux ans plus tard. Une ineptie qui chagrine et met en colère les centaines de milliers d’amoureux d’aviation suisses, mais aussi tous ceux qui estiment que cette formation prestigieuse est un ambassadeur exceptionnel et une vitrine sans égale de l’excellence et de la performance helvétiques. Horloger très attaché à l’aviation – Breitling parraine ou a parrainé entre autres le tour du monde en ballon de Bertrand Piccard, le dernier Superconstellation du monde, Jetman ou encore tous les meetings aériens du pays – le fabricant de chronographes possède depuis huit ans une formation d’acrobatie de très haut niveau, active dans le monde entier et actuellement en tournée en Chine ». Thédy Schneider reprend : « Il est inadmissible que cinquante années soient balayées pour des raisons financières somme toute minimes à l’échelle d’un pays. Si nécessaire, nous assurerons la continuité dans le respect des conditions que fixera la Confédération ». Les 7 Albatros L-39 de la Breitling Jet Team (ci-dessous) sont pour l'instant confiés la société française Apache Aviation. Cet Albatros est un avion conçu dans les années 1960 par le constructeur tchèque Aero Vodochody : c'était l’avion d’entraînement de base des forces du Pacte de Varsovie...
 
 
 
 
❏❏❏ tenté...
de comprendre ce que signifiait le mot « iconique », vraie nouvelle icône sémantique dans la communication des marques. À partir de combien d'années sur le marché une montre devient-elle iconique ? Un siècle comme la Tank de Cartier ou dix ans comme un boîtier Richard Mille ? À partir de quelle quantité de montres vendues une marque devient-elle iconique ? 350 millions comme la Swatch ou 350 comme une Hautlence ? À partir de quel standard de notoriété se voit-on bombarder ou s'auto-proclame-t-on « iconique » ? Tout va dépendre du degré de magnitude sur l'échelle de Biver (ex-échelle de Richter adoptée pour l'horlogerie)... Le mot « iconique » n'étant pas déposé, les services de relations publiques en usent et en abusent, à tort et à travers, confondant le plus souvent l'iconicité d'une pièce avec sa célébrité, son identité, son originalité, sa singularité, sa typicité, son exclusivité ou son historicité. « Iconique » est devenu un concept-valise, qui charrie tellement de significations qu'il n'en exprime plus aucune distinctement. L'icône étant l'image (en grec ancien), « iconique » designe donc tout ce qui est relatif à cette image : on pourrait donc admettre qu'une montre iconique est à l'image de son modèle, ou de sa marque – redoutable tautologie ! Laissons de côté l'icône informatique, petite image qui balise une page. En se référant au sens religieux (dans la chrétienté orthodoxe), l'icône est une image théologique qui glorifie Dieu et ses saints : on comprend que cette sémantique flatte l'égo de quelques CEO, mais on distingue mal devant quelles représentations iconiques les foules subjuguées devraient se prosterner. D'autant que le culte des icônes s'est assorti, dans l'histoire, d'une sévère codification de la thématique, des stéréotypes esthétiques et de la palette chromatique : aurait-on l'idée d'enfermer la créativité horlogère dans un nouveau canon graphique ? L'avantage de la langue de poix médiatique (celle qui empoisse la langue et les neurones), c'est use très vite les mots dont elle abuse : il serait donc temps de remiser les icônes dans leur iconostase (pas loin de ces égéries (nom de méduses dont on a même affublé de virils footballeurs)...
 
   
❏❏❏ présumé...
qu'il y avait de la furtivité aéronautique dans l'air chez Bell & Ross. L'invitation pour Baselworld (ci-dessous) laisse au moins planer le doute, même si l'exploitation de la veine aérienne, dans l'esprit des compteurs de bord présentés l'année dernière, ne fait pas de doute. Comme la marque s'est offert, pour décorer le hall de son hôtel particulier, un vrai cockpit de chasseur-bombardier américain, il suffit de s'asseoir aux commandes pour guérir ses pannes d'inspiration : tous les petits indicateurs de vol de l'habitable sont là, et ils n'ont jamais été exploités pour recréer des cadrans qui donnent l'heure. Autre hypothèse quand on découvre ce carton d'invitation : le matériau, furtif, bien sûr, mais probablement composite. On se souviendra des BR Instrument en fibre de carbone de 2012, mais Bell & Ross peut aller encore plus loin dans la ressource technique, avec des éléments encore jamais tentés dans l'horlogerie. Quand on connaît Bruno Belamich (le co-fondateur et designer de la marque), on se dit aussi que l'orange des marquages réglementaires allié au gris anthracite mat de la voilure n'a pu que lui taper dans l'oeil et lui inspirer quelques nouveaux codes graphiques...
 
 
 
 
❏❏❏ noté...
quelques indiscrétions à la volée, en vrac, en bref et en toute liberté... Au programme de ce vendredi :
 
►►► CHAISES MUSICALES : Nathalie Cobos (ex-Audemars Piguet, ex-Cartier) quitte Les Ambassadeurs pour créer, en indépendante, en Suisse (Jouxtens-Mézery), une agence de relations publiques, Comm'On, dont le premier client horloger sera les Dior Montres & Joaillerie (marché suisse)...
 
►►► GRAND CENTRAL NEW YORK : pourquoi les horloges de la plus grande gare américaine – qui fête cette année son centième anniversaire – sont-elles systématiquement en avance d'une minute ? C'est très volontaire, comme nous l'explique The Atlantic, même si c'est difficilement compréhensible du strict point de vue de la précision suisse : les chemins de fer américains tiennent compte du facteur humain ! Très instructif...
 
►►► POIGNETS COURONNÉS : que sait-on des montres de la famille royale britannique ? Pas grand-chose, finalement, compte tenu du fait que les porteurs de ces montres sont ultra-médiatisés, mais Crown & Caliber tente une classification de pièces qui équipent ces poignets royaux. Amusant...
 
►►► RJ-ROMAIN JEROME : Manuel Emch vient d'avouer sur sur sa page Facebook qu'il préparait bien un retour du Seigneur Vador dans l'horlogerie (allusion Business Montres du 11 février). Sous quelle forme ? Sans doute pas une utilisation du personnage lui-même : trop cher côté droits d'auteur à toute la galaxie Lucas ! Et puis ça fait désordre, toutes ces histoires de poignets coupés au sabre laser. On peut plutôt parier sur la couleur (noire !), encore que ce soit un peu démodé, voire sur le rouge emblématique du sabre laser. Sinon, la principale caractéristique du mythe Vador, c'est son casque symbolique du côté obscur de la Force et directement inspiré par le Stahlhelm modèle 1918 des armées du Kaiser [encore qu'il ait été utilisé par les reitres allemands du XVIe siècle]. S'il s'agit d'une légende récupératrice dans l'esprit Titanic-DNA, RJ-Romain Jerome a mis la main sur une collection des casques de l'hexalogie hollywoodienne. S'il s'agit d'une légende culturelle, l'icosahedron ci-dessous serait un bon indice...
 
 
►►► BUSINESS MONTRES VILLAGE : une invitation quotidienne au voyage dans le web horloger (généralement anglo-saxon), avec une sélection de posts agrégés par Business Montres. Pour ne rien manquer de cette curation, il est préférable de s'abonner à Business Montres Village (c'est totalement gratuit) : un e-mail est envoyé quotidiennement quand la nouvelle page du jour est mise en ligne...
 
►►► CHRISTOPHE CLARET : le Mozart de la musique horlogère, également virtuose en concepts décoiffants (comme sa montre X-Trem 1 à affichage magnético-lévitationnel de l'année dernière) nous invite à découvrir, à Baselworld, sa nouvelle création Kantharos. Sur l'image en haut de la page (sous la vignette), ça ressemble vaguement à un monoplace de F1, mais on nous annonce quelque chose comme in chronographe monopoussoir automatique (pas un module, un mouvement intégré), avec un dispositif de force constante et – Christophe Claret ne peut s'en empêcher – une sonnerie à timbre cathédrale – donc, une proposition dans l'esprit de la Dual Tow. Donc, ce ne sera pas une X-Trem 2 (qui aurait pu jouer dans la catégorie "liquide" façon HYT : on attend ça avec impatience), mais une Kantharos. Le mot de kantharos peut faire sourire, puisqu'il désigne à la fois une famille de calices grecs de l'Antiquité, mais aussi la mouche cantharide, sympathique petit coléoptère (commun dans le sud de l'Europe) qui était le... Viagra des hautes époques, pour les hommes comme pour les femmes [le marquis de Sade en offrait sous forme de bonbons à ses conquêtes]. Le premier chronographe à érection ?
 
►►► LOCATION : certes, on peut louer des montres, mais qui savait qu'on pouvait louer une modeste Ice-Watch ? Vous n'en aurez guère que pour 2,50 euros par jour ("une blanche, une jaune, une noire, parfait pour des soirées, ou pour assortir a vos tenues), mais, sur le même site, spécialiste des locations entre particuliers, on peut trouver une Hublot Big Bang à 62,5 euros par jour ou une Cartier Pasha à 125 euros par jour...
 
►►► CHRIS WARD : une promenade horlogère dans les rues de Londres, à la rencontre de l'histoire des montres anglaises et des maîtres-horlogers britanniques, avec un horloger dont les collections rendent hommage à ce patrimoine (source : blog CW World)...
 
►►► CARL F. BUCHERER : le parcours de cette marque est un peu étrange, mais très cohérent dans la durée. On nous avait habitués à une rigueur un peu sévère, sinon intégriste, dans le goût mécanique. Voici une Alacria Diva Bamboo qui joue avec bonheur sur plusieurs registres – la féminité, la haute joaillerie, la fantaisie, voire l'extravagance, mais aussi l'écologie à travers la symbolique du bambou – et qui prouve que la marque n'a pas fini de nous étonner. 83 saphirs taille baguette, orange et noirs, symbolisent la forme élancée du bambou sur le cadran en or blanc. Le boîtier en or blanc est serti de 90 saphirs taille baguette orange et noirs et de 239 saphirs noirs taille ronde. La couronne est ornée d’un unique saphir orange. La taille de ces pierres en forme de longues baguettes est un travail extrêmement long et délicat, qui requiert de la part du tailleur une concentration sans faille et qui explique une série limitée à 25 pièces, toutes uniques par l'agencement des pierres de leur cadran (mouvement quartz). La marque nous explique : "Comme le bambou qui pousse dans la nature, l’Alacria Diva Bamboo souligne la force de la femme et son indépendance naturelle d’un côté, et sa grâce et sa beauté de l’autre. Avec l’Alacria Diva Bamboo, Carl F. Bucherer présente un chef-d’oeuvre pour des femmes d’une grande distinction, et habituées à concentrer les regards admiratifs. Une montre pour des femmes pleines d’assurance qui préfèrent avoir un style bien à elles, unique, et qui n’écoutent qu’elles-mêmes pour se choisir une montre. Totalement diva". Pourquoi pas ? La proposition est originale, élégante et inattendue...
 
 
 
 
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