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BW 2013 #16: Le franc-tireur à l'aventure en zig-zag dans les allées de Baseworld

Rolex en majesté, Tudor en céramique, Hublot en déjanté, Zenith en récompensé, Corum enchinoisé, Bell & Ross en militarisé, Corum en féminisé, Swatch en privatisé et Baselworld en immensité : la routine horlogère, quoi, en vrac, en bref, en toute liberté et en toute curiosité !   RÉSUMÉ RAPIDE(informations développées après le bungalow ci-dessous)◉◉◉◉  Human Bomb à Baselworld... ◉◉◉◉ Les stands de Bâle les plus réussis et les plus ratés... ◉◉◉◉ 


Rolex en majesté, Tudor en céramique, Hublot en déjanté, Zenith en récompensé, Corum enchinoisé, Bell & Ross en militarisé, Corum en féminisé, Swatch en privatisé et Baselworld en immensité : la routine horlogère, quoi, en vrac, en bref, en toute liberté et en toute curiosité ! 

 
RÉSUMÉ RAPIDE
(informations développées après le bungalow ci-dessous)
◉◉  Human Bomb à Baselworld... ◉◉ Les stands de Bâle les plus réussis et les plus ratés... ◉◉ Ce qu'on peut penser de la nouvelle Daytona, de la nouvelle GMT et de la nouvelle Yacht-Master II... ◉◉ Le coup double génial de Tudor... ◉◉ Corum jette un pont vers les femmes... ◉◉ Bell & Ross s'invite dans un concours d'élégance... ◉◉ H. Moser & Cie ajoute un aiguille... ◉◉ Les anniversaires à répétition du doyen de Baselworld... ◉◉ Les bonnes idées de la direction de Baselworld... ◉◉ Pourquoi Rolex n'aime pas l'éclairage par Hublot... ◉◉ Le mystère des dossiers de presse Bvlgari... ◉◉ Les toilettes privatisées d'office par le Swatch Group... ◉◉ Le faucon rouge de Bell & Ross... ◉◉ La révolution Rolex... ◉◉ Le canapé Chanel... ◉◉ La blogueuse enragée passe à table... ◉◉ Et tout le reste...
 
 
ARCHITECTURE
Ce qui va bien, moins bien ou pas du tout...
 
◉◉ LES STANDS LES PLUS RÉUSSIS... D’abord, quand on est bien élevé, on ne dit pas « stand », on dit « espace » ou – nettement plus chic –  « pavillon ». De même qu’on ne parle plus de la « foire de Bâle », mais du « salon » ou « Baselworld » tout court. Les Chinois du HKTDC (Hong Kong) qui prétendent que leur salon hongkongais est le plus important événement horloger du monde devraient se reposer les neurones en parcourant les allées des douze niveaux qui déroulent une douzaine de dizaines de milliers de mètres carrés dédiés aux belles montres et aux bijoux. Parmi les réalisations les plus réussies (c'est curieux : une majorité d'entre elles sont situées au premier étage) :  HERMÈS pour la qualité de son « pavillon » (architecte : Toyo Ito). La forme, le fond, l'esprit, la lettre, le message (paix et sérénité dans l'ouverture et la transparence), les matériaux (légèreté et écologie du bois mêlé aux plantes) : tout y est (ci-dessus. Une réussite absolue, qui n'étonnera pas les lecteurs de Business Montres, depuis longtemps avertis de cet événement architectural...  JACOB & CO : le grand style new-yorkais –celui qu'on aurait attendu chez Harry Winston – à la mesure (et à la démesure) des ambitions du créateur...  CITIZEN : ceux qui ont eu la curiosité de pousser jusqu'aux frontières nord du Hall 1.1 garderont longtemps en mémoire la féérie de ces centaines de fils tombés du ciel avec leur pluie de calibres qui scintillent dans la pénombre. Impressionnant...  BURBERRY : un cube de verre qui évoque la fameuse doublure écossaise des trenchcoats et un style victorien inspiré par la boutique de Regent Street. Christopher Bailey, le DA de la maison, s'est fait plaisir...  DIOR : un autre cube de verre, mais qui cache un écrin de verdure (trois tonnes de plantes sur le mur végétal) et une réinterprétation contemporaine et stylisé de l'esprit dix-huitièmiste cher à Christian Dior : allez jusqu'au premier étage pour découvrir l'immense tapis qui représente un jardin à la française pixellisé – c'est le néo-camouflage du XXIe siècle...  CHANEL : un parallélépipède blanc (couleur qui fête ses 10 ans de J12) qui est un vrai village intérieur, avec ses multiples bars, ses salons de vente décorés à la Chanel, les salles de presse et leur écran géant (le plus beau du salon, en hauteur comme en largeur ou en qualité d'images)...  CORUM : il fallait tirer parti d'un espace un peu biscornu au fond du Hall 1.1 et lui donnant une identité en dépit des citadelles qui entourent ce « petit stand » dans la cour des grands. L'esprit de cathédrale gothique des arcs géométriques – qui est l'esprit de la collection Bridge – est souligné par un éclairage facile à repérer...   SWAROVSKI : une roue de lumière dont l'atrium au-dessus de la Piazza serait le moyen, avec une seconde peau en cristaux pour unifier le tout, mais ça manque un peu d'émotion...  ROLEX : un décor aussi soigné à l'extérieur (le plissé maison) qu'à l'intérieur (sublime marqueterie de briques de noyer qui rappellent les maillons du bracelet Président), des espaces intérieurs ouverts et un restaurant de classe, avec des vitrages opaques vus de dehors, mais transparents vus de l'intérieur...  TISSOT : des panneaux de lumières rouges clignotantes pour habiller les caissons noirs qui structurent le volume de l'ensemble et qui en corrigent l'uniformité qui serait sinon un peu massive...  CUERVO Y SOBRINOS : le plus beau lounge cubain qu'on puisse imaginer, avec les plantes luxuriantes et les peintures murales comme à La Havane, et même les vieilles voitures européennes. Pas une seul bureau, que des canapés...  BOUCHERON : très belle idée de reproduire en le stylisant l'hôtel particulier du 26  de la place Vendôme, même si trop de blanc tue le concept du blanc...  POUR LE RESTE : c'est l'année des « secondes peaux » qui enserrent les espaces dans une carapace (bons exemples : Rolex, Hermès, De Grisogono, Perrelet ou même Swarovski) ; c'est l'année des écrans géants (record battu par Chanel), c'est l'année des attractions quasiment foraines (la Watch Capsule de Hublot, les voitures plus nombreuses que jamais, un cockpit d'avion chez Bell & Ross, une G-Shock monumentale prisonnière de son mur de métal, un train blanc chez Chanel et même une capsule spatiale) ; c'est l'année du patrimoine (pièces de musée ou rétrospective comme chez Swatch, mais aussi « mur d'excellence » chez Zenith, qui redonne vie à ses 2 333 prix de chronométrie) ; bref, c'est l'année de l'architecture chez les horlogers...
 
◉◉ LES STANDS LES MOINS RÉUSSIS... De l'avis quasiment unanime, une seule grande vraie déception et quelques petites bévues...  HARRY WINSTON : c'est la déconvenue générale ! La maison Harry Winston était généralement plus heureuse et plus cohérente dans ses choix esthétiques : là, cette année, surtout à côté du magistral « pavillon Hermès », c'est franchement moche et parfaitement raté !  FESTINA : la marque a vu grand, mais elle s'est enfermée sur elle-même autour de l'atrium (Hall 1.2) en envoyant un surprenant message de fermeture et de bunkerisation que ne compense pas l'ouverture spacieuse des espaces intérieurs (heureusement qu'il y a le restaurant, qui reste la meilleure halte pour la pause tapas de pata negra)...  ICE-WATCH : certes, la marque a été exilée – ce n'est sans doute pas un hasard ! – au fin fond du Hall 2.0, ce qui n'incite pas à faire preuve de créativité, mais on cherche en vain l'idée architecturale qui correspondrait à l'image de la marque...  GUCCI-SOWIND (KERING) : créativité en berne pour mettre en scène les trois marques, alors que la forme en L de l'espace aurait permis d'affirmer trois images différentes, surtout dans la pénombre de cette extrémité du Hall 1.0. On est passé à côté d'une expression forte de l'identité d'un groupe généralement plus porté sur la culture du luxe...  POUR LE RESTE : l'aspect franchement hétéroclite des marques regroupées dans le Hall 2.0 est renforcé par la pauvreté uniforme et trop datée des stands préparés par Baselworld. On s'y perd sans repères [tout s'y ressemble] et on n'est pas tenté d'y revenir – sauf pour admirer le génial conglomérat de containers où expose Delaneau, au centre de l'atrium du Hall 2.0... De même, les stands disposés dans les allées extérieures du Hall 1.1 sont totalement occultés et « noyés » dans la pénombre des espaces massifs des grandes marques qui les entourent : s'ils ne sont pas au débouché d'une allée, on peut parfaitement ne pas les voir...
 
 
 
 IMPRESSIONS
Les premières cartouches du franc-tireur...
(des informations à chaud, qui seront développées ultérieurement, mais qui signalent déjà les tendances et les pièces dont il faut absolument parler)
 
 
◉◉ ROLEX DAYTONA : un fort taux de réussite, mais quelques ratés à l'allumage. On comptait beaucoup sur le 50e anniversaire de la Daytona : la nouvelle Daytona 2013 ne fait que débarquer en platine (c'est la première Oyster « professionnelle » à bénéficier de cette promotion), toujours en 40 mm, mais sa lunette en céramique « marron » [élément de langage pas très engageant pour une telle couleur] n'a rien d'excitant : elle fait beaucou trop neuf par rapport aux pièces vintage dont elle semble vouloir s'inspirer. Le cercle des compteurs intérieurs est encore pire...
 
 
◉◉ ROLEX « PROFESSIONNELLES » : très intelligente déclinaison de la Yacht-Master II en acier (ce qui n'en fait pas pour autant une montre « accessible », mais c'est toujours ça de gagné), superbe lunette en céramique bicolore pour la GMT [c'était une des hypothèses Business Montres pour cette année] et animation de cadrans pour la Submariner...
 
 
◉◉ LES AUTRES ROLEX : retour de la marque vers les Day-Date dotées de cadrans de couleur, dans la dynamique du retour en force des Stella sur le marché du vintage. Belle palette chromatique (sous le titre), mais les cadrans sont encore trop brillants et la tille 36 mm commence vraiment à dater. Très jolies Oyster féminines, tant pour la qualité du sertissage que pour la gravure des cadrans, avec notamment une série de nouvelles Day-Date serties avec des cadrans  « Spiderman » dans le style toiles d'araignée  emperlées de rosée...
 
 
 
◉◉ TUDOR : deux réussites absolues, qui s'inscrivent déjà dans le grand concours des « montres de l'année » pour cette édition de Baselworld. Traité en bleu, le chronographe Heritage est une bombe esthétique : la montre est soutenue par un film remarquablement fait (excellent making-of pour ceux qui aiment ce genre d'histoire : ci-dessus). Extraordinaire Black Shield en céramique [bonne nouvelle, le groupe Rolex maitrise cette technique : on attend les Oyster au tournant !], à un prix câlin qui va faire chavirer les coeurs (ci-dessous) et qui conforte le positionnement ultra-compétitif de Tudor sur un marché qui est celui de Longines ou de TAG Heuer (cette Black Shield est également soutenu par une vidéo très bien faite)... 
 
 
◉◉ CORUM : hormis l'actualité chinoise de la marque, les nouveautés de l'année méritent le détour, dans le genre serti (superbes Golden Bridge à fond pavé dégradé) comme dans le genre sportif ou dans le genre contemporain (T-Bridge automatique, notamment). Belle réussite de la première T-Bridge féminine...
 
 
◉◉ BELL & ROSS : une montre un peu inattendue pour le concours 2013 des pièces masculines élégantes. La nouvelle WW1 Régulateur en or rose marie avec beaucoup d'à-propos le style fonctionnel du régulateur (belle harmonie du cadran), le caractère historique de la collection WW1 (boîtier cuvette, anses tubulaires) et le goût contemporain des montres intemporelles. Une maîtrise totale du produit...
 
 
◉◉ H. MOSER & CIE : une autre montre candidate pour le concours d'élégance horlogère. la nouvelle Nomad est la première montre automatique de la manufacture et elle propose l'affichage discret d'un second fuseau horaire (aiguille centrale), facile à débrayer pour une remise à l'heure (72 heures de réserve de marche). Sobriété, fonctionnalité et esthétique : difficile de faire plus simple et plus essentiel...
 
 
 
 
▶ HUMAN BOMB
Une immense victoire pour la liberté d'informer...
◉◉ L'indépendance de la presse est un combat inlassable. Apparemment, le Swatch Group n'en a pas la même conception que votre Quotidien des Montres. Scène vécue sur le stand Blancpain : invité par un ami à prendre un verre au bar intérieur de la marque, Grégory Pons s'apprête donc à s'y installer quand un cadre de la maison, qu'il ne connaît pas, devient soudain très fébrile. Il s'agite, prend Grégory Pons par l'épaule et il l'entraîne à part comme pour lui expliquer quelque chose, en l'éloignant du bar. Explications confuses et maladroites, dans un vocabulaire approximatif, d'où il ressort que l'éditeur de Business Montres a été décrété persona non grata sur le stand Blancpain, à la suite d'un ordre précis et nominatif venu du plus haut de la hiérarchie. On n'aurait pas évacué Human Bomb avec autant de célérité et de précautions – une vrai flacon de nitroglycérine ! Pas très grave en soi, mais troublant comme berufsverbot, comme on dit à Bienne : pourquoi Blancpain, qui n'arrive qu'en 34e position des marques les plus fréquemment citées par Business Montres ? Pourquoi Blancpain, alors que deux autres rendez-vous ont eu lieu sans problème avec d'autres marques du Swatch Group ? Ça laisse quand même rêveur sur la paranoïa défensive d'un groupe qui emploie 26 000 personnes, face à un seul journaliste indépendant venu partager un verre d'eau avec un ami...
 
 
 
 
▶ EN ZIG-ZAG DANS LES ALLÉES,
LE FRANC-TIREUR DE BASELWORLD A... 
 
◉◉ DONNÉ un coup de chapeau à notre doyen, Jacques Duchêne, qui est toujours l’âme pensante de Baselworld (dont il préside le comité des exposants) et qui vit cette année son 59e salon de Bâle en même temps qu’il fête son 80e anniversaire et, surtout, sa 60e année chez Rolex – où il est un des vrais derniers à avoir connu HansWilsdorf. Soixante ans au sein de la seule maison horlogère où il ait jamais travaillé. C’est lui le vrai héros de la fête…
 
 ◉◉◉ FÉLICITÉ Sylvie Ritter, la directrice de Baselworld, pour au moins deux de ses initiatives de l'année. La première est la réussite de la nouvelle salle de presse, ouverte à la lumière et moins bruyante que l'ancienne : c'est beaucoup plus agréable d'y travailler, même si les piles de sandwiches du déjeuner n'ont rien d'appétissant (ils ne sont pas non plus digestes !). Seconde excellente initiative : l'accord passé avec Swisscom pour offrir une connexion Internet permanente et nomade aux journalistes pendant toute la durée du salon...
 
◉◉◉ SURPRIS dans une discussion avec les responsables de Baselworld qu’il y avait une vive querelle de voisinage entre Rolex et Hublot. Jusqu’à l’année dernière, Rolex avait réussi à élever un mur dissuasif entre Hublot – rejeté dans les ténèbres extérieures – et l’espace Rolex. Plus question de mur cette année, puisque les deux stands se font face. Du coup, les écrans géants qui « bastonnent » en permanence leurs images côté Hublot voient leurs lumières violentes « déteindre » sur la décoration du stand Rolex, dont les vagues sont un peu moins vertes que prévu. Et même souvent franchement « rougies » par les vidéos du voisin d’en face. Dans les étages Rolex, en dépit d’un système assez sophistiqué de vitres opacifiées (« Voir le monde sans être vu de l’extérieur, tout un programme ! »), on subit le même harcèlement chromatique. L’affaire se négocie au sommet, en sans aménité : Hublot a déjà dû reprogrammer deux fois son programme vidéo...
 
◉◉ RÂLÉ, comme tous les exposants et tous les usagers de cette partie du salon, contre la privatisation abusive par le Swatch Group – à l'aide d'une serrure à code ! – des toilettes dans les escaliers ouest du Hall 1.0 (à la hauteur du stand Chanel et du village Swatch Group). Manifestement, tous les exposants sont égaux à Baselworld, mais, comme disait Coluche, certains sont plus égaux que d'autres !
 
◉◉◉ DÎNÉ avec un groupe de détaillants américains [que des pointures et que du lourd côté expérience de ce marché compliqué] qui avaient tous l’air plutôt catastrophé par le destin d’une maison comme Harry Winston, passée sous le contrôle du Swatch Group. Que les détaillants américains se rassurent : les rapports entre les marques [celles des groupes ou les grandes marques] et leurs détaillants sont aussi tendues des deux côtés de l'Atlantique. Sauf que les Américains ont compris – ce qui n'est pas encore le cas des Européens – que le destin des grandes marques ne s'inscrivait plus dans la logique traditionnelle du wholesale à l'ancienne, mais dans une nouvelle configuration axée sur un réseau de boutiques propres (retail : là où se fait l'expérience de la marque), un développement généralisé des achats en ligne (e-commerce : là où se fait l'acte d'achat) et, résiduellement, par le maintien de quelques détaillants plus ou moins spécialisés et sectorisés...
 
◉◉◉ CROISÉ Felix Baumgartner chez Zenith : pour être entré dans la grande légende des pionniers de l’humanité, le sauteur de l’espace n’en est pas moins resté très accessible. On peut même dire qu’il a… les pieds sur terre !
 
◉◉ TENTÉ de deviner pourquoi Bvlgari ne disposait pas, pour ce début de salon, de tout son matériel presse (dossiers et autres). Apparemment, c’est un sujet « politiquement sensible » chez LVMH…
 
◉◉ REPÉRÉ, sur le stand Bell & Ross, un cockpit d'avion aux inscriptions révélatrices : ce cockpit (d'époque) décore habituellement le hall de l'hôtel particulier de la marque dans le XVIe arrondissement, mais on trouve sur l'avant droit de l'appareil une mention qui laisse rêveur pour une marque qui annonçait, avant Baselworld, un partenariat avec un leader mondial de l'aéronautique : et vous, ça vous inspire quoi ?
 
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◉◉ ADMIRÉ, dans un restaurant du vieux Bâle, le ballet impressionnant d’une des meilleures blogueuses américaines de mode, de luxe et de montres : la belle Angela Gilltrap peut à la fois nous faire un grand show personnel [n’a-t-elle pas été comédienne], disserter à propos des talons hauts comme les aficionados quand ils polémiquent sur la force constante, photographier le contenu de son assiette et tout raconter [les talons, les crevettes, les émois personnels et les choses vues à Baselword] sur ses multiples blogs, en direct et en temps réel.
 
◉◉◉◉ VU Jean-Claude Biver (Hublot) enchaîner hier les interviews avec les télévisions du monde entier. Piloté par l’effervescente et toujours souriante Marine Lemonnier, c’était un impressionnant show permanent – « J’enlève le micro, je remets le micro » – et un régal d’amateur côté performance artistique : il faut un aplomb incroyable pour répéter, les yeux dans les yeux et avec la même conviction, ce qu’on a déjà répété aux autres un quart d’heure avant, avec le même charisme communicatif…
 
◉◉ MESURÉ cette impressionnante popularité médiatique du président – apparemment à plein temps – de la manufacture Hublot à la queue qui s’est formée devant le stand de la marque à l’heure de la conférence de presse : 290 journalistes venus du monde entier, 100 sur la terrasse (couverte cette année), 100 dans l’escalier (deux étages) et 100 dans une salle annexe pour suivre le « Biver show » sur grand écran…
 
◉◉ CONSEILLÉ à quelques amis un haut lieu stratégique : le canapé qui fait face au grand escalier du salon intérieur, sur le stand Chanel. C'est d'un calme olympien pour bavarder et, surtout, il y a le plus gracieux des spectacles : les (jolies) filles de l'équipe Chanel du monde entier –presse et marketing – qui animent un défilé de mode permanent, tenues et souliers Chanel de rigueur, avec ce sourire que les mannequins oublient de plus en plus sur les catwalks. On en oublie les vicissitudes de l'existence...
 
◉◉ COMPTÉ déjà trois paires d'écouteurs audio dans la liste des cadeaux horlogers de référence cette année – c'est la mode de ce printemps 2013, mais on peut se demander si ce n'est pas un moyen d'occuper les oreilles de médias. Que les aficionados se rassurent : chez Rolex, ce sont toujours les meilleurs chocolats de la Suisse gourmande...
 
◉◉ FAILLI tomber de sa chaise en découvrant la « révolution Rolex » de l'année : l'ouverture par la page à la couronne d'une page Facebook officielle (ci-dessous) et d'un tableau Pinterest tout aussi officielle. C'est effectivement une révolution numérique pour Rolex : mieux vaut tard que jamais. Sauf que Facebook et Pinterest voient proliférer des pages Rolex fantaisistes et non officielles, dans lesquelles il serait temps de faire le ménage – certains usant et abusant du logo de la marque...
 
◉◉ COMPRIS quel était le secret d’Etat le mieux gardé sur le stand Rolex : ce n’est ni la décoration fastueuse de l’escalier intérieur, ni les multiples salons qui détaillent le merchandising [beaucoup d’amateurs se damneraient pour pénétrer dans la « caverne d’Ali Baba » des goodies de la marque], ni les projets de parrainage sportif dans l’ordinateur d’Arnaud Boetsch, c’est… le menu du restaurant au second étage. On peut tout dire, sauf le nom du cinquième cru classé servi aux invités et la spécialité du jour. Et il a fallu que le Franc-tireur de Baselworld jure sur l’honneur qu’il ne mettrait pas le menu en vente sur eBay pour pouvoir l’emporter en souvenir… 
 
 
 
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DE L'ACTUALITÉ DE BASELWORLD,
DES MARQUES ET DES MONTRES...
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