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MB&F (accès libre)
Le plan secret de Maximilian Büsser pour conquérir la planète Mars

D’après vous, pourquoi a-t-on choisi le rouge, le vert et le bleu pour les nouvelles Star Fleet Explorer lancées par MB&F et L’Épée 1839 ? Et pourquoi n’y aura-t-il que 297 pièces de cette série ? Il n’y a pas de hasard…


La Starfleet Machine co-créée par L’Épée 1839 et MB&F en 2014 [date-anniversaire des 175 ans de la manufacture L’Épée 1839] avait posé le standard d’une nouvelle horlogerie tridimensionnelle, à poser sur une table ou sur un bureau. Impeccable storytelling science-fictionnesque, mécanique de haut niveau [l’Épée 1839 oblige, avec, en prime, une double seconde rétrograde !] et prix aussi conséquent que l’encombrement e la Machine (30 cm de circonférence pour 21 cm de hauteur, le tout pour 28 000 francs suisses). C’était une première invitation au voyage, un peu austère dans son style, mais très disruptive dans son allure. Ce n’était qu’un premier jalon…

Après ce premier vaisseau mère, les modules opérationnels ne pouvaient que débarquer, probablement enfantés par la Machine : le laboratoire créatif MB&F et sa fidèle « Épée » méchanicienne mettent donc sur la table – on ne pouvait pas faire moins – trois nouveaux satellites d’exploitation interstellaire, les Starfleet Explorer, nettement plus manœuvrables (16 cm de diamètre pour 11 cm de hauteur), plus légers et plus accessibles (9 900 francs suisses) – n’allez pas en déduire qu’il s’agit d’une machine de « crise » ! Le concept tripodique (trois points d’appui) de cette architecture sphérosquelettée reste identique : un moteur central suspendu à l’équateur de l’Explorateur (huit jours de réserve de marche) et une lecture de l’heure par cupule sommitale (minutes lisibles à travers un collimateur) et anneau satellitaire (heures affichées rotativement par une aiguille évidée). En guise d’« aiguille » des secondes, trois intercepteurs en translation orbitale autour de l’axe central, pour un tour d’horizon complet en cinq minutes. Toutes ces indications horaires sont traitées en couleur, avec trois options (rouge, vert, bleu) qui donnent aux séries de Starfleet Explorer leur identité.

C’est là que se dévoile la mission secrète de ces Explorateurs interplanétaires, qu’on peut basculer en plan incliné pour une lecture oblique des heures :

 • Le rouge, le vert et le bleu sont les trois couleurs du drapeau martien proposé par la Mars Society et accepté par la communauté internationale (un bande verticale rouge, côté hampe du drapeau, pour la couleur mythique, historique et astronomique de cette planète ; une bande centrale verte pour la future terraformation de la quatrième planète du système solaire ; une bande bleue pour la Terre, « planète bleue », d’où s’élanceront les premiers colons de la planète Mars). Qu’on se souvienne ici de la trilogie martienne de Kim Stanley Robinson : Mars la rouge (1992), Mars la verte (1993) et Mars la bleue (1996). La nouvelle escadre des Starfleet Explorer porte donc les espoirs de cette fantastique entreprise d’exploration extra-atmosphérique. Sous un tel pavillon, Maximilian Büsser éclaire son affidavit personnel : agent secret d’influence au service des intérêts martiens. On s’en doutait un peu, mais ça va mieux en le disant…

 • Les 297 pièces de cette triple série de StarFleet Explorer (3 x 99 pièces) confirment cet agenda caché de l’équipe créative MB&F + L’Épée 1839. Ce chiffre 297 exprime en kelvins (unités de base thermodynamiques, calées sur le zéro absolu) la température la plus chaude mesurée par les sondes à la surface de Mars (environ +25°C). Les ravis de la crèche pourront croire à une pure coïncidence numérique, mais les esprits avisés et les poètes sauront décoder cette épatante musique des sphères arithmétiques : avec Mb&F, on est toujours au plus chaud de la radicalité interplanétaire…

Comme le drapeau martien flotte déjà sur certaines bases avancées [là où s’entraînent de discrètes équipes d’astronautes], on peut imaginer que la prochaine expédition des Starfleet Explorer sera pour rejoindre cette base. On peut s’attendre à une transformation mécanique ultérieure, avec un mouvement non plus calé sur les vingt-quatre heures de notre temps terrestre, mais sur les 24 heures 39 minutes et 35 secondes du jour martien moyen (2,7 % plus long que sur la Terre) : les têtes pensantes de L’Épée 1839 pourraient nous mitonner qans trop de problème cette aménagement du temps martien [pour l’anecdote, il existe déjà un calendrier darien pour Mars, avec vingt-quatre mois de 27 et 28 jours]. Là où ce sera plus technique, c’est pour la date, avec l’équivalent terrestre de 668 jours pour le calendrier annuel de Mars. Pire encore : les phases de Lune locales, puisque Phobos et Déimos, les deux satellites « lunaires » de Mars, complètent leur révolution respective en 7 heures (Phobos) et 30 heures (Déimos). Accrochez-vous bien pour le futur calendrier perpétuel martien !

Revenons aux trois options chromatiques des Starfleet Explorer version 2020 : comme le précisait notre récente chronique Atlantic-Tac (Business Montres du 15 mai), si vous ne rêvez pas de poser une de ces horloges tripodes sur votre bureau ou sur votre table de nuit, « c’est qu’il vous manque un gène de nouvelle génération – mieux vaut consulter »…


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