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ROCK’N’HORL 2019 (accès libre)
Mais que fiche cet avion Breitling au sommet du mont Blanc ?

Quand ils touchent le fond, les horlogers creusent encore plus bas. Ou alors ils montent plus haut. Prochaine étape de ce goût des raccourcis qui facilitent la vie ? Là, on n'est plus dans la périphérie créative des objets du temps, mais la dinguerie la plus grotesque en matière de storytelling : c'est ce qui s'appelle atteindre des sommets insurpassables.


C’est Le Dauphiné quotidien (France) qui nous raconte cette histoire ahurissante : un avion Breitling se pose en toute illégalité à 400 m du sommet du mont Blanc, à 4 550 m d’altitude, entre le Mur de la côte et les Rochers rouges, histoire d’éviter à ses passagers de trop de fatiguer pour atteindre le sommet ! « C’est le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix qui est intervenu, nous explique Le Dauphiné (dans son édition du 18 juin), au cours d’une surveillance en hélicoptère à bord de Choucas 74. “Nous avons aperçu l’avion de tourisme donc l’équipage s’est approché, raconte Stéphane Bozon, lieutenant-colonel du PGHM. Le moteur était éteint et les gens étaient en train de monter au mont Blanc en technique alpine. Quand ils ont vu notre hélicoptère, ils sont revenus à leur appareil”. Il s’agit de deux Suisses dont les identités et l’immatriculation de l’avion ont été relevés par les gendarmes en vue d’une sanction » (image Le Dauphiné, avec nos remerciements).

Pourquoi un tel avion Breitling au sommet du mont Blanc ? On se perd en conjectures – en espérant seulement que ce n’est pas pour servir la communication de la marque sur les réseaux sociaux et que la direction de Breitling n’y est pour rien. Pourquoi ce raccourci pas très sportif vers le sommet ? On n’a pas de mots pour qualifier ce comportement inadmissible, dans une zone bien évidemment interdite d’atterrissage – en infraction au code de l’environnement en haute montage et aux règles de l’aviation civile, sans parler de la décence commune pour des sportifs qui prétendent vaincre un sommet…

Vite, une explication de Breitling, sinon ça va tourner au vinaigre, comme dans l’histoire sordide de ce sauvetage bidonné en Alaska et jamais clairement assumé par l’ancienne direction de la marque (archives Business Montres du 10 juin 2016) !


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