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MARDI : L'honorable Zhang Yuping peut-il (veut-il) rembourser 100 millions de dollars de prêt personnel ?

Sauve qui peut la Chine ? On n'en est pas encore là, mais les premiers craquements du dégel se font entendre... Chez Patek Philippe, c'est Thierry Stern qui exige que ses répétitions minutes sonnent comme il l'entend. Et c'est la vérité historique qui a du mal à s'entendre avec le storytelling des marques trop chargées d'histoire...    DANS LA LISTE DES "MESSAGES TEXTE" LES PLUS URGENTS DE CE MARDI, ON REPÈRE VITE...


Sauve qui peut la Chine ? On n'en est pas encore là, mais les premiers craquements du dégel se font entendre...

Chez Patek Philippe, c'est Thierry Stern qui exige que ses répétitions minutes sonnent comme il l'entend.

Et c'est la vérité historique qui a du mal à s'entendre avec le storytelling des marques trop chargées d'histoire... 

 

DANS LA LISTE DES "MESSAGES TEXTE"

LES PLUS URGENTS DE CE MARDI, ON REPÈRE VITE...

Dior VIII Baguettes améthystes (or blanc 33 mm et céramique noire)

 

••• LES BONS TUYAUX DU MARDI...

••• L'ASTUCE DU JOUR : CLIQUEZ ! – pour retrouver les articles dans les archives de Business Montres, cliquez sur l'onglet Archives en haut de page. Vous vous retrouverez sur l'ancienne architecture de votre Quotidien des Montres, du moins pour les articles antérieurs au 13 juin...
••• LE CONSEIL DU JOUR : REMPLACEZ ! – si vous partez d'un ancienne adresse ou d'un ancien lien Business Montres (par exemple, à partir d'une recherche Google), remplacez le www. du début de l'adresse par archive. (au singulier). C'est magique !
••• LES RUMEURS DU JOUR (1) : VOLNA – la marque avait coulé sans gloire fin 2010, mais non sans remous (Business Montres du 1er novembre, info n° 3). Il semble à présent que son ancien actionnaire de référence, Vladimir Sherbakov (également propriétaire de DeLaneau), ait racheté la marque et quelques actifs aux enchères (vente de l'Office des faillites). À quand la renaissance ?
••• LES LIENS DU JOUR : PÉRISCOPE ATTITUDE ! – quelques lectures utiles, dans le champ horloger comme à sa périphérie : cliquez sur la page des "Lectures utiles" ou sur l'image de notre "Périscope Attitude" (colonne de droite sur la page d'accueil)...
 
 
1)

••• LES PREMIÈRES RUPTURES

QUI APPARAISSENT SUR LE FRONT CHINOIS...

Officiellement, comme le prouvent les statistiques dont se flatte la profession horlogère, on est toujours sur des croissances stratosphériques entre 15 % et 25 % : un record-par-rapport-à 2011-qui était-déjà-une-année-record. Discours à valider ces jours-ci avec les statistiques de mai, mais c'est toujours le refrain qu'on sert aux analystes financiers [voir encore les déclarations récentes de François-Henri Pinault : Business Montres du 18 juin, info n° 6]. Problème : on peut se demander si le front chinois – celui qui tirait toute la croissance horlogère – n'est pas en train de céder sous les coups de boutoir, parfois même très au-delà du périmètre horloger. Quelques indices de cet ébranlement, qui sonne peut-être la fin de la bulle du luxe en Chine...
••• Tiens, à Hong Kong, on reparle du prêt personnel de 100 millions de dollars accordés par le Swatch Group au CEO du réseau Hengedeli. C'était une révélation Business Montres du 25 août dernier, confirmée par le suite et relancée par d'autres révélations en octobre, puis en novembre, avant qu'on ne parvienne à y voir plus clair en découvrant que l'honorable Zhang Yuping avait peut-être piégé Nick Hayek en l'entraînant dans une spirale Hengdeli dont personne ne sait plus très bien où elle s'arrêtera [affaire à relier au rachat du réseau Sincere par notre chère "dame de platine" Pollyanna Chu : Business Montres du 1er mars 2012]. L'Orient est compliqué : tout ça pour en arriver à dire que l'échéance de ce prêt est pour ces jours-ci. Zhang Yuping (qui a sorti beaucoup de cash pour racheter ses propres actions : voir plus loin) n'a probablement pas les moyens de le rembourser. Le Swatch Group pourrait donc se retrouver très vite propriétaire de 20,4 % du capital du principal réseau de distribution des montres suisses en Chine. Sauf que ces 20,4 % de participation ne vont pas enchanter les concurrents du groupe, pas forcément ravis de cette nouvelle dépendance du Swatch Group : il y a du changement de réseau dans l'air, donc une perte de chiffre d'affaires. Sauf que ces 20,4 % ne sont plus ce qu'ils étaient voici un an (voir ci-dessous la performance d'Hengdeli sur six mois). Et encore : les cours ne sont plus soutenus que par Hengdeli, qui rachète actuellement à tour de bras ses propres actions (source : Bloomberg et Hengdeli), quand ils ne sont pas maintenus par les propres achats de Zhang Yuping lui-même (source : Hengdeli). Quand tout ça va se savoir à Zurich... 
••• Au fait, où en sont les statistiques de terrain pour le sell-out des montres de luxe en Grande Chine ? Pas folichon du tout : on est déjà très au-dessous des chiffres de mai-juin 2011, avec des plongeons à - 30 %, - 40 %, voire même - 50 % pour quelques marques. Même les marques qui marchent très bien en Chine marquent le pas : à peu près - 10 % pour Omega ou - 20 % pour Rolex. Le chiffre d'affaires des boutiques et des détaillants indépendants s'est nettement affaissé, même pour le luxe généraliste non horloger : selon des sources concordantes à l'état-major Louis Vuitton du Pont-Neuf, à Paris, on serait même en baisse par rapport à l'année dernière. On en déduira que la grande correction est commencée : nul ne peut encore prédire jusqu'où ira le nettoyage... 
••• A propos, comment se fait-il qu'il y ait encore tant d'achats chinois dans les boutiques de montres en Europe ? Là, c'est plus subtil. Plusieurs opérations de "ramassage professionnel" sont en cours : avec la trésorerie dont ils disposent du fait d'un yuan nettement surévalué par rapport à l'euro [et du fait de la détaxe], certains groupes chinois de distribution raflent ce qu'ils peuvent chez les détaillants français et européens. Lesquels détaillants sont aujourd'hui trop contents d'assurer ainsi leurs fins de mois. Certains de ces groupes, mais aussi quelques petits indépendants très opportunistes, ont même obtenu de leurs banquiers chinois des lignes de crédit supplémentaires. L'idée est de jouer sur les différentiels de prix (détaxe en Europe + surtaxe en Chine + change) pour écouler ces montres, plus ou moins discomptées, hors des circuits autorisés. Pour mieux comprendre, voir du côté de Milan Station ou de Rodeo Drive à Hong Kong...
   2)

••• L'ACOUSTIQUE HORLOGÈRE COMME VECTEUR

DE CULTURE POUR LES MÉCANIQUES DU TEMPS (PATEK PHILIPPE)...

La manufacture de Genève prend très au sérieux sa mission d'évangélisation horlogère en lançant un site dédié à l'acoustique horlogère, essentiellement aux répétitions minutes. Beaucoup d'informations techniques sur les mécaniques de ces montres acoustiques, avec des animations vidéo et une interview de Thierry Stern [toute montre passe obligatoirement par son bureau jusqu'à ce qu'elle sonne comme il l'entend], mais aussi de précieuses notions d'harmonie. Il y a dix ans, on aurait reparlé de tourbillon comme un sommet du savoir-faire mécanique. En 2012, on se penche avec ravissement sur les répétitions minutes, qui témoignent d'une toute autre maîtrise de l'art horloger. Explication :  "La production des timbres était réservée, par le passé, à une poignée d’artisans spécialisés. Patek Philippe a donc dû mener des recherches approfondies pour apprendre ces savoir-faire et développer l’expérience nécessaire pour perpétuer ce métier... A une époque où l’on ignorait les retraites, les fabricants de timbres considéraient leur savoir-faire et leurs connaissances en métallurgie comme une assurance leur permettant de se maintenir dans la profession aussi longtemps qu’ils étaient en mesure de pratiquer leur métier. Ils ne conservaient ainsi de leur art aucune trace écrite pouvant être transmise aux générations futures. Bien que cette spécialité horlogère très rare ait quasiment disparu au début des années 1970, Patek Philippe en a reconstitué et perfectionné les méthodes, préservant ainsi pour la postérité une quantité d’informations qui sans cela auraient été perdues"... Dommage que les vidéos ne soient pas intégrables sur un site et qu'elles ne soient pas sous-traitées [puisque celles dont la bande-son est en français bénéficient de sous-titres]. Le test acoustique, commenté par Thierry Stern, est cependant à découvrir sur la chaîne images Business Montres Vision (ci-dessous)..

3)

••• LES HISTOIRES OFFICIELLES PLEINES D'HISTOIRES

QUI FINISSENT MAL, EN GÉNÉRAL (VAN CLEEF & ARPELS)...

L'histoire officielle des marques a parfois des ratés, et même souvent, tellement les tentations du récit paradisiaque et du storytellling féérique l'emportent sur les réalités contingentes et prosaïques de l'histoire immédiate. On se demande toujours pourquoi les marques persistent à codifier une histoire officielle [dont les présidents actuels ne sont en rien responsables], alors qu'il se trouvera toujours un historien franc-tireur pour mettre à mal les légendes officielles et autorisées, mais parfois maladroites. Exemple avec l'exposition que Van Cleef & Arpels prépare, en septembre prochain, au musée des Arts décoratifs de Paris. 400 bijoux, de nombreux documents d'archives, des photos d'époque, des dessins : ce sera une des expositions marquantes de la rentrée pour le domaine horloger-joaillier (renseignements : Arts décoratifs). Nous y reviendrons forcément, compte tenu de l'importance de l'événement, mais des voix dissidentes se font entendre pour contester certains épisodes de la saga Van Cleef & Arpels. Jean-Jacques Richard est un historien indépendant de la joaillerie : personne ne conteste la valeur de ses études. Le problème, c'est que personne ne répond aux questions qu'il pose publiquement (du moins sur son blog Bijoux et pierres précieuses) sur cette légende officielle, qui s'avère probablement moins héroïque qu'annoncé. On voit se dessiner une seconde "affaire Perrelet", avec une marque qui choisit d'ignorer ce qui dérange son confort mental et qui estime pouvoir négliger la voix discordante d'un râleur chronique, devenue une espèce de caillou dans sa chaussure. Sauf que le râleur a bien travaillé son dossier, étudié les archives, fait les recoupements nécessaires et synthétisé les questions qui fâchent. Il connaît son sujet, sans doute mieux que les historiens appointés par la maison : reconnaître que tout n'est pas clair dans le passé de Van Cleef & Arpels ne serait en rien minorer son prestige actuel. À l'âge d'Internet, dans une ambiance 2.0, où tout finit par se savoir et par transpirer, on ne peut plus comme autrefois rejeter la poussière sous les tapis de l'histoire officielle. Van Cleef & Arpels prend le risque de laisser pourrir le dossier. Alors que l'exigence de la transparence est plus forte que jamais dans le rapport de nos sociétés avec les puissants de notre époque [dis moi quelle montre tu portes ?], on sait par expérience que ce défaut de franchise ne se termine jamais bien...
À Vichy, sous l'Etat français, à l'entrée de la résidence du maréchal Pétain, la boutique Van Cleef & Arpels a dû fermer par nécessité administrative, alors que celle de Louis Vuitton est restée ouverte...
4)

••• LA PLONGEUSE URBAINE QUI SE PIQUE

DE MODE POUR PIQUER UNE TÊTE...

Le style plongée a des codes trop forts pour qu'ils ne tentent pas les créateurs, même en dehors de toute référence sportive. La nouvelle Dive Master 500 de Victorinox subit ainsi cette double influence : celle de la technique et celle de la mode. Le mix final est une plongeuse dont les codes subaquatiques sont préservés, mais dont le caractère urbain, voire ludique, est affirmé par le choix de couleurs et l'esthétique générale. Soit un excellent compromis bureau-loisirs, ou semaine-week-end (ci-dessous et en cartouche dans le haut de la page). Après tout, pourquoi pas : l'aventure n'est-elle pas au coin de la rue ?

••• Que nous raconte cette montre ? Le storytelling de base est élémentaire : "Pour son nouveau lancement en 2012, cette pièce robuste a subi une transformation radicale. Avec ses lignes épurées plus graphiques, une identité plus forte et plus marquante, la nouvelle collection Dive Master 500 associe la fiabilité et la solidité – caractéristiques chères à Victorinox Swiss Army – à une polyvalence très contemporaine... En association avec des couleurs organiques plus douces, inspirées de la nature (noir, aubergine, marron, gris, vert kaki et blanc), le cadran rond classique, ainsi que les cornes et la lunette extrêmement graphique, arborent un revêtement en PVD « Black Ice » - un traitement innovant devenu une marque de fabrique de Victorinox Swiss Army – ou encore en PVD gold. Les chiffres arabes surdimensionnés marquant 20, 30 et 50 minutes ressortent sur la lunette unidirectionnelle. Le cadran sobre présente de fines rayures verticales sur toute sa surface, à l’exception d’un cercle net au centre indiquant l’heure militaire. La finition soft touch - qui offre un aspect poudré rappelant le caoutchouc du bracelet - absorbe la lumière, créant un contraste saisissant avec les index des heures et le bouclier emblématique de Victorinox qui sont pour leur part lumineux et en relief. Enfin, l’aiguille des minutes, cruciale pour la mesure de l’autonomie en plongée, est en forme de flèche. Sur certains modèles elle est même soulignée orange vif, une touche de couleur qui apporte de la fraîcheur et de la modernité à ce garde-temps... Différentes tailles de boîtiers et couleurs sont proposées : 4 modèles à quartz en noir, bordeaux, vert kaki (avec traitement en PVD doré) ou blanc, avec boîtier de 38 mm ; 2 modèles à quartz en blanc ou vert kaki avec boîtier de 43 mm ; et 3 éditions mécaniques en gris, marron ou rouge avec boîtier de 43 mm également." 5)

••• LES GRENOUILLAGES QUI SE COMPLIQUENT

AUTOUR DU BLOC DE RÉANIMATION OÙ ON A PLACÉ PÉQUIGNET...

Depuis le dépôt de bilan de la marque (officiellement en cessation de paiement : Business Montres du 26 avril), plusieurs repreneurs ont tenté de s'intéresser au dossier de cette marque française aux comptes particulièrement embrouillés. En "peignant" les factures dues aux fournisseurs, l'administrateur judiciaire a eu le surprise de sa vie en découvrant que ce Calibre Royal – qui s'affirmait si péremptoirement "Made in France"  – était en très grande partie... Swiss Made (La Chaux-de-Fonds) – ce qui est un comble tout en étant très logique (puisqu'on ne trouve pas, côté français, de sous-traitants capables de réaliser les pièces de ce calibre et des les assembler pour livrer des calibres finis). C'était le système Potemkine : un pur décor pour camper un fantasme de "manufacture française" et faire plaisir aux journalistes. Cette suissitude de fait pourrait favoriser une reprise suisse de la marque : les Helvètes savent compter (le temps qu'il faudra pour terminer le mouvement) et ils ont les experts capables de déverminer un calibre qu'ils connaissent si bien...
••• Les repreneurs ont eu, de leur côté, la surprise de constater que la direction n'avait pas lésiné sur ses propres fiches de paie : si les chiffres qui circulent à Besançon s'avèrent exacts, on a joyeusement vécu sur la bête, et en famille. Peu importe, puisque l'entreprise appartenait à la famille en question, qui en était le principal actionnaire et le principal investisseur. En revanche, ce constat ne devrait pas favoriser le maintien en place de l'actuelle direction, d'autant qu'il y a eu d'étranges transferts de capital social dans les jours qui ont précédé le dépôt de bilan... 
••• Le vrai problème reste le comportement de cette actuelle direction, qui rebute à peu près systématiquement les repreneurs potentiels, grands ou petits. Tout se passe comme s'il était préférable que personne ne puisse réussir là où le génie des alpages mortuaciens n'a pas su convaincre ! Les analyses précédentes de Business Montres sur le cas Péquignet circulent beaucoup : elles ont ouvert les yeux à quelques candidats à la reprise, qui y ont même trouvé quelques (bonnes) raisons de tenter l'aventure – l'une des meilleures de ces raisons étant l'excellente image passée de la marque, l'ancienneté de l'histoire d'amour qui la liait à ses fidèles clientes et cette french touch qu'on appréciait dans le monde entier avant de tout sacrifier à la chimère d'une "manufacture  française" en trompe-l'oeil. C'est ce qui nous faisait écrire que le seul capable d'arracher la marque à son ornière était Emile Péquignet lui-même (ci-dessus) : ce grand designer horloger a la légitimité pour dire qui est le mieux placé pour renouer avec le succès et pour dire comment il faudrait le faire. Le temps presse : presque deux mois (sur les six accordés par le tribunal de Commerce de Besançon) sont déjà écoulés...
  6)

••• QUELQUES INFORMATIONS HORLOGÈRES NOTÉES

À LA VOLÉE, EN VRAC, EN BREF ET EN TOUTE CURIOSITÉ...

 
••• TAG HEUER : une, deux et même trois boutiques en Suisse, sur les 140 qu'on peut déjà décompter dans le monde, où la marque génère 15 % de son chiffre d'affaires (total : 4 570 points de vente TAG Heuer sur cette planète Terre). Fin mai, c'était Lucerne. Ces jours-ci, c'était l'aéroport de Zurich. A Genève même, les travaux sont lancés pour une ouverture en fin d'année, à deux pas de la rue du Rhône et de la place Longemalle – qui constitue la nouvelle extension du domaine de la lutte horlogère (Vacheron Constantin, De Bethune, FP Journe, etc.)...
 
••• VINGT-QUATRE HEURES DU MANS : du beau linge horloger, avec une forte imprégnation Rolex en vert un peu partout, la visibilité de Rebellion sur la course [c'est encore là que c'est le plus utile !], beaucoup de TAG Heuer chez Audi [dont la direction était dûment taguée TAG Heuer], une voiture BRM, du Jaeger-LeCoultre chez Aston Martin, la tribu Richard Mille dans les stands, les clients Rolex de la boutique Doux et, pour finir, trois Rolex Daytona offertes aux trois gagnants qui étaient pourtant badgés... TAG Heuer, écurie Audi oblige ! Le Mans, ton univers impitoyable... pour les sponsors !
 
••• ROLEX (1) : les icônes de la marque seront désormais moins chères au Royaume-Uni, puisque la dernière valse des étiquettes ne fait état que d'une hausse de 7 % pour tout le catalogue Rolex, contre 10 % d'inflation moyenne dans le reste de l'Europe, et parfois plus du double pour certains modèles (Business Montres du 5 juin, info n° 3). Impossible de savoir si c'est pour rendre le marché des Rolex plus compétitif dans la perfide Albion...
 
••• ROLEX (2) : le vrai débat dans le réseau Rolex, c'est la rumeur [bruit, intox, indiscrétion, info : allez savoir !] au sujet d'une baisse des fameux coefficients accordés aux détaillants. On parle de 2 % de marge en moins. Le chiffre circule également en France. En quoi serait-il étonnant que Rolex, après beaucoup d'autres grandes marques, rogne un peu les marges de ses détaillants ? L'objectif avoué par les groupes et les grandes maisons est – depuis des années – de parvenir à rééquilibrer la balance en leur faveur, après des années de vaches grasses pour les détaillants – le rêve secret étant d'aligner les marges de l'horlogerie sur celles que les constructeurs automobiles réservent à leurs concessionnaires...
 
••• ARTYA : on vous avait déjà parlé de la montre anti-vampire d'Artya (Business Montres du 1er mars), mais la collection "Son of a gun" dédiée à la chasse aux loups-garous prend de l'ampleur. Les balles d'argent sont toujours sur le cadran de la "Werewold", au cas où : c'est d'ailleurs ce qui a séduit Gregory David Roberts, le signataire australien de Shantaram (ci-dessous), un best-seller inspiré par la vie mouvementée de l'auteur – qui a fréquenté au cours de son existence beaucoup de prédateurs pires que des loups-garous... 
 
••• KEES ENGELBARTS : attention les yeux ! La dernière création de Kees Engelbarts, artisan graveur horloger, ne fait pas dans le minimalisme. Il a même le burin baroque et fleuri – c'est sa spécialité, aujourd'hui reconnue dans le monde entier. Une de ses dernières pièces uniques revendique même le concept de "squelettage organique", avec un mouvement manuel (provenance : Technotime à double barillet, déjà utilisé par Peter Speake-Marin) et des finitions ultra-horlogères dans un boîtier de 42 mm en platine. On trouve sur son site des vues rapprochées de cette montre et des autres créations de Kees Engelbarts : on admirera notamment le cadran en damas dont l'oxydation permet des effets de couleur (source et images : Monochrome, de Frank Geelen)... 
 
••• MARCHÉ HORLOGER INDIEN : selon une étude qui vient d'être publiée par la Chambre de commerce de l'Inde (Assocham), le marché indien de la montre devrait tripler d'ici à 2020, non seulement à cause de la dynamique des marques européennes et internationales (LVMH, Seiko, Swatch Group, Chanel, Piaget, Chopard, Vacheron Constantin, Corum, Baume & Mercier, Panerai, Maurice Lacroix, Cartier, Rolex, Titoni, Raymond Weil, Bucherer, Gucci, Esprit, Carerra, Breitling, Movado, Ebel, Giordano, Triumph, Beverley Hills Polo, Romanson, Chanel, Van Cleef & Arpels, Montblanc, Dunhill, Jaeger- LeCoultre, Bovet, Follie Follie, etc.), mais aussi grâce aux opérations des marques et des groupes locaux (Titan, Timex India, Maxima, HMT). Doublement prévu dans les cinq ans. Production annuelle de l'Inde selon ce rapport : 45 millions de montres. Volume des ventes Tissot, citées dans l'article : 50 000 montres... 
 
••• CHRISTOPHE CLARET : un nouveau blog ultra-technique sur la manufacture Christophe Claret, qui nous dévoile ses montres, mais aussi ses machines-outils. Noter ami Christophe, d'habitude si pudique sur lui-même, nous raconte même sa passion pour les antiquités et pour la restauration des vieux châteaux. Au passage, quelques révélations sur les secrets bien cachés de ses montres, comme le talisman chinois de sa Baccara (ci-dessous)...
 
••• L'HORLOGE DE LA FIN DES TEMPS : elle nous est révélée par Jésus en personne ! Défense de rire : ces vidéos commencent à faire du bruit dans la christosphère numérique américaine, pourtant riche en frappadingues inspirés. Pour les détails mystiques, How to know Jesus vous en dira plus long que nous, parce que ce n'est pas très simple à comprendre. Comme quoi l'horlogerie sert à tout, même à prendre un raccourci pour gagner le Paradis... 
 
••• GIRARD-PERREGAUX : dans la série des nombreuse déclinaisons de la légendaire ww.tc, une Dark Night qui joue les... Dark Knights tellement elle s'impose dans la catégorie des super-héros furtifs qui font régner la loi et l'ordre la nuit, quand les honnêtes citoyens dorment. L'édition, purement américaine (25 pièces en chrono "retour en vol") aurait mérité un marquage rouge des villes de référence pour les fuseaux américains (ci-dessous). Rien pour l'instant sur le site de la marque, mais on se reportera utilement au livre d'Osvaldo Patrizzi sur la WW.TC World-Wide Time Control pour découvrir les autres séries limitées réalisées sur ce modèle... 
 
••• HUBLOT : Magic Gold + fibre de carbone ? Ça tombe bien, Hublot maîtrise en interne les deux filières et peut donc les associer pour proposer aux propriétaires de Ferrari du monde entier (et plus spécialement aux Chinois) une Big Bang Ferrari Greater China plutôt originale (boîtier de 45,5 mm en Magic Gold anti-rayures, lunette en fibre de carbone, mouvement roue à colonnes Unico, double bracelet à dégrafage rapide : ci-dessous). Avec un peu de chance, on en verra quelques-unes en Europe, mais elles se pré-vendaient ce week-end dans une concentration Ferrari du côté de Shanghai... 
 
••• LONVILLE : vous ne vous vous en doutiez pas, et ça va certainement pas vous bouleverser, mais il y avait une montre Lonville au poignet d'un des pilotes qui courait au Mans, l'autre week-end. Lon quoi ? Lonville, une "nouvelle" marque signalée par Business Montres en février 2011 (info n° 6 : c'était la référence # 18/Génération 2011). On aura remarqué que, depuis, la marque ne s'est pas vraiment révélée bruyante, ni même tapageuse : normal quand on se flatte d'avoir dormi cinquante ans avant de se réveiller (film promotionnel de la marque). On a donc revu (sic) la marque au Mans, avec Gabriele Gardel, vainqueur 2011 dans sa catégorie. Ah oui, au fait, et les montres Lonville ? Il faut beaucoup les chercher sur le site de Lonville, "All Swiss since 1873", mais on finit par y arriver. Le mouvement micro-rotor est superbe (ci-dessous), mais cela suffit-il à une marque pour exister ? 
 
••• BELLES MONTRES PARIS : le rendez-vous est noté pour les 23, 24 et 25 novembre prochain, au Carrousel du Louvre, à Paris. Ce sera la sixième édition de Belles Montres, salon international de l'horlogerie de prestige (ci-dessous). Toujours autant de belles marques, et même un peu plus avec quelques nouvelles têtes, des grandes et des moins grandes maisons [ah, le fameux carré des Petits Suisses !], avec des animations pédagogiques et la rencontre – magique – des amateurs et des professionnels de la communauté horlogère. Que manque-t-il à notre bonheur ? En vrac : quelques artistes du temps pour nous oxygéner les yeux entre deux vitrines et une rétrospective historico-culturelle (homme ou marque) qui ne soit pas pilotée par les exposants, mais par la seule passion pour les objets du temps... 
 
••• S.T.A.M.P.S.  : avant, c'était simple, on collait ses montres STAMPS partout, comme des autocollants horlogers. Aujourd'hui, on peut les porter au poignet, grâce à un nouveau concept de bracelets interchangeables : une sympathique évolution composable de ce concept S.TA.M.P.S., qui aurait dû et qui aurait mérité d'être inventé par Swatch. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe de ces "vraies" montres, les cadrans STAMPS (exemples ci-dessous) sont au format 42mm x 42mm et ils sont équipés d'un mouvement japonais 3 aiguilles, garanti 2 ans. Fabriqués en Europe, ils sont alimentés par une pile remplaçable. Les collections de motifs sont saisonnières... 
 
••• QUAND L'HEURE NE TIENT QU'À UN FIL : tout le monde a vu des modélisations informatiques où les volumes sont rendus par des lignes. La montre Wires that tell time fonctionne selon le même principe de structure filaire [un peu comme la montre en haut à gauche de cette page]. Ce n'est encore qu'un concept, signé Tokyoflash, évidemment, mais l'idée reste très tentante – du moins pour ceux qui pensent qu'il n'y a pas que la haute horlogerie de tradition mécanique dans la vie. Une amusante animation vidéo pour mieux comprendre cette idée (ci-dessous)...
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