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MERCREDI : Le front néo-classique se réveille, et ce n'est qu'un début !

Mieux que dans "Alerte à Malibu", une équipe de secouristes horlogers sillonne actuellement la Suisse pour sauver les manufactures qui se noient... Avec les tempêtes qui s'annoncent, même sans Pamela Anderson, ça peut sauver beaucoup de vies au sein d'une nouvelle génération de marques malmenées par la crise...   ▷AU SOMMAIRE DE CE ZAPPING DU MERCREDIDes informations qui seront développée après les engrenages fantastiquement impossibles ci-dessous...❍ Les repreneurs du jour : après le sauvetage d'Hautlence, Bill, Bruno et Georges-Henri …


Mieux que dans "Alerte à Malibu", une équipe de secouristes horlogers sillonne actuellement la Suisse pour sauver les manufactures qui se noient... Avec les tempêtes qui s'annoncent, même sans Pamela Anderson, ça peut sauver beaucoup de vies au sein d'une nouvelle génération de marques malmenées par la crise...

 
AU SOMMAIRE DE CE ZAPPING DU MERCREDI
Des informations qui seront développée après les engrenages fantastiquement impossibles ci-dessous...
❍ Les repreneurs du jour : après le sauvetage d'Hautlence, Bill, Bruno et Georges-Henri reprennent du service pour une nouvelle urgence de secourisme...
❍ La manufacture du jour : et le coup de la montre "Made in Nepal", on vous l'avait déjà fait ?
❍ L'initiative du jour : le rétablissement du duel de presse est une idée de l'écrivain français Vladimir Volkoff, aujourd'hui décédé (pas en duel !)...
❍ Le clivage du jour : 2499 ou 2458, c'est le grand schisme automnal entre les amateurs de montres de collection...
❍ La rumeur du jour : entre les mines de diamants et les rivières de diamants, on dit que les actionnaires ont choisi...
❍ La montre du jour : qu'est-ce qui est rond, avec des chiffres romains noir sur émail blanc et des aiguilles bleuies ?
❍ Les actualités du jour : notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité éditoriale (Alain Chung, Audrey Pulvar, Sexion d'assault, Hajime Asaoka, Felix Baumgartner, Florence Jacquinot, Thierry Nataf, Franck Muller, Munichtime, Les Montres, GTE, Chanel et tout le reste)... 
 
 
 
LA MANUFACTURE DU JOUR
Ça plane pour les 25 montres qui seront assemblées tous les ans à Katmandou, au Népal...
 C'est sans doute la première fois qu'on trouve "Made in Nepal" sur un cadran horloger. Et quel cadran ! Ni plus, ni plus qu'une plaque taillée dans une sorte de grès de l'Himalaya, un gros caillou ramassé au sommet de l'Everest : normal quand on veut rendre un hommage (appuyé) au toit du monde et à ceux qui y grimpent comme à ceux qui en vivent (le petit peuple des sherpas). Ce sont d'ailleurs des sherpas, Thundu et Namgel, spécialement formés à l'horlogerie, qui seront responsables de la réalisation de 25 montres par an dans leur "manufacture" de Katmandou, au coeur du massif népalais. L'idée de cette montre Everest Himalaya Limited Edition a été lancée par la marque américaine Kobold (créée en 1998), dont l'établissement népalais sera la filiale. Boîtier de 44 mm en acier (lui sera Made in USA) et cadran fabriqué en Allemagne. Qui s'étonnera que cette montre ait un tel look... Explorer ? Ça doit être l'influence des sherpas...
 
 
 
 
LES SAUVETEURS DU JOUR
Une équipe de sauveteurs horlogers se lance dans une nouvelle mission (pas forcément impossible)...
 Une fois de plus, Bill, Bruno et Georges-Henri, les "pompiers volants de l'horlogerie", respectivement Muirhead, Moutarlier et Meylan [les 3 M du sauvetage au coeur des tempêtes], repartent en mission, cette fois pour le sauvetage de H. Moser & Cie. Il y a quelques semaines, ils avaient remis en place – et sur ses rails – la manufacture Hautlence (Business Montres du 26 septembre). Ils s'attaquent cette fois-ci à un plus gros morceau, qui a certes de beaux restes [notamment des mouvements et un outil manufacturier de référence dans le domaine des spiraux], mais qui a aussi beaucoup tangué ces dernières années. L'actionnaire ayant décidé de passer la main et les banques ayant conscience de l'impasse managériale précédente, tout semble possible pour une renaissance effective de la marque de Schaffhouse - surtout avec la réputation d'une équipe de sauveteurs qui connaît parfaitement son métier et qui pourra trouver quelques synergies avec les autres marques de son écurie. Sauf dépositionnement spectaculaire, H. Moser & Cie devrait rester sur le créneau du néo-classique, à mi-chemin entre le cavalier seul des Genevois de Laurent Ferrier et la rigueur saxonne des marques qui honorent la tradition horlogère de la région de Glashütte...
 Défense de rire : dans son dernier Baromontres (1er octobre), Business Montres avait placé ces sauveteurs en "Grand beau" pour leur opération réussie chez Hautlence, tout en réservant en "Avis de tempête" les nouveaux investisseurs anonymes de H. Moser & Cie [à cause de l'opacité de leurs ambitions de reprise]. On en saura plus dans quelques semaines sur ces "ambitions" et sur les principes stratégiques qui vont guider le retour de la marque sur le devant de la scène, mais c'est la première fois qu'une même équipe horlogère se trouve simultanément, le même mois, dans deux compartiments du Baromontres...
 
 
 
LA MONTRE DU JOUR
Amis du néo-classique et des traditions horlogères, vous allez pleurer de bonheur...
 On ne sait trop par quoi commencer quand on présente une telle montre... Difficile de lui trouver une qualité particulière tellement elle a peu (sinon pas) de défaut ! Le style ? Hyper-néo-ultra-post-classique, bref une démonstration de ce qu'on sait faire de mieux dans la montre suisse quand on est décidé à honorer ses traditions, avec tout de même cette imperceptible touche de non-conformisme anglo-saxon que Peter Speake-Marin ne peut s'empêcher de semer : ici, c'est peut-être cette vis bleuie au centre du cadran (très traditionnelle, mais trop délibérée pour être honnête) ou ce sont peut-être ces chiffres romains étirés au-delà des conventions, ou encore les galbes voluptueux d'aiguilles bleuies qui en prennent à leur aise avec les canons du néo-classique tristounet, ou enfin les cornes vissées légèrement – mais volontairement – too much. Passons rapidement sur le boîtier : 38 ou 42 mm, au choix, en acier ou en or, avec ce style Picadilly dont l'élégance naturelle – belle proportion épaisseur/largeur – et l'allègement de la lunette évoquent les plus belles montres de collection du passé [cette forme est un classique chez Peter Speake-Marin]. Côté mouvement, on a repris l'Eros 2, un calibre automatique avec cinq jours de réserve de marche (120 h pour ce double barillet) et un rotor bleui de toute beauté dans le plus pur goût celtique, et dans la plus pure tradition suisse pour les finitions. Le cadran est évidemment en émail grand feu (quelle profondeur, ce blanc émaillé !) et les aiguilles bleuies dans les règles de l'art. Très jolie couronne à l'ancienne...
 Ah oui, le nom ! C'est à lui seul un manifeste de rébellion : Résilience. C'est la montre de la résistance à tout, par principe, aux exigences marketing du siècle comme aux modes de l'horlogerie éphémère, aux codes de la nouvelle génération comme au fausses valeurs de l'ancienne. Peter Speake-Marin a toujours eu des idées très arrêtées sur l'horlogerie dont il rêve : il possède à présent les moyens d'aller jusqu'au bout de ses ambitions. Il nous prouve la fermeté de sa résilience avec cette montre Resilience, qui pourrait passer pour une montre de poche du XIXe siècle rattachée au poignet, mais qui est bien trop dans l'air du temps pour ne pas être de son temps...
 
 
 
 
LA RUMEUR DU JOUR
Ce n'est qu'une rumeur, évidemment non officielle et non autorisée...
 Elle court, elle court, la maladie d'amour ! C'est l'amour des pierres qui peut faire craquer un acheteur pour la division montres et joaillerie du groupe Harry Winston, qui s'était reconsolidé autour de son pôle luxe et qui préfère aujourd'hui se reconsolider autour de son pôle minier – l'extraction du diamant dans les terrains décongelés du Canada semblant moins risqués que la vente de ses diamants sur des marchés congelés par la crise. C'est, pour l'instant, du pur "on dit" relayé par "des sources proches du dossier", mais c'est devenu tellement sensible qu'on n'a même droit à un éclat de rire quand on pose la question. En piste pour ce rachat, un peu tout le monde, en Europe comme dans le monde, avec les habituels groupes de luxe aux premières loges [pour LVMH ou Richemont, on a des doutes sérieux ; comme Swatch Group a fait une croix sur la joaillerie, il ne reste que PPR, mais ce n'est guère dans sa culture, donc c'est à prendre avec des pincettes], mais aussi quelques outsiders asiatiques [on ne prête qu'aux riches, surtout quand ils ont faim de luxe] ou pétrogaziers [on les voit partout, mais ils se méfient des marques, pour leur préférer des actifs tangibles]. On en concluera que Harry Winston (montres et joaillerie)... n'est pas forcément à vendre ! Bien relayée par la presse, l'annonce (non officielle et non autorisée) d'une mise sur le marché n'est souvent qu'une posture tactique pour manipuler sans risques le cours boursier ou pour procéder à une évaluation réaliste : si on trouve le bon pigeon, on le plume ; sinon, on remballe l'offre [qui serait calée autour des 200 millions de dollars]. Jusqu'à la prochaine crise ?
 
 
 
LE CLIVAGE DU JOUR
Des couples vont-ils divorcer à cause de ce schisme horloger ?
 C'est sans doute aujourd'hui le clivage le plus net entre les amateurs de montres : laquelle de ces deux références Patek Philippe en platine peut battre le record du monde pour une montre-bracelet aux enchères ? La majorité tendrait à préférer la réf. 2499/100 P, qui sera le lot n° 151 de la prochaine vente Christie's : depuis le 9 septembre, Business Montres en a fait un possible record du monde, parce qu'elle a tout pour plaire (la référence, la rareté, la provenance, le style), mais il faut bien reconnaître qu'il s'agit d'une montre un peu "facile", pour les amateurs relativement peu éduqués et plus attirés par le scintillement des millions que par la substance horlogère. Les Américains l'adorent, ne serait-ce que parce qu'elle est plus immédiatement compréhensible que le lot n° 88 de cette même vente du 12 novembre, beaucoup moins spectaculaire et très sélectif dans la qualité des collectionneurs qu'elle peut attirer [des abeilles qui butinent plutôt que des mouches !] : on peut déjà parier qu'il y aura beaucoup plus d'enchères internationales pour la réf. 2499/100 P (amateurs américains ou asiatiques) que pour la réf. 2458 (lot n° 88), qui sera probablement disputées entre gentlemen européens. C'est là qu'est le grand schisme : 2499 ou 2458 ? Ensuite, les estimations varient à partir des quatre millions de francs suisses [minimum syndical] que ces deux montres devraient atteindre sans sourciller : cinq, six ou plus ? Record du monde absolu en francs suisses (6,6 millions) ou en dollars (4,02 millions) ?
C'est sûr : un de ces deux montres montera sur le podium. Le duel final se disputera entre ces deux lots, mais les paris sont déjà pris pour l'un ou pour l'autre, estimés à peu de choses près au même niveau par Christie's [pas fou, notre ami Aurel Bacs !]. Ce sera le choc de deux cultures, voire de deux conceptions du monde, selon les principes posés par Pascal. L'esprit de géométrie, rationnel et arithmétique, piloté par les seuls chiffres pour la 2499, pièce réservée aux gourmands. L'esprit de finesse, moins intellectuelle et plus passionnel, axé autour de la culture horlogère pour la 2458, montre plus exigeante mais terriblement séduisante dont on peu dire qu'elle est une pièce réservée aux gourmets. Actuellement, la 2499 l'emporte largement aux points – à croire que les "spécialistes" américains n'ont pas encore découvert l'existence d'une 2458 (ci-dessous) dont ils auront de toute façon du mal à comprendre l'importance décisive dans la production de la manufacture Patek Philippe.
 
 
 
 
L'INITIATIVE DU JOUR
Faut-il rétablir la coutume des duels dans les affaires de presse ?
 C'est le plus souvent une affaire d'honneur, d'image, de diffamation ou de considération sociale, affaires qui relevaient autrefois d'un duel et qui encombrent à présent les tribunaux. Pourquoi ne pas réinventer les duels ? C'était une idée de l'écrivain franco-russe Vladimir Volkoff, qui avait fondé l’Association pour le rétablissement du duel en matière de presse (ADRP). Comme l'explique l'historien africaniste Bernard Lugan, "les duels pourraient en effet avantageusement remplacer les procès en diffamation : gain de temps, de moyens, efficacité immédiate et autres multiples avantages". De quoi désengorger les tribunaux, qui croulent aujourd'hui sous d'innombrables procédures en diffamation ou injure publique engagées contre des journalistes. "Pourquoi aller devant les juges quand le duel s’impose naturellement comme le moyen le plus sûr, le plus rapide et le plus économique de régler ce type de contentieux ? Trois grandes raisons militent en effet pour le rétablissement du duel en matière de diffamation ou d’injure publique : 1) Alléger le travail des juges alourdi par ces affaires en définitive subalternes. 2) Responsabiliser les diffamateurs qui ne supportent jamais les conséquences de leurs actes puisqu’ils sont défendus par des avocats soldés par leurs journaux. 3) Supprimer des procédures longues, coûteuses et finalement inutiles étant donné qu’aucune publicité n’est faite aux jugements rendus et que les condamnations ne sont jamais à la hauteur du préjudice subi". Il existe, pour ces duels, un Code de l’honneur et du Duel : à partir du moment où les adversaires constituent leurs témoins, ils s’en remettent en effet en tout et pour tout à leur décision. Or, ces derniers sont seuls habilités à décider s’il y a lieu ou non à rencontre, puisqu’ils ont l’obligation de s’opposer à tout combat décidé pour un motif futile. Précision du Pr Luga : "Les offensés ont le choix des armes, pourvu qu’elles soient à poudre ou d’acier". Un "procès-verbal de carence" serait dressé contre l’offenseur qui se dérobe en refusant de constituer témoins et publicité est ensuite donnée au lâche comportement du défaillant : "En définitive, qu’il y ait rencontre ou non, que de paperasse écartée, que d’effets de prétoire évités, que d’économies réalisées" ! Business Montres vote pour, des deux mains (et sans fleuret)...
 
 
 
LES ACTUALITÉS DU JOUR
Notées à la volée, en vrac, en bref et en toute curiosité éditoriale...
 "IN MEMORIAM" ALAIN CHUNG : une dernière pensée pour notre confrère journaliste, "watch critic" impitoyable (magazine Watch Critics, qu'il a édité pendant dix ans) et infatigable animateur horloger chinois Alain Chung, récemment décédé des suites d'une maladie implacable. Il était considéré comme un des meilleurs connaisseurs asiatiques de la montre mécanique et comme un grand collectionneur d'objets du temps. Récemment, il avait en vain tenté de monter un grand salon horloger digne de ce nom (CIWE) à Beijing, mais sans pouvoir convaincre ni les marques suisses, ni les autorités locales d'aller jusqu'au bout d'un projet qui n'était pourtant pas si ambitieux. Il était un des acteurs de la montre qui avait le plus travaillé à la diffusion et à la cristallisation en Chine d'une nouvelle culture horlogère : beaucoup d'amateurs asiatiques contemporains lui doivent leur initiation personnelle au domaine des belles montres. Avec ce "watch connoisseur" de la première heure, la montre suisse perd un grand ami et un ardent défenseur des valeurs de sa tradition mécanique. Hors domaine horloger, Alan Chung était aussi un grand amateur de vins et de haute gastronomie – bref, un "honnête homme" du XXIe siècle...
 
 LES NOUVELLES MARQUES 2012 : sauf si vous êtes fan de rap, tendance Sexion d'assaut, le label Wati B ne vous dit pas grand-chose, mais il "parle" à toute une génération d'amateurs. En bambara banlieusard (france), watibe, c'est à peu près "avoir tout son temps" – ce qui destinait le label Wati B, largement décliné dans la mode streetwear, à s'offir une déclinaison horlogère, avec une collection de montres qui ne vont pas concurrencer Patek Philippe, mais qui n'en constitueront pas moins la référence # 77/Génération 2012 des marques de l'année...
 
 TAG HEUER : retour de la marque à ses amours traditionnelles. Des amours nautiques, puisque la nouvelle Aquaracer b500 m Calibre 72 s'offre une complication "régate" qui a toujours été une des préférées de la maison. Un compte à rebours par guichets au centre de de ce chronographe, avec un élégant style deux compteurs et une date qui équilibre le tout (intéressant cadran céramique): ce n'est sans doute que la première de la série des montres qui seront dédiées à l'équipe américaine du Team USA dans la prochaine America's Cup [le record de ces séries limitées lancées pendant la Cup est de 12 – il est détenu par Audemars Piguet !]...
 
(remerciements : Calibre 11, cliquez sur le compte à rebours)
 
 SLYDE-HD3 : arrivée du communiqué officiel pour annoncer la nomination de Thierry Nataf à la présidence des montres Slyde. Pas une nouvelle pour les lecteurs de Business Montres, qui en avaient été informés dès le 20 septembre dernier. Ce qui va devenir intéressant, maintenant, c'est de comprendre ce que Thierry Nataf – un des meilleurs astrovendeurs de toute la galaxie – va et veut faire chez Slyde, marque dont il veut manifestement doper l'énergie créative : avec son lyrisme coutumier, il la voit comme "Made of Fine Watch Making, Luxury and High Tech blended with Beauty & Art, for Contemporary Time pieces of Today & Tomorrow" [les majuscules sont de lui]...
 
 HAJIME ASAOKA : à l'occasion de notre reportage photo sur la rencontre entre le maître (Philippe Dufour, dans son atelier de la vallée de Joux) et son disciple (Hajime Asaoka), en visite en Suisse ("Est-ouest : la diagonale de la tradition horlogère", Business Montres du 17 octobre), un rappel utile. En 2009, Philippe Dufour avait accordé une interview à l'excellente revue Very Important Watches, du non moins excellent Constantin Stikas : dans cet article mémorable, Philippe Dufour n'y va pas avec le dos de la cuillère sur les "grandes marques" et leurs finitions. "Beaucoup d’amis de la montre comprennent, aujourd’hui, que je fais quelque chose que les plus grands noms du milieu ne font pas. Au niveau finition, par exemple, on pense toujours qu’il n’y a que nous, en Suisse, mais il faut ouvrir les yeux, j’ai vu des produits superbes qui sont faits au Japon, chez Seiko ou sous la marque Credor, des montres qu’ils ont finies d’une façon extraordinaire, anglés à la main. Et c’est beau ! (...) Le numéro 2, ce sont les Allemands, Lange. Pour une production industrielle, je dirais, ils font quand même à peu près 6 000 montres par année, ils ont une valeur ajoutée de travail manuel sur leurs produits qui est vraiment louable. J’ai eu l’occasion de visiter, à deux reprises, leur entreprise là-bas et cela fait plaisir de voir comment les gens travaillent, le plaisir qu’ils ont à faire un élément du mouvement, de faire beau, ils sont fiers de vous montrer ce qu’ils font. Cela se ressent dans le produit. Et puis, Chopard va bien aussi. Ils ont de beaux produits. Après je dirais Audemars sur certains produits. Chez Patek aussi, ils ont des trucs bien. J’ai vu le dernier mouvement qu’ils ont sorti là, ça fait plaisir, c’est une belle réalisation, il y a un travail de terminaison qui est là. Seiko pour Credor, je les mettrais au niveau d’Audemars"...
 
 FRANCK MULLER : selon la presse biélorusse (source : Belta), le groupe Franck Muller aurait déjà investi 2,8 millions de dollars pour moderniser sa manufacture de Minsk (Biélorussie) et il devrait encore investir 800 000 dollars d'ici à la fin de l'année dans cette fabrique traditionnelle des montres Luch (environ 1 000 personnes y travaillent). De nombreux composants horlogers, dont des spiraux, sont en production chez Luch, où la qualité de fabrication n'est cependant pas encore tout-à-fait au standard suisse. Diversification en cours : la fabrication de verre saphir (à usage horloger) et de verre optique, en partenariat avec Zeiss. Cet établissement produit également des circuits imprimés...
 
 SALONS HORLOGERS (1) : dernière ligne droit avant le salon Les Montres (9e édition, 8, 9 et 10 novembre), qui regroupe 16 marques, place Saint-Germain-des-Prés, à l'appel des boutiques parisiennes Les Montres (Jean et Arnaud Lassaussois). Ont répondu à l'appel :  A. Lange & Söhne, Baume & Mercier, Bell & Ross, Blancpain, Bouveret (bracelets), BRM, Chanel, Hermès, Hublot, Jaeger LeCoultre, Panerai, Pequignet, Philippe Lebru, TAG Heuer, Vacheron Constantin et Zenith. Plusieurs animations dévoileront les coulisses de la fabrication d’une montre. Les maîtres horlogers de Jaeger-LeCoultre révéleront le travail minutieux requis pour monter un mécanisme de haute précision. « Objectif Horlogerie » organise des cours d’horlogerie. Iirages au sort organisés par JaegerLeCoultre  et « Objectif Horlogerie » pour gagner douze places lors d'une visite de la manufacture et trois places d’une journée de formation  sur le démontage d’une montre...
 
SALONS HORLOGERS (2) : une petite vingtaine de marques restent attendues au GTE (Geneva Time Exhibition), salon indépendant qui se tiendra au BFM (Bâtiment des forces motrices) de Genève pendant le SIHH. Par ordre d'apparition à l'écran : Alpina, Antoine Martin, Atelier DeMonaco, Badollet, Celsius, Century, Frederique Constant, Harold W, Hautlence, HWM (Heritage Watch Manufactory), Konstantin Chaykin, Manufacture Royale, Milus, Ratel, RGM, RSW, Savoy, Saint-Honoré...
 
 SALONS HORLOGERS (3) : incroyables, ces Chinois ! Ils arrivent même à contrefaire des salons ! Impossible de comprendre quelle est la légitimité du salon Top Marques Shanghai, qui n'a apparemment aucun rapport avec Top Marques Monaco ou Top Marques Macao [même s'il en reprend le nom], qui est exactement calé sur le même concept multi-spécialisé dans les différents marchés du luxe et qui parvient chaque année à regrouper un certain nombre de marques horlogers, comme Eterna-Porsche Design [actionnaires chinois, c'est normal !] ou Milus [actionnaires chinois, également], mais aussi quelques horlogers indépendants de l'AHCI, des Russes comme Konstantin Chaykin ou quelques Italiens (Mecchanice Veloci, Zanetti).
 
 SALONS HORLOGERS (4) : le dossier des salons horlogers grand public qui se cherchent de nouvelles raisons d'exister s'alourdit, avec les défections en série qui affectent la cinquième édition du salon Munichtime (Allemagne). Portés disparues : des marques comme Cartier ou celles du Swatch Group, ainsi que des références comme Buben & Zörweg, Junghans, Bedat & Co ou Paul Picot. Sans les leaders du marché, on se pose de plus en plus de questions sur ces salons "grand public", moins sur la quantité que sur la qualité de l'audience (Business Montres du 1er octobre)...
 
 JAQUET DROZ : non sans une vague ressemblance avec le logo historique de Nestlé [multinationale voisine de la maison Blancpain, aux portes de Lausanne], qui représentait un nid ("nest"), la répétition minutes ornithologique de Jaquet Droz s'anime en sonnant (déclenchement de huit automates en actionnant le poussoir latéral de la sonnerie Breguet : vidéo ci-dessous, remerciements à Watchnista). 47 mm pour le boîtier et une décoration inattendue derrière les oiseaux : le fameux saut du Doubs, qui fait la frontière entre la France et la Suisse...
 
 
 REDRESSEMENT OPHTALMIQUE : les Chinois ne supportent plus que leurs dirigeants portent des montres de luxe qui représentent une ou deux décennies de leur salaire annuel. En France, c'est du côté des lunettes qu'on ausculte les puissants de ce monde. Audrey Pulvar, la journaliste compagne du ministre Arnaud Montebourg (Redressement productif), vient de se faire épingler par Le Canard enchaîné à propos de ses lunettes en écaille (affaire sortie par Technikart) : lunettes de luxe qui ne valaient pas 12 000 euros, comme annoncé, mais finalement 15 000 euros !
 
 MONDAINE : la moutarde commence à monter au nez des dirigeants du groupe Mondaine, qui avaient signé en 1986 une "licence exclusive" pour l'utilisation de l'horloge des chemins de fer suisses (SBB-CFF) et qui viennent de voir ces mêmes chemins de fer suisses négocier directement et unilatéralement l'attribution de cette même licence à Apple dans l'affaire du iPhone 5, sans même en faire part à Mondaine ("Apparemment, Mondaine compte pour du beurre" : Business Montres du 13 octobre). Pour l'instant, la direction de Mondaine en est à "s'étonner" d'avoir été oubliée dans la négociation...
 
 CHANEL : les internautes ont-ils désormais le pouvoir de faire reculer les marques ? Celles-ci semblent bien avoir perdu de leur omnipotence et de leur superbe passée, comme en témoigne le film publicitaire où Chanel mettait en scène Brad Pitt pour célébrer son fameux parfum N° 5. Bon casting, évidemment. Des images en noir et blanc, très chic, irréprochables sur le plan esthétique, mais d'une créativité problématique, avec un interminable et très conceptuel plan fixe de trente secondes. Images qui ont immédiatement suscité de vifs débats sur le Net. Ça, c'était lundi, lors du lancement officiel. Trois jours plus tard, présentation d'une nouvelle version, avec de nouvelles images en couleur, plus conformes à l'idée qu'on se fait de l'univers d'une marque de luxe. Officiellement, c'était le second volet de la campagne, mais Chanel semble avoir reculé face à cette levée de boucliers. Il a fallu remballer au plus vite le concept trop cutting edge ! Une victoire de l'"opinion publique" et des fashionistas critiques, qui prouvent une fois de plus que les marques ne s'appartiennent plus, mais qu'elles partagent désormais cette co-propriété avec leurs publics – qui sont de plus en plus exigeants sur l'idée qu'ils se font des valeurs de la marque...
 
 SECRETS OF STYLE : intervention de Florence Jacquinot, la plus sexy-hype des blogueuses de mode, dans Worldtempus, sur des thèmes horlogers. Première séquence : comment relooker sa Baume & Mercier ? Bonne question ! Conclusion : "Une montre peut se permettre le luxe d’une seconde vie, surtout justement, si ç’en est une, de montre de luxe". En collaboration avec la boutique de bracelets du Pôle de l'horlogerie (Genève)...
 
 ARCHIVES : quelques "répliques" [sans tremblement de terre] à nos publications d'archives sur les montres et les hommes politiques ("Le complexe de la Swatch" : Business Montres du 14 octobre et "Un entretien avec Pierre Moscovici" : Business Montres du 15 octobre). Des informations largement reprises par Challenges, par la presse suisse (notamment Tribune de Genève ou Le Matin) et de multiples blogs (comme Planet ou Les moutons enragés)...
 
 FELIX BAUMGARTNER : les plus beaux sauts de Felix Baumgartner (Zenith-Red Bull Stratos), avant son entrée dans les grandes légendes contemporaines (Business Montres du 16 octobre). Ce type est extraordinaire : dès qu'il peut, il se jette dans le vide (ci-dessous)...
D'AUTRES ACTUALITÉS RÉCENTES...  
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