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REPÉRAGES #68-2025 (accès libre)
Sept éclaircissements argumentés sur sept propositions qui arrivent en vitrine

En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le soixante-huitième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept pièces de sept marques : Bvlgari, Chanel, Eberhard & Co., Franck Muller, Frédéric Jouvenot, Hublot et IWC…


 vCette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !

FREDERIC JOUVENOT Helios Titanium Carbon Gold

 Frédéric Jouvenot, maître horloger reconnu et cofondateur de la prestigieuse manufacture Concepto, annonce le lancement de la Helios Titanium Carbon Dial. Cette nouvelle déclinaison de la célèbre Collection Solar Deity réaffirme la passion de Frédéric Jouvenot pour l'innovation, la sensibilité artistique et l'ingénierie mécanique de pointe.Au cœur de la Helios Titanium Carbon Dial se trouve une cage sautante de 24 heures, ingénieuse et brevetée — le tout premier cadran solaire mécanique de ce genre. Au lieu d'aiguilles ou de disquesconventionnels, 12 rayons solaires minutieusement sculptés indiquent le passage des heures. Ces rayons se déplacent harmonieusement entre les indications de jour et de nuit, créant un jeu captivant de lumière et d'ombre sur le cadran. Un disque tournant des minutes, situé au centre,complète l'affichage du temps, assurant une lecture intuitive tout en préservant le charme architectural de la montre. Dans cette nouvelle déclinaison, le cadran en carbone met en valeur le contraste audacieux entre le titane traité DLC en noir et les rayons aux reflets or rose. La structure tridimensionnelle du cadran amplifie l'aspect dynamique de la montre, faisant écho aux textures subtiles et à la robustesse desmatériaux de pointe. Le résultat est une esthétique épurée et futuriste, fidèle à l'approche visionnaire de Frédéric Jouvenot dans l'horlogerie d'exception.

 Chaque composant de la Helios Titanium Carbon Dial témoigne de l'engagement de Frédéric Jouvenot à repousser les limites. Mouvement mécanique interne affichant les heures et les minutes : cette merveille de micro-mécanique intègre plus de 100 composants dans une capsule de 12 mm au cœur de la montre (le balancier oscille à 28 800 alternances par heure, garantissant une précision optimale, tandis que la réserve de marche de 50 heures offre une grande autonomie). Finitions et décorations haut de gamme : les ponts rhodiés ornés de côtes de Genève, un balancier en or noir avec vis et 42 rubis soulignent l'art qui sous-tend la conception du mouvement. Boîtier en titane traité DLC : robuste mais léger, aux dimensions de 42 × 55 × 13 mm, il arbore une finition en DLC noir, alliant style contemporain et durabilité supérieure (les verres saphir, sur le cadran et le fond, chacun avec un traitement antireflet, garantissent une vision limpide du mouvement). Production limitée exclusive : fidèle à la philosophie de rareté et d'exclusivité de la marque, seulement 18 exemplaires de la Helios Titanium Carbon Dial seront produites chaque année. « Chez Frédéric Jouvenot, nous nous efforçons de réinventer la mesure du temps en revenant à sa toute première source d'inspiration : le Soleil lui-même. La Helios Titanium Carbon Dial témoigne de notre savoir-faire en ingénierie, où la micro-mécanique de pointe et une précision inégalée se conjuguent pour capturer le jeu subtil de la lumière et de l'ombre dans une montre contemporaine » (Frédéric Jouvenot, Maître Horloger & Fondateur)…

 UN COMMENTAIRE ? Cette aventure solaire à l’esthétique originale est proposée autour des 52 000 euros (boîtier en titane de 44 mm étanche à 50 m et mouvement à remontage mécanique prévu pour 50 heures de réserve de marche). Un concept horloger parfaitement disruptif, régulièrement et inlassablement amélioré par Frédéric Jouvenot, qui nous prouve ainsi qu’on peut s’imposer à la fois comme un défenseur des traditions horlogères et un rêveur de nouveaux horizons mécaniques : l’ingéniosité technique est ici une science de la rupture dans la continuité !

HUBLOT Big Bang Unico céramique bleu pétrole 42 mm

 Les céramiques aux teintes éclatantes exercent un charme  irrésistible, permettant à Hublot d’explorer des territoires inédits dans l'horlogerie tout en continuant à repousser les limites de leurs possibilités. La Maison horlogère démontre une fois de plus sa maîtrise inégalée de la matière avec deux nouvelles couleurs, qui font leurapparition sur deux emblématiques de la Big Bang. Unisexes et inspirées des tons printaniers à la fois modernes et intemporels, ces deux nouvelles couleurs de céramique sont à la fois complémentaires et très différentes. Évocatrices, séduisantes, elles ne ressemblent à aucune autre. Intense, chaleureuse et légèrement teintée de vert, la céramique bleu pétrole se distingue de toutes les autres nuances de bleu. Évoquant les profondeurs marines et la tranquillité des forêts verdoyantes, elle possède une luminosité suffisante pour se démarquer et révéler ses multiples tonalités, tout en restant élégante et discrète, se fondant harmonieusement avec divers styles et couleurs. Ses nuances de bleu sarcelle insufflent une sensation de calme et de sérénité, ce qui explique l'enthousiasme des designers et des esthètes qui l'ont adoptée. La Big Bang Unico en version compacte de 42 mm dévoile le calibre chronographe automatique de manufacture Hublot. Quel que soit le modèle ou la couleur, les teintes des céramiques bleu pétrole et vert menthe sont assorties au bracelet caoutchouc, qui peut être échangé à la fois sur la Big Bang Unico 42 mm et la Big Bang One Click 33 mm grâce au système de changement rapide de bracelet intégré au boîtier. Le cadran ajouré de la Big Bang Unico et le cadran plein de la Big Bang One Click 33 mm reprennent également les mêmes teintes que leurs boîtiers en céramique.

 UN COMMENTAIRE ? Cette céramique bleu pétrole est assez exceptionnelle, par sa nuance subtilement teintée de vert, mais aussi par son exclusivité : aucune autre marque que Hublot ne possède une telle maîtrise de l’« outil » céramique et de la palette chromatique rendue possible par une technique exclusive. Il faut compter dans les 25 000 euros pour ce boîtier de 42 mm étanche à 100 m et doté d’un mouvement automatique Unico qui ne propose pas moins de 72 heures de réserve de marche. Une montre dont on ne se lasse pas : le bleu pétrole offre de nouvelles sensations en fonction de la lumière et du soleil : si un homme peut jamais se permettre de porter une montre à la lunette sertie de diamants, ce sera forcément ce genre de Big Bang, dans cette taille et dans une couleur dont la rareté au poignet fait oublier ces diamants qui peuvent choquer…

IWC Ingenieur Automatic 40 en or rouge 750/1000

 IWC Schaffhausen dévoile l’Ingenieur Automatic 40 en or rouge 750/1000. Ce nouveau modèle automatique luxueux associe un boîtier et un bracelet entièrement réalisés dans ce métal précieux à un cadran noir au motif quadrillé. Le fond transparent en verre saphir permet d’admirer le calibre 32111 de manufacture IWC qui assure une réserve de marche de 120 heures. Décoré de côtes de Genève circulaires, le mouvement possède des vis bleuies et une masse oscillante dorée.Présentée en 2023, l’Ingenieur Automatic 40 s’inspire des codes esthétiques audacieux de l’Ingenieur SL Référence 1832 qui avait été imaginée par Gérald Genta dans les années 1970. Minutieusement revisité, le modèle automatique satisfait également aux exigences les plus élevées en matière d’ergonomie et de finitions. IWC Schaffhausen enrichit à présent la collection avec une nouvelle Ingenieur Automatic 40 (réf. IW328702) entièrement réalisée en or rouge 750/1000. Le boîtier et l’anneau de fond de boîtier, la lunette, le protège-couronne, la couronne et les maillons du bracelet : tous sont façonnés en or. Avec son boîtier de 40 millimètres de diamètre, l’Ingenieur Automatic 40 offre une ergonomie et un confort exceptionnels. Le bracelet intégré est fixé au boîtier via ses maillons centraux afin de parfaitement s’ajuster aupoignet. La lunette est maintenue en place par cinq vis fonctionnelles. L’Ingenieur Automatic 40 se distingue également par son cadran noir orné du motif « Grille ». Celui-ci se compose de fines lignes et de petits carrés qui apportent de la texture et de la profondeur au cadran. Les appliques en or rouge massif, posées une à une à la main, ainsi que les aiguilles dorées sont revêtues de Super-LumiNova pour garantir une excellente lisibilité, quelles que soient les conditions de luminosité.Cette nouvelle Ingenieur Automatic 40 se distingue par son boîtier et son bracelet intégré en or rouge 750/1000. Elle présente de riches finitions qui associent des surfaces satinées et polies. La lunette affiche une finition satinée et une arête extérieure polie, tandis que l’anneau defond de boîtier est poli. Les maillons en H et les maillons centraux du bracelet intégré sont satinés. L’Ingenieur Automatic 40 en or rouge 750/1000 possède un fond de boîtier transparent qui permet d’admirer le calibre 32111 de manufacture IWC muni d’un système de remontage à cliquets bidirectionnel et offrant une réserve de marche de 120 heures. Muni d’une masse oscillante dorée, le mouvement présente des côtes de Genève circulaires et des vis bleuies.

 UN COMMENTAIRE ? Outre un certain manque d’originalité dans l’exploitation de l’archi-usée référence à Gérald Genta, certes légitime ici, mais beaucoup trop galvaudé par un peu tout le monde, on ne saurait reprocher à cette élégante « petite » montre en or (40 mm tout de même, étanche à 100 m) que son prix assez démentiel : 50 000 euros ! Soit un positionnement aberrant face à des concurrents qui disposent d’une force de frappe commerciale et promotionnelle considérable. Comment s’étonner, dès lors, que la maison IWC ne cesse de reculer dans les pofondeurs du classement, de perdre du chiffre d’affaires et de sombrer dans une exploitation déficitaire ?

CHANEL Mademoiselle Privé Bouton Camélia

 Boîtier en or jaune 18 carats et titane de 29 mm étanche à 30 m, avec revêtement noir et décor chaîne en or jaune 18 carats ; bouton en or jaune 18 carats serti de 51 diamants taille brillant (~0,36 carat) orné d'un camélia en nacre sur une plaque d'onyx, serti en son centre d'un diamant taille brillant (~0,50 carat) ; lunette en or jaune 18 carats sertie de 33 diamants taille brillant (~0,16 carat) ; cadran laqué noir ; bracelet en veau satiné avec boucle en or jaune 18 carats sertie de 47 diamants taille brillant (~0,28 carat) ; mouvement quartz de haute précision…

 UN COMMENTAIRE ? Encore un exercice de style réussi par Chanel, qui joue avec les codes de son identité couture en le mariant avec les marqueurs génétiques de son horlogerie : la maîtrise est totale, non sans une pointe d'impertinence, voire d'humour (il faut compter dans les 75 000 euros pou ce précieux chef-d'oeuvre d'horlogerie couturière)...

FRANCK MULLER Vanguard Sfumato Slim

 Dans ce moment de calme où le soleil glisse sous l'Atlantique et où le ciel se fond dans la mer, les couleurs s'adoucissent, les ombres s'étirent et le temps se sent suspendu. C'est dans cette transition fugace, ni jour ni nuit, que le Vanguard Sfumato Slim trouve son inspiration. Née de la poésie du crépuscule et de l'héritage du charme de la côte italienne, cette collection capture la beauté de l'immobilité en mouvement. Elle se caractérise par un cadran orné d'un doux dégradé, évoquant l'art de la Renaissance du sfumato, qui signifie « disparu » ou « adouci » en italien. Cette technique, rendue célèbre par des maîtres tels que Léonard de Vinci, utilise des tons et des couleurs plus sombres pour créer une atmosphère sans lignes dures. À l'instar de la vignette dans les films classiques, où les bords s'assombrissent pour attirer l'œil vers l'intérieur, les tons foncés du cadran invitent à la concentration et à la contemplation. Au poignet, cet effet évoque une impression de fumée et de rêve, comme le crépuscule sur les toits d'Amalfi ou la brume marine serpentant entre les falaises des Cinque Terre. Plus qu'une expérience visuelle, c'est une émotion. Cet effet poétique est logé dans un boîtier Vanguard raffiné, mesurant 41 mm de largeur et 49,95 mm de longueur, avec un profil élégant de 9,1 mm qui se pose sans effort sur le poignet. Ses proportions sont soigneusement équilibrées, sa silhouette pure et élégante, un cadre discret pour le drame tranquille du cadran.

 Réalisé en or rose, ce garde-temps est le point de rencontre d'une mécanique fine et d'un design raffiné, où l'innovation s'efface derrière une façade gracieuse. Le cadran remplace les chiffres par des index élégants, permettant au dégradé d'occuper le devant de la scène. La lumière joue subtilement sur sa surface, révèle des textures et des tons qui évoluent au fil de la journée, chaque regard offrant une nouvelle histoire racontée dans l'ombre et la teinte. Plus qu'un chronomètre, la Vanguard Sfumato Slim est une méditation sur la lumière, le temps et l'art. Elle capture ces moments rares et intermédiaires où tout s'adoucit et devient inoubliable. Au cœur du garde-temps, le mouvement occupe une place prépondérante. Le fond ouvert révèle les détails de l'artisanat à l'intérieur. Ce coup d'œil sur la mécanique complexe de la montre permet d'en apprécier l'art, faisant de chaque pièce un chef-d'œuvre précieux, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Habilement appliqués et peints individuellement sur le cadran par nos marqueurs, chaque chiffre est soumis à un processus méticuleux, nécessitant une attention individuelle et une peinture précise. une attention individuelle et une peinture précise. Au-delà des marqueurs de temps fonctionnels, ces chiffres sont une caractéristique distinctive des garde-temps Franck Muller, la signature de la marque par leur forme emblématique.

 UN COMMENTAIRE ? Dans une taille raisonnable (41 mm, avec un boîtier très agréable à porter du fait de sa cambrure), avec un mouvement automatique de toute beauté (40 heures de réserve de marche) t un cadran d’anthologie, cette nouvelle Vanguard est une des plus élégantes pièces de la série de ces Vanguard qui ont contribué à rendre plus contemporaines les montres Franck Muller (les tarifs s’étagent d’un peu moins de 11 000 francs suisses en acier à 35 000 francs suisses avec un boîtier en or serti de diamants)…

BVLGARI Octo Finissimo Ultra Tourbillon

 Mieux qu’un record de finesse, la nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon de Bvlgari est un manifeste. En parvenant à intégrer un tourbillon squelette dans la platine d’une montre dont l’épaisseur totale ne dépasse pas 1,85 mm, Bvlgari synthétise son expertise horlogère autour de la plus emblématique des complications horlogères. Le tourbillon tient une place particulière dans le cœur de Bvlgari puisque c’est avec l’Octo Finissimo Tourbillon que la Maison a entamé, en 2014, sa quête de l’ultra-finesse qui lui permettra de décrocher dix records mondiaux et à plus de 60 récompenses internationales, dont le prestigieux et très convoité prix de « l’Aiguille d'Or » lors du Grand Prix de l'Horlogerie de Genève. Octo Finissimo est de loin le garde-temps et la collection les plus récompensés du XXIe siècle. Depuis le XVIIIe siècle, le tourbillon est le fin du fin en matière de précision horlogère. Esthétiquement fascinant, avec ses oscillations permanentes faisant immédiatement songer à un cœur battant, le tourbillon insuffle à une montre un indéniable supplément d’âme. Ce n’est pas un hasard si c’est avec l’Octo Finissimo Tourbillon – dont le mouvement à remontage manuel ne mesurait que 1,95 millimètre, ce qui en faisait alors le mouvement de tourbillon volant le plus fin du marché et le plus plat jamais réalisé - que la Maison a débuté sa recherche de l’ultra-finesse en 2014. Aujourd’hui, pour décupler encore la présence du tourbillon, Bvlgari a choisi de squeletter au maximum sa nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon afin que la lumière se diffuse au mieux et vienne jouer avec les effets de contrastes apportés par les décorations contemporaines des éléments techniques les plus visibles, notamment le balancier du tourbillon et ses masselottes finement rhodiées, ou encore le pont du tourbillon également rhodié et soleillé. Travail de la matière, le squelettage est une quête de la quintessence, une recherche du point d’équilibre entre légèreté, finesse et robustesse. Chaque composant squeletté doit trouver la juste mesure entre efficacité et esthétique, entre résistance, fiabilité et ornementation. La marge d’erreur est encore plus réduite. La visibilité donnée aux composants dans un mouvement squelette induit aussi nécessairement une exigence de perfectionnisme dans la conception, le dessin, la réalisation et les finitions.

 Puisant sa force dans son héritage romain, la collection Octo de Bvlgari s’inscrit dans une longue tradition architecturale. La forme de l’octogone est une référence aux plafonds à caissons de la basilique de Maxence et Constantin. Depuis sa fondation en 1884, la Ville Éternelle et la splendeur de ses monuments ont toujours occupé une place centrale dans l'identité créative de la Maison. Cette signature stylistique souligne la volonté de tendre vers l’épure et la quintessence de la haute horlogerie. Une cohérence d’ensemble qui permet à Bvlgari d’élever l’ultra-finesse au rang de complication horlogère à part entière. C’est un fait : la nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon de Bvlgari est la montre à tourbillon la plus fine du monde avec 1,85 mm d’épaisseur. Ce mouvement mécanique à remontage manuel, le calibre BVF 900 à tourbillon, doté de 42 heures de réserve de marche, bat à la fréquence de 28 800 alternances par heures (4 Hz). Les chiffres et les records sont la traduction matérielle des prouesses accomplies par les horlogers et les ingénieurs de la manufacture Bvlgari. En appliquant son expertise de la finesse au tourbillon - dispositif de précision le plus emblématique – Bvlgari assume pleinement sa philosophie horlogère. « L'idée était de créer une montre qui résume tout notre savoir-faire. Il ne s'agit pas seulement d'avoir le design le plus fin, mais de parvenir à une exécution précise qui raconte l'histoire de la série Octo Finissimo, dans le respect de l’intégrité de ses codes esthétiques distinctifs. Chaque détail, des index au squelette du tourbillon, témoigne de notre volonté d'excellence », explique Fabrizio Buonamassa Stigliani, directeur exécutif de la création horlogère chez Bvlgari.

 Élément spécifique de l’Octo Finissimo Ultra Tourbillon, la platine principale en carbure de tungstène est porteuse du mouvement mécanique. Usuellement, les montres sont composées d’un boîtier renfermant le mouvement. Traditionnellement, les horlogers s’appliquaient à rendre leurs montres plus plates dans le but de les rendre plus élégantes. Une architecture inédite qui n’était pas sans induire de nouvelles contraintes en termes de résistance. Pour résoudre cette équation complexe, les équipes de Bvlgari ont mis au point un assemblage de matières contemporaines. Ainsi, la nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon bénéficie d’une lunette, d’une carrure avec cornes en titane microbillé, tandis que la platine principale est en carbure de tungstène. Les deux molettes, de chaque côté de la montre, permettent le remontage du barillet et la mise à l’heure sont en acier inox et bénéficient d’une finition cerclée. Le rochet aux décorations géométriques gravées est en acier cerclé. Le cadran horaire, avec ses aiguilles des heures et des minutes rhodiées, est en laiton sablé avec un traitement DLC anthracite pour une parfaite lisibilité. Contrairement à ses prédécesseurs Octo Finissimo Ultra et à Octo Finissimo Ultra COSC qui étaient des régulateurs avec deux cadrans heures et minutes décorrélées. Complément direct de la montre, le bracelet intégré en titane microbillé bénéficie également d’une recherche de minceur et ne mesure que 1,5 mm d’épaisseur, y compris pour la boucle déployante intégrée. Une nouvelle fois, Bvlgari s’est appliqué à maximiser sous contraintes complications et décorations pour parvenir à un équilibre d’ensemble d’une grande finesse. Exécution virtuose sur le thème de la finesse extrême, la nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon est une étape supplémentaire dans l’accomplissement d’une démarche fondée sur un regard novateur sur l’horlogerie. « Chaque record a été une étape. Décrocher un record ne consiste pas seulement à franchir des barrières, mais aussi à redéfinir les possibilités de l'horlogerie mécanique. Chaque fois, nous avons dû remettre en question non seulement les techniques horlogères traditionnelles, mais aussi la manière dont les montres sont conçues et développées » confie Jean-Christophe Babin, CEO de Bvlgari. Mobilisant l’ensemble des expertises de la manufacture Bvlgari, ce projet particulièrement complexe supposait de revoir les fondamentaux classiques du métier pour concevoir une montre en deux dimensions plutôt qu’en trois. Ce regard iconoclaste a fait naître une énergie nouvelle au sein des équipes de Bvlgari et a permis de démultiplier les synergies créatives entre les compétences et les savoir-faire au service d’un défi collectif d’une telle ampleur. Certaines techniques, comme revenir à un affichage avec deux aiguilles, ont dû être perfectionnées ou repensées, apportant à l’ensemble du programme une dimension humaine incomparable. Pour relever de tels défis, les équipes en charge de la R&D vont développer des procédés nouveaux, des techniques inédites et ce ne sont pas moins de huit brevets spécifiques qui seront déposés par Bvlgari, de l'affichage différentiel à la carrure formant un tout avec la platine et le fond bi-matières, en passant par une nouvelle technique de montage de la glace, une structure du barillet inédite, mais aussi le module d’oscillateur, la structure modulaire, ou pour le bracelet. Avec la nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon, Bvlgari poursuit sa quête de la finesse et du raffinement dans tous les sens du terme.

 UN COMMENTAIRE ? La performance technico-mécanique n’est pas mince. Le savoir-faire esthétique relèverait presque de l’exploit. C’est une forme de couronnement dans la course à l’ultra-mince lancée voici une dizaine d’années par Bvlgari, qui propose sa nouvelle Octo Finissimo Ultra Tourbillon au prix d’environ 650 000 euros (boîtier en titane de 40 mm à bracelet intégré, platine en carbure de tungstène, mouvement à remontage manuel, avec une première couronne très astucieusement disposée à huit heures et une seconde à trois heures pour la mise à l’heure). Un record est fait pour être battu : on peut cependant se demander jusqu’où peut déboucher cette course éperdue vers l’ultra-minceur dont le but ultime ne saurait être que la… dématérialisation atomique de la montre [c’est-à-dire sa disparition physique, voire quantique, ce qui lui permettrait d’être toujours là au poignet sans y être !]. Reste ce fait brutal : le vrai record à battre pour une simple montre mécanique est celui de l’actuel détenteur, l’excellent Konstantin Chaykin (1,65 mm d’épaisseur). Rappelons un autre fait cruel : en 1980, ce record était celui de la Delirium [parce que… « très mince » : les Suisses avaient de l’humour en ce temps-là] qui ne faisait que 1,98 mm d’épaisseur. On pouvait tordre cette montre « expérimentale » et vriller son boîtier en tirant simplement un peu fort sur son bracelet !

EBERHARD & CO. Contodat Chronographe 

 Eberhard & Co. présente le Contodat, une nouvelle collection qui incarne l’essence de l’élégance sportive de la Maison suisse. Elle se compose de Contodat Automatic, la version trois aiguilles, et du Contodat Chronographee, la version chronographe. Les deux modèlessont proposés avec une sélection soignée de cadrans et sont les premiers garde-temps de la Maison, parmi les collections actuelles, à être conçus et développés exclusivement avec un bracelet intégré. Si son nom remet au goût du jour l’ancien nom Contodat (déposé dès 1955), cette collection s’inspire d’un modèle créé dans la seconde moitié des années 1970, imaginé par Palmiro Monti, alors Président d’Eberhard & Co., quelques années après avoir pris les rênes de la Maison en 1969. Dans une époque de crise majeure pour l’horlogerie suisse traditionnelle, mise à rude épreuve par l’arrivée du quartz, Monti a créé l’un des premiers garde-temps de la « nouvelle ère » de la marque : un chronographe mécanique aux lignes audacieuses et à la palette chromatique surprenante, marqué par une aiguille orange éclatante contrastant avec l’ensemble. Ce modèle était un véritable acte de courage, qui répondait à la révolution du quartz non pas avec un esprit réactionnaire et austère, mais en projetant l’excellence de l’horlogerie traditionnelle vers l’avenir, avec originalité, légèreté et unetouche de couleur. Près d’un demi-siècle plus tard, ce même esprit de défi donne naissance à une collection nouvelle, qui porte en elle l’énergie du modèle des années 1970 dont elle s’inspire. Ce dynamisme est symbolisé par la couleur orange sur le cadran, qui devient un fil conducteur symbolique : un « fil orange » reliant le passé à ses origines et tourné vers l’avenir avec la même audace.

 Le Contodat Automatic et son frère le Contodat Chronographe se distinguent par un boîtier de 39 mm de diamètre, où l’acier alterne entre finitions polies et satinées, appliquées également au bracelet intégré en acier. Le cadran, décliné en plusieurs teintes, adopte un concept original avec un jeu de géométries qui confère à l’ensemble une esthétique singulière. L’agencement des compteurs et l’affichage de la date dans une inédite forme trapézoïdale rappellent directement le modèle des années 70. Dans la version trois aiguilles, le compteur des secondes est positionné à 9 heures, tandis que la date, en miroir, se trouve à 3 heures. La version chronographe, dotée d’une échelle tachymétrique km/h sur base 1000, déplace la date à 6 heures, accompagnée du compteur des petites secondes à 9 heures et du compteur des minutes à 3 heures, avec une échelle de lecture spécifique jusqu’à 45 minutes – un autre clin d’œil au modèle conçu par Palmiro Monti dans les années 70. Les cadrans des deux versions s’illuminent d’une finition soleil, tandis que les compteurs se distinguent par un décor azuré. Un détail particulièrement captivant est l’orange : sur le Contodat Automatic, il habille l’aiguille du compteur des secondes et le chiffre 60 ; sur le Contodat Chronographe, il souligne l’aiguille centrale du chronographe et certaines sections de l’échelle du compteur des 30 minutes. Les aiguilles des heures et des minutes, inédites pour la Maison, présentent une structure tridimensionnelle et une combinaison de textures contrastées, avec la partie centrale luminescente. Les deux versions sont proposées avec un bracelet intégré en acier, spécialement conçu pour assurer une continuité parfaite entre le boîtier et le bracelet. Celui-ci est doté de la fermeture exclusive « 2Click », garantissant à la fois utilité et sécurité contre les ouvertures accidentelles. L’ensemble est embelli par l’emblème du Bouclier, symbole distinctif de la Maison, que l’on retrouve également dans le design des lames internes du bracelet. Comme le veut la tradition de la Maison, le fond du boîtier est gravé d’une inscription latine : Ubi Tu Ibi Ego (« Où que tu sois, je serai ») – une promesse de fidélité et de continuité, qui reflète cette projection vers l’avenir dont ce garde-temps se veut le messager.

 UN COMMENTAIRE ? La démarche d’Eberhard & Co. est originale : recréer un chronographe des années 1970 avec des codes esthétiques différents, mais en leur donnant un air de famille. L’esprit des anciens Contodat a effectivement infusé dans cette version 2025, mais en plus net, avec une dynamique plus marquée et des choix graphiques mieux affirmés. Double coup de chance : l’orange est une des couleurs à la mode cette année et les tailles des montres reviennent à des dimensions plus modestes, ce qui rend la nouvelle proposition encore plus légitime et encore plus authentique. Avec son boîtier en acier de 39 mm étanche à 100 m, son bracelet intégré à maillons métalliques, son mouvement automatique et ses multiples options de cadran sous verre saphir bombé (bleu, vert, argenté à zone centrale soleillée), ce chronographe Swiss Made est proposé à un peu moins de 4 000 euros, ce qui est une excellent positionnement : c’est clairement une des meilleures bonnes surprises de la récente Wonder Week de Genève – moins par son aspect assez peu spectaculaire que parce qu’il symbolise assez bien les nouveaux codes du quiet luxury horloger…

 COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS



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