REPÉRAGES #60-2025 (accès libre)
Sept commentaires de bon sens sur sept nouvelles montres qui entament leur premier tour de piste
En toute transparence, avant d’être commentées et appréciées, ces nouveautés sont racontées ici du strict point de vue des marques. Elles sont expliquées dans la jamais trop fleurie « langue de boîte » – cette langue de bois des « boîtes » d’horlogerie, celle de nos « amies les marques » ! Dans tous les styles et à tous les prix, venues de Suisse ou d’ailleurs, au masculin comme au féminin, que va-t-on découvrir dans les vitrines ? Quand on aime, on ne compte pas ! Voici donc le soixantième épisode de notre panorama des nouveautés de l’année 2025, avec nos commentaires critiques sur sept pièces de sept marques : Biver, Ebel, Hublot, Kelton, March LA.B, Philipp Plein et Ulysse Nardin…

Cette chronique vise à vous signaler quelques nouveautés parmi toutes celles qui affluent dans les vitrines horlogères : c’est, à ce jour, la plus complète des recensions que proposent les médias spécialisés, avec un peu plus de 2 100 pièces présentées chaque année. Soit, en moyenne, à peu près cinq nouveautés proposées par jour du calendrier : c’est exceptionnel – et même unique dans le paysage horloger ! Ces nouvelles montres sont commentées une par une : nous ajoutons à ces présentations des évaluations personnelles critiques, forcément subjectives et généralement pas complaisantes, mais toujours sincères, en bref, en vrac et toujours en toute liberté. Dans le formidable tsunami des nouveautés horlogères, cette sélection est déjà, en soi, une élimination du pire ou de l’insignifiant : il ne faut donc pas s’étonner que le meilleur y soit commenté plutôt positivement. Tout le monde l’aura compris : les absents ont toujours tort !
HUBLOT Big Bang One Click Joyful 33 mm
Une immersion dans l’héritage coloré de la Big Bang : Hublot dévoile cinq nouvelles références de sa Big Bang One Click 33 mm, en s’inspirant des couleurs vives et des pierres précieuses utilisées pour certains des premiers modèles de la Big Bang des années 1990. Étincelante, vibrante et résolument féminine, la Big Bang One Click Joyful marque le coup d’envoi de l’apparition des pierres précieuses colorées assorties aux bracelets en caoutchouc dans la collection iconique Big Bang One Click. Cinq couleurs, cinq pierres précieuses, cinq états d’esprit. Les pierres précieuses possèdent un charme envoûtant qui nous attire. Leurs couleurs profondes, la lumière qu’elles renvoient à travers des facettes parfaitement taillées et le sentiment de plénitude qu’elles offrent, les rendent irrésistibles. Qu’il s'agisse d'une couleur porte-bonheur ou d'une pierre de naissance chère à notre cœur, les pierres précieuses colorées confèrent à la Big Bang One Click Joyful 33 mm une touche d’individualité et de joie éclatante. À la fois compacte et audacieuse, la Big Bang One Click 33 mm a été adoptée par de nombreuses femmes à travers le monde : appréciée pour sa polyvalence et idéale pour le quotidien et toutes les occasions, elle affiche un style incontestable. Les trois aiguilles, le guichet de date et l’emblématique silhouette de la Big Bang, accompagnée du système de changement rapide de bracelet One Click, incarnent des expressions intemporelles de la féminité dans des proportions parfaites.
Aujourd'hui, avec la collection Big Bang One Click Joyful, l’ajout de couleurs vibrantes lui confère une dimension encore plus personnelle et intense. La collection Big Bang One Click Joyful se compose de cinq modèles, chacun arborant une couleur unique qui s’étend des somptueuses pierres précieuses de la lunette au caoutchouc souple et coloré du bracelet : les spinelles rouges pour la version rouge, les saphirs orange pour l'orange, les saphirs roses pour le rose, les topazes bleues pour le bleu et les tsavorites pour le vert. Le sertissage deschatons est un processus complexe qui nécessite de trouver des pierres précieuses de même qualité, de même couleur et de même taille, puis de les tailler et de les polir à la perfection avant de pouvoir les sertir individuellement à l'aide de techniques traditionnelles. La Big Bang One Click Joyful arbore un cadran blanc brillant, orné de la signature de la Big Bang alternant chiffres arabes et index appliqués pour indiquer les heures. Alimentée par le mouvement à remontage automatique HUB1120, une réserve de marche de 40 heures assure unfonctionnement continu et optimal au porté. Chacune des cinq Big Bang One Click Joyful est proposée avec un bracelet en caoutchouc lignéblanc qui s’inscrit dans la continuité des inserts latéraux en composite du boîtier et met en exergue la construction multicouche de la Big Bang. Chaque bracelet présente un insert central en caoutchouc de la même couleur que les pierres précieuses. Un second bracelet, de la mêmecouleur mais dans une nuance plus intense, est également fourni et peut être facilement monté grâce à l'ingénieux système de changement rapide de bracelet One Click.
UN COMMENTAIRE ? Il y a toujours une certaine joie de vivre, plutôt communicative, dans les propositions féminines de la maison Hublot, dont la légendaire Big Bang a réussi à rester iconique aussi bien chez les garçons que chez les filles – même si on peut désormais noter un certain tropisme féminin dans les couleurs : sans doute une question de facilité d’animation pour jouer avec les couleurs comme avec les pierres [les hommes sont trop conservateurs !]. Mignonnes en 33 mm, ces Big Bang Joyful se flattent d’une étanchéité à 100 m en même temps que d’un vrai sérieux horloger (mouvement automatique « manufacture »). Capables de réveiller les poignets en jouant avec les couleurs de la mode (on peut mixer lunettes serties et bracelets One Click), elles sont annoncées un peu au-dessous des 15 000 euros – ce qui reste raisonnable à ce niveau de qualité…
ULYSSE NARDIN Diver [Air]
Les premières montres de plongée remontent aux années 1950, ilpourrait donc sembler qu’à ce jour, les limites de ce qui est possible en termes d’innovation, de créativité technique et de performance aient été atteintes. À moins que repousser les limites ne fasse partie de votre ADN. Pour la Manufacture horlogère suisse indépendante Ulysse Nardin, les limites sont faites pour être transcendées. Et pour preuve, pour la dernière édition de sa collection Diver, la marque a dépassétoutes les attentes et repoussé les frontières de l’impossible avec la nouvelle Diver [AIR], la montre de plongée mécanique la plus légère au monde. Haute horlogerie, haute technologie, haute performance : voici les trois spécificités essentielles de la Diver [Air]. Trois forces qui, à elles seules, sont déjà impressionnantes, et qui se retrouvent, pour la première fois aujourd’hui, réunies dans l’histoire horlogère. La Diver [AIR] est l’impossible rendu possible. « Si c’est possible, c’est fait. Si c’est impossible, ce sera fait. » (Paul-David Nardin, 1876). Ulysse Nardin a exploré l’univers de la plongée bien plus tôt que nombre de ses concurrents, créant son premier instrument étanche en 1893, sa première montre de plongée en 1964, et l’Aqua Perpetual en 2001, la première et unique montre de plongée étanche à 200 mètres équipée d’un calendrier perpétuel. En 2021, la Maison a présenté la Diver X Skeleton, une montre qui a révolutionné l’industrie en combinant la squelettisation avec une montre de plongée. En effet, aujourd’hui, de nombreux collectionneurs acquièrent une montre de plongée comme ungarde-temps robuste pour le quotidien, capable de résister aux chocs. Ces mêmes passionnés ajoutent souvent à leur collection une pièce de haute horlogerie — un garde-temps d’exception porté avec soin. Ainsi, Ulysse Nardin a imaginé une montre qui combine le meilleur de ces deux mondes. La Diver X Skeleton a marqué une véritable révolution. Mais chez Ulysse Nardin, il n’est pas question de se reposer sur ses lauriers. Pour créer l’ultime montre de haute horlogerie sportive, il fallaitrepousser les limites. Une montre plus robuste, plus épurée — mais surtout, radicalement plus légère. Voici la nouvelle Diver [Air], une montre squelettée de haute horlogerie, conçue pour les extrêmes, dont le poids a été littéralement réduit de moitié.
Pour mettre cela en perspective, la Diver 44mm d’Ulysse Nardin, lancée en 2019, pèse 120,5g, un poids typique pour une montre de plongée à la fois robuste et solide. Le poids de la Diver X Skeleton de 2021 a été réduit de 15g, atteignant ainsi 105,8g. Compte tenu des espaces vides dans son calibre squeletté, cela montre à quel point la réduction du poids constitue un véritable défi. Et pourtant, la Diver [Air] parvient à éliminer 68,6g par rapport à la Diver 44mm, atteignant un poids inférieur à la moitié de celui de la Diver X Skeleton, soit de 52g, — ce qui, avouons-le, semble presque irréalisable. Voici comment. En se basant sur le mouvement UN-372 de la Diver X Skeleton, Ulysse Nardin a développé un calibre entièrement nouveau, innovant et de haute technologie : le UN-374. Pour atteindre un poids exceptionnellement léger de 52g avec le bracelet (et moins de 46g sans), le calibre a dû être allégé, tout en préservant sans compromis la fiabilité et les performances. Pour ce faire, les designers d’Ulysse Nardin ont cherché à réduire la matière du mouvement, dans un paradoxe étonnant : en allégeant sa masse, ils l’ont rendue encore plus robuste, plus résistante. Cette réduction de poids a permis de réorganiser les composants, renforçant ainsi la structure dans son ensemble. Des ponts affinés, formant des triangles — une forme largement utilisée en ingénierie et en architecture — ont été conçus. En effet, leur rigidité est idéale pour résister à la flexion et à la déformation. Un savoir-faire qu’Ulysse Nardin a perfectionné depuis plus de trente ans, depuis la création de sa première montre squelettée. Bien que l’intérieur du boîtier de la montre ne soit composé qu’à 80 % d’air et 20 % de matière (le mouvement), le calibre hautement squeletté UN-374 résiste à un impact impressionnant de 5 000 g. Il a en effet été soumis à des tests de chocs et de vibrations, avec des milliers de cycles de secousses sur plusieurs jours, non seulement en laboratoire, mais aussi en conditions réelles. Ainsi, la pièce a été mise à l’épreuve pour prouver qu’elle est digne d’une montre Ulysse Nardin.
Un examen détaillé du nouveau calibre révèle à quel point Ulysse Nardin a poussé la réduction de la masse sans compromettre la performance. Les ponts, qui ne mesurent que quelques millimètres, ont été allégés pour gagner encore en légèreté, tandis que le rotor a été réduit à l’essentiel. Le barillet, qui stocke l’énergie, a été reconfiguré en un agencement volant afin de réduire la masse du pont supérieur. De la matière a également été retirée du barillet lui-même, réduisant ainsi le poids total du calibre à seulement 7g, soit moins de la moitié du poids du mouvement déjà léger de la Diver X Skeleton. Certains composants ont aussi été redessinés, non seulement pour optimiser les performances, mais aussi pour offrir un équilibre visuel frappant. Après tout, qui n’a pas envie d’une montre aussi belle que performante ? La décision d’Ulysse Nardin de ne pas retirer le mécanisme de remontage automatique de la Diver [Air] afin de réduire encore davantage le poids s’explique par les exigences strictes auxquelles doit répondre une montre de plongée, le remontage automatique étant l’un des critères essentiels. Par ailleurs, le calibre UN-374 offre une impressionnante réserve de marche de 90 heures, grâce à son barillet volant innovant. La Diver [Air] est équipée de deux bracelets ultralégers et élastiques, en orange et blanc, conçus pour offrir un confort optimal et dotés d’un fermoir à scratch pour plus de praticité. Ces bracelets sont facilement interchangeables sans aucun outil, garantissant ainsi une polyvalence et une fonctionnalité maximales.
Concevoir la montre de plongée mécanique la plus légère au monde ne se résume pas à éliminer de la matière. Pour y parvenir, Ulysse Nardin a exploré le tableau périodique, s’appuyant sur plus de 20 ans d’expertise en matériaux de haute technologie, propulsant ainsi le calibre UN-374 dans une catégorie ultralégère sans précédent. En général, les mouvements de montres sont fabriqués en laiton, un matériau d’une densité de 8,7 g/cm³, ce qui lui confère une certaine lourdeur. L’aluminium, avec ses 2,7 g/cm³, est beaucoup plus léger, mais sa ductilité le rend inadapté aux exigences strictes d’un mouvement horloger. Le titane, quant à lui, avec une densité de 4,5 g/cm³, offre un compromis intéressant : 45 % plus résistant que l’acier, mais notoirement difficile à façonner. De plus, il a tendance à prendre feu lors de l’usinage, nécessitant un traitement minutieux et extrêmement lent, ce qui explique sa rare utilisation dans les mouvements de montres. Pourtant, malgré ces défis, Ulysse Nardin a fait le choix audacieux d’utiliser le titane pour la première fois, marquant ainsi une étape décisive pour la marque. Ulysse Nardin a aussi intégré un échappement en silicium, ultra-léger et hautement antimagnétique, un composant clé pour la précision. Il pèse la moitié du poids d’un balancier standard. En plus du calibre, Ulysse Nardin a repensé la boîte de 44 mm pour en réduire le poids au maximum. C’est pourquoi les ingénieurs de la Maison ont opté pour une construction modulaire en titane et fibres de carbone. Après tout, si ces matériaux sont prisés par les leaders du sport automobile et de l’aérospatiale, ils sont naturellement adaptés aux exigences des montres Ulysse Nardin. Les parties latérales de la montre sont fabriquées en fibres de carbone, un matériau qui confère à la boîte une esthétique moderne tout en offrant une densité incroyablement faible de seulement 1,8 g/cm³, soit moins d’un quart de celle de l’acier et moitié de celle du titane. Pour garantir une étanchéité de 200 mètres, le mouvement est protégé dans un boîtier central en titane. À cette profondeur, le verre saphir subit une pression équivalente à 170 kg. Plutôt que de se tourner vers les fournisseurs traditionnels de titane et de fibres de carbone, Ulysse Nardin a choisi d’aller encore plus loin dans l’innovation en s’associant avec des leaders du marché, ainsi que des start-ups, afin d’intégrer des matériaux de pointe dans la Diver [Air]. Une approche avant-gardiste de l’horlogerie…
UN COMMENTAIRE ? On ne peut que féliciter Ulysse Nardin d’avoir compris que les montres de plongée étaient désormais des fétiches urbains plus que des instruments marins. Autre avancée de la marque : avoir perçu l’urgente nécessité d’alléger les montres tant physiquement [on a ici la montre de plongée la plus légère du monde] que visuellement – là, c’est raté : carbone et squelettage brouillent la rigueur esthétique qu’on aurai pu attendre d’un concept aussi radical. L’exploit : la Diver [Air] pèse moins de 52 grammes ; la tête de la montre pèse moins de 46 grammes ; le bracelet pèse moins de 6 grammes. Reste une vraie innovation technique, qui permet à Ulysse Nardin de positionner à plus de 38 000 euros cette Diver [Air] plus éco-sensibilisée que jamais (métaux et fibres sont très majoritairement recyclés : 90 % pour le titane), dans son boîtier de 44 mm étanche à 200 m et animé par un mouvement automatique « manufacture » en titane.
PHILIPP PLEIN King Phantom
Fabriquée en Suisse à partir de verre cristal de haute technologie et ultra-résistant, la collection Philipp Plein King Phantom repousse les limites de l'innovation grâce à une esthétique audacieuse et des matériaux de pointe. Enveloppée dans un boîtier géométrique dominant de 46 mm doté de huit vis hexagonales, la nouvelle machine à voyager dans le temps présente un exceptionnel, orné de l'emblématique logo PP Hexagon, complété par des aiguilles et des index traités au Super-LumiNova pour une visibilité optimale. Le mouvement automatique Swiss Made squeletté se dévoile à travers un verre saphir sophistiqué traité antireflet, tandis que le fond de boîtier transparent offre une vue sur la mécanique complexe. Disponible dans des coloris saisissants tels que l'orange, le transparent, le vert et le fumé, la collection King Phantom incarne la puissance, le prestige et l'identité inimitable de Philipp Plein. Une véritable déclaration de luxe et d'individualité.
UN COMMENTAIRE ? N’allez pas croire que les « montres de mode » savent rester accessibles, surtout si elles sont Swiss Made. Ce fantôme royal vous est proposée aux alentours des 4 900 euros en quatre couleurs de boîtiers translucides (46 mm), dont les bracelets sont assortis, avec un mouvement automatique doté de 75 heures de réserve de marche et une étanchéité à 30 m. Pas belle, la vie rêvée des montres tendance ?
BIVER Automatique or jaune & Atelier Series édition carbone
Biver a lancé la collection Automatique en septembre 2024, avec des modèles en platine et en or rose. Chaque boîtier est proposé avec un cadran en métal assorti qui met en valeur la beauté naturelle du matériau, ainsi qu’une série de modèles Atelier avec des cadrans en pierres naturelles telles que la piétersite, l’obsidienne sablée, entre autres. Poursuivant l’exploration de nouvelles idées et esthétiques, Biver dévoile aujourd’hui deux nouvelles références Automatique, toutes deux en or jaune classique, mais avec des approches différentes : un modèle plus traditionnel avec boîtier et cadran en or jaune, et un autre avec un boîtier en or jaune associé à un cadran audacieux en fibre de carbone et or jaune. Chaque pièce reflète à sa manière l’approche néoclassique unique de Biver dans l’horlogerie contemporaine.Présentées côte à côte, ces deux montres incarnent la diversité d’inspirations qui animent la maison Biver. Elles s’appuient sur l’esthétique horlogère traditionnelle, subliment la beauté intrinsèque desmatériaux et repoussent les limites pour offrir à nos clients quelque chose de véritablement nouveau et captivant. Nous sommes ravis de les intégrer à la collection Automatique, posant ainsi une nouvelle pierre à l’édifice de la marque. « Je crois que la marque Biver ne doit jamais suivre les autres », déclare James Marks, CEO. « En produisant l’inattendu, nous avons créé des garde-temps qui offrent une perspective et une approche uniques de l’art horloger. Notre nouveau cadran en carbone propose une alternative contemporaine aux pierres naturelles, et l’Édition Carbone de la série Atelier constitue une passerelle fascinante vers des domaines tels que l’art, l’automobile et peut-être même le voyage à l’avenir. »
Aucun métal n’est plus emblématique et central dans la tradition horlogère suisse que l’or jaune. Pour ces nouveaux modèles Automatique, nous revenons à cette essence avec un boîtier en or jaune 18k 3N. L’alternance entre une lunette polie et des cornes brossées met en valeur la beauté naturelle de l’or tout en apportant une polyvalence qui s’accorde à tous les styles. Pour le modèle à cadran en or jaune, l’exploration du matériau va encore plus loin : les anneaux intérieur et extérieur du cadran sont satinés verticalement, révélant une texture douce qui sublime l’or, tandis que l’anneau central est satiné circulairement pour offrir un effet bicolore inspiré de nos montres vintagepréférées. Un « chemin de fer » appliqué en or jaune sur le pourtour du cadran ajoute profondeur, texture et lisibilité. Ce modèle est complété par un bracelet en cuir nubuck noir doux, avec couture noire ton sur ton et boucle ardillon en or jaune. Comme tous les modèles Automatique, ces deux pièces affichent uniquement les heures, minutes et secondes, mais elles sont loin d’être basiques. Aucun détail n’est négligé, et nous aimons emprunter les chemins complexes pour atteindre l’excellence. Les aiguilles, par exemple, présentent quatre angles rentrants façonnés et polis à la main. Le calibre JCB-003 a été conçu spécialement pour l’Automatique. Il utilise un micro-rotor pour un remontage efficace et dispose d’un mécanisme de remise à zéro de l’aiguille des secondes. Chaque composant est décoré selon les standards de la maison, révélant les talents de nos artisans.
Pour la première fois, Biver présente un modèle Atelier avec un cadran fait d’un matériau autre que la pierre naturelle. L’Édition Carbone marie la chaleur de l’or jaune à l’esthétique contemporaine de la fibre de carbone, conférant à la montre une personnalité propre. Le motif tissé du carbone se révèle à la lumière, donnant aux tons noirs et gris une apparence irisée. Il sert aussi de base parfaite à l’anneau doré satiné circulaire, aux index appliqués et au chemin de fer en or, qui semblent presque lumineux sur ce fond sombre. « J’ai toujours été fasciné par le contraste entre la noblesse vintage de l’or jaune et l’esthétique moderne du carbone, » poursuit James Marks. « Nous avons créé une version néoclassique de la montre de course au poignet, évoquant les couleurs iconiques des machines de Formule 1 John Player Special d’autrefois. C’est un clin d’œil nostalgique, mais c’est aussi une création résolument nouvelle, et résolument Biver. » Cette version plus sportive du style Biver ne fait aucun compromis sur les valeurs fondamentales de la marque ni sur l’attention méticuleuse aux détails qui rendent nos montres si uniques.
UN COMMENTAIRE ? C’est troublant, ce retour en grâce de l’or jaune – parfois très jaune – dans les collections du printemps horloger 2025, surtout au moment où l’or vaut deux fois et demi plus cher que le platine : lassitude de l’or rose – parfois très rouge – qu’on avait redécouvert dans les années 2000, coquetterie créative « histoire de changer » ou souci de plaire à la clientèle indienne, qui adore l’or jaune, maintenant que s’installe la légende de l’Inde comme nouvelle « Chine de remplacement » ? Comme l’a bien compris l’équipe de Biver, un des avantages de cet or jaune est de pouvoir se pré-patiner jusqu’à cette teinte légèrement verdâtre qu’on aime retrouver sur les icônes vintage des années 1950. Va donc pour ces boîtiers en or jaune de 39 mm, étanches à 80 m et dotés d’un mouvement automatique à micro-rotor : ils sont affichés à 75 000 francs suisses hors taxes (Automatique or jaune) et 89 000 francs suisses hors taxes (Atelier Series Carbone) – ce qui les classe parmi les trois-aiguilles les plus haut placées du marché…
MARCH LA.B AM2 Slim GMT
Depuis 12 ans déjà le nom March LA.B est l’assemblage du mois de Mars avec l’acronyme LA.B identifiant les deux villes fondatrices de la marque qu’ont été Los Angeles et Biarritz. Un nom composé d’une notion de temps liée à une notion d’espace. De facto, l’introduction d’un mouvement GMT était une évidence doublée d’un réel besoin pour cette complication très utile dont les voyageurs du monde raffolent. Après avoir introduit il y a deux ans le nouveau mouvement G100 en partenariat avec la manufacture La Joux-Perret, plutôt que de nous précipiter vers d’autres motoristes, nous avons préféré attendrepatiemment la version GMT de ce mouvement ultra précis devenu valeur sûre doté d’une confortable réserve de marche 68 heures. A rebours des montres classiques rondes à fuseaux horaires, nous avons choisi d’adapter ce mouvement G110 sur notre montre de forme octogonale et identitaire, la AM2 Slim.
UN COMMENTAIRE ? Surfer sur les fuseaux horaires avec une March LA.B au poignet : ce ne sera pas une évolution (on reste dans la classique aiguille vingt-quatre heures), mais une évolution utile aux trendsetters qui se rêvent en globe trotters intercontinentaux. Le mouvement suisse de ce boîtier en acier de 36 mm est automatique (68 heures de réserve de marche), l’étanchéité annoncée à 100 m et le prix ira de 1995 euros sur bracelet silicone à 2 250 euros sur le bracelet acier, dont les maillons sont très réussis, tout comme l’intégration dans le boîtier, qu’on aurait tout de même préféré en titane…
KELTON RC 2 NATO
Chez Kelton, certaines montres ne sont pas simplement des garde-temps : elles racontent une histoire. La RC 2 NATO, nouvelle pépite de la gamme iconique RC, célèbre avec panache le lien indéfectible entre la marque et l’univers de la course automobile. La RC 2 NATO, une icône de la vitesse : tout, dans cette montre, évoque le monde de la voiture et de la vitesse. Qu’il s’agisse du célèbre modèle d’origine ou de ses versions 2024, elle est actuelle sans renier ses racines vrombissantes des folles années 60. La RC 2 NATO incarne cet héritage avec force. Son boîtier musclé rappelle les silhouettes robustes des muscle cars. Disponible en deux coloris (bleu ciel & orange et bleu foncé & jaune) les cadrans bleus associés à des index colorés donnent le ton : on est ici en pole position.Impossible de passer à côté des bracelets NATO, la déclinaison bleu et orange est d’ailleurs un hommage évident à la mythique livrée Gulf, icône incontestée du sport automobile des années 60. Chaque détail évoque les plus grandes heures des 24 Heures du Mans, quand les bolides rugissaient jour et nuit sur l’asphalte sarthois. Sous le capot, un moteur fiable : le Miyota 2035, mouvement quartz trois aiguilles, garantit une lecture précise de l’heure. Conçue et assemblée en France, la RC 2 NATO est pensée pour durer. Son verre minéral, son boîtier en laiton et son bracelet en nylon la rendent aussi résistante que confortable.
UN COMMENTAIRE ? Il y a des marques avec lesquelles on vit depuis des décennies, mais qu’on est toujours content de retrouver : on ne se refuse pas un de ces nouvelles Kelton RC2 avec leur amusant bracelet, d’autant qu’elle sera facturée à moins de 100 euros pour un boîtier de 38 mm en laiton, étanche à 30 m et animé par un mouvement électronique japonais bien suffisant pour les trois aiguilles de ce cadran bleu…
EBEL Sport Classic 29 mm et 33 mm
Un nouveau chapitre s’ouvre avec la dernière addition à la collection Sport Classic d’Ebel, dévoilant un cadran au design saisissant qui célèbre l’héritage riche de la marque tout en adoptant une modernité raffinée. Ces nouvelles déclinaisons arborent un anneau finement travaillé au cœur du cadran, un hommage subtil à l’union emblématique des fondateurs Eugène Blum et Alice Lévy. Des chiffres romains gravés et peints sont apposés directement sur cet élément symbolique, tandis qu’une fine minuterie à l’intérieur de l’anneau assureune lecture précise du temps. Pour la première fois, le motif vague emblématique d’Ebel a été réinterprété sur le cadran, ajoutant profondeur, mouvement et un accent de modernité qui réaffirme l’engagement de la marque envers un design qui s’inscrit dans le temps.Au cœur de cette collection, la montre Ebel Sport Classic 29 mm White Silver se distingue par un cadran aux teintes argentées et lumineuses. Le contraste avec des chiffres romains noirs met en valeur la lisibilité tout en soulignant l’attention portée aux détails. Pour ceux qui préfèrent des tonalités plus chaleureuses, la version Light Beige évoque un charme discret, tandis que le modèle Deep Green séduit par sa présence affirmée et contemporaine.
La collection s’élargit avec la montre Ebel Sport Classic 33 mm Light Blue, dotée d’un cadran aux nuances de bleu clair et d’argent. Une interprétation rafraîchissante du design classique, portée par des tons frais et un boîtier en acier élégant. Alors qu’Ebel poursuit son voyage à travers la beauté intemporelle, ce nouveau design de cadran rend hommage au passé tout en affirmant une vision tournée versl’avenir. Une harmonie parfaite entre héritage et modernité, où chaque montre est un symbole d’élégance subtile qui évolue avec le temps. La collection Ebel Sport Classic est plus qu’un garde-temps, elle s’inscrit naturellement dans le quotidien, avec finesse et raffinement.
UN COMMENTAIRE ? Même si elle n’est pas la plus tonitruante des icônes horlogères de la fin du XXe siècle, la Sport Classic a brillamment passé l’épreuve des années sans rien lâcher de son potentiel de séduction auprès de nouvelles générations de filles, dont les mères avaient fait le triomphe de la marque dans les années 1980. Est-il encore possible de voir « rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on croyait trop vieux » (Jacques Brel) ? Cela n’a rien d’impossible en matière de poignet… En tout cas, même si elle n’est pas bon marché et même si elle gagnerait à se repositionner sur des segments de marché plus accessibles pour conquérir de nouvelles parts de poignet, cette nouvelle série de Sport Classic mérite le détour (il faut compter dans les 3 500 euros pour les premiers prix de ce boîtier en acier à lunette sertie, étanche à 50 m et animé par un mouvement électronique, le tout Swiss Made comme il convient…
COORDINATION ÉDITORIALE : JACQUES PONS